Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une analyse du livre de Marcela Iacub sur DSK

Un correspondant m’a envoyé cette analyse du livre de Marcela Iacub sur sa relation avec Dominique Strauss Kahn après le Sofitel. L’article propose un angle de vue différent de ce qui s’est dit et je le reproduis ici avec l’accord de son auteur. Il répond d’abord à ce que j’en avais écrit en trois billets: ici, ici et ici. Bien que j’ai souvent apprécié l’anticonformisme de Marcela Iacub, je prenais mes distances d’avec ce nouvel écrit dont l’intention me semblait sinon douteuse, au moins paradoxale. Je laisse la plume à ce correspondant.

DSK,dominique strauss kahn,marcela iacub,belle et bête,sexualité,cochon,névrose,enveff,«Belle et Bête»

J’ai récemment finit le livre de Marcela Iacub « Belle et Bête » et mon sentiment diverge de ton appréciation. J’ai beaucoup de respect pour cette femme, pour ses ouvrages comme « Anti manuel d’éducation sexuelle » ou une « Société de violeur ». Ce dernier a l’excellent mérite de bien présenter au grand public le problème des fausses accusations et la volonté d’un certain féminisme de « castrer » les hommes et de criminaliser la sexualité - en tout cas sa composante masculine. Cela n’est pas sans évoquer un hygiénisme forcené et un narcissisme pathologique. Le seul bémol c’est qu’elle ne va pas au bout de son raisonnement en adoptant un angle d’étude masculin afin d’évoquer la souffrance masculine des individus concernés dans ces situations.

J’ai apprécié chez elle les quelques seize pages qu’elle a commis sur l’enquête de l’ENVEFF 2000 en démontant les rouages pervers d’une telle enquête et en mettant au grand jour la volonté politique d’attaquer les hommes en tant que groupe politique qui oppresserait politiquement les femmes.

J’ai été très surpris d’apprendre qu’elle publiait un livre sur sa relation avec DSK. J’ai lu avec attention tes articles ainsi que d’autres et les commentaires associés. J’ai l’impression que trop d’analyse a été produite sur ce non évènement et à un point tel que cela m’a fait un peu peur.

Ce livre ne consiste nullement en une réhabilitation cachée de DSK ni en un renoncementDSK,dominique strauss kahn,marcela iacub,belle et bête,sexualité,cochon,névrose,enveff, massif à sa pensée iconoclaste et unique sur le féminisme victimaire. Je pense qu’il s’agit du témoignage d’une femme bafouée, déçue ou encore hystérique.

L’ouvrage ressemble plus à un monologue intérieur (assez mal écrit et pénible à lire), à l’étalage d’une névrose, d’un conflit intérieur qu’à quelque chose de calculé. S’est-elle rendu compte de ce qu’elle faisait ? Je n’en ai pas l’impression.

Marcela Iacub voit en DSK deux hommes : l’homme normal et le cochon qui pense qu’à jouir dans l’instant. C’est du second, du « porc » dont Marcela revendique être amoureuse parce qu’il représente le bouc émissaire, ce dont la société ne veut pas. Elle exprime dès le début des sentiments ambivalent : p.7 « Tu étais vieux, tu étais gros, tu étais petit et tu étais moche. Tu étais machiste, tu étais vulgaire, tu étais insensible et tu étais mesquin. Tu étais égoiste, tu étais brutal et tu n’avais aucune culture. Et j’ai été folle de toi », p.8 « C’est parce que tu étais un porc que je suis tombée amoureuse de toi. Cela a été l’expérience la plus poétique, la plus dense, la plus cruelle, la plus belle, la plus puissante de ma vie. » p.17 « Ensuite, je t’ai rapproché de mon père et cela plusieurs mois durant après t’avoir rencontré. Comme mon père, un homme victime d’une sorcière qui a fini par le tuer  ». Cela est à rapprocher de sa vision de DSK « victime » p.16 : « Voilà une femme [Anne Sinclair] qui voudrait présider un pays et qui se sert de son mari comme d’un instrument. J’avais trouvé cette tragédie tout à mon goût : une inversion des rôles entre les coupables et les victimes […] Toi, pauvre esclave des passions débordantes d’une ambitieuse […] Toi manipulé. C’est pourquoi tu as cherché à te venger de celle qui t’utilisait comme si tu étais son phallus pour assouvir ses ambitions personnelles.».
 
DSK,dominique strauss kahn,marcela iacub,belle et bête,sexualité,cochon,névrose,enveff,Ce vécu peut expliquer beaucoup de chose à propos de Marcela mais aussi certains de ses engagements justes contre certaines harpies de la féminista. Toutefois, on sent venir au fil des pages le mépris et le dégoût envers celui avec qui elle a une relation. Le livre s’enfonce dans une espèce de porno soft où jamais une bite lime un vagin ou un anus et décrit une relation non génitale, d’esprit basée sur des fantasmes tournant autour de la dévoration. Cela en devient évident lorsqu’on constate son obsession pour les cochons.

Dans son témoignage, elle relate un jour un « rapport » qui dégénère et durant lequel DSK quitte un rôle de réalisateur de fantasme hygiénique pour réaliser le sien. Elle va finir selon le livre sévèrement blessée à l’oreille. Toutefois, j’ignore si elle a vraiment été blessée ou si cela n’est que du vent. Ce point reste à vérifier.

La honte d’un tel texte c’est l’étalage de la vie privée de DSK et de ses préférences sexuelles. Néanmoins - et personne ne l’a relevé, le sujet de ce livre ce n’est pas DSK mais bien la névrose de Marcela Iacub qui a fini de son propre aveu par aller voir un psychiatre pour s’extraire de ses fantasmes de dévoration. DSK n’a été que l’objet du fantasme de Marcela Iacub et non l’inverse. Elle a fini par avoir ce qu’elle voulait et aujourd’hui le regrette : il s’agit d’une névrose exposé à ciel ouvert.

 

B.

Catégories : Féminisme, Philosophie, Politique, Psychologie, société 2 commentaires

Commentaires

  • On s'en fiche.

  • Ça c' est de l' argument de choc :D

Les commentaires sont fermés.