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«Il est grand temps de rallumer les étoiles»

Le poète Guillaume Apollinaire avait dit cette phrase. Hubble l’a fait. Pendant quelques semaines le téléscope spatial Hubble n’a rien envoyé vers la Terre. L’après-maintenance a nécessité tests et ajustements. Il a récemment envoyé de nouvelles images, d’une précision fascinante.

Hubble a encore cinq à dix ans de vie. Dix ans de rêves. Dix ans pour rallumer les étoiles. Pour regarder l’univers, regarder ailleurs, plus loin, plus loin que... plus loin...

Regarder les étoiles. Hubble nous y invite. (Cliquer pour agrandir)

- La Nébuleuse du Papillon.

- Groupe de galaxies «Quintet de Stephan».

- Amas stellaire (plus de 100‘000 étoiles sur la photo).

- Ejections de gaz dans la nébuleuse Carina.

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Et puis tiens, une chanson. Je cherchais «Mort d’une étoile» de Lucid Beausonge. Rien trouvé de bien. Mais trouvé cette chanson de Janis Ian, «At seventeen». Pas récent, rien à voir avec les étoiles, ou peut-être si: c’est l’histoire d’une ado qui est tout sauf une star. Et puis, j’aime.


 

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Catégories : Univers 10 commentaires

Commentaires

  • Vous êtes sûr qu'Apollinaire cryait que les machines pourraient rallumer réellement les étoiles? Il disait:

    Et porteurs de soleils je brûle entre deux nébuleuses

    Je pense qu'il comptait rallumer les étoiles surtout par l'action de l'âme, par la fusion entre soi et les astres par contemplation ardente.

  • @ Rémy:

    Oui, vous avez bien raison! Mais je trouvais que c'était une jolie intro pour saluer le redémarrage de Hubble avec ses "yeux" plus puissants.

    Et puis les images qu'ils nous donne peuvent inciter, c'est mon cas, à une contemplation intense de la beauté de l'univers, de l'immensité de cet espace rendu si proche. Pour moi c'est une invitation au voyage intérieur, à une méditation sur l'humain, poussière d'étoile posé sur cette boule qui voyage dans le vide sidéral dont ont ne connaît ni l'origine ni la finalité, ni même s'il a un axe central, un repère sûr et durable.

  • Certains pensent le savoir, même s'ils ne peuvent pas le prouver. Mais on ne peut pas tout prouver.

    Cependant, notre planète elle-même n'est que de la poussière d'étoile, et les étoiles elles-mêmes ne sont que de la poussière, d'un point de vue matériel et absolu. Votre admiration pour les étoiles est déjà bien un début d'axe.

    Du reste, vos images sont jolies, mais elles ont probablement été bien travaillées par le photographe. La photographie est un art, et l'art crée aussi un axe. Si en tout cas on cherche des réponses dans l'infiniment grand, c'est sans doute plus par sentiment spontané que par raisonnement logique. Vous ne dites pas, par exemple, que le télescope Hubble n'a absolument pas montré ce qu'on escomptait, l'origine de l'univers: il n'a pas montré un état de l'univers vraiment différent de celui qu'on peut voir depuis le sol terrestre; or, les astronomes espéraient qu'en regardant plus profondément dans l'univers, on verrait un passé totalement différent. L'expérience a contredit les projections théoriques, mais je ne sais pas si on en a tiré un enseignement profond, par exemple sur le plan méthodologique. Avez-vous lu l'article de Pierre Béguin sur la méthode scientifique?

  • Bonjour, pour info précise sur les photos, allez voir sur le site de Hubble, ici : http://www.hubblesite.org/gallery/behind_the_pictures/

    Hubble ne prend qu'en noir et blanc d'une part, et que par morceaux d'autre part. Les belles images qui nous font rêver sont donc fabriquées partiellement par de la technique après-coup, et nous n'avons, selon le propre site de Hubble, aucune indication si les couleurs ajoutées correspondent aux couleurs réelles...

    Ces images sont néanmoins belles, et s'ouvrir à autre chose que le train train quotidien est toujours positif...:=)

    Bonne journée!

    Ark

  • Rebonjour, juste pour montrer qu'on peut nous faire avaler n'importe nawak... sur l'image, même en comptant les étoiles très pâles, on arrive autour de 15 000, pas des 100 000, rires...mais peut-être que le cliché, trop rétréci en taille, ne nous permet pas de voir les détails de la photo d'origine, mais celles qu'on VOIT sur le cliché, sont très loin des 100 000.
    Bon, d'accord, quand on voit les différences d'appréciation entre les organisateurs de manifestations et les forces de l'ordre quand au nombre de personne y participant, on voit que pour l'humain, passé un certain nombre, on n'est plus capable de se rendre compte des nombres impliqués

    Bof...réflexions d'un samedi matin nuageux, :=)

    Bonne journée

  • Comme quoi, vous voyez, John, vous vous êtes un peu laissés piéger par votre excès d'amour pour la science, car ici, ce qui émerveille vient de l'artiste-photographe, et non du savant qui a fabriqué la machine. Or, que l'art puisse rallumer les étoiles, pour le coup, Apollinaire le pensait certainement! Mais de surcroît, l'art donne toujours un axe, quoique pas explicite, en général - celui du sentiment de l'artiste. Le culte de la technique fait quand même trop oublier que la photographie est un art, et fait trop croire qu'elle restitue le réel tel quel.

  • Vous vous êtes laissé (au singulier: erratum).

  • En effet les couleurs sont recomposées après-coup. Et donc ne peuvent être présentées exactement comme la réalité de l'objet photographié.

    Toutefois la colorisation n'est pas aléatoire, ni une simple création à partir de rien. Certains téléscopes terrestres vient en couleur et donnent de premiers indices sur la couleur réelle perçue de certains astres ou galaxies, de même que quand nous observons les étoiles à l'oeil nu il y a des colorations différentes liées à leur composition entre autres. C'est une première référence.

    D'autre part les galaxies très éloignées peuvent être captées selon différents procédés: optique, infrarouge, rayons X, ondes radio, rayonnement thermique, composition chimique par spectrographie, etc. Les longueurs d'ondes connues ont une correspondance avec les couleurs qui sont elles-mêmes des longueurs d'ondes. Les colorisations tentent d'approcher cette réalité. Mais la limite est que toutes les longueurs d'onde ne sont pas prises simultanément, et donc qu'il peut y avoir d'autres couleurs que celles qui sont représentées.

    C'est le cas avec la nébuleuse d'Orion, dont les représentations varient selon les images. Avec toutefois des constantes.

    Mars est parfois représentée en rouge, à cause de l'impression de rouge produite par les tempêtes de sable. Mais les photos prises par les robots martiens montrent plutôt un ocre-beige, parfois un peu orangé.

    Si donc les images postées ici sont retravaillées, cela n'est pas fait arbitrairement, malgré la marge d'incertitude.

    Et puis si le photographe en fait une oeuvre artistique inspirée, pourquoi pas après tout, du moment où cette beauté touche peut-être une dimension intérieure dans l'être, y compris par un procédé technique. La beauté est aussi faite pour toucher l'âme, et la technique est un outil pour celui qui donne forme à cette beauté.

    Sur le nombre d'étoiles, je me suis posé la même question Ark. Y a-t-il des étoiles présentes dans le champ mais invisible à cause des autres? Et 100'000 lumières permettraient-elles encore de les distinguées les unes des autres? Peut-être a-t-on volontairement atténué certaines étoiles. Mais ce que Hubble a fait est de voir ces étoiles alors qu'avec ses instruments précédents ce n'était pas possible.

  • J'ajoute que Hubble, depuis 15 ans, à ouvert le public aux images de l'espace, a permis à un grand nombre de se faire une première représentation de cet immensité assez abstraite jusque là. D'autre téléscopes avaient commencé ce travail, mais pas avec l'éloignement, la précision et l'ampleur de Hubble.

    Un autre téléscope spatial le remplacera dans quelques années avec une puissance permettant de remonter jusqu'à environ 300'000 ans après le supposé Big Bang. Les deux téléscopes Plank et Hershel lancés ce printemps vont aussi assez loin avec des techniques non optiques.

    Si donc les projections théoriques n'ont pas été encore confirmées, ce n'est peut-être qu'une question de moyens et de temps. A moins que l'on découvre tout autre chose que ce à quoi l'on s'attend!

  • Ou rien du tout, un peu comme d'habitude.

    Pour les couleurs, John, elles sont en tout cas arrangées pour que cela soit beau. Mais soit cet arrangement esthétique est juste là pour plaire au public, le séduire, et auquel cas, en soi, il est quand même arbitraire, soit il repose sur un ressenti profond qui va jusqu'aux étoiles mêmes, et ne dit quelque chose sur ces étoiles que si on admet que les étoiles mêmes ont une âme! Car il ne suffit pas qu'il y ait des couleurs pour que cela soit beau, John: cela peut quand même être fade!

    En bref, quand la science est belle, soit c'est un artifice plus ou moins fallacieux, soit elle s'appuie sur l'âme des choses, en traçant un axe, quoique sans le dire (sans l'avouer). L'axe, ici, c'est que les étoiles recèlent le mystère de la vie. L'image en bas à gauche ressemble à des décorations de Noël, en fait.

    Mais un téléscope, j'en ai un, John, et le fait est que des couleurs merveilleuses de ce genre, on n'en voit pas, dans l'objectif.

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