Regarde-t-elle la nuit à s’en ouvrir les yeux quand d’autres s’ouvrent les veines?
Le sang va de la Terre à la Terre, passant par hasard dans nos corps temporaires.
L’amoureuse va du Ciel au Ciel.
Descendante des étoiles, elle connaît son origine, jamais ne s’en déprend.
Qu’importe la distance, qu’importe le temps.
Elle va, l’amoureuse, de l’une à l’autre, de regard en regard, visite en âme heureuse les fabuleuses nébuleuses.
L'AMOUREUSE
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire
Paul Éluard
2009, Année Mondiale de l'Astronomie
PS: De sable en sable, de grain en grain, s’écoule le temps. 1 pays, 2 otages. 16 mois... rien... une éternité!