Il fait fort, Boillon, l’ambassadeur de France en Tunisie. En peu de temps il a marqué sa carrière d’une pierre rouge. Rouge humide. Il a déjà engendré un scandale à peine arrivé en poste en traitant les questions des journalistes de débiles, et en se plaçant bien au-dessus («je ne suis pas à ce niveau»). Dans la nouvelle Tunisie, on pouvait espérer un peu plus de doigté. Il s’en est excusé, mais ça la fout un peu mal.
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Quand l’ambassadeur de France défendait le saigneur et maître Kadhafi
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Tunisie: la tension monte et MAM dérape sec
"Réputée pour être étroitement quadrillée par les services de police, la rue tunisienne est en ébullition depuis le 17 décembre, date à laquelle un diplômé chômeur, devenu revendeur de légumes à la sauvette, s’était immolé par le feu en protestation contre le chômage et la cherté de la vie."
Hier le couvre-feu a été imposé dans la capitale, Tunis. Des émeutes ont détruit de nombreux commerces et la police a tiré à balles réelles sur les manifestants, comme depuis le début de la crise. On ne peut savoir le nombre réel de morts et de blessés.