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Entre Audrey et Leclerc, ma différence

Nos débats sur les rôles ou fonctions hommes-femmes sont très nourris et contradictoires, et c’est tant mieux. C’est la palabre. La palabre est forcément longue, multiple dans ses méandres, contradictoire - sinon il n’y aurait pas de palabre.

J'aimerais préciser un point important pour moi. Entre Audrey et Leclercq, je suis à cheval sur la question de la différenciation des rôles.

mère2-masai_2.jpgJ'ai déjà dit que je ne suis pas favorable à une indifférenciation des rôles dans le domaine familial en ce qui concerne l'éducation des enfants. Comme Naouri je pense que l'enfant a besoin d'identifier des modèles clairs.

Gamin, je n’avais pas besoin de jouer moi-même un rôle, même si du point de vue archétypal pointait déjà en moi que qui allait me configurer en tant qu’adulte. Mais j’avais besoin de voir chez les adultes des définitions de comportement claires et stables. Cela me permettait de jouer entre ces balises, de me constituer mon théâtre intérieur. Il était problématique de voir un adulte changer de comportement, je n’avais plus mes repères.

Je pense que le monde de l’enfant n’est pas celui de l’adulte. Les rôles sont beaucoup plus relatifs chez les adultes. Dans les faits, combien de mères savent prendre l’autorité limitante? Beaucoup à mon avis. Combien de pères savent exprimer leur tendresse avec leurs enfants? Beaucoup aussi.

Je pense même que ce n’est pas tant la définition de rôles qui est relevante, mais le caractère des partenaires et les conditions dans lesquelles se trouve la famille.

Comme adulte je me suis défini par rapport aux balises que j’avais vues dans mon enfance. C’était très utile. Jeune adulte, je me souviens des heures, des nuits entières passées à discuter avec mes amis garçons et filles du comportement humain, de l’équilibre entre besoins individuels et image sociale, de la nécessité de prendre des positions fermes, tout en laissant la mobilité intellectuelle et émotionnelle - et donc la relativité de ces positions - fonctionner à fond.
père2-0005.jpg
De cela j’ai gardé que je n’aime guère la rigidité. Je n’ai pas, mais pas du tout envie d’être toujours le même, toujours dans le même rôle parce que cela a été décidé par je ne sais qui. Je ne peux concevoir qu’un père A soit toujours A, seulement A, qu’il ne puisse être parfois AB, ou AC, etc. Par exemple n’être que pourvoyeur ou guerrier-protecteur. De même j’imagine qu’une femme B a aussi envie d’être parfois BA, ou BC. Par exemple de n’être pas que mère nourricière.

J’adhère donc à l’idée qu’il est utile en éducation d’avoir des fonctions définies, en sachant que ces fonctions servent un but et n’ont pas forcément de valeur essentielle. Mais, et ceci nuance un peu, j’admets aussi qu’il y a des différences non seulement de caractère entre individus, mais aussi de physiologie qui fait que certains rôles sont plus naturels pour le père et d’autres pour la mère.

Les fonctions symboliques ont probablement un fondement autre que culturel. La voix grave des hommes n’a pas le même effet émotionnel ni d’autorité que la voix plus aiguë de la femme. En musique, les notes graves donnent le cadre, le fondement, les notes aiguës donnent le mouvement. Les graves portent les aiguës, sans hiérarchie de valeur pour autant: c’est une interaction. Le grave pose les choses, l’aigu danse. Il y a là déjà, symboliquement, l'esquisse d'un archétype.

Mais je ne peux souscrire à l’idée que ces rôles sont absolus, définitifs, qu’ils engendrent une quelconque hiérarchie, qu’ils figent le couple et les individus qui le forment.

J’ai donc une affinité intellectuelle avec la thèse soutenue par Audrey: pas de rôle par «nature», pas de rôle définitif.

père-main enfant.jpgMais je reconnais aussi la nécessité de booster les enfants, comme le père souvent le fait. Tout comprendre, vouloir tout soigner et étouffer l’enfant d’affectivité (une société maternante, selon ce que je comprends de Leclercq), ne va pas les pousser à prendre leurs responsabilités et à se bouger le cul pour créer leur vie.

Qu’une mère puisse être et dans la compréhension et aussi dans la stimulation, c’est bien évidemment possible (petit bémol: les mères seules avec des garçons ados sont souvent très démunies). Idem pour un père. Mais pour l’enfant, le fait de voir une distinction entre ses deux parents lui permet de faire cette distinction de comportements en lui. Elle permet la nécessaire identification au parent - généralement du même sexe - et à organiser sa psyché avec nuances et adaptation. C’est dans ce sens que je ne peux soutenir les expériences suédoises d’indifférenciation complète des garçons et des filles. Je pense que là l’idéologie féministe pose problème: à vouloir éviter la hiérarchisation hommes-femmes, on neutralise la différence. Mais la hiérarchisation est une question autre que la différence.

On ne doit pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Ni imposer aux mères qui ne la veulent pas une différenciation «naturelle», ni imposer aux pères qui ne la veulent pas une indifférenciation idéologique.


A voir sur youtube, le film de Serge Ferrand «Entre père et fils» (en 6 partie).

désert-blanc-3.jpg

Catégories : société 72 commentaires

Commentaires

  • J'adore les discussion sur le rôle des parents quand quelqu'un n'a jamais été papa (ou maman peu importe).

  • bonsoir homme libre,

    Juste une taquinerie, je n'ai pas beaucoup de temps:

    "Ni imposer aux mères qui ne la veulent pas une différenciation «naturelle», ni imposer aux pères qui ne la veulent pas une indifférenciation idéologique."

    Et pourquoi pas:

    Ni imposer aux mères qui ne la veulent pas une différenciation idéologique, ni imposer aux pères qui ne la veulent pas une indifférenciation "naturelle".

    ;-)

    Et pour amorcer le débat à suivre:

    Je ne pense pas que ma vision témoigne d'une volonté d'indifférenciation. La différence n'est pas un système binaire différent/identique, mais un continuum fait de nuances. En revanche, je déplore justement cette réduction binaire à la différence des sexes. Si je suis différente de mon ami, je me refuse à penser que c'est parce qu'il a des testicules et moi des ovaires. Je me refuse à penser que ces testicules et ovaires fondent notre différence essentielle et posent les bases de notre désir.

    Pour moi la différence entre deux personnes, et quel que soit leur sexe, est un fait de la vie, c'est ce qui fait de chacun de nous un être unique. La question n'est donc pas "différence ou indifférenciation", mais d'être différente comme je le veux, d'avoir la liberté de me définir tel que je l'entends et non en fonction des stéréotypes. De la même manière, je ne pense pas que ce soit en laissant les garçons jouer à la poupée, ou les filles avec des petits camions qu'on arrivera ensuite à former des couples hétérosexuels identiques.

    Pour une amorce j'ai déjà fait long, mais nous y reviendrons.

  • Bonsoir hommelibre

    Audrey est une adepte de la thérie "gender", c'est normal elle est étudiante dans ce domaine.

    divers auteurs onts donné un avis pertinent dessus, au lecteurs de se faire leur opinion.

    jean Gabard extrait du livre du mâle dominant au pére contesté.

    CHAPITRE 4
    Une idéologie « féministe » qui nie la différence des sexes
    La nouvelle idéologie dominante, qui a refusé la perspective phallo-centrique et lui a substitué une perspective « gynocentrique », a des dif¬ficultés à accepter la dualité. Son dualisme acharné et sa conception de l'égalité l'amènent à refuser la différence.
    1. La difficulté des humains à assumer la différence
    L'humain est troublé par la différence. Comme le remarque Tony Anatrella : « L'inconscient est hostile à l'altérité et à toute différence1. » La nature humaine a tendance à rechercher l'unité qui favorise l'harmo¬nie. Quand l'individu rencontre des personnes qui ne lui sont pas étran¬gères, il se sent « normal » et cela le tranquillise. « L'étrangèreté2 » au contraire le dérange. Si d'autres ont la possibilité d'être différents, il se met à douter. Il se demande s'il a raison d'être ce qu'il est et il n'a pas de réponse qui le conforterait sur sa « normalité ». Si un léger question¬nement peut favoriser sa réflexion, trop d'interrogations conduisent à le déstabiliser. Pour résoudre leurs angoisses, des humains ont toujours trouvé des solutions faciles. En faisant de la différence un défaut, les ra¬cistes s'évitent une remise en cause et se donnent le droit de se défouler en haïssant. En choisissant d'inférioriser les femmes qui les intriguent, les hommes sexistes se rassurent sur leur identité et légitiment ainsi leurs pouvoirs.
    Parce que l'idéologie machiste n'a pu s'empêcher de déduire de la différence des sexes une supériorité des uns sur les autres, la nouvelle idéologie « féministe » refuse ajuste titre ce sexisme mais devient éga-litariste en niant toutes différences.
    1. Tony Anatrella, Le Sexe oublié, Flammarion, 1990.
    2. Renaud Camus, Du sens, P.O.L., 2002.

    Le triomphe de la féminité et de l'idéologie «féministe » 55
    2. La différence présentée comme une construction sociale
    La nouvelle idéologie « féministe » s'est imprégnée des théories cul-turalistes pour qui les différences psychologiques et comportementales entre les sexes seraient le produit d'une construction sociale et cultu¬relle. Elles seraient fabriquées par l'éducation pour maintenir la domina¬tion des hommes. Simone de Beauvoir, disait en 1949 dans Le Deuxième Sexe (qui connaîtra une deuxième carrière après 1968) : « On ne naît pas femme on le devient » et « la féminité n'est pas une essence ou une na¬ture, c'est une situation créée par les civilisations à partir de certaines données physiologiques ». Les féministes américaines parlent de « gen-der », (le genre). Pour Erving Goffman, « les croyances relatives à la masculinité ou à la féminité sont en étroite relation avec le comporte¬ment de genre3 ». Ainsi, ce serait la culture dominante machiste, que la famille, l'école et les institutions officielles seraient chargées de perpé¬tuer, qui construirait un certain type de masculinité et de féminité. Ce serait en offrant des pistolets aux garçons et des poupées aux filles que se fabriqueraient des mâles durs et agressifs et des femmes tendres et discrètes4. Chez les petites filles, le conditionnement aurait été porté à sa perfection pour leur apprendre la soumission5. Ainsi, « le mythe ra¬vageur de l'instinct maternel » serait pour Elisabeth Badinter « une énor¬me blague destinée à persuader les femmes que c'est à elles de faire le
    sale boulot6 ».
    Pour les « études queer7 », entre le sexe anatomique et le genre com¬me construction sociale, il y aurait tout l'espace d'un façonnage de soi.
    3. Erving Goffman, L'Arrangement des sexes, texte présenté par Claude Zaidman,
    La Dispute, 2002.
    4. G. Falconnet, Le Prince charmant ou la femme mystifiée, Le Mercure de France, Le
    Seuil, 1973. - G. Falconnet et N. Lefaucheur, La Fabrication des mâles, Le Seuil, 1975.
    5. Depuis les années 70, de nombreux livres ont dénoncé ce conditionnement des
    filles : Élena Gianini Belotti, Du coté des petites filles, Édition des Femmes, 1973 ; Mr
    et Mme Lelièvre, Histoire des femmes publiques contée aux enfants ; Christine Bard,
    Les Femmes dans la société française au XXe siècle, collection U Histoire ; Christine
    Bard, Un siècle d'antiféminisme ; Colette Cosnier, Le Silence des filles. ...
    6. Elisabeth Badinter, L'Amour en plus : histoire de l'amour maternel, xif-xx' siècle,
    Flammarion, 1980.
    7. Le terme « queer » apparaît aux États-Unis dès l'entre-deux-guerres et désigne
    de manière péjorative les homosexuels au comportement particulièrement efféminé. La
    théorie queer remet en cause la normalité en général.

    56 LE FEMINISME ET SES DERIVES
    Il y aurait inféodation à la norme sexuelle, contre laquelle l'individu de¬vrait entrer en dissidence. Il aurait ainsi le choix de son identité sexuelle. N'étant plus une essence mais une performance, elle deviendrait assez floue et inclassable. Ainsi les différences entre les hommes et femmes, entre homosexualité et hétérosexualité pourraient se dissiper.
    D'après ces théories culturalistes, il suffirait de changer la culture de l'homme dominant pour mettre fin à toutes les injustices que repré¬sentent les différences.
    Alors que de plus en plus, une éducation « unisexe » est dispensée par des femmes ou par des hommes acquis à la cause « féministe », cer¬taines inégalités qui s'estompent laisseraient croire au bien-fondé de la théorie du « gender » et à la nécessité de continuer dans cette voie. Des « féministes » n'en doutent pas et luttent contre tout manque de parité. L'école a ainsi pour mission d'« égaliser les destins scolaires et profes¬sionnels des filles et des garçons8 ».
    3. La différence présentée comme le résultat d'une évolution
    Les théories féministes culturalistes ont contribué à la remise en question d'un pouvoir patriarcal qui accentuait les différences pour jus-tifier sa domination et qui laissait peu de place à la liberté individuelle. Cependant, elles sont de plus en plus remises en question. Des scienti-fiques démontrent que certaines différences entre les hommes et les femmes apparaissent dès la naissance, avant qu'un « modelage » n'ait été possible. Pour Doreen Kimura, les différences ont des causes biolo-giques liées à l'organisation cérébrale. Celle-ci varie suivant le sexe et il existe bien un « cerveau d'homme » et un « cerveau de femme9 ». Axel Kahn est lui aussi catégorique : « Il existe une indéniable sexua-lisation du cerveau et des compétences propres à chaque sexe10. » L'im¬portance des sécrétions hormonales sur la construction du sexe psycho-
    8. Dominique Torsat, chargée de mission sur les questions d'égalité et de parité au ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche du gouvernement Raffarin, interview de Béatrice Monnet dans « Femmes-hommes, quelle égalité ? » TDC, n° 848, janv. 2003.
    9. Doreen Kimura, Cervau d'homme, Cerveau de femme, Odile Jacob, 2001.
    10. Axel Kahn dans Psychologies Magazine, n° 202, nov. 2001, Dossier Hommes-
    Femmes, « vivre nos différences ».

    Le triomphe de la féminité et de l'idéologie «féministe » 57
    logique a été aussi étudiée. Ainsi, l'invasion de la testostérone, indis¬pensable au modelage physique du petit garçon, lui donne une propen¬sion plus forte à la compétition et à une certaine forme d'agressivité. Les recherches récentes en neurophysiologie et en psychologie compor¬tementale", confirment qu'une hormone - l'ocytocine - contrôle une part des comportements de la femme au moment de la naissance et fa¬vorise « l'accordage » de la mère aux réactions de l'enfant. Sylviane Giampino constate que la maman se retrouve « dans un certain état de fragilisation psychique pour se mettre au diapason des besoins de son tout-petit [...] un état fusionnel indispensable les premières semaines12 ». Denis Vasse parle à ce propos d'une « fabuleuse régression massive » là où d'autres parlaient d'intuition féminine. Sarah Blaffer Hardy13, qui pourtant cherche à démontrer que le sexe anatomique n'est pas déter¬minant, reconnaît qu'il existe des mécanismes biologiques qui atta¬chent la mère à son petit.
    Ces travaux scientifiques, qualifiés de réactionnaires par les fémi¬nistes culturalistes - qui craignent un retour aux clichés traditionnels sur les hommes et les femmes - connaissent cependant de plus en plus de succès parmi des féministes. Celles-ci conviennent qu'à force de par¬ler de la construction des genres, elles ont oublié les différences innées. Corrigeant Simone de Beauvoir, Sylviane Agacinski précise : « On ne naît pas femme, mais on naît petite fille ou petit garçon14. » Ainsi, les féministes du courant évolutionniste considèrent maintenant que les différences résultent d'une adaptation de l'espèce humaine et qu'elles sont donc appelées à évoluer encore. Avant d'être le résultat d'une cons¬truction sociale, les différences seraient le résultat d'une longue évolu¬tion.
    4. La différence non assumée
    Les théories évolutionnistes semblent apparemment accepter la dif¬férence des sexes. Elles n'assument cependant pas plus que la théorie
    11. Citées par Edwige Antier, Eloge des mères, Laffont, 2000.
    12. Sylviane Giampino, Les mères qui travaillent sont-elles coupables ? Éditions Albin Michel, 2000.
    13. Sarah Blaffer Hardy, Les Instincts maternels, Payot, 2002.
    14. Sylviane Agacinski, La Politique des sexes, Le Seuil, 1998.

    58

    LE FEMINISME ET SES DERIVES

    culturaliste, les différences inhérentes à la structuration du psychisme de n'importe quel petit garçon ou petite fille qui se fait indépendam¬ment des cultures où ils grandissent15. Ainsi, les différences qui sont pour les culturahstes les conséquences d'une construction sociale, sont pour les évolutionnistes, le résultat d'une avance ou d'un retard dans l'évolution. Dans les deux cas, elles paraissent anormales.
    L'idéologie « féministe » qui devient conservatrice campe sur ses positions. Parce que les hommes se sont souvent servi des différences pour en faire des stéréotypes et « ghettoïser » les femmes, la nouvelle pensée dominante persiste à voir dans toute différence une anormalité ou une injustice « comme si l'asymétrie était associée à une forme de domination16 ». Tony Anatrella en fait le constat : « nous sommes dans une société «incestueuse», c'est à dire dans une société dont les repré¬sentations dominantes nient les différences, induisent une vision fu-sionnelle au nom de laquelle nous serions tous semblables et égaux, sans distinction17. » Ainsi, en rendant « la différence interdite18 », l'idéo¬logie « féministe » et égalitariste a besoin (elle aussi) de trouver un coupable et fait souvent de l'homme, un horrible macho incorrigible ou un attardé.
    15. Paul Cissou, Séminaires Psychogénèse.
    16. Edmond Marc et Dominique Picard, « Face à face : les relations interpersonnel-les », Hors-série Vivre ensemble, Sciences Humaines, n° 33, juin-juillet-août 2001.
    17. Tony Anatrella, op. cit.
    18. Tony Anatrella, La Différence interdite. Sexualité, éducation, violence. Trente ans après Mai 1968, Flammarion, 1998.

  • suite

    doreen Kimura

    http://www.science.ca/scientists/scientistprofile.php?pID=10&pg=1&-table=activities&-action=list&-cursor=0&-skip=0&-limit=30&-mode=list&-lang=fr

    natacha Polony l'homme est l'avenir de la femme.

    "Sur sa lancée, l'auteur critique vertement les Queer theories et cette optique culturaliste par laquelle la différenciation sexuée ne serait qu'une construction culturelle que la société impose à l'enfant dès sa naissance pour reproduire la domination masculine ! Sans compter que cela torpille la parité ! Pour cela, les universitaires américaines, dans la lignée de John Money en 1955, ont inventé un concept : le genre, qui précède le sexe ! Or, la différence des sexes est d'abord physique, n'en déplaise à ceux qui nient la réalité. Pour l'auteur, cela revient à plonger l'humanité dans une fiction totalement destructrice et mortifère. Autrement dit, le genre est une contrainte et non un fait ; il est un instrument de pouvoir. "La question n'est pas, pour les queer studies, de modifier l'idée qu'on se fait d'un garçon et d'une fille, mais de criminaliser la pensée de la différenciation. Pour accepter la différence, nions-la» (p.57). L'attaque est rude."

    http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=6&srid=63&ida=9045

    "Ne soyez pas dupes des discours ambiants qui vous intiment l’ordre de vous renier au nom du métissage du féminin et du masculin dont on veut vous faire croire qu’il constitue le stade ultime de l’humanité, comme la seule chance d’abolition des souffrances de tant de femmes. "

    http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article12

    "Par facilité, les mâles au pouvoir ont préféré pendant des millénaires inférioriser la gent féminine qui les troublait et les féministes ont eu raison de réagir contre une construction sociale sexiste. Aujourd’hui, alors que cette infériorisation apparaît inadmissible, il semble que, toujours par facilité, la différence ne soit pas davantage acceptée. En effet, pour ne pas risquer de la juger supérieure ou inférieure, celle-ci est gommée. Parce qu’elle avait entraîné des discriminations inacceptables, il semble qu’on préfère aujourd’hui ne pas avoir à la gérer. Celle-ci est réduite au « genre », c’est à dire à la seule conséquence d’une construction sociale sexiste qui peut et doit être évitée. Il est fait abstraction de la structuration du psychisme, indépendante de la culture, qui est différente chez la petite fille et chez le petit garçon. Cette différence de structuration du psychisme proviendrait du vécu du petit enfant avant la naissance et dans les jours qui la suivent et repose sur un postulat : en effet dire que la femme capable d’enfanter est vécue « toute puissante » par l’enfant et que ce ressenti enfoui dans l’inconscient de l’humain, l’influence toute sa vie, correspond à énoncer une hypothèse qui ne peut être démontrée. Il n’existe effectivement aucune preuve allant dans ce sens, comme il n’en existe d’ailleurs pas davantage pour démontrer que l’enfant ressent sa maman exactement comme il ressent son papa. Alors s’il est impossible de prouver la véracité de l’un ou l’autre des postulats, pourquoi ne pas raisonner autrement ?

    Tout d’abord, est-il possible d’envisager qu’il n’y ait pas de différence des sexes ? En effet, s’il n’y avait pas « quelque chose » au départ, comment l’humain mâle, aussi habile et assoiffé de domination soit-il, pourrait-il maintenir une construction sociale totalement artificielle ? Comment aurait-il pu en user et en abuser aussi facilement et à plus forte raison le faire encore aujourd’hui, alors que les femmes ont une place tellement importante dans l’éducation des enfants ?
    Ensuite, pourquoi ne pas étudier si l’hypothèse de la différence de structuration peut s’avérer opératoire ? Ce rapport à cette « toute-puissance fantasmatique de la femme » peut-il permettre d’éclairer de multiples situations différentes ? En analysant ainsi l’humain dans sa façon de s’habiller, dans ses relations amoureuses, dans ses rapports au pouvoir, à la violence, à la loi, à l’éducation etc… il en ressort qu’à chaque fois la même logique semble pouvoir s’appliquer... Peut-être, celle-ci s’applique-t-elle uniquement dans les cas choisis ? Peut-être pourrait-on trouver d’autres exemples où l’autre hypothèse se vérifierait tout autant ? Mais si dix, vingt situations étudiées peuvent être expliquées avec le même postulat, ce dernier ne gagne-t-il pas alors en crédibilité ?
    Admettre une différence des sexes amène à faire des distinctions entre les pères et les mères. Cette opposition dans les fonctions peut effectivement faire penser aux rôles donnés aux hommes et aux femmes par l’idéologie de la société patriarcale traditionnelle autoritaire et machiste. C’est ainsi que de nombreux travaux de psychanalystes (Freud, Lacan, Françoise Dolto, Bernard This, Joël Clerget, Jean-Pierre Durif-Varembont, Jacques Arènes, Simone et Moussa Nabati, Aldo Naouri…) traitant de la place du père, apparaissent aujourd’hui pour certains dépassés et même réactionnaires. Pourtant le refus d’une fonction différente du père que certains veulent confondre avec le rôle sexiste et tyrannique du « père fouettard » n’est-il pas en grande partie responsable de l’effacement des pères, regretté aussi bien par les hommes que par les femmes ?
    L’homme, en effet, se limitant de plus en plus à un rôle maternant, devient souvent aux yeux de l’enfant, le simple auxiliaire d’une maman qui, par ses liens avec l’enfant (neuf mois de gestation…), sa nature (les hormones…), a plus de facilité dans ce domaine. Celle qui, au nom d’une égalité-identité ne voit plus la nécessité de faire appel à l’homme pour être le garant de la loi, ne lui permet pas d’être vraiment écouté par l’enfant qui reste dans la fusion avec la maman perçue « toute puissante ». Il ne faut pas s’étonner alors si celle-ci peut être tentée d’écarter celui qui devient gênant s’il n’est pas assez performant. Ainsi, non seulement il a peu de chance d’être « inter-dicteur » et donc éducateur, mais il risque, devenant inconsistant, d’être évincé et de ne même plus pouvoir jouer le rôle affectif de papa.
    Cette égalité ne satisfait pas les hommes qui ne se retrouvent pas dans le nouveau rôle qu’ils se donnent ou dans lequel les mamans veulent bien les cantonner. Elle ne donne pas davantage satisfaction aux femmes qui sont les premières à se plaindre qu’il n’y a plus d’hommes assez solides avec lesquels se confronter et sur lesquels aussi s’appuyer. "

    HTTP://WWW.PSYCHASOC.COM/TEXTES/MALE-DOMINANT-!-PERE-CONTESTE-!-N-Y-AURAIT-IL-PAS-D-AUTRES-VOIES

    extrait de la différence interdite Tony Anatrella

    Une humanité asexuée
    On l'a vu, le père oblige l'enfant et la mère à entrer dans la temporalité, à sortir de l'impasse fusionnelle, car il est le signe de l'autre. Un monde qui serait homogène et asexué, c'est-à-dire dans la mouvance féminine et dans la symbolique maternelle, perdrait donc le ressort moteur que représentent les deux sexes dont la coexistence constitue l'humanité.
    Il est difficile d'admettre que l'existence de deux sexes condi¬tionne le développement de la personnalité et le rapport au monde. Tout un courant philosophique, venu des États-Unis, considère la différence sexuelle comme étant biologiquement importante pour la reproduction mais non déterminante en matière de personnalité. Ses théoriciens proposent de partir du fait que nous sommes d'abord « humains » avant d'être hommes ou femmes, et prétendent qu'il faut d'abord nous libérer des modèles et des rôles sociaux qui aliènent. En insistant sur l'évi¬dence d'une humanité commune, ils oublient que la dissymétrie des corps sexués favorise le développement, dans chaque sexe, d'une psychologie singulière. Et c'est justement parce que l'on est singulier et que l'on reconnaît le manque que constitue la cas-

    56 La différence interdite
    tration symbolique, le fait qu'on n'est pas tout. Le fantasme de la totalité, d'être féminin et masculin confondus, ou la moitié qu'un autre viendrait compléter, a alimenté de nombreux mythes ayant trait à la bisexualité. Dans la plupart d'entre eux, c'est la négation du mâle, du père, qui apparaît, sans que l'on retrouve le même phénomène pour ce qui concerne la mère. Le mythe exemplaire est évidemment celui des Amazones, qui se servent de mâles pour la reproduction, mais suppriment tous ceux qui naissent dans leur tribu.
    L'argument selon lequel la femme est un être humain avant d'être une femme recouvre aussi un autre sophisme, très révé¬lateur dans la mesure où il nie indirectement l'irréductibilité de l'existence des deux sexes 15. On ne peut, en effet, être humain avant d'être homme ou femme ; car il est impossible d'être humain sans être l'un ou l'autre. Être mâle ou femelle est inhé¬rent à la fois au concept et à la réalité des êtres humains. Il est, de plus, du point de vue opératoire, illégitime de dire que le concept « humain » est plus « général » ou plus « compré-hensif » que celui de « mâle » ou de « femelle » puisqu'une caractéristique fondamentale de la masculinité renvoie à un ensemble de modèles comportementaux qui représentent une réponse à la femme, et donc présupposent l'existence des femmes, le même raisonnement s'appliquant, bien sûr, à la féminité. Si ces modèles comportementaux conjugués cessaient d'exister, masculinité et féminité (c'est-à-dire le fait d'avoir un sexe) n'auraient plus de sens opérant. Bref, on ne peut être humain sans être simultanément sexué, homme ou femme. Tant la masculinité que la féminité présupposent l'existence du sexe opposé et représentent des réponses significatives à son existence. En un sens, on pourrait même dire que l'existence des hommes « crée » la féminité, tout comme celle des femmes « crée » la masculinité.
    15. G. Devereux, De rangoisseàla ^^ gj> ^
    La société, pour s'inscrire dans l'histoire, et l'individu, pour se dégager de la relation initiale à la mère, passent toujours par le processus de la différenciation qui ouvre à l'individu l'accès à son identité. La valorisation actuelle de l'indifférenciation, par la recherche de la similitude qui renvoie à la fusion originelle avec la mère, empêche d'accéder au champ symbolique de la parole et de la loi, et génère la violence. L'égalité, d'un point de vue psy-

    Père escamoté, famille déstabilisée 57
    chologique, n'est pas dans la similitude mais dans la réciprocité qui implique une place et un rôle différents. On ne peut omettre le sexe réel de l'homme ou de la femme si l'on souhaite qu'ils puissent communiquer à travers la symbolique des sexes qu'ils incarnent dans leur corps sexué 16.
    J'ai déjà eu l'occasion de le montrer, la mixité 17, et en parti¬culier la mixité scolaire, ne tient pas compte des besoins des deux sexes. En mélangeant les garçons et les filles sans aucune réflexion préalable, nous avons créé un être hybride et asexué, une sorte de troisième sexe : l'élève. Mais comment les jeunes peuvent-ils se différencier et prendre possession d'eux-mêmes : dans cette mentalité de l'unisexué, du « tous ensemble »? La rela-,: tion fusionnelle, recherchée pendant l'enfance et l'adolescence, se trouve valorisée jusqu'à devenir une référence alors qu'elle est l'antirelation par excellence, car, à force d'être tous ensemble, il n'y a plus personne ! En réalité, les enseignants se rendent bien compte qu'il leur manque une connaissance des psychologies respectives de la fille et du garçon, et une véritable pédagogie de la mixité. L'une comme l'autre font partie de leur demande lors des journées de formation pédagogiques que j'anime sur les ado¬lescents et la psychologie du jeune adulte. Cette mixité s'ajoute à la confusion des sexes ambiante et n'aide pas les jeunes à inté-rioriser leur identité sexuelle ni à mûrir affectivement. Très tôt, en effet, sous la pression de sentiments qui ne sont pas identifiés et sous l'influence des représentations sociales, ils miment, entre eux, des relations de couple. Après les adolescents, ce sont main¬tenant les enfants des écoles maternelles qui sont pris dans ces clichés qui enferment leur imaginaire et appauvrissent leur vie affective et sexuelle ultérieure, alors qu'ils ont besoin de se déve¬lopper autrement qu'en calquant leur vécu sur celui de l'adulte. Ils sont à un âge où ils doivent pouvoir rêver, imaginer, expéri-menter divers états psychiques et sentiments, et vivre des émo¬tions corporelles qui donneront de l'amplitude à leur vie affec¬tive à venir. La mixité actuelle incite les adolescents à vivre des relations de couple, sans qu'elles donnent lieu, pour autant, à
    16. C'est pourquoi, dans une autre étude, G. Devereux a écrit avec raison : « La valeur égale des hommes et des femmes repose sur le fait que, dans une espèce sexuée, l'homme présuppose la femme, comme la femme présuppose l'homme. Leur diversité garantit le sens de chacun des deux et prouve l'égalité de leur valeur. » Femme et mythe, Champs-Flammarion, n° 180, 1988. 17. T. Anatrella , « La Mixité », Études, juin 1988.

    58 La différence interdite
    une expression sexuelle. Elle fausse la relation sociale (confon¬due, nous le verrons plus loin, avec la relation intersubjective) et la nécessité de se situer par rapport à l'objectif d'un groupe. Autrement dit, la finalité de l'école n'est pas la relation affective entre garçons et filles. Cette proximité n'aide pas à la différencia¬tion des sexes et explique pourquoi, lors de la postadolescence, de nombreux jeunes éprouvent le besoin de se retrouver avec des partenaires de leur propre sexe pour se conforter dans leur iden¬tité sexuée, ce que le milieu social ne favorise pas.

  • Merci Leclerq, ça nous manquait!

    hommelibre, souvent je me dis que je me prends trop la tête , mais alors vous :-)

    Sans doute des modèles sont souhaitables, mais je relativiserai les rôles tenus ou non par un père et par une mère se référant à la différence de sexe. Il y a tant d'autres modèles souhaitables communs dans un foyer. Une ambiance, une certaine sécurité, du bien-être, de la stabilité. La perception du monde. L'ouverture vers l'extérieur. L'amour... j'm'arrête là.

    Il n'y a pas un enfant du quartier qui ne sache pas ce qu'est le chômage et comment "ça fonctionne". Ils reçoivent de l'information et de la formation sur le racket, la pédophilie et l'inceste. Ils sont fortement sensibilisés à la pollution et à la destruction de la planète. Depuis peu, ils doivent signaler la présence de seringues dans le préau, ils sont informés sur les dealers qui traînent. Il y a un garde municipal aux heures d'entrée/sortie.


    Ce n'est qu'un autre exemple, mais il doit aussi avoir son petit effet...

    :-B

  • "Si je suis différente de mon ami, je me refuse à penser que c'est parce qu'il a des testicules et moi des ovaires. Je me refuse à penser que ces testicules et ovaires fondent notre différence essentielle et posent les bases de notre désir."
    Alors sur quoi pensez-vous que reposent "les bases de votre désir" mutuel ?
    Toujours ce vieux refus judéo-chrétien du corps...Je crois qu'il vaut mieux intégrer rapidement le fait que nous sommes des êtres de chair et de sang, et aussi et surtout d'hormones. Qui sont à la base de ces réactions primaires d'hommes mal ou jamais éduqués* dont vous vous plaignez à juste titre, mais aussi de dépressions pré-menstruelles qui font pas mal de dégâts dans les couples, surtout quand elles ne sont pas reconnues. Et j'ai lu ici même dans ces blogs des femmes médecins féministes nier ou relativiser ce phénomène que tous les hommes connaissent.

    * Il y a malheureusement bien des chances que ces comportements proviennent de représentants d'une certaine religion où les femmes "honnêtes" doivent rester cachées. Mais ceci est une autre histoire...

  • @ Leclercq

    "une perspective « gynocentrique », a des dif¬ficultés à accepter la dualité. Son dualisme acharné et sa conception de l'égalité l'amènent à refuser la différence."

    hum...relisez la phrase que vous citez Leclercq. Soit Jean Gabard ne sait plus ce qu'il veut dire, soit il dit une chose et son contraire la phrase suivante. Mais je vois mal comment on peut dans le même temps avoir des difficultés à accepter la dualité et faire preuve d'un dualisme acharné... Je dis ça comme ça évidemment...

    Pareillement, j'aimerais bien que vous m'expliquiez en quoi on peut être "gynocentrique" (i.e.: centré sur "la" femme) tout en niant la différence des sexes biologiques. Y a un petit quelque chose qui me dépasse.

    @ Géo

    "Alors sur quoi pensez-vous que reposent "les bases de votre désir" mutuel ?
    Toujours ce vieux refus judéo-chrétien du corps...Je crois qu'il vaut mieux intégrer rapidement le fait que nous sommes des êtres de chair et de sang, et aussi et surtout d'hormones."

    Il n'était pas ici question de refus du corps ou de réflexion métaphysique sur la fusion des âmes, mais de refus de la différence "biologique" de ces corps comme fondement de l'attirance sexuelle. Evidemment que si les êtres humains copulent c'est qu'ils ont à la base des hormones qui leur donnent envie, de la même manière que si nous mangeons c'est que nous avons des signaux biologiques qui nous disent que nous avons faim. Entre ces données brutes et les pratiques sexuelles ou alimentaires il y a ensuite tout un monde social qui façonne ce pourquoi nous avons envie de satisfaire ces besoins avec telle personne ou tel aliment, dans telle circonstance et de telle façon. Sans oublier d'y rajouter ce que nous allons trouver attirant sexuellement. Votre réductionnisme au biologique participe aussi de cette division corps/esprit, sauf que là vous niez quelque peu l'esprit.

  • "Et j'ai lu ici même dans ces blogs des femmes médecins féministes nier ou relativiser ce phénomène que tous les hommes connaissent."

    Qu'est-ce que le féminisme, sinon l'avatar ultime* et obscène de cette fumisterie qu'est l'existentialisme ?

    * Quoique, en ces temps de mabouls, il y ait peut-être une percée à faire en direction de l'antispécisme...

  • "On ne peut, en effet, être humain avant d'être homme ou femme ; car il est impossible d'être humain sans être l'un ou l'autre. Être mâle ou femelle est inhé¬rent à la fois au concept et à la réalité des êtres humains."

    Attention, il est biologiquement possible d'être "homme" ET "femme" (variation des caryotypes). C'est le social là qui n'accepte pas la chose et impose généralement un choix à la naissance par opération, puisqu'il n'existe pas d'Etat civil "hermaphrodite". S'il est "impossible" d'être considéré comme humain sans être l'un ou l'autre ce n'est donc certainement pas un fait de "nature", mais bien une norme imposée à ceux qui ont le "malheur" de questionner nos "évidences". Dans ce cas là on peut bien parler de "différence interdite" effectivement.

    De la même manière dans certaines sociétés il est possible d'être une "femme" d'apparence mais d'être pensé civilement comme "homme". C'est le cas des femmes stériles dans les populations Nuer du Soudan(http://www.lien-social.com/spip.php?article2611&id_groupe=12), la possibilité de grossesse étant alors ce qui définit comme femme ou comme homme.

  • Rappelons au passage que les exceptions ne font que confirmer les règles, et non les infirmer... et dieu sait s'il en existe des exceptions en ce bas monde!

  • @ Audrey

    "Pareillement, j'aimerais bien que vous m'expliquiez en quoi on peut être "gynocentrique" (i.e.: centré sur "la" femme) tout en niant la différence des sexes biologiques. Y a un petit quelque chose qui me dépasse."

    Il me semble que c'est le mouvement préconisé par la misandrie contemporaine :

    1. Les femmes sont naturellement supérieures, en particulier au plan moral. Elles sont en position de modèle (gynocentrisme).

    2. Les hommes sont naturellement inférieurs, imparfaits, immoraux, etc. Mais ils sont là, il faut donc bien en faire quelque chose, leur proposer une voie d'amélioration, de guérison.

    3. Cette voie, c'est tout simplement de renoncer à ce qu'ils sont, de se nier, et d'essayer, autant que faire se peut, de ressembler aux femmes, de se féminiser. S'ils le font, effectivement, il n'y aura plus de différences des sexes. Il y aura un sexe féminin, bien posé dans son identité, et une masse informelle d'individus ex-masculins qui essaieront de s'y rattacher.

  • Audrey@ "Votre réductionnisme au biologique participe aussi de cette division corps/esprit, sauf que là vous niez quelque peu l'esprit."
    Aucune réduction au biologique de ma part. Une prise en compte, que vous ne faites pas. J'ai donné plusieurs exemples de comportement où l'on voit que l'esprit est manifestement sous influence de drogues que secrète notre propre machine. Ma conception n'a rien à voir avec une opposition corps /esprit. En fait, vous vous en tirez par une pirouette, élégante mais futile.

  • @ antisthène

    Je ne vois toujours pas comment, ni qui surtout (quels groupements féministes) peut arguer en même temps que les femmes sont "naturellement" supérieures (essentialisme suprématiste) et qu'il n'y a pas de différence de sexes biologiques. Soit on est essentialiste comme certains mouvements féministes (qui ne sont pas forcément suprématistes pour autant par ailleurs), soit on se raccroche à une perspective de genre, mais faire les deux en même temps est totalement impossible et mixer ces deux féminismes comme s'ils n'en faisaient qu'un seul est ridicule, les féministes gynocentristes et celles qui s'inscrivent dans une perspective de genre ont souvent beaucoup de mal à dialoguer, voire ne peuvent pas s'encadrer.

    Pour être suprématistes il faut bien accepter le concept de différences biologiques, tout en affirmant que la différence de l'un étant meilleure elle doit être adoptée par tous et dominer la société. Les mouvements suprématistes racistes ne font pas autre chose: si l'on peut être raciste c'est bien qu'on se base sur une idée de différence biologique ou naturelle. Jean Gabard mélange donc bien ici deux mouvements féministes parfaitement antagonistes pour en présenter une impression factice d'unicité, donc de catastrophisme, encore qu'ici nous n'en avons qu'une version tronquée proposée par Leclercq. Quant à dire que c'est une "idéologie dominante" dans le féminisme mondial actuel, j'aimerais bien voir ses statistiques...

    Dès lors que ces citations faites par Leclercq se devaient d'être représentatives de critiques portées à la perspective de genre, je ne vois pas bien ce que le "gynocentrisme" ou les mouvements suprématistes viennent faire là-dedans... D'où ma demande de précisions.

  • @ Géo

    "En fait, vous vous en tirez par une pirouette, élégante mais futile."

    J'attendais l'attaque sur la forme, j'étais même étonnée qu'elle ne soit pas intervenue auparavant.

    Je ne vois pas en quoi le viol ou les comportements violents de certains hommes témoignent d'une emprise "hormonale" naturelle. Le viol ce n'est pas du désir, ni de la sexualité, c'est une manifestation de son pouvoir sur l'autre, en témoigne sa ritualisation dans les cas de conflits armés (viols de guerre de femmes tutsis sciemment laissés à des hommes porteurs du HIV, viols dans les prisons comme instrument de hiérarchisation). Ce qui excite un violeur, ce n'est pas d'avoir un acte sexuel avec telle personne qui lui ferait de l'effet, mais de contraindre à l'acte sexuel. A moins de considérer évidemment que tout homme, de part ses hormones masculines, est un violeur potentiel que seul l'éducation améliore. C'est loin d'être mon cas. On n'agresse pas une femme dans la rue parce qu'on a subitement une envie charnelle. On ne la traite pas de "salope" sous l'effet de la testostérone, mais parce qu'on la considère comme une moins que rien, parce qu'on a envie de la rabaisser, de la salir. Je doute que la volonté de rabaissement d'une femme soit liée à une hormone. Je doute également qu'une étude biologique ait pu relier ces deux aspects. Dans le cas contraire je suis preneuse de la référence.

    Pour la dépression menstruelle, apparemment inhérente à toute femme, j'avoue ne pas avoir connu, ou tout du moins ne jamais m'être rendue compte d'un état dépressif qui y aurait été associé. Je ne connais pas de témoignages d'amies sur ce phénomène non plus. Ne connaissant pas ce sujet sur le plan des études biologiques j'avais trouvé inutile de parler de ma propre expérience sur ce sujet. En même temps, vivant cette expérience menstruelle mensuellement depuis quelques années, je me dis que je ne dois tout de même pas être plus mal placée pour en parler que les hommes, qui apparemment "savent tous cela".

    "Une prise en compte, que vous ne faites pas."

    Vos exemples ne témoignent pas d'une prise en compte, qui tendrait alors à analyser ces exemples au moyen du biologique et du culturel. Selon vos propres paroles, les hormones sont "à la base" de ces phénomènes. Ce n'est pas un rajout, une "prise en compte", mais un renversement de la dichotomie. Le fait d'avoir une conception autre que la vôtre ne rend donc mon analyse "futile" que dans votre propre jugement de valeur. Comme dirait homme libre, qui ne m'en voudra pas de le copier: "Je ne prends pas.".

    "l'esprit est manifestement sous influence " "Ma conception n'a rien à voir avec une opposition corps /esprit."

    Attribuer une prépondérance de l'un sur l'autre, séparer le fonctionnement des deux, donner un primat au premier sur le second: vous appelez ça comme vous voulez. Vos exemples "manifestes" ne me convainquent donc pas.

  • Et je ne suis pas convaincu par votre réponse, je suppose que vous n'en êtes pas étonnée cette fois-ci...

  • suite, je m'excuse de ne pas avoir pu mettre mes divers auteurs en une seule fois ça ne marche pas, mon post plus haut était très long ce qui invalide automatiquement les liens je m'en excuse.

    yvon Dallaire "homme et fier de l'être"

    a D i t r e

    C'est beau, un homme...
    1. Le concept d'androgynie
    V
    A ma connaissance, c'est la psychologue Sandra Bem de l'Uni-versité de Standford, qui la première définit et mesura, en 1974, le concept de l'androgyne (andro = homme et gyne = femme) pour signifier que la féminité et la masculinité ne sont pas les pôles opposés d'un continuum. Avoir des traits masculins forts ne signi¬fie pas automatiquement avoir des traits féminins faibles, et vice-versa. La personne androgyne possède à la fois des traits masculins et féminins. Selon elle, sont androgynes les personnes brillantes et créatrices. Mais cela reste à prouver.
    Les personnes androgynes agissent de façon appropriée peu importe la situation et peu importe si celle-ci exige des réactions de type masculin ou féminin. Par exemple, la femme androgyne peut être assertive dans des situations de pression; l'homme androgyne, quant à lui, est généralement plus «nourricier» et sait, mieux que les autres hommes, comment tenir, toucher et jouer avec les bébés. Il démontre aussi plus d'empathie et de générosité envers les autres.
    189

    Toujours d'après Sandra Bem, et une bonne partie de la psycholo¬gie culturaliste et du mouvement féministe par la suite, l'homme « masculin » est rigide avec les enfants et a de grandes difficultés à exprimer de la chaleur, à être enjoué et à avoir des égards pour les autres. De l'autre côté, la femme «féminine» aurait de la difficulté à être indépendante et à s'affirmer. Bem valorise évidemment les androgynes, lesquels seraient plus adaptables, plus libres et en meilleure santé émotive que les personnes qui s'en tiennent aux rôles sexuels traditionnels.
    Ce qui m'a toujours «grafigné» dans ce genre de théorie, c'est la normalisation excessive de ces approches basées sur une évaluation positive-négative des traits de comportement ou des caractéristiques masculines ou féminines. En d'autres termes, ce que Sandra Bem propose avec sa théorie de l'androgyne, c'est de mettre de côté la masculinité et la féminité, rôles sexuels traditionnels dépassés, au profit de l'«androgynéité2». À bas les différences homme-femme, vive le nouvel être qui sera évidemment neutre et parfait, à la fois homme et femme. Certains croient à l'«androgynéité» comme d'autres croient à la fontaine de jouvence ou à l'«âme sœur», ver¬sion moderne du prince charmant et de la princesse charmante. Comme la normalisation actuelle se fait à partir des valeurs féminines, devinez qui sort perdant de cette égalisation ?
    Comme l'a bien démontré Michel Dorais3, l'identité masculine se construit à partir du regard des autres : les autres hommes, pères et pairs, et les autres femmes, mères et femmes. Ces autres amènent l'enfant mâle à se regarder comme ils le regardent, à se percevoir comme les autres le perçoivent. Le garnement se comporte de façon délinquante parce qu'on porte un jugement négatif sur ses actions. De même pour le bon petit garçon. Le regard sur soi fait donc par¬tie intégrante de l'identité masculine. Or, le regard actuel sur les hommes est loin d'être positif, comme nous l'avons vu.
    190

    Cette identité est aussi faite d'héritage à la fois biologique (inné) et culturel (acquis). La neuropsychologie4 met l'accent sur l'inné, la psychologie culturaliste, sur le construit. En fait, l'interaction entre la biologie et la culture fait en sorte que l'identité masculine est en perpétuel devenir. Sauf que la biologie n'évolue que très lente¬ment par rapport à la culture. Les rôles sexuels traditionnels changent rapidement ; les fonctions sexuelles, quant à elles, sont stables depuis des centaines de millénaires. Ce n'est pas parce que l'on est sorti des cavernes depuis 20 000 ans à peine, que notre envi¬ronnement est devenu hautement technologique et informatisé, que les fonctions sexuelles, elles, ont été transformées du tout au tout.
    2. Rôles sexuels et fonctions sexuelles
    Comme d'autres font la distinction entre le sexe (homme ou femme) et le genre (masculin ou féminin), il est important de préciser les définitions de rôle et fonction pour mieux comprendre les liens entre le sexe et le genre et les réelles différences inaliénables existant entre l'homme et la femme.
    Selon les psychanalystes Simone et Moussa Nabati5, les rôles possè¬dent cinq caractéristiques précises.
    1. Ils sont d'abord conscients et volontaires. Par exemple, l'homme peut se sentir libre ou forcé de faire la vaisselle, mais il est conscient qu'il fait le choix d'accepter de la faire à la demande de sa femme.
    2. Les rôles relèvent de la réalité, c'est-à-dire qu'ils sont concrets, tangibles, visibles, mesurables et susceptibles d'être partagés entre les hommes et les femmes. Ce sont des activités réelles.
    191

    3. Il existe une quantité innombrable de rôles : partage des tâches ménagères, des soins aux enfants, des rôles sociaux, des rôles économiques, politiques...
    4. Ces rôles ne sont pas spécifiques, c'est-à-dire qu'ils n'appar-tiennent pas uniquement à un sexe. L'homme ou la femme, indifféremment, peut sortir les poubelles, donner le biberon, travailler à l'extérieur. Sur le plan psychologique, les rôles ne sont ni féminins, ni masculins, et il n'existe aucune hiérar¬chie de rôles, soit des rôles meilleurs que les autres, bien que l'on puisse préférer remplir tel ou tel rôle.
    5. Finalement, les rôles sont relatifs : ils changent au gré des modes, des cultures, d'une époque à l'autre, selon les valeurs sociales ou dominantes. On ne voyait pas de femmes conduire des camions, il y a 50 ans, ni d'hommes faire la vaisselle. Les modèles ont fort changés et continueront de changer.
    Tout individu est fortement influencé par son environnement social. Il ne décide pas toujours de ses rôles, sa société les lui impose souvent. «Par conséquent, les rôles constituent ces nombreux actes réels, concrets, conscients volontaires de la vie quotidienne, inter¬changeables entre les deux sexes, se modifiant dans le temps et l'espace en fonction des images que l'on se fait de l'homme et de la femme6. »
    Par contre, toujours selon le couple Nabati, les fonctions possèdent des caractéristiques contraires à celles des rôles.
    • La fonction est tout d'abord inconsciente. La fonction pater¬nelle, par exemple, n'est pas une décision librement consentie; elle fait partie de la nature de l'homme.
    192

    • Elle est psychologique, c'est-à-dire non mesurable. On ne peut mesurer le fait d'être homme; on n'est pas plus ou moins homme parce que l'on a plus ou moins de comportements d'homme ou qu'on exerce plus ou moins de rôles masculins. La fonction est intangible.
    • Elle est unique. Il y a une seule façon d'être homme, même si l'on peut exprimer sa masculinité de différentes façons.
    • La fonction est aussi spécifique dans la mesure où elle est non interchangeable entre l'homme et la femme, entre la mère ou le père. Le père ne peut se substituer à la mère sans dommage pour l'enfant, quoiqu'en disent les féministes et les psycho¬logues culturalistes.
    • Finalement, la fonction est absolue : elle ne peut être modifiée. Par exemple,
    «(La fonction paternelle ou maternelle)... opère indépen-damment de toute réalité, de toute culture ou société, elle est affranchie des caprices des modes et de la relativité, elle est éternelle, immuable, non contingente dans le temps et l'espace. Il s'agit de la même fonction à l'œuvre depuis l'aube de l'Humanité, à Paris comme à Tombouctou7. »
    Les différences homme-femme relèvent davantage de la fonction que du rôle, même si certaines différences peuvent à la longue (je fais ici référence à des millénaires) être suffisamment influencées par la pratique culturelle pour se modifier et apparaître ou dis¬paraître en tant que différences. Mais elles seront probablement remplacées par d'autres que la pratique culturelle aura finalement inscrit dans les gènes.
    193

    Nier qu'il existe des différences entre les hommes et les femmes, autres que les différences génitales, est anti-bon sens, anti-empirique (anti-expérience) et anti-scientifique. Sans dire que l'anatomie est le destin, il n'y a pas de doute que notre anatomie, notre biologie influencent notre être psychologique. Nier ou mini¬miser les différences entre les hommes et les femmes peut même se révéler dangereux. Dangereux pour l'individu qui peut prendre pour une incapacité personnelle le fait de ne pas comprendre le comportement de l'autre. Dangereux parce que l'on peut croire l'autre sexe semblable à nous et réagir de façon inadéquate devant les réactions incompréhensibles de l'autre à nos comportements8. Prétendre que les hommes et les femmes sont identiques fait du tort soit aux hommes, soit aux femmes, dépendant de la suprématie, masculine ou féminine, des normes en vigueur. À l'inverse, d'après Deborah Tannen, « Comprendre les différences qui existent entre nous permet d'en tenir compte, de nous y adapter et d'apprendre le style de l'autre9.»
    3. La biologie masculine.
    Les différences homme-femme se limitent en fait à très peu de choses. Il n'y a qu'un seul chromosome sur 46 qui nous différen-cie, soit un peu plus de 2%, (2,174% en fait). Au plan chromo-somique et de l'ADN, hommes et femmes partagent plus de différences que l'être humain et les singes ; c'est tout dire10. Car, comme chacune de nos cellules corporelles est imprégnée du X ou du Y sexuel, ce faible pourcentage est à la base de l'incom-préhension mutuelle des sexes et de tant de débats entre l'influence de la culture et l'influence de la nature. À la description suivante du fonctionnement masculin, vous devinerez facilement que le fonctionnement féminin sera souvent à l'opposé, comme le jour ou la nuit ou le yin et le yang. Ce fonctionnement est d'abord basé sur des différences biologiques.
    194

    Le chromosome Y, le chromosome de la masculinité, est relié à la taille plus grande de l'individu, mais aussi à une plus forte libido et une plus grande agressivité (laquelle peut être exprimée positivement ou négativement selon l'apprentissage individuel). Les porteurs de ce Y possèdent aussi des aptitudes visuo-spatiales plus développées, c-à-d. que les hommes se retrouvent plus facilement dans l'espace-temps et décodent les cartes géographiques plus rapidement. C'est ce qui explique aussi que l'on retrouve beaucoup plus d'hommes dans des domaines tels les sciences pures et l'informatique.
    Chaque orgasme masculin projette environ 500 000 000 de sper-matozoïdes. Comme l'homme moyen expérimente environ 5 000 orgasmes, ses gonades (testicules) produiront 2 500 000 000 000 au cours de sa vie. Ses testicules sécrètent aussi des hormones appelées androgènes et testostérone, lesquelles sont produites en grande quantité au moment de la puberté, ce qui explique la forte génitalisation de la sexualité mâle. Les hommes n'ont pas à avoir honte de leur forte libido, car c'est elle qui augmente les proba¬bilités d'activités sexuelles et, partant, les probabilités de repro¬duction et de survie de l'espèce humaine. Cette forte libido survient aussi au moment où le corps de l'homme et de la femme sont au summum de leur développement, permettant ainsi les meilleures conditions de reproduction.
    Messieurs les pères, parlez avec vos adolescents de cette intensité sexuelle par laquelle vous aussi êtes passés afin de les aider à se déculpabiliser d'être des êtres sexués, sexuels et génitaux. Parlez-leur afin qu'ils en soient plutôt fiers et qu'ils apprennent à assumer et gérer cette puissance libidinale dans le meilleur contexte possi¬ble. Ne laissez pas vos femmes, leurs mères, les mettre en garde contre les débordements possibles de cette sexualité en leur deman¬dant de faire «attention» aux filles avec qui ils sortent. Prenez les devants et valorisez leur sexualité en leur apprenant à en respecter
    195

    la beauté et la bonté. Parlez-leur aussi de vos propres hésitations, balbutiements et expériences qui vous ont menés à l'intégration de votre sexualité.
    Les testicules migrent, au cours de la grossesse, de l'intérieur du corps de l'homme vers son scrotum. Ses organes génitaux, à cause de leur constitution, ne peuvent qu'attirer son attention, surtout lorsque, en érection, son pénis pointe vers l'extérieur et vers le haut. Ses éjaculations, qui projètent son sperme hors de son corps, con¬firment aussi l'existence d'un mouvement masculin qui part de l'intérieur vers l'extérieur. Contrairement à la femme, dont les organes génitaux sont intérieurs et réceptifs, l'homme possède des organes génitaux intrusifs qui prédisposent des comportements intrusifs : pénétration de la femme certes, mais aussi pénétration de la matière, pénétration jusqu'au fond des océans, pénétration de l'immensité de l'univers... C'est 1' «intrusivité»11 de l'homme qui, à l'aide de microscopes et de télescopes qu'il a construits, nous a permis d'acquérir toutes nos connaissances scientifiques sur la matière, de construire des sous-marins, d'inventer les fusées... pour conquérir le monde et assurer la pérennité de la vie humaine. Il y a là une autre raison d'être fier. La pénétration est féconde.
    En dehors des organes génitaux, le reste de l'anatomie masculine est assez semblable à l'anatomie féminine, sauf en termes de grosseur et de forme. L'homme est, en moyenne, plus grand, plus fort et plus carré que les femmes. Ce qui le prédispose à exercer des tâches demandant plus de force, particulièrement les tâches physiques.
    La maturité sexuelle de l'homme, c-à-d. sa capacité de reproduc-tion, s'établit en moyenne autour de 14,5 ans. En prime, l'adoles-cent connaît, de façon innée, le plaisir de l'excitation et le plaisir de l'orgasme. Ces plaisirs sont tellement intenses qu'ils deviennent

    il

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    196

    le centre de son attention pour plusieurs années. La source princi-pale de ces plaisirs est évidemment la femme, à la conquête de qui il part. Sa deuxième principale source de plaisir est le plaisir même de sa partenaire ; il voudrait partager ce plaisir avec elle. La sexua¬lité génitale de l'adolescent est donc essentiellement relationnelle : l'intensité de sa génitalité le pousse à établir des rapports avec la femme. Quand il se masturbe pour contenir cette force, il appelle la femme dans ses fantasmes, il canalise son désir sur elle. Il recherche l'élue de son sexe et de son cœur. Il tombera beaucoup plus facilement amoureux avec la femme avec qui il partagera ce plaisir si l'on déculpabilise sa génitalité, lui permettant ainsi d'allier sexualité et romance plus rapidement. C'est la culpabili¬sation de sa sexualité qui conduit l'adolescent à diviser le monde des femmes en deux : la femme que l'on baise et la femme que l'on aime. C'est la perception de la bonté et de la beauté de sa sexua¬lité qui le sortira de cette dichotomie et lui permettra de découvrir l'Amour, mélange de sensations, d'émotions et d'engagements. C'est une autre raison pour laquelle l'adolescent a réellement besoin de la confirmation de son père dans sa sexualité.
    4. Le cerveau masculin
    Les mesures anthropométriques de la fin du XIXe nous ont permis de constater que le poids du cerveau de l'homme était plus gros que celui de la femme. Mais l'on sait aujourd'hui que cela ne lui apporte aucun avantage, car c'est la relation poids du cerveau/poids total du corps qui explique la supériorité du cerveau humain. De plus, quoique plus petit, le cerveau de la femme est par contre plus dense. A poids du cerveau égal, la femme serait donc avantagée.
    Toutefois, et bien que le cerveau masculin et féminin possèdent des structures identiques, il existe trois différences importantes entre les deux, différences mises à jour par la neuropsychologie.
    197

    Premièrement, alors que les deux hémisphères du cerveau chez la femme ont sensiblement le même volume, ceux-ci diffèrent chez l'homme en faveur du cerveau gauche (appelé autrefois le cerveau dominant). Or, l'hémisphère gauche est l'hémisphère analytique et le siège de la logique, du raisonnement, de la pensée rationnelle et du discours, alors que l'hémisphère droit, plutôt holistique, se spécialise dans l'expression des émotions et la compréhension. Est-ce pour cela que la raison l'emporte toujours sur l'émotion chez l'homme ? La nature a-t-elle ainsi exprimé la supériorité de la ratio-nalité sur l'émotivité ? N'est-ce pas pour cette raison que l'on décrit l'homme comme un animal raisonnable, faisant ainsi de sa raison sa marque distinctive? N'est-ce pas aussi la raison pour laquelle la majorité des hommes perçoivent les émotions comme l'expres¬sion d'un déséquilibre de la paix de son esprit? N'est-ce pas aussi la raison qui fait que, lors de disputes conjugales, l'homme cherche à «raisonner» sa partenaire ? Et s'il n'y parvient pas, si ce sont ses émotions qui prennent le dessus sur sa raison, n'est-ce pas là ce qui explique pourquoi il se retire dans le silence ou la fuite, afin d'éviter l'explosion émotive et gestuelle ? Essayez d'imaginer ce que serait la vie de couple si l'homme y mettait autant d'émotions que la femme. La différence entre les deux hémisphères du cerveau de l'homme, au profit du cerveau rationnel, est probablement plus un avantage qu'une tare, contrairement à la croyance féministe.
    Une deuxième différence réside au niveau du corps calleux. Cette large bande médullaire blanche réunit les deux hémisphères du cerveau de tous les mammifères. C'est le corps calleux qui gère les interrelations entre les deux parties du cerveau et donne accès à l'ensemble des données emmagasinées dans les neurones. Chez l'homme, le corps calleux est 40% moins développé que chez la femme. C'est ce qui permet aux hommes de mettre l'accent sur le moment présent et l'avenir, plutôt que de ressasser sans cesse ses erreurs passées et de faire du catastrophisme pour le futur à cause
    198

    de ces mêmes erreurs. C'est aussi ce qui pousse les hommes à pren-dre des risques, ce qui a long terme est toujours avantageux, plutôt que de rechercher continuellement la sécurité, qui n'est finalement qu'une illusion. Entre hommes, on se rappelle nos prouesses et non nos erreurs. Les femmes utilisent au contraire nos erreurs passées, dont elles se souviennent très bien à cause de leur corps calleux sur-dimensionné, pour nous mettre en garde contre nos désirs de changements et d'amélioration de nos conditions de vie.
    Une troisième différence a trait au système limbique dont l'hypo-thalamus est l'élément le plus important. L'hypothalamus fait partie, au plan phylogénétique, des formations les plus anciennes de l'encéphale. Il est impliqué dans la plupart des comportements humains de base, dont les 4A: alimentation, accès de fuite, agres¬sivité et activité sexuelle. Le fait de savoir que l'hypothalamus est beaucoup plus gros chez l'homme que chez la femme nous per¬met de comprendre pourquoi la priorité des comportements mas¬culins est axée sur la survie physique et matérielle. Cela explique pourquoi l'homme s'intéresse davantage à la nature des choses. L'hypothalamus possède des récepteurs internes sensibles qui détectent les différentes variations métaboliques qui lui permet¬tent en retour de mieux contrôler ces activités métaboliques dont celle de l'hypophyse, qualifiée de glande maîtresse. C'est aussi pourquoi l'émotivité de l'homme est plus stable que celle des femmes. Cet atout lui a permis de développer, par le passé, d'excellentes stratégies de survie qui lui ont permis de dominer la terre. Au lieu de paralyser ou de crier devant le danger, l'homme réagit ou fuit et cherche des solutions pour parer aux dangers futurs. Son objectif étant toujours, comme celui de l'hypothalamus, de préserver l'homéostasie (ou la paix intérieure).
    C'est pourquoi le cerveau de l'homme fonctionne de façon latérali-sée, spécialisée et structurée. Les aptitudes de l'homme présentent
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    une distribution plus localisée dans son cerveau. Ce qui est prouvé scientifiquement lorsqu'on enregistre l'activité électrique du cerveau (EEG) en donnant aux participants la même activité à accomplir (lecture, discussion, travail manuel...)- Alors que chez la femme, l'activité électrique sera diffuse et répartie dans l'ensem¬ble de son cerveau, celle de l'homme se concentrera et se limitera à la partie du cerveau à laquelle fait appel l'activité. Par exemple, chez l'homme, seul le centre de la parole démontrera une certaine activité lors d'une discussion, alors que chez la femme d'autres parties de son cerveau s'activeront. C'est ce qui me fait dire que le cerveau de l'homme fonctionne comme un télescope, alors que celui de la femme réagit comme un radar. Ne m'entraînez pas dans une discussion à savoir lequel, du télescope ou du radar, est le meilleur appareil ! De toutes façons, les deux ont été inventés et perfectionnés par le cerveau masculin.
    Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que notre cerveau, et tout notre corps et ses différents organes et fonctions, sont sexualisés. Notre cerveau, prédéterminé par le gène X ou Y, a baigné lors de son développe¬ment dans des hormones sexuelles qui l'ont empreint de prédis¬positions biologiques qui ne peuvent faire autrement qu'influencer notre psychologie et nos comportements. Le cerveau constitue notre véritable organe sexuel.
    5. La psychologie masculine
    5.1. Les conceptions changent. Autant il était «non politically cor¬rect» dans les années 70-80 de parler de différences de nature entre les hommes et les femmes, autant il est aujourd'hui « in » de le faire. Des centaines de livres ont été écrits sur le sujet depuis une dizaine d'années. Le coup d'envoi a probablement été donné par les jour¬nalistes Jo Durden-Smith et Diane Desimone qui ont publié une véritable petite bible intitulée Le sexe et le cerveau, La réponse

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    au mystère de la sexualité humaine*2 en 1985, laquelle se lit comme un véritable roman. Ce sont eux qui, les premiers, ont popularisé les découvertes de la neuropsychologie et attiré l'attention sur trois idées pseudo-scientifiques véhiculées autant par des scientifiques, des féministes et la population en général :
    1. Les états psychologiques sont les produits de notre esprit : nous sommes ce que nous imaginons que nous sommes.
    2. La croyance que le corps et l'esprit existent comme deux entités différentes, l'une donnant vie à l'autre.
    3. Le genre (masculin ou féminin) n'est pas inné, mais acquis, et peut donc être modifié par la culture.
    En fait, il y a 125 ans, la science croyait que la nature et la bio¬logie étaient toutes puissantes, ce qui confirmait la hiérarchie implicite de la création et cadrait bien avec les idées de Darwin au sujet de l'évolution qui mettait l'être humain au sommet. En réac¬tion, se développa un courant basé sur l'idée que l'individu est le produit de son apprentissage et du milieu social dans lequel il vit. Ce dogme fut exploité par le courant féministe pour affirmer que les différences sexuelles avaient été inventées de toutes pièces par un système patriarcal pour asservir les femmes : pour parvenir à l'égalité, il faut donc faire disparaître les différences homme-femme et les classes sociales.
    Aujourd'hui, la science reconnaît que le cerveau est sexualise et qu'il est le lieu d'intégration de la Culture et de la Nature, la nature étant ici considérée comme un héritage génétique millénaire dont on ne peut pas faire abstraction en une génération. Cet héritage est modifiable si le milieu change, mais ne peut suivre le rythme du changement culturel13. Pour le moment, la science se contente de
    201

    constater les différences homme-femme et évite de normaliser, c-à-d. de valoriser certaines caractéristiques au détriment d'autres caractéristiques.
    5.2 Mars ou Vénus. Celui qui a le plus popularisé la nouvelle psy-chologie différentielle des sexes est certainement le psychologue américain John Gray avec son livre publié en 1994 L'homme vient de Mars, La femme vient de Vénus[4. Ce livre a été très contesté par les féministes et les partisans de la psychologie culturaliste, ce qui ne l'a pas empêché d'en écrire d'autres sur le même sujet (voir la médiagraphie) et qui ont connu le même succès.
    Gray explique que les valeurs primordiales du Martien sont le pou-voir, la compétence, l'efficacité et l'accomplissement de soi, qu'il s'intéresse davantage aux choses et aux objets, qu'il est important pour lui d'avoir des défis et d'atteindre ses objectifs par lui-même, que demander de l'aide est un signe de faiblesse, qu'il est honoré lorsqu'on fait appel à ses compétences. Pour se sentir mieux, le Martien s'isole, la Vénusienne téléphone. Le Martien veut faire l'amour pour régler une dispute, la Vénusienne veut régler la dis¬pute (c-à-d. en parler) avant de faire l'amour. Le Martien offre vingt-quatre roses pour prouver son amour, la Vénusienne préfère recevoir vingt-quatre fois une rose. Le Martien achète la paix par le silence ne sachant pas qu'il provoque la guerre pour la Vénusienne qui, elle, ne sait pas que de le forcer à parler avant qu'il ne soit prêt à le faire est une déclaration de guerre qui amène le Martien à se retirer davantage ou à exploser si la Vénusienne con-tinue de vouloir communiquer à tout prix.
    Le Martien a besoin d'une raison pour parler, la Vénusienne parle en plus pour le plaisir. Le Martien a besoin d'espace, la Vénusienne a besoin de fusion. Le Martien a surtout besoin de confiance, d'appréciation, d'approbation, d'admiration et d'encouragement;
    202

    la Venusienne a surtout besoin d'attention, de compréhension, de respect, de dévotion et de valorisation de ses sentiments. Le Martien essaie à tort «d'arranger» la Venusienne qui, elle, veut «perfec¬tionner» son Martien. Pour la Venusienne, les petites choses font une grande différence alors que le Martien concentre ses énergies sur une affaire importante et minimise les petites choses. Ainsi de suite pendant 320 pages et d'autres livres.
    D'après Joe Tanenbaum, « ...l'homme le plus féminin est encore plus masculin que la femme la plus masculine...»15 disait-il pour contrecarrer la croyance qu'un homme pouvait réellement com-prendre le « style » féminin et empêcher la négation de nos dif-férences psychologiques. Ces différences sont réelles et, même si elles peuvent se révéler malsaines pour l'autre sexe, elles sont naturelles et saines pour le sexe qui les possède. Alors, cessons de percevoir négativement nos différences et percevons les simplement comme des différences. Seules les femmes peuvent bien compren¬dre les femmes, tout comme seuls les hommes peuvent bien se com¬prendre entre eux, sans mot dire. L'homme sait mieux que sa partenaire ce qu'il est et ce qui est le mieux pour lui, pour assurer son bien-être. Encore faut-il qu'il soit capable de se tenir debout devant cette partenaire pour affirmer ses spécificités.
    Tanenbaum répond aux hommes qui se reconnaissent davantage dans le portrait de la femme qu'ils ont été principalement élevés par des femmes (mères, institutrices, gardiennes...) et qu'ils ont ainsi été obligés d'adapter leurs comportements à ceux de ces femmes. Pour ce faire, ils ont dû réprimer leurs comportements spontanément masculins pour plaire à ces femmes qui n'appré¬ciaient pas les comportements mâles et ne valorisaient que les comportements féminins. Ces garçons devenus hommes ont généralement de la difficulté à communiquer avec les autres hommes et à se faire des amis hommes.
    203

    5.3 Réponses aux désirs de changement des femmes. De nom-breux questionnaires, rapportés par Tanenbaum16, ont démontré que les femmes voudraient que l'homme fasse les seize (16) change¬ments suivants :
    1. Parle plus souvent.
    2. Soit plus émotif.
    3. Se dépense moins physiquement.
    4. Soit plus romantique.
    5. Veuille faire l'amour moins souvent.
    6. Se préoccupe davantage des autres.
    7. Soit moins sérieux, fasse plus de folies.
    8. Soit plus spontané.
    9. S'amuse plus.
    10. Se préoccupe de la famille avant tout.
    11. Sorte plus souvent.
    12. Soit plus souple.
    13. Se préoccupe plus de son habillement.
    14. Se préoccupe davantage de son hygiène.
    15. Montre plus de compassion.
    16. Se montre plus souple sur la ponctualité.
    204

    Toutes ces demandes expriment le monde des femmes, leurs priorités et leurs façons de fonctionner. Or l'homme:
    1. Préfère réfléchir avant de parler, n' aime pas parler pour parler et encore moins parler pour ne rien dire ou remplir le silence. L'homme recherche même le silence (exemple: la pêche ou la chasse).
    2. Ne veut surtout pas se laisser envahir par l'émotion ; il préfère garder la tête froide, ce qui, pour lui, facilite sa réflexion ou sa détente.
    3. Est un être physique : il aime bouger, dépasser ses limites, aller au-delà des résistances. L'homme est un être d'action17.
    4. Est un être génital, source de ses plus grands plaisirs, plaisirs qu'il tient à partager avec sa partenaire.
    5. Exprime son romantisme en faisant l'amour et non en par¬lant d'amour. Lui demander de faire moins souvent l'amour équivaut à demander à une femme de moins communiquer.
    6. Se préoccupe des autres en assurant leur bien-être matériel et en étant toujours présent lorsque les autres ont vraiment besoin de lui, comme il nous le prouve dans des situations de crises. Mais il apprécie aussi les moments de solitude et le vide ne lui fait pas peur.
    7. Ne fait peut-être pas les folies que sa partenaire voudrait, mais il en fait comme nous le prouve l'existence des sports extrêmes. De plus, il déteste les fous rires sans raison.
    8. Est plus réfléchi que spontané, préfère planifier que de simplement réagir.
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    9. S'amuse en argumentant, en racontant des «jokes», en jouant des tours, en lançant des défis à ses copains.
    10. Suit les préceptes de Confucius qui disait, il y a 2 500 ans : «D'abord se maîtriser soi-même, ensuite gérer sa famille, après régner la nation, et finalement conquérir le monde. » signifiant par là que de penser à soi est la meilleure façon de s'occuper de sa famille et des autres.
    11. Vivant la plupart du temps loin de chez-lui, envisage le foyer comme un havre de paix, comme l'endroit où il peut enfin profiter du «repos du guerrier», où il peut enfin se détendre avec les gens qu'il aime et pour qui il travaille tant.
    12. Fonctionne mieux à l'intérieur d'un cadre où les règles de conduite sont connues et structurées (sport, politique, administration...), même s'il ne les respecte pas toujours. C'est pourquoi il enseigne l'ordre et la discipline à ses enfants, autre façon de se préoccuper de sa famille.
    13. Choisit ses vêtements en fonction du confort et non de l'apparence.
    14. Possède un odorat qui peut être jusqu'à dix fois inférieur à celui de sa partenaire. Oui, il aurait avantage à se préoccu-per plus de son hygiène et de sa santé en général18, mais il était, jusqu'à tout récemment encore, seul à assurer la survie de sa famille, d'où l'importance qu'il accordait, et accorde toujours, à son travail qu'il faisait à la sueur de son corps.
    15. Se refuse à prendre les autres en pitié, mais leur offre des moyens et des solutions, sinon de l'aide ou de l'argent, pour s'en sortir.
    206

    16. Considère la ponctualité comme un signe de respect.
    5.4 La perception du monde. Il existe quatre modes de perception de la réalité: physique, intellectuel, émotionnel et spirituel. L'homme privilégie les deux premiers modes alors que la femme peut plus facilement naviguer d'un mode à l'autre. Les hommes réagissent à la réalité objective, aux faits. L'homme instruit devien¬dra plus intellectuel et réagira par le raisonnement aux différentes situations de sa vie, alors que l'homme peu instruit continuera d'avoir recours aux démonstrations physiques pour se faire com¬prendre". L'action et le raisonnement sont les deux priorités de la vie masculine. Ses émotions sont vécues physiquement (voir Préjugé #7) ou intellectuellement: il a des pensées tristes ou heureuses, mais pleure plus rarement. Sa spiritualité s'exprime aussi de façon physique (construction de cathédrales) ou intellectuelle¬ment (philosophie ou théologie).
    5.5 L'homme reste un chasseur-guerrier. Certaines expériences de vie sont essentiellement masculines. Au même titre que l'homme ne comprendra jamais l'expérience de la grossesse, de l'allaitement ou du cycle menstruel, la femme ne comprendra jamais ce que l'on pourrait appeler l'instinct du chasseur et l'attitude défensive qu'il a développés depuis trois millions d'années. C'est cet instinct qui lui a permis de développer son sens supérieur de l'orientation et ses capacités mécaniques (courir, lancer, grimper, soulever...) afin de pouvoir attraper le gibier ou fuir ses prédateurs. C'est cet instinct qui, selon BarbaraDeAngelis, fait en sorte que «... l'homme ne se repose jamais complètement. Il est toujours aux aguets, tendant l'oreille pour capter le danger.»20
    Même si, aujourd'hui, l'homme n'a plus besoin de chasser pour survivre, cet apprentissage influence encore son comportement, comme on peut le constater dans les observations suivantes. A
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    remarquer que ces comportements sont la plupart du temps incon¬scients, l'homme les effectuant mécaniquement, sans même y penser, sans même se rendre compte qu'il agit ainsi, ce que Barbara DeAngelis appelle la «mémoire génétique», une mémoire spon¬tanée qui s'exerce à son insu.
    • Au restaurant, l'homme cherche toujours à s'asseoir dos au mur, n'ayant ainsi à surveiller que ce qui se passe en face de lui. Le fait de pouvoir admirer les autres femmes n'est qu'un bénéfice secondaire, et non la raison principale de ce comportement.
    • L'homme devient silencieux lorsque, par exemple le soir, il doit traverser un stationnement en raccompagnant sa parte¬naire, continuellement à l'affût d'un danger possible.
    • Lorsqu'il se retrouve dans un endroit non familier, l'homme jauge très rapidement les distances entre lui et les portes de sorties et le temps nécessaire pour parcourir ces distances. Il s'organise pour «maîtriser» le nouveau territoire.
    • Quoique cela puisse paraître, à tort, égocentrique, l'homme se perçoit toujours au «centre» de l'univers. En fait, il se situe continuellement par rapport aux autres, par rapport à l'espace, par rapport au temps. Une fois qu'il a trouvé sa place, il peut se détendre.
    • L'homme entretient facilement des fantasmes dans lesquels il est le héros défendant ceux qu'il aime contre toutes sortes d'agresseurs potentiels.
    L'homme réagit toujours par la défensive à chaque fois qu'il se sent attaqué, que ce soit physiquement ou émotionnellement (une critique de sa partenaire, par exemple). La meilleure défensive est

    souvent la retraite ou la sive. Henri Quand il sait qu qu'il se sent l'intimité ou la
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    souvent constituée par la contre-attaque, mais l'homme a appris que la retraite ou la fuite constituait aussi une excellente stratégie défen-sive. Henri Laborit a même écrit un livre sur l'éloge de la fuite.2' Quand il sait qu'il ne peut vaincre, l'homme retraite. Est-ce parce qu'il se sent attaqué et perdu d'avance, que tant de fois, il fuit l'intimité ou la confrontation avec sa femme?
    5.6 La gestion de l'énergie masculine. Avez-vous remarqué com-bien de fois, dans les bandes dessinées sur la famille, on représen¬tait l'homme en train de roupiller. Lucien, le mari de Blondinette22, illustre très bien comment l'homme maîtrise son énergie : après une période consacrée à l'exécution d'une tâche (dépense d'énergie), il prend un moment d'arrêt en se retirant en lui-même (récupéra¬tion d'énergie). Se retirer en lui-même peut signifier faire une sieste, lire un livre, regarder la télévision ou prendre une bière en lisant son journal. C'est pourquoi, au retour à la maison, l'homme aime bien prendre un temps d'arrêt avant de se consacrer aux tâches ménagères. Ce temps d'arrêt lui permet de faire une coupure du bureau, de récupérer une partie de son énergie qu'il pourra dépenser dans de nouvelles activités, comme s'occuper des devoirs des enfants ou aller au restaurant.
    Pour bien maîtriser son énergie, l'homme a besoin de planification. Il veut savoir où et quand débute l'activité, combien de temps elle lui prendra et quand sera-t-elle terminée. Il veut aussi savoir s'il y a une raison pour faire telle ou telle activité. Et pour mieux utiliser son énergie, l'homme se concentre sur une seule activité à la fois, contrairement aux femmes qui peuvent superviser parallèlement plusieurs tâches. De plus, quand l'homme a trouvé une manière d'accomplir une tâche, il la répétera toujours de la même façon afin d'économiser son énergie. L'homme a comme dicton: «On ne change pas ce qui fonctionne bien». C'est pourquoi l'homme amé¬nage son espace d'une certaine façon, en mettant chaque chose à
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    sa place, et peut ne rien changer pendant des années. Le monde de l'homme est fixe et structuré. Si, dans ses relations avec sa parte¬naire, l'homme cherche à structurer la vie de celle-ci, elle se sentira « dominée, manipulée, opprimée, fâchée et incomprise »23 car, dans son monde, tout bouge continuellement, à l'intérieur et autour d'elle (à cause de ses changements hormonaux).
    5.7 Le fonctionnement de la pensée masculine. Vous voulez savoir comment fonctionne la pensée de l'homme, faites démarrer sa plus récente invention: l'ordinateur, PC ou Mac. Vous devez commencer par ouvrir l'ordinateur, attendre que tout se mette en place, ouvrir le ou les logiciels dont vous avez besoin et, finalement, vous mettre au travail. Sur l'écran, tous vos outils deviennent acces¬sibles, chacun bien disposé à sa place. Vous avez des fenêtres qui s'ouvrent sur d'autres outils, si nécessaire. Vous ne pouvez travailler que sur une fenêtre à la fois, ne faire qu'une seule chose à la fois, là où se trouve votre curseur, même si vous avez pu confier des tâches de recherche à l'un de vos logiciels. Et jamais, au grand jamais, l'ordinateur ne fait autre chose que ce que vous lui deman¬dez. À l'inverse de l'homme, par contre, il n'est pas sensible à la critique et ne réagit jamais émotionnellement, même si parfois il «bogue», comme l'homme.
    L'homme raisonne selon le mode action-réaction, cause-effet, stimulus-réponse vous diraient certains behavioristes. La pensée de l'homme est séquentielle : elle va du point A au point C, en pas¬sant nécessairement par le point B. C'est lui qui a inventé le syllo¬gisme24 et écrit le code Morin25. C'est lui qui a développé la gestion par objectifs. L'homme a tendance à faire des plans et à... les suivre. Le fonctionnement de sa pensée conditionne évidemment son comportement. Lors de la visite d'une exposition, par exemple, l'homme suivra l'ordre de présentation des stands un à un, plutôt que d'aller de l'un à l'autre sans respect des flèches indiquant la
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    direction. C'est la raison pour laquelle les hommes détestent maga-siner avec leur femme qui aura, elle, tendance à aller d'une bou¬tique à l'autre, sans plan défini, à la découverte de ce qui attire son attention. La femme perçoit le magasinage comme une aventure, l'homme, comme une corvée. Avez-vous déjà vu un homme, après avoir passé tout un après-midi dans un centre commercial à la recherche de quelque chose de précis, revenir bredouille, mais heureux, satisfait et détendu? Impossible, même en vacances !
    Ce fonctionnement linéaire se manifeste aussi dans l'organisation des relations interpersonnelles. Partout où il n'y a que des hommes, la structure est toujours hiérarchique. Contrairement à la croyance féministe, l'homme ne hiérarchise pas pour dominer, il structure pour éviter la confusion, pour mettre de l'ordre, pour savoir qui con-trôle quoi, qui dirige quoi, qui fait quoi. En faisant cela, il n'évalue pas la valeur des personnes en cause, il réglemente leurs relations : un soldat qui rencontre un capitaine, un député qui rencontre le pre-mier ministre, un curé qui rencontre un évêque, un joueur qui ren-contre son entraîneur... savent très bien comment se conduire l'un envers l'autre en fonction de leur grade. La hiérarchie donne des droits et des privilèges, certes, mais elle donne surtout des respon-sabilités et des comptes à rendre.
    C'est une illusion féministe de croire que l'homme veut tout dominer, qu'il veut écraser les femmes, mais il est vrai qu'il veut tout ordonner pour que tout fonctionne bien, sans dépense inutile d'énergie. Si la femme veut accepter et respecter les règles du jeu, elle peut monter dans la hiérarchie. Par contre, si elle refuse le jeu, qu'elle prenne bien conscience qu'elle nie l'homme, lui manque de respect, refuse de lui faire confiance et met en doute sa bonne foi.
    5.8 Pourquoi les hommes se marient? Tout simplement pour mettre fin aux fréquentations qui demandent de l'énergie, exigent
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    beaucoup de temps et coûtent finalement très chères. Parce qu'il s'est donné un défi et fixé un objectif: la conquérir. L'homme se marie parce qu'il l'a décidé ainsi, parce qu'il estime qu'elle est celle qui lui convient. Il l'aime comme elle est et espère qu'elle ne chan-gera jamais, contrairement à la femme qui marie un «potentiel» et qui croit que la « vraie vie » va réellement commencer après le mariage. L'homme se marie pour mettre fin aux fréquentations et retourner à la «vraie vie» normale, c'est-à-dire à son travail. Lorsque la femme change avec les années, l'homme se sent trompé, alors que la femme accuse l'homme de ne pas avoir évolué parce qu'il est resté exactement le même qu'au moment du mariage. Comprenez-vous pourquoi il y a tant de divorces ?
    5.9 Comment les hommes abordent la communication. Suite au préjugé #11 présenté dans le chapitre troisième, rappelons que l'homme n'utilise pas la parole pour communiquer ou être en rela-tion, mais pour échanger de l'information ou pour résoudre un problème. C'est pourquoi il s'attend à des conversations rapides, utiles et, de préférence, amusantes. D'après Joe Tanenbaum26, l'homme communique en trois étapes : d'abord, il réfléchit; ensuite, il emmagasine ; finalement, il communique27. Voici comment cela se passe dans le cas d'une recherche de résolution de problème.
    Lorsque le problème ne se résout pas de lui-même ou sans effort, l'homme y réfléchit et juge alors qu'il n'est pas utile de commu-niquer le contenu de ses pensées. Cette étape de réflexion peut être rapide ou s'étendre sur des années. Évidemment, l'homme réflé¬chit en silence. Lorsqu'il ne trouve pas la solution au problème, il enfouit cette réflexion dans son corps. «Du point de vue de l'homme, taire ses problèmes lui permet de maîtriser la situation tant que le problème reste à portée de la main (même si le corps risque de tomber malade).»28 S'il trouve enfin la solution, il aura plaisir à la communiquer ; sinon, une fois toutes ses ressources
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    épuisées, il avouera difficilement qu'il n'y parvient pas et deman¬dera de l'aide, ce qui correspond pour lui à un aveu de faiblesse.
    Pour connaître le style de communication de l'homme, écoutez ses conversations téléphoniques. Vous remarquerez aussi que l'homme offre toujours des solutions à sa partenaire lorsque celle-ci lui dit que quelque chose ne va pas ou l'importune. Il offre des solutions pour l'aider alors qu'elle ne voudrait qu'être écoutée et sentir qu'il compatit à son malaise. L'homme propose plutôt des moyens pour faire disparaître la source de son malaise. Pour lui, l'idéal serait que sa partenaire règle par elle-même ses problèmes, qu'elle ne lui en parle pas et qu'elle n'échange avec lui que de bonnes et belles choses.
    Mauvaise nouvelle pour les femmes: l'homme n'est pas un être spontané, du moins pas au sens où celles-ci le voudraient. La spon¬tanéité de l'homme est toujours quelque peu planifiée; il réfléchit avant de passer aux actes ou d'émettre des paroles. La seule dif¬férence se situe dans le temps de réflexion. Lorsque ce temps est court, la femme s'imagine, à tort, qu'il a été spontané. L'homme pense en silence et ne communique que le résultat de sa réflexion. C'est pourquoi l'homme déteste tant, par exemple, que sa partenaire lui coupe la parole ou mette en doute la conclusion à laquelle sa réflexion l'a amené. Comme il ne communique que le résultat de sa réflexion, il ne communique donc que ce qu'il croit être la meilleure réponse ou solution. L'interruption ou le doute est alors interprété par l'homme comme une façon de lui dire qu'il a mal réfléchi ou que le résultat de sa réflexion est mauvais, qu' il n' est pas arrivé à la bonne conclusion.
    5.10 La gestion masculine des émotions. La région du cerveau associée aux émotions, tout comme le centre de la parole, est beau¬coup plus développée chez la femme que chez l'homme, ce qui
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    « semble » donner à la femme un avantage sur la gestion de leurs émotions. On pourrait dire que la plus grande force émotionnelle de la femme correspond à la plus grande force physique de l'homme. Ce qui ne veut pas dire que l'homme ne sait pas maîtriser ses émotions, mais plutôt qu'il les contrôle différemment. L'homme recherche la paix, la femme l'intensité. La femme parle de ses émo¬tions, l'homme les agit. Il ne dit pas qu'il aime sa femme, il lui fait l'amour. Il ne dit pas qu'il apprécie le repas qu'elle vient de lui préparer, il le mange avec enthousiasme. Il ne dit pas qu'il est en colère, il ferme vivement les portes. Il ne dit pas qu'il est heureux, il se sent léger. S'il ne se sent pas respecté, il se retire. Comme pour lui ses sensations sont la réalité, il ne ressent pas le besoin de les dire pour les confirmer.
    L'homme exprime ses émotions par son langage corporel. D'ailleurs, les anthropologues ont démontré que, partout sur cette planète, les hommes avaient développé un langage des signes beaucoup plus riche que les femmes. Les hommes se parlent en gestes : un simple coup d'œil, un mouvement des mains, un haussement d'épaules, un hochement de tête... et les deux interlocuteurs se sont compris sans avoir besoin de faire appel à la parole. Les sportifs, parti¬culièrement les joueurs de baseball, utilisent à profusion cette capa¬cité. Le langage morse à été inventé par Samuel Morse. C'est aussi un homme, Charles Michel de l'Epée (1712-1789) qui développa le langage des signes, le langage des sourds-muets.
    Lorsque l'homme vit une émotion difficile, il aura tendance, comme on l'a vu au point précédent, à l'enfouir dans son corps, à «balayer l'émotion sous le tapis». Pour lui, exprimer verbalement ses émo¬tions ne fait que les empirer, lui confirmant qu'il est incapable de trouver la solution qui lui permettrait de faire disparaître la source de l'émotion et retrouver sa paix intérieure. Parler de ce qui ne va pas est source de plus grand malaise, comme semble le lui confirmer
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    le fait que ce sont les femmes surtout qui, maigre leur tendance et leur facilité à exprimer leurs émotions et à les crier ou pleurer, vivent plus de dépressions et de phobies. Est-ce la dépression qui fait pleurer ou l'expression de la tristesse qui stimule la dépression? Bonne question.
    Les enquêtes sur le bonheur conjugal démontrent que les hommes sont plus satisfaits de leurs relations amoureuses que les femmes. Rappelons-nous que ce sont les femmes qui, à 80%, initient les dis¬cussions du style « Il faudrait que l'on se parle » et que ce sont elles, dans une proportion de 65 à 80%, qui demandent le divorce. Les hommes auraient-ils une plus grande capacité d'adaptation au «malheur» ? Ou, à la différence des femmes, ne montent pas en épingle toute petite contrariété, toute petite frustration ? Peut-être que les hommes sont davantage en contact avec l'essence de la vie : vivre (sans se compliquer la vie, comme ils le disent si souvent). Contrairement à la croyance féministe, partagée par nombre de psy¬chologues, la capacité de rétention des émotions est peut-être plus un avantage qu'une tare, permettant aux hommes de mieux faire face aux difficultés de la vie sans en être perturbés et de profiter de ce qu'ils sont et ont. Rappelez-vous que le principal argument pro-expression émotive (la répression des émotions est la cause des ulcères d'estomac) vient d'être mis en pièce par la découverte d'une bactérie qui serait la vraie responsable de cette affection stomacale.
    Cet avantage évolutif (au sens darwinien du terme) est directement relié au taux de testostérone comme nous le démontrent les recherches de l'équipe du psychiatre Flor-Henry28 d'Edmonton. On ne dénote de différences dans la quantité de pleurs entre les garçons et les filles qu'à partir de l'adolescence, moment de grande production de testostérone chez le garçon. Comme la production de testostérone diminue progressivement avec l'âge, on constate effec¬tivement chez l'homme vieillissant une plus grande sensibilité
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    émotive et un plus grand besoin d'intimité. Par contre, chez la femme ménopausée qui vit une chute de production de ses hormones féminines, on observe la disparition de phobies antérieures et un plus grand contrôle émotif, dû à l'influence accrue du peu de testostérone que son corps produit. Il existe donc un lien entre hormones et gestion des émotions, la testostérone étant associée au contrôle, la progestérone, à l'expression.
    5.11 Travailler avec les hommes. Les hommes ne travaillent pas en équipe comme les femmes le font. Pour l'homme, un travail d'équipe de qualité s'exprime par un minimum de communication (directives, rencontres, synthèses...), alors que la femme juge la qualité de l'équipe au nombre d'interactions entre les membres de celle-ci et au bien-être de chacun. Les hommes peuvent travailler côte à côte, en silence, pendant de longues périodes. Pour l'homme, le travail à accomplir, l'objectif à atteindre est plus important que le bien-être physique ou émotif des membres de l'équipe. Les hommes établissent les règles et demandent aux membres de l'équipe de les respecter, alors que les femmes modifient facilement les règles pour améliorer l'harmonie au sein des membres de l'équipe.
    Cette différence est déjà remarquable dans les jeux des jeunes enfants, comme l'a si bien rapporté Adrienne Mendell, à la suite de son analyse des travaux des psychologues Carol Nagy Jacklin et Eleanor Maccoby :
    «Dans leurs jeux, les garçons s'initient au conflit et à la concurrence. Ils apprennent l'importance de la résolution des disputes et se dotent de compétences dans ce domaine. Ils apprennent à se battre - et à jouer - avec leurs ennemis... Leurs jeux requièrent la coordination des activités de nom¬breux individus, ils apprennent à diriger et à organiser. Les
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    jeux de garçons se déroulent d'abord à l'extérieur de la mai¬son... si bien qu'ils apprennent à séparer... leur vie profes¬sionnelle de leur vie intime. Les garçons sont plus soucieux des règles... (même si) la définition précise de celles-ci fait l'objet de nombreuses disputes... discussions que les garçons ont l'air d'apprécier autant que le jeu lui-même. »29
    Pour l'homme, le travail, tout comme la majorité de ses activités (affaires, sports, sexualité, amours, bourse, politique, même la guerre), est un jeu dont il faut apprendre les règles et les respecter: ce sont ceux qui connaissent le mieux les règles, qui ont les meilleures compétences, qui gagnent. S'il y a des gagnants, il y a évidemment des perdants. Les perdants apprennent de leurs erreurs et se disent qu'ils feront mieux la prochaine fois. Pas question de mettre les règles de côté parce qu'elles blessent quelqu'un ou pour faire plaisir à quelqu'un, serait-ce une femme. Ces règles sont établies pour faciliter les interrelations, sauvegarder le groupe et assurer la plus grande liberté individuelle de tous. On le voit bien, le jeu est une affaire très sérieuse pour les hommes, jeu dont nul n'est censé ignorer ou modifier les règles, même si elles sont tacites et non écrites. La première règle de tout jeu est que les règles doivent être prises au sérieux.
    S'il existe tant de conflits de couple ou de guerres entre les sexes, c'est dû à l'ignorance des règles implicites utilisées par l'autre sexe. Si les femmes cessaient de vouloir imposer leurs propres règles aux hommes ou arrêtaient de vouloir les modifier et se mettaient à les observer pour les comprendre, elles vivraient certainement plus d'intimité avec eux et réussiraient bien mieux dans le monde des affaires, de la politique et du monde économique, comme le con¬firme Adrienne Mendell, parce qu'elles pourraient utiliser ces règles du jeu à leur profit.
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    C'est l'une des raison pour laquelle j ai écrit ce livre : apprendre aux femmes comment les hommes fonctionnent. Mais j'entends déjà les commentaires : « Pourquoi ce ne sont pas les hommes qui apprennent les règles du jeu des femmes ? » « Pourquoi est-ce encore les femmes qui doivent faire tout le travail ?» Ce à quoi je réponds : Pourquoi voulez-vous envahir le champ de compétences des hommes, ce pourquoi la Nature (c-à-d. vous-mêmes) les a créés ? Si vous décidez de venir jouer avec les hommes, pourquoi, en plus, les hommes devraient-ils le faire selon vos desideratas ? Pourquoi devraient-ils subitement modifier ce qui, pour eux, fonc¬tionne bien depuis longtemps pour vous intégrer ? Pourquoi, par exemple, devraient-ils changer les règles du baseball parce que vous venez de décider que vous aussi vouliez jouer au baseball ? Vous acceptez de vous conformer aux règles établies et apprenez à les manipuler ou, de deux choses l'une, vous jouez de votre côté les jeux que vous voulez et de la façon dont vous le voulez, ou vous prouvez aux hommes le bien-fondé du changement de certaines règles. Mais attendez-vous à devoir discuter et argumenter. J'espère toutefois que, si vous ne parvenez pas à faire valoir votre point de vue, vous ne prendrez pas cet échec de façon personnelle, comme un rejet ou une forme d'exploitation, et continuerez d'aimer les hommes, ou le baseball.
    Si au contraire, vous parvenez à faire passer votre point de vue, non seulement gagnerez-vous le respect des autres joueurs, mais vous augmenterez aussi votre pouvoir et, qui sait, l'utiliserez-vous à améliorer les règles du jeu ou à inventer de nouveaux jeux pour le plaisir de tous. N'oubliez pas que le but ultime de tout jeu est d'avoir du plaisir, gagner ou perdre étant secondaire, même si, j'imagine que, comme moi, vous préférez gagner. Vous l'aurez deviné, une autre règle du jeu des hommes est de mettre les émotions de côté, sinon le jeu se termine trop vite et plus personne n'a de plaisir. Ne
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    croyez surtout pas que critiquer, minimiser ou ridiculiser les règles du jeu vont vous amener de la sympathie et de la collaboration de la part des hommes, au contraire.
    Comme nous pouvons tous facilement le constater, la compétition fait partie intégrante de la vie des hommes. Mais ils n'y accordent pas la même signification que les femmes, le même sérieux que les femmes. C'est le joueur de tennis André Agassi qui a le mieux résumé la philosophie de l'homme à ce sujet: «Ce qu'il y a de mieux dans la vie après le fait déjouer et de gagner, c'est déjouer et de perdre. » J'ai compris cette philosophie en jouant au badmin-ton avec ma partenaire. Lorsque je joue avec elle, celle-ci préfère que l'on fasse des échanges de moineaux plutôt que de disputer un match avec moi, car jusqu'à maintenant, elle n'a jamais pu me battre aux points. Mais, je me suis rendu compte que je préférais perdre un match chaudement disputé avec un joueur de mon cali¬bre ou de calibre supérieur que de juste faire un échange de moineaux. Même si je perds, j'améliore mon jeu, ce que je peux difficilement faire avec ma partenaire qui, elle, voudrait que j'adapte mon jeu à son niveau et que je contienne ma puissance de jeu. Son objectif est de passer agréablement du temps avec moi en jouant au badminton, ce que j'accepte plus facilement si je sais qu'il y aura de la compétition, c-à-d. que l'on comptera les points. En ne réprimant pas ma qualité de jeu, je croyais qu'elle aussi pour¬rait avoir du plaisir à apprendre, même si elle perdait. J'en con¬clut que la compétition permet aux hommes de s'améliorer alors qu'elle place les femmes dans une situation sans issue puisque, selon elle, ou elle ou moi sera perdant. Tant qu'elle n'acceptera pas le plaisir de perdre, son jeu ne pourra s'améliorer. J'accepte donc parfois de me limiter aux échanges parce que je sais que je serai gagnant sur un autre plan.
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    Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir pourquoi les femmes avaient tant de difficultés à travailler sous les ordres d'autres femmes ? C'est parce que les femmes sont égalitaires et veulent être traitées en égales par les autres femmes, y compris leurs patronnes. D'où leur difficulté d'accepter des ordres d'une femme et leur refus que les patronnes puissent jouir de certains privilèges. Elles acceptent plus facilement d'être dirigées par des hommes parce que ceux-ci fonctionnent de façon hiérarchique. Les dirigeants mâles savent qu'ils dirigent parce que leurs employés acceptent qu'ils diri¬gent. Les employés acceptent que les dirigeants aient certains pri¬vilèges parce qu'ils savent que, s'ils ont obtenu des postes de direction, c'est qu'ils sont meilleurs qu'eux pour diriger et que cela compense pour leurs plus grandes responsabilités. D'un autre côté, ils savent que l'équipe ne peut pas gagner sans leur entière parti¬cipation. Les femmes sont, sur ce plan, beaucoup plus individua¬listes et acceptent difficilement de se mettre au service de l'équipe.
    5.12 Vie professionnelle et vie privée. Même si les hommes ont tendance à se laisser envahir par leur vie professionnelle parce qu'ils aiment y jouer et y trouvent d'intenses satisfactions, ils sont davantage capables d'établir une coupure nette entre leur travail et le reste de leur vie. C'est pourquoi la majorité des hommes éla¬bore peu leur réponse à la question « Comment cela a été au travail, aujourd'hui, mon chéri?» alors que cette question amènera la femme à raconter non seulement ce qu'elle a fait, mais aussi ce qu'elle n'a pas eu le temps de faire et toutes les pensées qu'elle a pu avoir au courant de sa journée au sujet d'une multitude de choses. (Rappelez-vous que son corps calleux lui donne un meilleur accès à tous ses souvenirs.) Pour l'homme, quand le travail est terminé, quand le jeu est terminé, il rentre chez lui et il oublie le tout. Même lorsque son bureau est à la maison et qu'il a de la dif¬ficulté à s'en extirper. Évidemment, l'inverse est vrai aussi: lorsqu'il est au bureau, il oublie tout ce qui a trait à la maison. D'où

    la nécessité de lui laisser journée, rapporter du lait
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    la nécessité de lui laisser un message écrit s'il doit, à la fin de la journée, rapporter du lait à la maison.
    Même si le sport de la lutte est arrangé, saviez-vous que les lutteurs qui combattent les uns contre les autres et qui parfois se font réelle¬ment mal, voyagent souvent tous ensembles dans le même auto¬bus qui les conduit d'aréna en aréna? Ceci illustre la capacité des hommes, adversaires sur le terrain, à se retrouver en toute amitié en dehors de leurs vies professionnelles. Parlez-en aux avocats, syn¬dicalistes et autres négociateurs mâles dont la confrontation fait partie de leur travail et vous constaterez que même si parfois les propos deviennent virulents et que la lutte soit acharnée, ceux-ci, tout comme les boxeurs, sont capables de laisser tomber les gants à la fin de la partie et de fraterniser. Chose que les femmes ont telle¬ment de difficulté à comprendre.
    Mais, au travail, comme à la maison et comme dans tout autre domaine de leurs vies, les hommes appliquent, selon Adrienne Mendell31, les sept catégories de règles suivantes :
    1. Les hommes affichent leurs compétences : ils font comme s'ils maîtrisaient tous les aspects de la réalité même si ce n'est pas le cas, ne demandent de l'aide qu'en cas de réel besoin, vantent leurs réussites, font étalage de leurs talents et laissent leurs erreurs dans l'ombre.
    2. Les hommes affichent leur force : ils essaient de prendre le pouvoir et de l'exercer, n'ont pas l'air de dépendre de qui que ce soit, ne laissent pas voir qu'ils puissent être désta-bilisés (même si c'est le cas), ne boudent pas, ne se plai-gnent pas lorsque tout ne va pas comme ils le veulent et agissent selon leur personnalité propre.
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    3. Les hommes continuent de jouer même quand le jeu ne les amuse plus : ils acceptent de travailler tard si nécessaire, élargissent leur clientèle même s'ils n'aiment pas leurs nouveaux clients, prennent des libertés avec la vérité, vont même parfois jusqu'à mentir si cela peut leur être profitable.
    4. Les hommes jouent le jeu tout en gardant leurs distances : ils ne prennent pas les critiques de leurs adversaires ou col-lègues pour des affronts, ne s'attachent pas trop à leurs clients ou projets, contrôlent bien leur colère et ne la mani-festent qu'au moment le plus opportun.

  • suite yvon Dallaire


    3. Les hommes continuent de jouer même quand le jeu ne les amuse plus : ils acceptent de travailler tard si nécessaire, élargissent leur clientèle même s'ils n'aiment pas leurs nouveaux clients, prennent des libertés avec la vérité, vont même parfois jusqu'à mentir si cela peut leur être profitable.
    4. Les hommes jouent le jeu tout en gardant leurs distances : ils ne prennent pas les critiques de leurs adversaires ou col-lègues pour des affronts, ne s'attachent pas trop à leurs clients ou projets, contrôlent bien leur colère et ne la mani-festent qu'au moment le plus opportun.
    5. Les hommes sont agressifs parce que cela fait partie du jeu : ils choisissent l'équipe avec laquelle ils veulent jouer et s'organisent pour être choisis, sortent de l'ombre de quelque façon que ce soit, réclament un travail intéressant et prennent des risques.
    6. Les hommes savent que se battre fait partie du jeu : ils jouent franc-jeu, ne sont ni trop passifs, ni trop agressifs, trouvent le talon d'Achille de leurs adversaires et foncent, savent quand s'arrêter, laissent leur adversaire sauver la face et savent gagner et perdre avec élégance.
    7. Les hommes font partie d'une équipe : ils portent un uni-forme ou un signe distinctif, s'entraident entre coéquipiers, sont toujours solidaires de leur équipe, font passer l'intérêt de l'équipe avant leurs intérêts personnels et se donnent à fond (ou en donnent l'air).
    Même si certaines de ces règles sont difficilement compréhensibles ou répréhensibles pour les femmes, elles constituent, pour les hommes, une approche saine et épanouissante de leur existence.
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    Comme les femmes prennent tout personnellement et se laissent envahir facilement par leurs émotions, elles oublient souvent que tout cela n'est qu'un jeu et croient plutôt que c'est une lutte à finir.
    6. Rose ou macho?
    Les féministes sont confrontées à un dilemme: elles veulent changer les hommes pour qu'ils se rapprochent de leur idéal mas-culin, mais elles ne sont pas excitées par ce nouvel homme qu'elles découvrent. Les statistiques démontrent que les femmes n'aiment pas et n'entretiennent pas de relations amoureuses, et même ami¬cales, avec des hommes moins instruits qu'elles, qui gagnent moins d'argent qu'elles et qui ont moins de pouvoir qu'elles. C'est Gail Sheehy qui disait lors d'une entrevue: «Les hommes puissants et influents sont un aphrodisiaque pour les femmes». Ce disant, elle ne faisait que confirmer ce qu'Henry Kissinger avait déjà dit, vingt-cinq ans plus tôt, sur la valeur aphrodisiaque du pouvoir.
    L'homme, aussi, est confronté à un dilemme: croyant se libérer en suivant les diktats du mouvement féministe, il en arrive maintenant à «réagir» à la femme et à se soumettre à elle afin de la garder: il n' « agit» plus comme l'homme décrit précédemment ; il agit comme il croit qu'il devrait agir pour lui faire plaisir. En réagissant ainsi, la femme continue d'être la mère nourricière et l'homme d'être le bon petit garçon obéissant. Or, les femmes ne font pas l'amour avec leurs enfants. Elles recherchent des hommes, des «vrais».
    L'homme qui veut réellement se libérer et avoir du plaisir dans ses relations avec la femme doit cesser d'essayer de répondre aux attentes des femmes, car celles-ci voudraient continuer de profiter des avan¬tages de l'homme traditionnel (protection, puissance, support...) et du nouvel homme (sensuel, sensible, romantique, émotif, vulnérable). Elles nous demandent en fait d'être des doubles surhommes, ce que
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    nous ne sommes évidemment pas et ne serons jamais. L homme qui veut se libérer et avoir du plaisir avec les femmes devra le faire en partant de lui-même et des autres hommes, et non des attentes féministes.
    Pour y arriver, l'homme devra se révolter contre les étiquettes d'intimidation sexistes des femmes : macho, misogyne, phallocrate, précoce, dominateur, violent, violeur... Se révolter non pas en traitant à son tour la femme d'hystérique, misandre, vaginocrate, retardée, soumise, passive, mère poule... mais en prenant conscience que l'homme et la femme sont différents, en intégrant ces différences dans sa vie quotidienne et en se rappelant que ce sont ces différences qui attirent sa compagne. Comprendre ces différences, apprendre ces différences et exploiter ces différences pour son propre bon¬heur et celui de celles qui le voudront bien, et pour le bien-être de ses enfants.
    Il nous faut éviter à tout prix de régresser dans nos rôles tradition¬nels sécurisants, mais aussi de tomber dans le piège de la soumis¬sion à la conception que les femmes ont du nouvel homme. L'émergence de ce nouvel homme ne peut se faire qu'à partir de nous et qu'entre nous. Et les femmes devront tenir compte de ce que nous deviendrons, s'y adapter ou... apprendre à vivre seules, comme c'est le cas de 35 % (sinon plus) de leurs consœurs.
    C'est beau, un homme ! C'est si beau, un homme...
    chantait Shirley Théroux.

  • ""En Afrique, la palabre est une coutume de rencontre, et de création ou de maintien de lien social. Elle apparaît comme une véritable institution sociale à laquelle participe toute ou partie de la communauté d'un village Cette coutume permet également de régler un contentieux sans que les protagonistes ne soient lésés."" Source Wikipédia

    On est loin de l'Afrique ...

  • @ Leclercq:

    Trop long, trop long les citations... Pfff... Il faudrait faire une synthèse en ne citant que quelques passages.

    @ Audrey:

    Je pense comme Géo que la construction sociale n'a de prépondérance que dans les mariages arrangés dans la même classe sociale ou dans le clan ou la famille, si celle-ci fait partie de la minorité dominante.

    A part les hormones qui déterminent en bonne partie le désir, il y a l'odeur, la peau, ce qui est aussi lié à des sécrétions biologiques. Ensuite il y a les représentations inconscientes que chacun a. L'autre remplit un besoin inconscient: sécurité, douceur protectrice, énergie entreprenante, etc. Dans les premiers instants d'une rencontre, les inconscients se repèrent.

    Sur un autre point, on constate l'attractivité des hommes de pouvoir: politiciens, vedettes, etc. Cela correspondrait-il au besoin de reproduction? Plus peut-être qu'aux schémas socio-culturels? D'ailleurs, ceux-ci ne feraient-ils pas que valider (plus que créer) cet sorte d'instinct? La question est ouverte. La théorie de la construction sociale est devenue un dogme dans les études de genre, mais elles n'ont rien prouvé sinon leur capacité à analyser la réalité selon un seul critère - celui de la domination.

    Sur cette question d'ailleurs je vais plus loin: les viols de guerre, aussi sordides, inacceptables et insupportables qu'ils soient, ne sont pas une violence de genre. C'est simplement pa violence la plus facile contre des femmes sans armée pour les défendre. Car de même qu'il y a ces viols de guerre, il y a le massacre des hommes soldats, la torture contre eux, les éxécutions de masse. S'agirait-il d'une violence de genre alors? Pour moi il s'agit de la même violence du dominant, indépendamment du genre.

    De même l'homme qui traite une femme de salope traite en général les hommes de connards, trous du cul, merdeux, ce qui n'a franchement rien de plus enviable. La violence dominatrice s'exerce sans distinction de genre. Le problème est la domination, pas la domination de genre.

    Sur le point des hermaphrodites, je rejoins un passant: l'exception ne saurait faire règle. Ils questionnent sur nos identités, mais de manière somme toute relative, car si nous sommes là, être humains, à pouvoir dialoguer, c'est parce qu'il y a une majorité de couple hétérosexuels qui procréent. Sans rejet d'aucune orientation (je l'ai déjà montré par ailleurs) l'hétérosexualité reste la norme par nécessité de la survie de l'espèce. Je sais que les féministes anti-hommes des années 70-80 rêvaient de parténogénèse, de fécondation hors rapports sexuels avec un homme, etc. Mais ce n'est qu'une chimère.

  • @ Loredana:

    Notre culture soit autoritaire (dictatures) soit majoritaire (démocratie) a quelque peine à imaginer et intégrer la palabre. Mais ne nous décourageons pas...

    (è_o)

  • @ Audrey

    "Je ne vois toujours pas comment, ni qui surtout (quels groupements féministes) peut arguer en même temps que les femmes sont "naturellement" supérieures (essentialisme suprématiste) et qu'il n'y a pas de différence de sexes biologiques."

    Vous ne voyez pas comment, mais eux ils le font, et c'est donc à eux qu'il faudrait poser la question. Vous essayez d'être une féministe "logique", mais eux se moquent comme d'une guigne de la logique et de la rationalité.

    Mais ce n'est pas propre à des féminismes. Dans le "développement personnel", il y a toute une tendance qui exalte à longueur d'année les "valeurs féminines" (jamais les masculines) et appelle les femmes à les développer encore plus en elles : gynocentrisme. Mais ce même courant exhorte également les hommes à venir développer ces "valeurs féminines" en eux, soit à travers des stages mixtes, soit à travers des stages... d'hommes exclusivement. Ce qui signifie que pour eux la différence des sexes est superficielle... du moins et seulement quand les hommes se décident à ressembler aux femmes. C'est contradictoire ? Mais où avez-vous vu que les idéologies ne sont pas contradictoires ?

  • D'accord avec Antisthène: les stages de développement personnel mettent en modèle unique les valeurs féminines, et les hommes qui s'y soumettent sont largement valorisés. C'est d'ailleurs devenu un moyen de drague.

    On en blague souvent avec mes étudiants, car je tiens mon langage d'homme (il y a une majorité de femmes dans mes classes), mais je sais écouter, être empathique, valoriser la réalité de l'autre (pas parce qu'il est femme mais parce qu'il est lui-même ou elle-même).

    Ce langage sur les valeurs féminines est d'ailleurs assez casse-pied au bout d'un moment. Car il laisse entendre que les hommes ne savent pas écouter, ni avoir de l'empathie ou des émotions. Je m'inscris en faux contre cet implicite.

  • Bonsoir hommelibre

    j'avoue que j'ai préféré citer en entier (un résumé de ma part aurait certainement omis des points importants, je m'en excuse) des écrits pertinents, pour que les lecteurs se fasse un avis, avec beaucoup d'éléments que de perdre mon temps dans des monologues futiles avec Audrey.

  • @ HL: Pour revenir à votre billet et à son intitulé, j'ai le sentiment qu'Audrey et Leclercq évoluent dans des mondes antagonistes (et en définitive fort proches) purement théoriques, fictifs, imaginaires, qui ne trouvent leur justification que dans la rhétorique volontariste que chaque interlocuteur s'acharne à lui conférer.
    Pour ma part la réalité de la relation entre les sexes est tout autre, elle à un statut qui n'exige aucun autre justificatif que le fait d'avoir un passé, un présent et un avenir qui ne demande qu'à évoluer, bien loin de toutes ces "palabres" qui n'ont, hélas, ni le charme, ni la portée concrète d'une réunion villageoise en Afrique.

  • Bonsoir Antisthène

    "C'est simplement pa violence la plus facile contre des femmes sans armée pour les défendre. Car de même qu'il y a ces viols de guerre, il y a le massacre des hommes soldats, la torture contre eux, les éxécutions de masse. S'agirait-il d'une violence de genre alors? Pour moi il s'agit de la même violence du dominant, indépendamment du genre."

    Si cette violence n'est pas genrée, pourquoi violent-ils les femmes et tuent-ils les hommes? Pourquoi ne pas les tuer tous les deux/les violer tous les deux/violer les hommes et tuer les femmes?

    Le viol de guerre n'est pas qu'une violence collatérale, dans le cas du Rwanda ils ont été clairement identifiés comme programmés, pensés dans une logique mortifère et sadique d'inoculer le virus dans les corps. Le viol a un but en soit dans la guerre, qu'il soit pensé dans une logique de colonisation des corps et/ou dans une logique d'affaiblissement des hommes du groupe visé. Vous devez savoir que dans beaucoup de cultures, l'honneur des femmes supporte tout l'honneur du groupe, en est le garant, pas pour rien qu'on puisse en arriver à glorifier la virginité des femmes ou à des notions de "crimes d'honneur" qui sont bien des violences de genre. Dès lors salir le corps des femmes du groupe visé, tout en les laissant en vie de manière à ce que cela soit raconté, c'est affaiblir le moral de ce groupe, lui retirer son bien le plus précieux. Le viol de guerre répond bien à une logique, il n'est pas que l'effet de personnes possédant le pouvoir et profitant de celui-ci pour soulager leur besoin. Cela ne veut pas dire qu'il faut établir une gradation entre l'horreur de ces viols et la torture ou le meurtre des hommes, comparaison plutôt malsaine. Le traitement réservé est néanmoins différent, on ne peut que le constater. Le viol des hommes en prison aussi peut d'ailleurs être considéré comme une violence de genre. Si tout viol est une horreur, on sait la honte d'autant plus grande que peuvent ressentir des hommes après de tels traitements qu'ils sont alors questionnés dans leur identité masculine de personne sensée pouvoir se défendre et de "sexe pénétrant" alors devenu "pénétré". Ce n'est pas qu'une question de force puisque l'agresseur aurait pu se contenter de leur casser la figure. On peut retrouver la même douleur et remise en question dans le cas des hommes victimes de violence conjugale.

    "
    De même l'homme qui traite une femme de salope traite en général les hommes de connards, trous du cul, merdeux, ce qui n'a franchement rien de plus enviable. La violence dominatrice s'exerce sans distinction de genre. Le problème est la domination, pas la domination de genre."

    En fait je pensais aux situations que j'avais évoquées il y a quelques jours sur un autre post dont Géo avait semble-t-il pris connaissance. Je ne sais pas s'il arrive à beaucoup d'hommes de se faire draguer par des hommes dans la rue, de ne pas répondre et d'ensuite se faire traiter de "merdeux". De la même manière, je ne suis pas sûre qu'on puisse affirmer que les attouchements non-sollicités type mains aux fesses dans la foule, ou "pire" à la vulve, puissent être déniés en tant que violence de genre. Cela ne veut pas dire que cela soit moins enviable de se faire racketter ou passer à tabac, ce qui arrive statistiquement beaucoup plus souvent à des hommes. Parler de "violence de genre" ne consiste pas forcément à faire des femmes des victimes et des hommes des salauds, c'est constater un traitement différent en fonction du sexe, des types de violence subie souvent différents et ainsi pouvoir s'attaquer plus efficacement aux problèmes qu'en mettant tout dans le même sac. La violence dominatrice peut toucher tout le monde, elle peut être le fait de toute personne en position de domination, nous sommes parfaitement d'accord. Mais elle ne s'opère pas de la même manière selon le sexe de la personne concernée, et en ce sens elle fait bien pour moi une distinction de genre.

    "La question est ouverte. La théorie de la construction sociale est devenue un dogme dans les études de genre, mais elles n'ont rien prouvé sinon leur capacité à analyser la réalité selon un seul critère - celui de la domination."

    Comme vous dites la question est ouverte, et le restera certainement de manière indéfinie. On sait que sans un minimum d'inné, un être humain ne peut développer toutes ses possibilités (handicap lié à la génétique par exemple), on sait aussi que sans l'acquis et un environnement social un être humain ne peut développer toutes ses possibilités (dépérissement des nourrissons non stimulés émotionnellement, cas de l'enfant sauvage de l'Aveyron). Le fait est qu'il est impossible d'étudier le comportement humain en dehors d'un environnement social et que la question de la part biologique et culturelle devrait donc rester ouverte. Dès lors il est moins question à mon sens de "prouver" que de questionner inlassablement cette tension biologie/culturel. Selon mon avis une société a besoin de contrepoids critiques, de gens qui cherchent toujours la petite bête. Pour autant je n'ai jamais pris la défense de l'imposition d'un système de valeur sur un autre et en ce sens il ne me semble pas faire de mes idées des dogmes.

    @ homme libre

    C'est ce qu'il me semblait aussi. Après vous connaissez assez ma position sur les valeurs "féminines" et "masculines" pour savoir ce que j'en pense... Il m'arrive parfois même de m'arracher les cheveux devant certains article. Au moins une chose qu'on ne peut pas mettre sur le dos de la perspective de genre;-)

  • Palabres était un euphémisme... pour les sujets en question, en psychologie, on parlerait sans doute de logorrhée obsessionnelle compulsive avec complication récidivante...

  • Je me demande comment on traiterait en psychologie le masochisme qui consiste à venir se torturer à lire à une heure avancée la logorrhée obsessionnelle des toqués de manière à se soulager ensuite avec des commentaires désobligeants...

    La paille, la poutre, et puis tout ça...

  • "...Soit on est essentialiste comme certains mouvements féministes (qui ne sont pas forcément suprématistes pour autant par ailleurs)..."

    Il s'agit d'un essentialisme de provocation - une posture intellectuelle de plus, donc, dans un milieu qui n'en est pas avare - comme celui des Russes qui, de nos jours, se déclarent hitlériens.

  • Bonjour Audrey

    ""une perspective « gynocentrique », a des dif¬ficultés à accepter la dualité. Son dualisme acharné et sa conception de l'égalité l'amènent à refuser la différence."

    hum...relisez la phrase que vous citez Leclercq. Soit Jean Gabard ne sait plus ce qu'il veut dire, soit il dit une chose et son contraire la phrase suivante. Mais je vois mal comment on peut dans le même temps avoir des difficultés à accepter la dualité et faire preuve d'un dualisme acharné... Je dis ça comme ça évidemment..."

    tu a raison, de le faire remarquer, c'est anti-dualisme qu'il aurait du employer. j'avoue avoir regardé de moins prés que toi ce morceau de texte.

    bonjour pascale

    "Sans doute des modèles sont souhaitables, mais je relativiserai les rôles tenus ou non par un père et par une mère se référant à la différence de sexe. Il y a tant d'autres modèles souhaitables communs dans un foyer. Une ambiance, une certaine sécurité, du bien-être, de la stabilité. La perception du monde. L'ouverture vers l'extérieur. L'amour... j'm'arrête là."

    la fonction de péres et de méres sonts spécifiques et non intercheangeables.
    et je ne vois pas où il y a a relaiviser. et je ne vois pas le rapport entre
    Une ambiance, une certaine sécurité, du bien-être, de la stabilité. La perception du monde. L'ouverture vers l'extérieur. L'amour... et la fonction de péres et méres.

  • @Audrey,

    "Je me demande comment on traiterait en psychologie le masochisme qui consiste à venir se torturer à lire à une heure avancée la logorrhée obsessionnelle des toqués de manière à se soulager ensuite avec des commentaires désobligeants..."

    Et qu'est-ce qui vous dit qu'on lit (encore) ? Que cela soit à une heure avancée ou pas ?

    Quant aux commentaires, je ne vois pas ce qu'ils ont de "désobligeants". A moins que le faite de ne pas applaudir ces pavés, cela soit désobligeant ?!?

  • Bonjour un passant

    "@ HL: Pour revenir à votre billet et à son intitulé, j'ai le sentiment qu'Audrey et Leclercq évoluent dans des mondes antagonistes (et en définitive fort proches) purement théoriques, fictifs, imaginaires, qui ne trouvent leur justification que dans la rhétorique volontariste que chaque interlocuteur s'acharne à lui conférer."

    étonnant ta phrase, j'ai l'impression que tu n'a pas du lire grand chose, parce que les extraits de livre d'yvonDallaire, jean Gabard, natacha Polony, héléne vecchiali,tony Anatrella, doreen Kimura sonts on ne peu plus réalistes et actuels.

    Bonjour antisthéne

    "
    il y a toute une tendance qui exalte à longueur d'année les "valeurs féminines" (jamais les masculines) et appelle les femmes à les développer encore plus en elles : gynocentrisme. Mais ce même courant exhorte également les hommes à venir développer ces "valeurs féminines" en eux, soit à travers des stages mixtes, soit à travers des stages... d'hommes exclusivement. Ce qui signifie que pour eux la différence des sexes est superficielle... du moins et seulement quand les hommes se décident à ressembler aux femmes"

    bien vu

    "S. C. – Vous, qui coachez les managers et les comités de direction, vous dénoncez aussi le “ management au féminin ”.
    H. V.
    – Il règne aujourd’hui dans les entreprises un terrorisme anti-masculin ; le “ chef ” est devenu politiquement incorrect et le vocabulaire s’est féminisé pour être plus doux… Voire plus infantilisant. Résultat : on hésite aujourd’hui à imposer, ordonner, refuser, sanctionner. La grande tendance du jour est d’inscrire les cadres – en particulier les hommes – à des “ séminaires de management au féminin ” avec, au programme, écoute, intuition, émotion, complaisance… Ces valeurs soi-disant féminines, dont on se gargarise tant, mais qui ne correspondent pas toujours aux réalités de l’entreprise ! Il faut être parfois dur, tranchant, directif. Poser la loi, la faire respecter. On ne zappe pas impunément la virilité…"

    http://archives.madame.lefigaro.fr/psycho/20050204.MAD0319.html

    dans ma boite aussi c'est à la mode ABB, un cadre m'en a parlé.
    donc un bon cadre avec de saines réaction d'hommes sera évincé, il dérange.

    les femmes en voulant féminiser les hommes, se retrouvent sous leurs injonctions devant des hommes qui n'assument plus leurs fonctions de pére en s'opposant à la toute puissance de la mére, c'est vrai qu'ils ne sonts pas soutenus par la société elle même féminisée. ils doivent s'opposer à la toute puissance de la mére, au besoin en usant de fermeté, d'assertion, l'homme n'a mul besoin de conseils de la mére qui veut lui dire comment il doit se comporter en pére.

    "Si votre conjointe ne vous respecte pas et vous dit quoi faire et surtout comment le faire, c'est qu'elle vous con¬sidère comme inférieur. Si tant d'hommes sont sur la défensive, c'est qu'ils sentent que leur partenaire n'est pas de leur côté, qu'elle ne leur fait pas confiance. L'homme a besoin de confiance pour tirer le meilleur de lui-même. L'homme s'améliore de lui-même lorsqu'il sent que sa femme prend soin d'elle-même, se préoccupe de son propre épanouissement et a les coudées franches. N'acceptez jamais l'irrespect de votre femme qui vous dit : «J'essayais simple¬ment de t'aider. Je faisais cela pour ton bien». Ce n'est pas vrai, elle le fait pour cesser d'avoir peur, pour son propre bien-être. N'acceptez pas non plus qu'elle vous répète des phrases telles : « Tu ne m'avais jamais dit ça» ou «Je te l'avais bien dit de faire atten¬tion » ou encore « Pourquoi tu ne l'a pas dit avant» (alors que vous êtes justement en train de le lui dire «maintenant»)."
    Messieurs, ne laissez jamais votre femme tuer votre esprit d'ini¬tiative. Quand vous sentez qu'elle veut vous contrôler, ne réagis¬sez pas comme un enfant devant sa mère. Demandez-lui de vous
    dire ce qu'elle veut, mais refusez qu'elle vous dise quand le faire, pourquoi le faire et, surtout, comment le faire. Nul homme ne peut être fier de lui s'il obéit aux directives (non sollicitées) de sa femme ; il se doit, pour cela, faire les choses par lui-même, en dépit du risque de se tromper. Et s'il se trompe, accepter de demander conseil ou apprendre de ses erreurs.
    Ne vous laissez pas berner non plus par les demandes des femmes qui vous pressent d'exprimer vos émotions, d'être sensibles, de pleurer même... car les femmes ne sont pas attirées par les hommes qui leur ressemblent trop, émotivement parlant. J'ai entendu nom¬bre de femmes, parmi ma clientèle, me dire qu'elles désiraient des hommes qui se «tiennent debout», exactement comme vous l'étiez lorsque vous avez fait sa conquête. Rien ne vous empêche d'être prévenant, gentil, attentif, mais restez viril, continuez d'exprimer votre personnalité : c'est comme ça que vous l'avez séduit. Ne vous « aplatventrissez » pas en cessant de prendre des initiatives ou en ayant peur d'encourir sa désapprobation. Faites ce que vous sentez devoir faire et rappelez-vous que les hommes sont instinctivement nés pour réussir, non pour faillir ou démissionner.
    Faites comprendre à votre partenaire que ses tentatives pour vous contrôler sont aussi vaines que d'essayer de contrôler une rivière avec ses mains : elle ne pourra pas empêcher l'eau de couler. Par contre, elle pourrait suivre le courant de la rivière et transformer cette force en électricité, ce qui veut dire exploiter vos forces au lieu d'essayer de les contenir ou de les réprimer. Vous possédez en vous, messieurs, d'énormes ressources pour solutionner toutes sortes de problèmes que votre vie, votre femme, vos enfants... vous soumet¬tent ; soyez-en fier ! Pourquoi ne réussiriez-vous pas dans votre cou¬ple ce que vous réussissez bien dans votre travail ? Dites merci à la prochaine femme qui vous traitera de « Macho », car la véritable signification de ce mot espagnol est : mâle, viril, homme."
    275

    "homme et fier de l'être.

  • @ Loredana

    Si vous estimez que se faire traiter de "sujet psychiatrique" n'est pas désobligeant nous n'avons certainement pas la même conception de la politesse.

    Il me semble que le blog d'homme libre fait la part aux deux, à la déconne courte et aux débats qui prennent plus de temps. Ceux que cela ne passionne pas ne sont pas obligés d'y participer, ni même de lire. Rien ne les empêche d'y apporter une touche d'humour d'ailleurs, de commenter les posts qui les intéressent et de passer sur les autres en restant une seconde sur la touche de défilement. La moindre des choses étant de rester correct avec les autres, et pour se faire de ne pas se permettre de les traiter de malades.

  • rEbonjour audrey

    "Selon mon avis une société a besoin de contrepoids critiques, de gens qui cherchent toujours la petite bête."

    et chercher la petite bête c'est déffendre ça !!

    " En réac¬tion, se développa un courant basé sur l'idée que l'individu est le produit de son apprentissage et du milieu social dans lequel il vit. Ce dogme fut exploité par le courant féministe pour affirmer que les différences sexuelles avaient été inventées de toutes pièces par un système patriarcal pour asservir les femmes : pour parvenir à l'égalité, il faut donc faire disparaître les différences homme-femme et les classes sociales"

    mais est-ce défendable, les découvertes actuelles de la science onts prouvé que non.


    "Aujourd'hui, la science reconnaît que le cerveau est sexualise et qu'il est le lieu d'intégration de la Culture et de la Nature, la nature étant ici considérée comme un héritage génétique millénaire dont on ne peut pas faire abstraction en une génération. Cet héritage est modifiable si le milieu change, mais ne peut suivre le rythme du changement culturel13. Pour le moment, la science se contente de constater les différences homme-femme et évite de normaliser, c-à-d. de valoriser certaines caractéristiques au détriment d'autres caractéristiques.

  • Merci Loredana de venir étayer mon sentiment. Pour ma part, j'ai grand plaisir à venir sur ce blog et à découvrir les billets et leurs divers commentaires jusqu'à ce que ces tartines monolythiques et décourageantes apparaissent. J'avoue alors soupirer à haute voix devant mon écran, constatant que le débat collectif vient de prendre fin pour être à nouveau monopolisé par ces sempiternels antagonismes de principe.

    @ Audrey. L'un des avantages qu'on peut reconnaître à votre extrême susceptibilité, c'est qu'elle vous permet enfin vous exprimer clairement et avec concision.

  • @Audrey,

    "Il me semble que le blog d'homme libre fait la part aux deux, à la déconne courte et aux débats qui prennent plus de temps."

    Je suppose que la déconne courte s'adresse à moi, tandis que les débats vous sont réservés ?? Et vous dites aux autres qu'ils sont désobligeants ? Je vous renvoi à votre : "La paille, la poutre, et puis tout ça..." Pfff

  • @ Loredana

    Vous avez parfaitement le droit d'interpréter les choses comme vous le voulez, mais ne me faites pas dire ce que je n'ai en aucun cas suggéré. Je défendais simplement ma position à avoir le droit d'approfondir ma position en longueur si cela me chante sans avoir pour autant à subir des critiques personnelles bêtes et méchantes.

    Il ne me semblait pourtant pas que cette simple demande de liberté d'expression dans un minimum de courtoisie était outrancière.

  • @un passant,

    Pas besoin de remercier, car je trouve tout aussi regrettable que vous ces pavés théoriques qui tournent en rond. Ce n'est plus un débat c'est la nouvelle version des "monologues du vagin" (j'connais pas la version originale mais j'aime bien le titre !) Lol

  • Hors sujet, mas pas tout à fait (mises en évidence par moi):
    "Les marchés européens de l'emploi paient un lourd tribut à la crise actuelle: la croissance observée depuis l'an 2000 a été largement effacée, peut-on lire dans l'édition 2009 du rapport «L'emploi en Europe» publiée le 23 novembre 2009.

    Ce sont les HOMMES, les jeunes, les moins qualifiés et les travailleurs temporaires qui ont été le plus durement touchés par la contraction de l'emploi. Dans l'Union européenne (UE), plus de quatre millions d'emplois ont été détruits depuis le début de la crise, le recours à la réduction du temps de travail et à d'autres dispositifs ayant permis d'amortir quelque peu le choc."
    http://ec.europa.eu/social/main.jsp?langId=fr&catId=113&newsId=642&furtherNews=yes

    Le taux d'occupation des hommes a diminué de 2,3%, celui des femmes de 0,3%.

    90% des pertes d'emploi concerne les hommes, étant donnée que les secteurs de l'automobile et de la constructions occupent principalement des hommes.

  • I'm back in town.

    Un hrase de Paul Valéry citée de Fabrice Lucchini dans son spectacle actuel - on me l'a racontée donc je ne sais pas si ce sont les termes exactes (j'ai cherché la citation originale sans la trouver=, mais c'est l'idée:

    *Un couple ne peut pas exister sans accepter l'entièreté de l'autre*.

    Oups... Je ne sais pas ce que ça vient faire ici... hum hum... Une idée, comme ça hors des théories.

    Tien du coup j'ai trouvé une autre citation de Valéry en cherchant la première, et ça me paraît toujours en lien avec la théorisation des relations:

    *entre les hommes il n'existe que deux relations : la logique ou la guerre. Demandez toujours des preuves, la preuve est la politesse élémentaire qu'on se doit. Si l'on refuse, souvenez-vous que vous êtes attaqué et qu'on va vous faire obéir par tous les moyens.
    (Monsieur Teste, p.109, L'Imaginaire/Gallimard n°29)*

    Bon je vais éteindre mon feu et je reviens.

  • Ah, ces petites phrases personnelles dans les comm, ces petites phrases qui ont le don de stigmatiser et d'énerver... Ce qui passerait de manière anodine dans le verbal prend une autre force dans l'écrit.

    Mais les petites phrases ne sauraient jamais valider un argument.

    C'est vrai qu'il y a parfois de longs détours théoriques.Je les lis car parfois il faut poser une référence par rapport à laquelle on se positionne ou on digresse ensuite.

    J'ai plus de difficulté avec les longues citations, je préfère qu'une théorie soit reprise dans les mots de l'auteur du comm, mais certaines citations sont aussi nécessaires.

    demain, dire son ressenti de temps en temps comme vous le faites me va bien. Cela réhumanise le débat quand il est devenu très théorique. Car pour ma part la théorie ne vaut que si elle est incarnée dans nos vies.

  • Permettez-moi d'ajouter une maxime de Yukio Mishima:
    "Les théories n'ont de valeur que si elles passent aux actes".
    A méditer par tous ceux qui réfléchissent en marge de la vie et de sa réalité quotidienne.

  • @ Leclercq:

    "l'homme n'a nul besoin de conseils de la mère qui veut lui dire comment il doit se comporter en père."

    Personnellement je ne vis pas les choses ainsi. Dans mes couples ou dans mes relations d'amitié ou professionnelles, avec hommes ou femmes, quand une situation par exemple conflictuelle pose problème, on en parle, on évalue la manière et la réponse qui semble le plus appropriée, et qui est le ou la mieux à même d'intervenir. Parois je ne me sens pas d'affronter et de poser le cadre, pour x raisons, donc je laisse la main à ma compagne ou à une collègue. D'autres fois j'y vais, et j'affronte s'il le faut.

    Pour moi une des postures de l'homme - ou la virilité - c'est de savoir tenir sa position, même sans être approuvé ou compris, et ne pas chercher à plaire ou à toujours comprendre. Un homme doit savoir être fidèle à ses choix et ne pas en changer par simple influence extérieure, par opportunisme, par lâcheté, par crainte de ne pas être aimé. Vu sous cet angle je suis assez viril. Mais je ne saurais me passer de l'avis judicieux de ma compagne, quelle que soit ma décision ultérieure, puisque je ne cherche pas à imposer un stéréotype de comportement mais à être le plus juste possible dans une situation.

  • @ demain:

    Bien d'accord avec cette maxime. Cela fait partie de mes exigences personnelles et de mon besoin de cohérence: tenter d'être ce que je pense. Parfois ce n'est pas gagné, il y a des contradictions, c'est un travail personnel permanent.

  • @ HL: Est-ce moi que vous appelez demain? Ma foi j'en suis flatté, mais je n'ai pas encore la prétention d'usurper l'incarnation d'un quelconque lendemain, qu'il soit meilleur ou pire, de surcroit s'il relève du rapport complexe entre les sexes... :-)

  • Oui, un passant, c'était à vous que je m'adressais, avec toutes mes excuses!!! J'ai beaucoup lu d'un coup et voilà le résultat...

    @ demain: avec mes excuses également...

    (é…è)...

  • "Car pour ma part la théorie ne vaut que si elle est incarnée dans nos vies."

    Parfaitement d'accord. Ce qui reste finalement ce n'est pas que certains vivent dans la théorie et analysent "mal" la réalité, mais que nous vivons et voyons parfois des "réalités" différentes. Ensuite il faut peut-être faire un effort de décentration pour comprendre ceci. Sans compter que la "théorie" n'étant pas exempte de valeurs elle peut parfois aussi faire office de garde-fou dans les situations les plus chargées émotionnellement. Je pense par exemple aux valeurs de partages et de co-responsabilités qui seraient profitables lors de divorce et permettrait de faire la part des choses.

  • Bonsoir hommelibre

    "Personnellement je ne vis pas les choses ainsi. Dans mes couples ou dans mes relations d'amitié ou professionnelles, avec hommes ou femmes, quand une situation par exemple conflictuelle pose problème, on en parle, on évalue la manière et la réponse qui semble le plus appropriée, et qui est le ou la mieux à même d'intervenir. Parois je ne me sens pas d'affronter et de poser le cadre, pour x raisons, donc je laisse la main à ma compagne ou à une collègue. D'autres fois j'y vais, et j'affronte s'il le faut."

    ma phrase s'applique que dans le cas de la compagne.


    "Mais je ne saurais me passer de l'avis judicieux de ma compagne"

    un avis demandé d'accord, mais pas de diectives non solicitées.

    Bonjour un passant, je remets ça tu en a bien besoin.

    "@ HL: Pour revenir à votre billet et à son intitulé, j'ai le sentiment qu'Audrey et Leclercq évoluent dans des mondes antagonistes (et en définitive fort proches) purement théoriques, fictifs, imaginaires, qui ne trouvent leur justification que dans la rhétorique volontariste que chaque interlocuteur s'acharne à lui conférer."

    étonnant ta phrase, j'ai l'impression que tu n'a pas du lire grand chose, parce que les extraits de livre d'yvonDallaire, jean Gabard, natacha Polony, héléne vecchiali,tony Anatrella, doreen Kimura sonts on ne peu plus réalistes et actuels.

  • Audrey:

    D'accord. Le fait de voir des réalités différentes nécessite débat, déjà pour comprendre quels sont les référents des uns et des autres. Après on peut contester mutuellement les référents, au nom de valeurs, d'expériences personnelles ou collective, d'études, etc. D'accord aussi sur le fait que la théorie n'est pas une simple analyse sèche: derrière les référents on trouvera des valeurs sous-jacentes, explicites ou implicites. Et d'accord encore que dans des situations émotionnelles comme les divorces, les valeurs et la théorie ou le projet de comportement qu'elles inspirent permettent de mettre un peu d'ordre et de préserver une continuité, comme pour l'éducation des enfants par exemple.

    Je reviens sur l'exemple du Rwanda cité plus haut. Cet exemple rwandais est très complexe. Beaucoup de femmes ont participé aux massacres, les ont organisés, se sont comportées en cheffes de guerre (j'en ai fait un billet quelque part dans mes archives). La guerre est une violence généralisée contre les hommes et contre les femmes, et dont les armes diffèrent. Iboculer le sida par des viols collectifs ne visait à mon avis moins spécifiquement les femmes que l'ensemble de l'ethnie (hommes et femmes) que l'on voulait détruire. Le sida des femmes devenait une arme lente. à long terme, les femmes étaient transformées en armes. Que la manière ait été spécifique, oui, mais ce n'était pas le but final. La finalité était de détruire l'ensemble d'une ethnie. Une deuxième phase du génocide.

    Je pense que les viols collectifs de guerre ont ce but de détruire un pays, une culture, de s'y implanter par des enfants, de conquérir. C'est une arme de plus.

    Petite parenthèse. Quand vous avez écrit:

    "Je me demande comment on traiterait en psychologie le masochisme qui consiste à venir se torturer à lire à une heure avancée la logorrhée obsessionnelle des toqués de manière à se soulager ensuite avec des commentaires désobligeants..."

    vous aviez un coup de fatigue?

    En tous les cas les chiffres de fréquentation montrent que c'est très lu, et que les visiteurs uniques y reviennent même si tous ne commentent pas. Il doit y avoir pas mal de toqués!

    /ø√ø/

  • @ Leclercq:

    °un avis demandé d'accord, mais pas de directives non sollicitées.".

    Ben, je ne vais quand-même pas interdire à ma compagne de me dire spontanément ce qu'elle pense! Elle n'a pas besoin de faire une demande en trois exemplaires ou d'attendre ma bienveillante autorisation pour parler et donner son avis. Et ce ne sont pas des directive.

    D'ailleurs quand on veut me donner des directives, même si cela part d'un bon mouvement, je commence par en rire en disant "oui maman", et si elle insiste je finis par lui demander de me lâcher et par ne surtout pas suivre cette directive. J'en connais pas mal des femmes qui fonctionnent comme cela, ou qui font des reproches - manière détournée de prendre le pouvoir. Là c'est Stop, sans discussion.

    J'ai une fois décidé de ne pas prendre les reproches et de renvoyer fermement l'autre. Une critique fondée, circonstanciée, argumentée, je prends parfois sans pour autant donner raison à l'autre. Mais jamais le reproche. Cela fait partie de mon hygiène émotionnelle. Le reproche appartient à l'émotionnel de l'autre, pas au mien.

  • Précision, j'ai zappé un mot:

    "Une critique fondée, circonstanciée, argumentée, je prends parfois sans pour autant donner raison à l'autre", il faut jouter "automatiquement" avant "raison". Car une critique peut aussi me faire évoluer.

  • Leclercq, je partage certaines de tes positions, mais certaines sont trop idéologiques pour moi. Et je pense que ta manière de percevoir t'appartient en partie et ne peut être généralisée.

    Je veux parler de la question des "directives". Si c'est ainsi que tu ressens les interventions de tes compagnes, soit tu choisis à chaque fois des dominantes, soit cela t'appartient et tu es exacerbé sur cette question, soit tu as besoin d'être toi-même un dominant, soit ta mère était une dominante, etc. Personnellement, dans mon entourage, je ne vois qu'une minorité de dominantes.

    Et puis quand j'en rencontre une, je ne suis obligé à rien, je reste libre de m'autodéterminer.

  • @ Pascale:

    "hommelibre, souvent je me dis que je me prends trop la tête , mais alors vous :-)"... Raaahhhh, je suis découvert!....


    Sur cela, rien à ajouter, bien d'accord et fondamental:
    "Sans doute des modèles sont souhaitables, mais je relativiserai les rôles tenus ou non par un père et par une mère se référant à la différence de sexe. Il y a tant d'autres modèles souhaitables communs dans un foyer. Une ambiance, une certaine sécurité, du bien-être, de la stabilité. La perception du monde. L'ouverture vers l'extérieur. L'amour"

  • Bonsoir Homme libre

    "Je pense que les viols collectifs de guerre ont ce but de détruire un pays, une culture, de s'y implanter par des enfants, de conquérir. C'est une arme de plus."

    Entièrement d'accord. J'avais essayé de faire passer ce message aussi, c'est les aléas du dialogue différé ;-)

    "vous aviez un coup de fatigue?"

    On peut le dire comme ça oui ;-)

  • Rebonsoir hommelibre

    "D'ailleurs quand on veut me donner des directives, même si cela part d'un bon mouvement, je commence par en rire en disant "oui maman", et si elle insiste je finis par lui demander de me lâcher et par ne surtout pas suivre cette directive. J'en connais pas mal des femmes qui fonctionnent comme cela, ou qui font des reproches - manière détournée de prendre le pouvoir. Là c'est Stop, sans discussion. "

    j'aime beaucoup ton explication, ça rejoint mon fonctionnement, c'est peut-être que je sais moins bien l'expliquer que toi, je dois être plus abrupt dans mes termes.

    merçi de cette clarté au-dessus.


    "Sur cela, rien à ajouter, bien d'accord et fondamental:
    "Sans doute des modèles sont souhaitables, mais je relativiserai les rôles tenus ou non par un père et par une mère se référant à la différence de sexe. Il y a tant d'autres modèles souhaitables communs dans un foyer. Une ambiance, une certaine sécurité, du bien-être, de la stabilité. La perception du monde. L'ouverture vers l'extérieur. L'amour"

    "Il y a tant d'autres modèles souhaitables communs dans un foyer. Une ambiance, une certaine sécurité, du bien-être, de la stabilité. La perception du monde. L'ouverture vers l'extérieur. L'amour"

    je ne vois pas ce que cette phrase a avoir entre le rôle du pére et de la mére !!!!

  • @ leclercq:

    Tes propos passent comme abruptes, en effet.

    La phrase de Pascale, telle que je la comprends, élargit la notion de couple à la notion de situation familiale, de contexte d'éducation, d'ambiance favorable à la paix familiale, dans quoi chaque parent est responsable de les faire exister indépendamment des rôles ou fonctions.

  • Bonjour hommelibre

    "Tes propos passent comme abruptes, en effet."

    les phrases que j'ai employé sonts les mêmes qu'yvon Dallaire dans "homme et fier de l'être" , il faut peut-être des écrits plus féminimement correct !!!!!

  • @ Leclercq:

    Est-tu militaire ou fils de militaire? Voire légionnaire? Tu m'en donnes parfois l'impression.

    Il n'y a rien de fémininement correct là-dedans. Il n'y a qu'un ajustement de la communication, qu'une description des ressentis et connotations. Mais peut-être que le ressenti ou les connotations ne seraient que féminins et que le masculinement correct ne serait que rapport de force, directives et refus d'un avis qu'en maître absolu il n'aurait pas de lui-même sollicité?????

    J'ai lu Yvon Dallaire, je le connais personnellement, et je ne l'ai pas lu de cette manière. Refuser la misandrie, la discrimination, la culpabilisation des hommes, revaloriser leur manière d'être au monde, ne signifie pas pour lui que la femme va automatiquement lui donner des "directives".

    Et même si cela était, je n'ai pas besoin de savoir que tu répète Yvon, j'aimerais plus savoir où toi tu es, dans tes mots, dans ton expérience de vie. Pour moi c'est "humainement correct". Mais, ce n'est pas une directive...

    Et ne crains rien, j'ai déjà fait ce genre de remarque à Audrey...

  • Rebonjour hommelibre

    "J'ai lu Yvon Dallaire, je le connais personnellement, et je ne l'ai pas lu de cette manière. Refuser la misandrie, la discrimination, la culpabilisation des hommes, revaloriser leur manière d'être au monde, ne signifie pas pour lui que la femme va automatiquement lui donner des "directives". "

    je comprends bien que la femme ne vas pas automatiquement donner des directives.
    mais si elle en donne, on ne les accepte pas c'est tout !!!

    il a écrit ça

    "Vous devez apprendre à vous tenir debout lorsque son comportement est inacceptable, qu'elle vous critique sans cesse et cherche à vous con¬trôler en vous imposant sa façon d'éduquer les enfants, de gérer l'argent, la sexualité, les activités sociales, ou veut aussi vous dire comment conduire votre carrière ou votre auto. Vous ne devez jamais user de violence, car vous perdriez votre fierté personnelle et votre estime, mais vous devez utiliser la fermeté, faire preuve d'assertion, vous diront les psychologues, lorsque nécessaire."

    "cherche à vous con¬trôler en vous imposant sa façon d'éduquer les enfants"

    cette phrase correspond tout à fait à ce que je pense, et est claire, et je pense qu'on ne peut pas comprendre cette phrase de 36 maniéres différentes.

    j'ai une amie de train qui n'a aucune autorité par rapport à ses 3 filles, c'est le pére qui joue ce rôle, elles le respecte, et quand il joue son rôle par rapport à ses filles, elle trouve évidement, qu'il a été trop sévére, et chaque fois elle le critique sur son attitude, j'avoue que je n'aurais pas la même patience que son mari. et je comprends que des hommes baissent les bras et ne jouent plus leur rôle.
    j'ai d'ailleurs parler avec elle de la place du beau pére si elle refaisait sa vie, elle m'a répondu à moi et une autre copine de train. (celle que j'ai déjà cité deux fois, celle que son mari a demandé le divorce vu quelle était devenu
    insupportable verbalement avec lui (comportement contestataire soixante huitard selon elle), que c'était une piéce rapportée !!!!
    j'aime bien parler de sujets divers avec mes trois amies de train, d'ailleurs j'apprécie aussi beaucoup la compagnie des femmes, je suis assez charmeur.
    j'ai aussi deux amis de boulot, a qui je parle beaucoup de ce qui est éducatif, ils onts tous les deux deux garçons.
    en ce qui me concerne, mon pére était un pére sévére, mon grand pére aussi.
    en plus mon pére était parachutiste appelé en algérie, tireur fusil mitrailleur.
    il a participé a des actions très dures où il y a eu beaucoup de morts du coté fellagha. citation à l'ordre du corps d'armée, ça marque quand même, mon grand pére était communiste, résistant dans le vercors en 39-45, un arriére grand pére adjudant-chef en 14-18 chef de section, blessé deux fois, deux croix de guerre 14-18, mort d'une blessure à la poitrine le 28 octobre 1918.

  • @ Leclercq:

    Dans ce passage Yvon Dallaire cite une situation de domination ou de tentative de domination sur l'homme, et comment y réagir. Il répond donc à une situation de domination en cours.

    Ce passage, mot pour mot, peut tout autant s'adresser aux femmes dont le mari serait dominant.

    "cherche à vous contrôler en vous imposant sa façon d'éduquer les enfants".

    Là aussi, on peut l'inverser. Il s'agit à nouveau d'une situation patente de domination, non une situation de dialogue. Dans une situation normale, c'est-à-dire où le rapport de force n'est pas le mode habituel de relation entre les conjoints, il n'y a ni l'un ni l'autre qui impose sa façon d'éduquer les enfants, pas plus l'homme que la femme. C'est un choix à deux, les deux parents se mettant d'accord initialement sur l'éducation, et peaufinant ce choix au fur et à mesure. Le couple n'est pas un champ de bataille, en principe. C'est d'ailleurs pour cela que je ne pourrais faire ma vie avec une femme qui comptabilise le temps que chacun passe au ménage, à ceci, à cela.

    Concernant Yvon, son livre, et l'ensemble de ses ouvrages, ne peut se réduire à ce paragraphe, paragraphe destiné - je le rappelle - à la situation particulière où la domination tente de s'établir.

  • Rebonjour hommelibre

    "cherche à vous contrôler en vous imposant sa façon d'éduquer les enfants".

    Dans ce passage Yvon Dallaire cite une situation de domination ou de tentative de domination sur l'homme, et comment y réagir. Il répond donc à une situation de domination en cours.

    je le comprends tout à fait comme ça.
    et je le remerçie pour cet écrit clair dans ce cas.
    et dans le cas où l'homme ne réagit pas comme ça, ce n'est plus qu'un vague assistant maternel.
    et c'est extrémement courant, on en est quand même à 40% d'enfants en manque éducatif, en manque de péres qui jouent leur rôles, où éjectés lors d'une séparation, j'ai cotoyé beaucoup de femmes avec enfants en deux fois huit mois dans meetic bonjour la catastrophe.
    la situation de la femme qui veut domininer est loin d'être minoritaire.
    loin d'être anecdotique.

  • Rebonjour hommelibre

    "j'ai cotoyé beaucoup de femmes avec enfants en deux fois huit mois dans meetic bonjour la catastrophe."

    bon j'en ai quand même connu deux qui ne rentraient pas dans ce schéma là
    conclusion personnelle, deux femmes trés intelligentes, toutes les deux avec deux garçons en bas âge, comprenant parfaitemant le rôle du beau pére, ce rôle d'ailleurs joué, par les amis hommes et par leur frére, leurs enfants pas faciles, une n'amenant plus son dernier en ville, 5 ans, à cause des caprices
    elle n'avait pas de solution, elle laissait faire en attendant qu'il s'arrête tout seul.

  • Rebonjour

    " Dans les faits, combien de mères savent prendre l’autorité limitante? Beaucoup à mon avis."

    peu à mon avis, elle jouent le rôle d'autorité oui limitante non, quand elles sonts dépassées, si l'homme a voie au chapitre il intervient, sinon ça ne fait que parti des 40% d'enfants en déficit éducatif, je simplifie, il y a toujours des cas particuliers (j'ai déjà entendu ça quelque part), bien sur, évidement, ah ce compte là, on ne parle plus de rien puisque tout n'est que cas particuliers,
    les deux seules femmes que j'ai vu se débrouiller correctement était deux filles méres avec une éducation à l'ancienne, une même majeure se serait pris une gifle si elle avait manqué de respect à sa mére !!!
    et pour ce qui est des femmes séparées c'est une catastrophe je l'ai déjà dit.
    "Combien de pères savent exprimer leur tendresse avec leurs enfants? Beaucoup aussi." tout à fait et j'en fait d'ailleurs parti, j'adore les enfants et ils me le rendent bien.
    ça me rappelle une histoire avec une femme de meetic, 3 enfants adorables, une fille de 17 ans, une de 14, un garçon de 10 ans, elle avait décider que son futur compagnon ne devait avoir aucune attitude qu'aurais pu avoir son ex mari, une piéce rapportée quoi, au bout de 3 semaines, calmement à la grande qui était devant l'ordi si elle voulait bien venir se joindre à nous, vu que l'on commençait à manger, et bien j'en avais trop dis, bon éjecté, quelques jours aprés elle me rappelle, elle avait fais une réunion avec ses enfants, ils avaient insisté pour que je revienne, l'histoire reprends, quelques temps petite fête à la maison, avec des amis à elle, son fils avec un garçon du même âge se sonts mis à joer au foot, avec un ballon gonflable dans le petit salon plein de bibelot, évidement j'en avais encore trop dis, alors je luis ai dit quelle n'en valait pas la peine et l'histoire s'est arrêté là !!!!

  • "son fils avec un garçon du même âge se sonts mis à jouer au foot, avec un ballon gonflable dans le petit salon plein de bibelot, j'ai monté le ton pour faire cesser ce chahut, évidement j'en avais encore trop dis, alors je luis ai dit quelle n'en valait pas la peine et l'histoire s'est arrêté là !!!!

  • "Rebonjour

    " Dans les faits, combien de mères savent prendre l’autorité limitante? Beaucoup à mon avis."

    peu à mon avis, elle jouent le rôle d'autorité oui limitante non, quand elles sonts dépassées, si l'homme a voie au chapitre il intervient, sinon ça ne fait que parti des 40% d'enfants en déficit éducatif, je simplifie, il y a toujours des cas particuliers (j'ai déjà entendu ça quelque part), bien sur, évidement, ah ce compte là, on ne parle plus de rien puisque tout n'est que cas particuliers,
    les deux seules femmes que j'ai vu se débrouiller correctement était deux filles méres avec une éducation à l'ancienne, une même majeure se serait pris une gifle si elle avait manqué de respect à sa mére !!!"

    Mais QUEL BOULET CE MEC!!!!!!! c'est pas possible!!! Et venez pas me dire d'argumenter!!! Il me semble que tout le monde ici à donné à maintes reprises son point de vue!!! Seulement vous êtes trop borné, et probablement imbécile pour saisir quoi que ce soit alors vous venez radoter les mêmes choses encore et encore (sûrement pour vous convaincre de qqc parce que clairement pour moi vous êtes un bouseux qui a raté sa vie...)
    Et oui je sais faire pleins de choses à part vous insulter mais je crois que c'est inutile à ce stade.... votre cerveau est trop noyé ds la stipidité!

  • Rebonjour boo

    t'inquiéte pas je ne l'ai pas raté ma vie, je suis avec une adorable petite femme intelligente et belle, et notre entente est très bonne, il y a beaucoup de compréhension mutuelle sur le rôle des parents etc !!!!

    avec tes invectives de banlieusarde, excitée, mal éduquée, impolie, sans aucune connaissance réelle des sujets traités je m'en fous !!!!
    avant d'essayer de convaincre qu'elqu'un de quelque chose commence à connaitre un peu de quoi tu parle, Ah oui, je m'aperçoie que pour gober les mensonges et le bourrage de crane des féministes victimaires tu est très douée, aucun sens critique, juste bonne à ressortir comme un perroquet tout le tapage médiatique quelle entends !!!!

  • Bip bip!!!

    Siouplé msieurdames, pas d'insultes... Ca n'a aucun intérêt sinon à compter les points pour savoir qui sera ko le-la premier-e. Et c'est frustrant à lire.

  • Vu votre niveau de français à bientôt 50piges je vois à peu près le niveau et me dit que ça doit pas être top le niveau d'éducation! Alors sous prétêxte que je vous insulte parce que vous méritez que ça, venez pas me parler de mal éduquée ou je ne sais quelle foutaise!

    Sans aucune connaissance des sujets traités? Non mais déjà vous savez quoi de ma vie? Rien du tout! Et pour un débile qui se permet de régurgiter des niaiseries mal interprétées je vous trouve gonflé de venir m'expliquer que je sais pas de quoi je parle alors que vous avez même pas de gamins!!!!

    "Ah oui, je m'aperçoie que pour gober les mensonges et le bourrage de crane des féministes victimaires tu est très douée, aucun sens critique, juste bonne à ressortir comme un perroquet tout le tapage médiatique quelle entends !!!!"

    Je me souviens pas avoir 1seule fois ressorti quoique ce soit que j'avais lu! Arrêter de me confondre avec vous!!! Le misogyne victimaire en manque de reconnaissance c'est vous qui répète bêtement ce qu'il a lu!!! Mélangez pas tout!!!

    Et pour votre femme.... franchement je sais pas trop quels sont vos critères de beauté, dintelligence ou autre mais vu comme vous fonctionnez vous avez dû vous dégoter une vraie perle!!!

  • Pardon hommelibre... bon eh bien décidemment je n'en peux plus.... trop c'est trop.... je fais grève jusqu'à ce que ce ********** de leclerq ce sera fatiguer à faire des monologues et à faire la leçon à tout le monde....

    Bonne fin de journée John

  • Rebonjour Boo

    "Vu votre niveau de français à bientôt 50piges je vois à peu près le niveau et me dit que ça doit pas être top le niveau d'éducation! "

    oui je sais je fait des fautes de frappes et des ommissions, je devrais me relire autant pour moi

    "Et pour un débile qui se permet de régurgiter des niaiseries mal interprétées"

    sympa d'appeler de niaiseries, les écrits fouillés d'auteurs lucides sur la réalité actuelle !!!!

    "alors que vous avez même pas de gamins!!!! " quand je vois où en sonts certaines qui onts des enfants elles n'onts franchement pas de conseils à donner, et j'ai bien l'impression que tu en fait partie !!!!

    "Le misogyne victimaire en manque de reconnaissance "

    misogyne c'est ça

    La misogynie ?
    Le terme vientdu grec misein, haïr, et gunê, femme. Un misogyne ne considère pas seulement les femmes comme inférieures, mais il hait et méprise la gente féminine dans son ensemble.

    alors apprends la signification des mots avant de les employer.

    "Ah oui, je m'aperçoie que pour gober les mensonges et le bourrage de crane des féministes victimaires tu est très douée, aucun sens critique, juste bonne à ressortir comme un perroquet tout le tapage médiatique quelle entends !!!!"
    Je me souviens pas avoir 1seule fois ressorti quoique ce soit que j'avais lu!

    mais ce genre de truc il n'y a pas besoin d'avoir lu quelque chose pour le ressortir, les média nous saoulent avec tous les jours.

    "Et pour votre femme.... franchement je sais pas trop quels sont vos critères de beauté, dintelligence ou autre mais vu comme vous fonctionnez vous avez dû vous dégoter une vraie perle!!!

    tu a entiérement raison c'est une vrai perle merçi, elle est suffisament intelligente pour être lucide, elle !!!!

  • Boo:

    Je comprends votre point de vue, c'est vrai que le dialogue n'est pas le fort de Leclercq, mais chacun est comme il est.

    Leclercq:

    Ben alors? On dirait un grand ado! Fair play, man. C'est vrai que Boo n'a pas à t'insulter. Mais sur ce ton, insulte contre insulte, et sans dialogue, le problème est que tes arguments ne sont plus écoutés et que tu es catalogué. Ton message ne passe plus, même irrite. Dommage.

    Le débat est en cale sèche quand il n'y a pas de questions mais des invectives ou des tentatives de faire la leçon.

    Le résultat, quand les deux montent les tours, est la panne complète.

    D'une façon générale quand la vanne remplace l'écoute il n'y a rien à en tirer. Or nous pouvons ne pas être du même avis, mais l'écoute de l'autre, sans jugement et sans a priori, devrait au moins permettre de respecter nos avis mutuels même divergents.

  • Bonsoir hommelibre

    j'ai parlé de mon vécu dans meetic, je ne donne pas de leçons, je donne un avis, les gens prennent bien ce qu'ils veulent, Boo vient m'insulter, je réponds irrité sans insultes, résultat plus de dialogue, dans un post plus haut je lui ai demandé d'amener des arguments, résultat rien elle m'insulte.

    sur le post sur la fessée pareil, une famille demande de l'aide suite à l'ingérence d'une psy dans l'éducation de leur enfant, même chose insultes.

    finalement ça ne sert à rien de vouloir apporter quelque chose, il suffit d'une excitée, pour tout foutre en l'air, et je passe encore pour un imbécile, moi faire passer un message ne m'apporte rien du tout, j'ai pas de soucis particuliers, ma vie de couple va très bien, pas de violences conjugales.
    alors essayer de faire passer un message et être discréditée par la premiére farfelue qui passe bonjour.

  • Bonjour hommlibre

    "Concernant Yvon, son livre, et l'ensemble de ses ouvrages, ne peut se réduire à ce paragraphe, paragraphe destiné - je le rappelle - à la situation particulière où la domination tente de s'établir."

    évidement que l'ensemble de ses ouvrages ne se réduit pas à ce paragraphe, mais c'est quand même le théme principal du livre "homme et fier de l'être"

    "cherche à vous contrôler en vous imposant sa façon d'éduquer les enfants".

    Là aussi, on peut l'inverser. Il s'agit à nouveau d'une situation patente de domination"

    non ça ne peut pas s'inverser. parce que l'homme est généralement plus autoritaire que la femme, et il ne va pas lui imposer d'être plus autoritaire.
    il interviendra c'est tout.

    "De cela j’ai gardé que je n’aime guère la rigidité. Je n’ai pas, mais pas du tout envie d’être toujours le même, toujours dans le même rôle parce que cela a été décidé par je ne sais qui. Je ne peux concevoir qu’un père A soit toujours A, seulement A, qu’il ne puisse être parfois AB, ou AC, etc. Par exemple n’être que pourvoyeur ou guerrier-protecteur. De même j’imagine qu’une femme B a aussi envie d’être parfois BA, ou BC. Par exemple de n’être pas que mère nourricière."

    c'est le pére qui intervient pour sortir l'enfant de sa fusion avec la mére il n'y a pas 36 schémas possibles.

    j'ai connu une femme dans meetic, qui avait un calme très patient, pas un mot plus haut que l'autre, l'homme lisse révé de la femme actuelle, aucune intervention autoritaire avec les enfants, mais quand les enfants onts grandis
    quand elles s'époumonait en hurlements pour essayer de leur donner des limites, il lui répondait, il y a déjà toi qui hurle on ne va pas s'y mettre à deux.

    bel exemple de couple très actuel.

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