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Les paternités imposées

Les hommes sont-ils piégés ou trop légers dans leurs relations? La question n’est pas tranchée. Une avocate, Me Mary Plard, a sorti cette année un livre sur ce sujet. Elle défend fréquemment des hommes mis en demeure d’accepter une filiation qui leur est imposée et qu’ils ne souhaitent pas assumer.

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Une paternité imposée est le fait de devenir père sans l’avoir voulu, contre son gré. Comment un homme peut-il féconder une femme sans être d’accord? C’est très simple si la femme ne prend pas de contraception et ne l'informe pas correctement des risques. Il pourrait aussi faire usage du préservatif. Cette solution contraceptive n’est guère de mise dans un couple qui se connaît depuis un certain temps. La solution du retrait n’est pas assez fiable. La contraception féminine reste le moyen actuel le plus sûr hors du préservatif (qui peut toutefois se rompre).

Les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes problématiques ni les mêmes droits dans ces domaines. Un homme ne peut imposer une contraception, ni la pilule du lendemain, encore moins un avortement ou un accouchement sous X. Tout cela c’est la femme qui le décide car il s’agit de son corps et que le corps nous appartient en propre. Il s’en suit une dissymétrie des conséquences. Une contraception masculine efficace permettrait aux hommes qui ne souhaitent pas être pères d’être à l’écart de cette éventualité. Elle n’est pas encore disponible.

Pourquoi certaines femmes ne tiennent-elles pas compte du non-désir masculin et acceptent-elles une grossesse sans le consentement de l’homme? Selon le site La Cause des Hommes:

«- certaines femmes veulent un enfant pour elles seules, et l’élever seules. Les unes gardent la naissance secrète. D’autres, après coup, en informent le père, qui n’a plus d’autre choix que de garder ou non le contact avec l’enfant. D’autres enfin, comble de cynisme, saisissent la Justice pour obtenir une reconnaissance en paternité et une pension alimentaire;

- certaines femmes étrangères en situation irrégulière, visent, en devenant mères d’un enfant français et subvenant à ses besoins depuis sa naisance, à obtenir la protection contre toute procédure d’expulsion;

- certaines espèrent par une naissance s’attacher définitivement un homme qui hésite à s’engager durablement avec elles;

- certaines sont déjà en couple. Soit leur conjoint est stérile, et elles trouvent là une solution au problème. Soit l’enfant ne faisait pas partie du projet de leur couple, et elles n’en ressentent le désir que tardivement : c’est leur conjoint qui se voit alors imposer la paternité;

- certaines enfin choisissent pour ce faire des hommes riches, ce qui leur garantit ensuite des retours financiers importants.»


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Un homme peut-il contester une paternité imposée sur un plan juridique? Non. La loi est rigide à ce sujet. Elle est faite pour protéger l’enfant et la mère, pas l’homme. L’application de la loi entraîne des conséquences pour l’homme: sa vie en sera modifiée jusqu’à sa mort, et il sera sous le coup de l’obligation de payer une pension alimentaire.

La Cause des Hommes demande que des droits soient accordés aux hommes:

«- pendant la grossesse et dans le délai permettant l’IVG, la possibilté de renoncer à toute responsabilité concernant l’enfant à naître;

- après la naissance, la même possibilité s’ils n’ont pas été informés de la grossesse.

Et pour les hommes en couple, en cas de doute sur leur paternité, dès la naissance et dans un délai à définir, la possibilité de recourir au test de paternité, ce qui leur permettra si le résultat en est négatif et s’ils le souhaitent d’obtenir ensuite l’annulation de la paternité.»

Les paternités imposées génèrent une question juridique fondamentale qui n’est jamais abordée. Une relation sexuelle imposée est un viol, passible de sanctions pénales. La définition du viol est un rapport avec pénétration sans consentement. Or ici il y a consentement pour le rapport sexuel, mais pas pour la paternité. L’enfant à venir est imposé à l’homme sans qu’il puisse s’en défendre. Comment nommer cela? Forcer une personne à un fait - ici les conséquences d’une paternité non désirée - en l’absence de consentement ne serait pas un crime? Le consentement n’est-il pas le fondement de la société libérale et de la philosophie juridique en démocratie? Si le corps de la femme lui appartient, peut-on dans ce cas en dire autant de l’homme qui verra des conséquences pratiques lourdes sur sa vie, son travail, son revenu, son âme?

La Cause des Hommes remarque que cette situation est une violence faite aux hommes. C’est exact. La violence n’est pas une brutalité physique mais ses conséquences sont irrémédiables et à vie. La société n’en tient pas compte.

Par contre, évoquer l’inégalité de droits n’est à mon sens pas relevant. Dans tout ce qui a trait à la différence fondamentale des sexes, en particulier: sexualité, grossesse, parentalité, les hommes et les femmes sont inégaux de fait parce que dissymétriques. On ne peut établir une égalité de droit réelle et totale. Si la femme veut garder le bébé l’homme n’a aucun moyen de l’en empêcher. C’est un exemple où l’égalité absolue, dogmatique, ne peut être réalisée. Même si un jour la loi autorisait l’homme à renoncer à toute filiation, l’enfant venu de lui resterait dans sa conscience comme une marque indélébile. Il en est ainsi parce que la biologie reste un marqueur identitaire fondamental qui se prolonge dans la conscience humaine.

Une telle évolution de la loi est d’ailleurs peu probable dans un proche avenir. L’homme est toujours considéré comme redevable envers la femme et l’enfant en cas de grossesse. Pour qu’une égalité relative soit instaurée dans cette question, ou pour simplement préserver les hommes des conséquences d’un choix qui leur est imposé, il faudrait que la philosophie judiciaire reconnaisse une égale liberté à l’homme et à la femme. Ce n’est pas le cas ici.


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Catégories : société 42 commentaires

Commentaires

  • Votre article résume très bien une situation complexe, trop longtemps laissée sous silence. A mon avis ce n'est pas demain que les lois changeront.

    La contraception masculine hormonale a des effets secondaires lourds et ne verra probablement jamais le jour. Reste de l'espoir du côté de la recherche: des scientifiques planchent sur une nouvelle technologie à base de protéine qui semble prometteuse.

    http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/recherche-innovation/recherche/221160459/bientot-pilule-homme

    Il est regrettable que les cours d'éducation sexuelle donnés à l'école et les campagnes d'information des plannings familiaux ne donnent pas d'informations sur les conséquences juridiques et financières d'une paternité imposée.

    En attendant, Messieurs, si vous avez un garçon, informez-le! Vous aurez ainsi l'occasion de jouer votre rôle de père.

  • l'homme ne devrait pas avoir charge financiére de l'enfant s'il ne vit pas avec la mére s'il ne forme pas un couple et qu'il ne peut donc pas jouer son rôle de pére par rapport à l'enfant. un l'enfant ne s'éléve pas avec une mére seule.

  • Les seules méthodes de contraception à 100% fiable c'est la stérilisation féminine ou masculine qui malheureusement est le plus souvent irréversible , (connaissez-vous beaucoup d'homme qui accepte cette démarche) alors pourquoi ce sont toujours les femmes qui sont responsables de toutes les grossesses non désirées, au moment ou vous avez des relations sexuelles vous savez que cela peut arriver. Alors paternité imposée j'ai vraiment des doute, plutôt après moi le déluge et basta.

  • La contraception c est une affaire à deux un homme et une femme et chacun se respecte....PATERNITE imposée c est trop facile......c est de la lacheté

  • @dany lemaitre : tout a fait d'accord avec vous, le problème c'est que quand une grossesse non désirée survient a cause d'une contraception défaillante, les deux partenaires sont autant responsable l'un que l'autre, et c'est la que les choses se compliquent.

  • Hé oui...on croit rêver en lisant cet article...l'homme donc ne sait pas que le résultat possible, quelle que soit le mode de contraception, d'une relation sexuelle, c'est une grossesse possible?
    La pilule est faillible, le préservatif peut se rompre, etc...
    Ca arrive. En couchant avec une femme, on admet la possibilité qu'elle puisse tomber enceinte. C'est la vie...
    Et si madame tombe enceinte, c'est la responsabilité des deux. Monsieur ne veut pas d'un enfant? Il doit y penser AVANT...
    Messieurs, coucher est une responsabilité....

  • hé oui....messieurs, à part la stérilisation, aucune contraception n'est infaillible. Donc coucher, messieurs, veut dire prendre le risque d'une grossesse .... on prend le risque, on assume, non?

  • @ Dany: pourquoi serait-ce automatiquement de la lâcheté? A cause du vieux cliché qui dit que l'homme prend son plaisir et est irresponsable? Cela existe, mais il y a des situations où l'homme est trompé. Et si les femmes veulent le plaisir sans le risque, ce qui est le cas aujourd'hui pour de très nombreuses femmes, pourquoi l'homme n'aurait-il pas la même possibilité?

    @ Grindesel: la femme est dans son corps, et dans le cas d'une grossesse non désirée elle est la première à le subir. Cela devrait lui donner une raison de gérer son corps. L'homme croit ce qu'on lui dit: comment pourrait-il vérifier? Il peut faire attention, demander à la femme si le moment est ok, et dans certains cas personne ne peut anticiper une grossesse. Mais il s'agit dans cette problématique de situations où l'homme n'a aucun pouvoir, à part de s'abstenir, ou en effet de mettre un préservatif - ce qui ne saurait être une solution durable quand le couple se connaît un peu. La stérilisation temporaire est à risque si elle dure.


    Je reprends la définition de wiki pour recadrer le sujet:
    "Une paternité imposée est le processus par lequel une femme donne naissance à un enfant contre la volonté du père biologique, parfois à son insu ; ou encore contre la volonté de son conjoint légal."


    Si l'on dit que les femmes ont aujourd'hui le choix de la maternité, les hommes ne l'ont pas. Deux positions coexistent:

    "Me Hélène Poivey-Leclercq, avocate: «Un enfant comme on prend un animal de compagnie?»

    «Quand une femme tombe enceinte, de nos jours, c'est qu'elle a décidé de l'être. Autrefois, le risque d'enfant était fort lors d'une relation sexuelle et les hommes souvent responsables d'un comportement désinvolte. Mais, aujourd'hui, avec huit moyens de contraception différents, le rapport de force s'est inversé. On frôle l'abus de confiance ou l'escroquerie de la part des femmes. Est-ce une façon de se comporter que de “faire un bébé toute seule”? Avoir un enfant comme on prend un animal de compagnie? Désormais, les hommes ne sont pères que quand les femmes le décident. Pourtant, le droit n'évolue pas. Le législateur est à côté de la plaque et aucun politique ne s'empare du sujet.

    La solution serait peut-être de continuer à rechercher la filiation biologique mais à la détacher de ses conséquences civiles en termes de pension alimentaire et de droits patrimoniaux.

    À tous mes clients, j'explique qu'ils sont hyperexposés à ce genre de pièges. Au début, ils s'imaginent que je leur raconte des horreurs mais ils comprennent vite qu'ils vont devoir être prudents s'ils ne veulent pas rejoindre l'amicale des victimes du canapé!»


    Adeline Gouttenoire, professeur de droit: «Aux hommes d'assumer»

    Spécialiste du droit de la famille, Adeline Gouttenoire, enseigne à la faculté de Bordeaux-IV.

    «Le principe est que l'enfant a besoin de connaître ses origines. Le législateur considère donc qu'il est dans l'intérêt de l'enfant d'avoir la possibilité de rechercher sa filiation et que, lorsqu'il est mineur, c'est sa mère qui décide. Le droit est fait pour ériger des normes, pas pour traiter des cas particuliers. On ne peut pas modifier la loi parce que certains hommes sont naïfs ou ont pris le risque d'avoir une relation sexuelle non protégée. Le message aux hommes est clair: si vous prenez le risque de faire un enfant, vous l'assumez. Il ne serait pas imaginable d'interdire une recherche de paternité au seul prétexte que l'homme ne serait pas d'accord. Même s'il est vrai que des femmes abusent et se débrouillent pour avoir un “enfant portefeuille” avec un homme riche. De la même manière qu'au XIXe siècle des femmes tombaient enceintes dans l'espoir de se faire épouser…"

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/01/28/01016-20130128ARTFIG00717-paternite-imposee.php


    Pour ce qui est le la filiation, ne pas la reconnaître serait contraire à la tendance actuelle qui veut qu'un enfant puisse connaître ses origines biologiques, et c'est légitime. La loi pourrait procéder a minima: si l'un des deux ne veut pas d'enfant (pas de consentement), c'est lui qui l'emporte. On peut mettre des conditions: dans le cas d'un couple formé, durable, on pourrait considérer que la venue d'un enfant est dans les probabilités normales. Mais le problème du contentement est toujours là.


    En l'état il reste aux hommes la méfiance plutôt que la confiance, et donc à toujours se protéger. Triste perspective.

  • @ Mylady: si je vous suis, on devrait revenir à la chasteté et au mariage indissoluble. Ainsi pas de risque imprévu, pas de préservatif qui craque, et pas d'enfant qui ne voit plus son près après séparation. Ça va être difficile à faire passer.

  • Il n'est pas inutile de revoir la législation de temps en temps. Lorsque la société ou la science évolue, certains paragraphes peuvent devenir obsolètes. Et de nouveaux peuvent s'avérer nécessaires.
    Je pense à tout ce qui concerne la procréation médicalement assistée ( qui se trouve un peu à l'opposée de la problématique soulevée par ce billet) , les cellules-souche etc.
    Il y 50 ans encore, la contraception était soit interdite, soit inaccessible, soit assez peu performante. Les grossesses indésirées étaient fréquentes et il fallait protéger les enfants qui naissaient de façon non-planifiée et aussi hors-mariage. Cela peut se comprendre.
    Il me semble qu'à cette époque-là, tant la femme que l'homme pouvaient être dans une situation de non-contrôle sur les événements et se retrouver parent sans l'avoir voulu.
    (Vous me direz peut-être, qu'ils n'avaient qu'à pas se mettre en situation de faire tomber enceinte la dame en question, mais admettons que ce ne soit pas une option !)
    De nos jours, la chose se présente bien différemment.On attend de nous que nous contrôlions notre fertilité, puisque les moyens existent.
    Je me demande, comment on pourrait mettre cela sous forme de loi. Je manque d'imagination. Surtout que l'on discute depuis des semaines et des mois de l'homoparentalité et de son impossibilité biologiquement spontanée.
    Les hétéros devraient-il signer une sorte de déclaration de non-désir de parenté partagée à signer ... avant le coït ? Ou demander des preuves de non-fertilité, de façon standard, afin que ce ne soit pas perçu comme un soupçon ? On doit bien gérer le port du préservatif pendant tout début de nouvelle relation intime...

  • @ %%%:

    "Donc coucher, messieurs, veut dire prendre le risque d'une grossesse .... on prend le risque, on assume, non?"

    Je vous retourne l'argument: croyez-vous que les femmes qui prennent une contraception assument automatiquement une grossesse? Certainement pas. D'ailleurs le nombre d'avortement rappelle que bien des femmes veulent bien coucher mais n'assument pas le risque.

  • Mettre cela en loi me semble aussi très problématique, Calendula. J'imagine le cas où un couple attend un enfant, et où l'homme casse la relation (cela arrive malheureusement). Il pourrait ensuite dire qu'il n'a pas voulu cet enfant: comment vérifier?

    C'est presque insoluble. C'est pour cela que je ne suis pas forcément d'accord avec la proposition que j'ai citée:

    "- pendant la grossesse et dans le délai permettant l’IVG, la possibilté de renoncer à toute responsabilité concernant l’enfant à naître;"


    On ne peut faire confiance à la parole dans tous les cas, et ici c'est justement un cas à haut risque de rupture de confiance.

  • Ces cas de paternités imposées montrent qu'ici, la seule égalité possible est la chasteté jusqu'au mariage: c'est le seul contraceptif efficace à 100%. Ou alors une très grande confiance et honnêteté. Cela existe aussi mais n'enlève pas le risque. Donc il faut qu'un couple en formation, qui ne reste pas chaste, parle de l'éventualité, et se détermine. Accepte-t-on d'être parents alors que l'on se connaît depuis deux ou trois mois? Moi pas.

    Donc chasteté.

  • Hommelibre, votre site est excellent, il m'a permis de découvrir l'hominisme, dont le site LA CAUSE DES HOMMES. Il m'a permis de découvrir le fléau de la misandrie.

    %%%, mylady, si une grossesse est un risque, est-ce qu'un relation amoureuse, et donc sexuelle, est un risque? A moins que l'amour platonique ne vous conviennent...

    Je m'interroge sur les féministes misandres, que j'appellerais fémisandristes. En effet, on ne peut pas les appeler féministes radicales, c'est insulter les radicaux (en Franc, les radicaux étaient les républicains).

    Et je demanderai ceci: est-ce qu'elles aiment les hommes? Pas les hommes qui obéissent à leurs diktats, mais les hommes réels, qui ne se haïssent pas et qui ont un rôle à jouer positif, dans la société ou parmi leurs proches.

    On devrait inverser cette question: est-ce qu'elles les détestent, est-ce qu'elles nous détestent, est-ce qu'elles me détestent? Nous serions Coupables par nature...

    Pour finir, je dirai ceci: qu'elles prennent garde. L'heure où leur règne était avéré a sonné, et leurs vociférations retomberont pour laisser place à la véritable égalité entre hommes et femmes, où ils ne seront plus adversaires, où un sexe ne dominera plus l'autre, où l'iniquité ne sera plus.


    Sur le sujet de la paternité imposée, voici ma réflexion: comme l'ont affirmé %%%, mylady et Adeline Gouttenoire, l'homme n'a aucun droit sur l'enfant à venir, s'il naît sans son consentement, il est sont enfant. Comment les hommes peuvent-ils aimer leurs enfants? Pour être extrême, je comparerai ce cas au viol, car la volonté de la victime (le futur père) n'est pas respectée. N'a-t-il pas sous les yeux l'objet de son humiliation? Comme l'écrivait Georges Orwell dans la ferme des animaux: "Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres". Dans certains cas les femmes sont plus égales que les hommes.

    Mylady et %%%, votre raisonnement que je trouve risible sous-tend une réalité: actuellement en France, les femmes sont plus libres que les hommes.
    Une femme peut avorter même si son compagnon ne le veut pas mais il doit devenir père si sa compagne devient mère. J'ignore quel mot accoler à ce phénomène, mais il m'est intolérable, et je m'interroge.
    Est-ce que vous, %%% et mylady, êtes misandres? Est-ce que les femmes sont misandres? Est-ce que les hommes sont misandres, car ils soutiennent cet état de fait? Est-ce que la société est misandre? Ces interrogations sont légitimes car on voit la différenciation entre protection de la femme et protection de l'homme et que certains (certaines?) trouvent normal. Est-ce que l'homme a moins de droits que la femme?

    Je ne prétends pas que cette misandrie est effective ou qu'elle n'est pas qu'inconsciente. De même que je ne prétends pas être débarrassé de toute misogynie ou misandrie, même au plus profond de mon inconscient. Car ces haines ordinaires doivent être extirpées de nous-mêmes, car elles sont les plus abjectes en même temps: ce n'est plus l'autre étranger, mais l'autre proche, c'est notre père et notre mère que nous rejetons. C'est par cette haine ordinaire, enrobée de fausse bonté, que surviennent les drames les plus graves de notre époque.

  • Mon commentaire porte cette fois sur la parité. J'ai visité le site internet de la journée de la femme dont voici l'adresse.
    http://sitecon.free.fr/parite.htm

    La parité est "l'égalité consiste en une égalité de traitement et de condition". Sur ce site il est dit que "la parité semble exister" parce qu'il y a un nombre SUPÉRIEUR de femmes qui RÉUSSISSENT leurs ETUDES, mais que la parité n'existe pas pour les tâches ménagères, la proportion de cadres ou le montant des salaires.

    Si j'ai bien compris, là où les femmes brillent, c'est la parité, mais là où elles ne brillent pas, ce n'est pas de la parité.
    Donc l'objectif serait que le "sexe fort" soit les femmes? Je pensais que le féminisme était pour l'égalité des droits entre les hommes et les femmes, et pas la domination d'un sexe sur l'autre. Ou peut-être que je trompe?

  • @hommelibre,

    La chasteté ou le port systématique avant le mariage, oui. Cela protège les deux partenaires des infections transmissibles, du sida et de la grossesse trop précoce.
    Mais lorsqu'on est marié, qu'on part sur le présupposé qu'on est fidèle et qu'on a les mêmes options sur la venue des enfants, les choses peuvent mal tourner.
    Lorsque la femme se retrouve enceinte et que l'un ou l'autre partenaire dit : ce n'était pas prévu comme ça, on ne saura jamais, si c'est vrai ou pas. C'est une parole contre l'autre.
    A ce moment là il faut cette négociation compliquée sur IGV ou pas. C'est une sacrée épreuve pour le couple.
    Cela se termine parfois par une séparation et il y a deux solutions : l'enfant ne vient pas au monde et le couple est cassé ou bien l'enfant vient au monde dans un foyer monoparental. Avec tout ce que cela implique.
    Et l'autre cas de figure, que vous avez évoqué, il y a quelques mois : cette femme canadienne, mère de quatre enfants, dont seul le dernier était de son mari officiel. Et il est censé entretenir tous ces enfants-là.
    Dans ces histoires, les enfants ont une position terriblement difficile et il me semble évident qu'elle doit être considérée avant l'intérêt des géniteurs.
    Le pire n'étant pas l'aspect financier, mais cette sorte de trahison qui accompagne leur conception. Etre un enfant non-désiré ou à moitié désiré est un statut peu enviable, car je pense que le plus souvent, ce fait n'échappe pas à l'enfant. Implicitement ou explicitement, il est amené à porter une sorte de responsabilité qui n'est vraiment pas la sienne.

  • Je m'aperçois, trop tard, que j'ai oublié les mots"du préservatif" dans la première ligne de mon commentaire ci-dessus...

  • Oui Calendula, le cas que vous soulevez est de ceux qui font que la loi sera difficile à faire bouger. arole contre parole, il faut alors, comme je le suggère plus haut, un haut degré d'honnêteté dans le couple, sinon c'est la cata. Il y a aussi parfois des enfants imprévus au sein d'un couple formé et durable, qui, même s'ils ne sont pas totalement désirés à ce moment-là, doivent être accueillis et aimés. C'est bien ce que faisaient nos ancêtres avant la contraception moderne: ils ne programmaient pas et accueillaient.

    Dans un couple formé et durable, qui a envisagé la possibilité d'avoir des enfants, je pense qu'un tel cas ne devrait pas être objet de litige au point de rejeter l'enfant et se séparer. L'enfant qui vient c'est aussi la vie qui nous aspire vers la confiance et une attitude positive.

    Une différence de timing n'est pas pour moi une paternité imposée. C'est la possibilité de la vie.

    Le plus difficile dans cette question de paternité imposée, même si je peux entendre qu'une contrainte est exercée sur le géniteur, c'est en effet l'enfant qui lui va porter cela.

  • Le chemin est tracé et la femme décidera de tout et elle contrôlera tout. Ce qu'elle fait depuis longtemps déjà (Edition Stock, 1971, Esther Vilar - L'homme subjugué).

    Le dénouement finira dans une guerre terrible entre hommes et femmes. L'homme, au bout du rouleau, se révoltera et réagira très violemment. Il s'agira sans l'ombre d'un doute, d'une guerre MONDIALE et rien de moins. (Je suis psychologue au Canada)

  • @ ApprentissageVie:

    Cette phrase du site que vous mentionnez m'intrigue, et vaudrait bien un futur billet:

    "l'égalité consiste en une égalité de traitement et de condition".

    Il me semble qu'initialement l'égalité est une égalité de droits, quelle que soit la condition. Je lis la définition du mot condition dans le cnrtl:

    "État, statut, situation civile, familiale,". Et encore: "Situation inhérente à la nature, à la profession, à la classe sociale"
    http://www.cnrtl.fr/definition/condition

    Le mot condition s'applique à un statut social. L'égalité devrait-elle être une similarité de condition sociale?

    C'est un autre débat et je l'ouvrirai dans un autre billet. Merci d'avoir mentionné ce lien.

  • @Hommelibre .Une seule certitude réconfortera ceux qui pensaient les écoles de Psychiatrie en manque d'élèves.Toutes ces histoires au sujet des hommes et femmes ont été bénéfice pour voir de nombreux hommes divorcés se lancer dans ce qui reste pour beaucoup et qui aide à survivre aux délires d'électrons libres de plus en plus dangereux et pour eux et les autres,une des plus belles professions après celle des petits commerçants
    A malheur quelque chose est toujours bon.
    Et le fait d'avoir soi-même beaucoup souffert aide à la formation de soignants proches des patients,autre très grande certitude
    Excusez moi mais j'écris en français et pense en allemand,et parfois mes phrases se mélangent les pinceaux , quand je m'en aperçois le commentaire est déjà loin/rire
    Toute belle journée soleil pour Vous

  • @ Serge

    Les misandres vont se frotter les mains en vous lisant ! Oui, les hommes veulent la guerre des sexes, ils l'écrivent en toutes lettres, en plus sur le blog de Goetelen ! On a la preuve qu'on recherchait !

    C'est intelligent. En fiat de "psychologue au canada", vous devez surtout être un troll misandre.

  • Les hommes hétéro ne se marient jamais mais entretiennent des relations passagères soit avec des femmes mariées soit avec des hirondelles de l'asphalte.

    C'est tout bénéfice car ils ne devront jamais entretenir un être qui lui pompera l'air tout au long de son existence et l'empêchera d'utiliser ses monnaies sonnantes et trébuchantes à sa guise.

    Vive l'amour libre, mais protégé, prudence oblige !

  • Les hommes hétéro ne se marient jamais mais entretiennent des relations passagères soit avec des femmes mariées soit avec des hirondelles de l'asphalte.

    C'est tout bénéfice car ils ne devront jamais entretenir un être qui lui pompera l'air tout au long de son existence et l'empêchera d'utiliser ses monnaies sonnantes et trébuchantes à sa guise.

    Vive l'amour libre, mais protégé, prudence oblige !

  • D'abord je m'excuse pour la formule, c'était "la parité homme femme consiste en une égalité de traitement et de conditions" . Erreur monumentale, il fausse totalement le message que j'ai voulu faire passer, je m'en excuse auprès de ceux qui auront mal compris.
    J'ai été interpellé par une phrase d'Osez le féminisme:"Aujourd'hui 73% des députés sont des hommes. Pourtant nul besoin d'un pénis pour voter les lois. Faisons de la parité une réalité."
    http://parite2012.fr/

    Logiquement, si 73% des députés sont des hommes, 27% sont des femmes, qui elles n'ont pas de pénis. Donc c'est vrai, il n'est pas besoin de pénis pour voter les lois.
    Pour moi, les idées qui sous-tendent cette publicité sont nauséabondes: domination des hommes sur les femmes (s'il y a plus d'hommes politiques que de femmes politiques c'est parce qu'elles sont empêchées par les hommes de se représenter), que le nombre élevé d'hommes dans certaines catégories doit être abaissé, que les femmes qui remplissent les quotas paritaires en politiques et dans les grandes entreprises sont forcément compétentes.

    En une minute, j'ai trouvé trois idées. Mais qu'en est-il de la parité quand l'échec scolaire est bien plus prononcé chez les garçons que chez les filles, que le taux de suicide est plus important chez les hommes que chez les femmes, qu'ils meurent plus du cancer, que les violences faites aux hommes sont marginalisées voire ignorées?

    La tendance actuelle du féminisme m'est insupportable en tant qu'homme, en tant que démocrate, en tant qu'humaniste, parce qu'elle se concentre sur les problèmes féminins et pas les problèmes masculins. Mais des féministes défendent l'hominisme, et c'est ce qui le sauve aujourd'hui. On devrait alors différencier le féminisme dit historique, qui lutte pour l'égalité entre les hommes et les femmes, et cette tendance fémino-centrée.

    Mais je m'en rends compte mes commentaires sont seulement des récriminations, nécessaires pour se rendre compte de l'étendue du fléau, mais pas de propositions ni de valeurs positives, d'agir afin de changer les choses, de les améliorer. Pour que nous puissions vivre ensemble, enfin apaisés. Ce sera l'objet de mon prochain commentaire.

  • J'aimerais savoir avant toute chose si certains d'entre vous considérez que mes arguments ne sont pas justifiés, j'aimerais les connaître: s'enfermer sur un a priori est malsain, et entretenir de fausses idées est préjudiciable. D'autre part, j'aime les critiques constructives. Donc allez-y.

    Mon idée constructive, pour faire avancer les choses, est de créer une association, Mouvement Hoministe (MH). Fondé sur l'hominisme, pendant masculin du féminisme, il aura pour tâche:
    1 De faire retrouver à l'homme son équilibre, qu'il puisse être lui-même et en être fier, ne pas en avoir honte. L'apprentissage positif de la séduction est nécessaire, tout comme l'introduction de figures masculines incarnant les vertus de l'homme, des modèles; il doit retrouver son envie de vivre sa vie.
    2 L'échec scolaire de l'homme doit se réduire au maximum.
    3 Les violences faites aux hommes (paternité forcée, viols, maltraitance...) doivent être reconnues et de véritables enquêtes doivent être faites sur ces phénomènes.
    4 Réformer la vision de l'histoire que nous en avons et montrer que la réalité d'alors était plus complexe que ce que veulent nous faire croire les féministes fémino-centrés.
    5 Faire progresser la cause de l'hominisme dans les différents organismes publics et privés qui doivent agir au nom de l'égalité.
    6 Intégrer les hommes et les femmes qui veulent faire avancer la cause de l'hominisme.
    7 Établir une distinction entre les féministes qui veulent l'égalité entre l'homme et la femme, les féministes historiques, et les autres. Ces derniers devront être marginalisés car elles bafouent les idées du féminisme.
    8 Informer des méfaits de certaines femmes, réformer l'idée que les femmes sont bonnes par nature et les hommes mauvais par nature.
    9 Mettre en place des services pour les victimes masculines et réformer l’accueil que reçoivent ces victimes auprès des services compétents (police, justice...).
    10 Détricoter la misandrie qui sévit dans notre société, dans les publicités ou les idéologies politiques

    A qui s'adresse ce mouvement: aux femmes qui aiment les hommes, aux hommes qui aiment les femmes, aux féministes qui sont pour l'égalité entre hommes et femmes et pas domination des femmes sur les hommes, aux humanistes, aux républicains, aux promoteurs de la paix, à ceux qui luttent contre les inégalités, à ceux qui veulent l'égalité des chances pour réussir, aux victimes des dérives actuelles, à ceux qui vivent seuls malgré leur désir de vivre une relation amoureuse réussie dans le bonheur et la durée, à ceux qui réprouvent la mysoginie, aux hommes qui veulent vivre leur vie de manière satisfaisante.

    Ce mouvement, comme le féminisme, ne sera pas cantonné à un bord politique car il est humaniste, qu'il place l'humain au centre de ses préoccupations et qu'il veut empêcher certains d'arracher des prérogatives alors que nous sommes tous égaux et libres. Il veut en finir avec l'injustice et rétablir la paix, que notre vie ne soit plus conflictuelle et que des drames intolérables ne soient plus tolérés.

    En tant qu'homme et étudiant, la réalité peut m'échapper. Peut-être que certains points ne respectent pas assez les femmes, ou que le mouvement féministe est bien comme il est, que la réalité est satisfaisante comme elle est, ou que je n'expose pas assez la souffrance masculine actuelle, ou plus simplement qu'on doit laisser les hommes se débrouiller seuls de ces problématiques.

  • @ ApprentissageVie:

    Pour la citation, pas de souci, c'est ok, c'est ainsi que je l'avais comprise, et elle me pose les mêmes questions. Pour le comm suivant j'y reviendrai, je suis juste de passage un court instant.

  • @ ApprentissageVie:

    Ce mouvement existe déjà, et depuis longtemps :

    http://www.g-e-s.fr/

  • Merci pour le lien, je vais regarde

  • Hommelibre, la volonté des membres de GES est louable en tant qu'elle souhaite supprimer les discriminations faites aux hommes. Toutefois ils ne prennent pas en compte le décrochage à l'école plus important, du nombre de cancers , du nombre de suicides réussis, de l'espérance de vie, tout cela se fait à l'encontre des hommes.

    Aujourd'hui, si une femme peut être légitimement fière de ces avancées, quelle fierté un homme peut-il attendre? D'avoir lutté contre le patriarcat, ainsi qu'on le lui martèle? D'avoir arrêté le machisme primaire? Cela ne s'est pas soldé à une véritable durée du couple ou un rôle plus confortable pour l'homme, au contraire. C'est parce que cette évolution ne respecte pas la position naturelle des deux sexes.

    Et cette position est sociale. Si une femme peut être définie, entièrement ou complètement, par le côté physique de la vie (règles, relations sexuelles, enfants), comment définir un homme? Contrairement à la définition de la femme, la définition de l'homme est une construction sociale: au Haut Moyen-Âge il était un serf, un adepte du droit romain ou un guerrier germanique, et ce rien qu'en Europe occidentale.

    C'est pour cela que certaines femmes ne comprennent pas que les hommes puissent avoir une crise de la masculinité, c'est-à-dire une crise de la définition dont ils vivent en tant qu'hommes. Car les femmes font face à la permanence des choses, tels la lune et le soleil, tandis que les hommes font face au changement, comme la mort et les différentes civilisations qui sont apparues et disparues.

    Telles sont mes réflexions sur les changements auxquels nous faisons face. L'homme, obligé au changement, n'est-il pas alors le sexe faible? Car les muscles ne sont pas l'essentiel, il n'est là qu'en tant qu'agent pour aider ce changement. Pour moi, il l'est, car il est ce qu'on veut qu'il soit. Ainsi, je pense également que les femmes sont plus libres que les hommes, bien plus libres, et ce n'est pas une iniquité d'aujourd'hui mais un fait éternel, car la puissance des femmes tire sa source de la vie même: sans elles point de vie.

    Toutefois, on pourrait dire la même chose de l'homme. Il est faible car sa vulnérabilité face aux événements est bien plus forte. Vouloir provoquer le travestissement de l'homme pour le transformer en femme pour des raisons idéologiques provoque également la chute de l'espèce, car la permanence de la séduction est exigée par les femmes.

    On compare l'homme au soleil à l'homme et la lune à la femme. Le soleil est changement permanent, mort et renaissance, créateur de vie; la lune est immobilité tournoyante, influence constante, proche de la vie même (Terre).

    Voici ma question: avez-vous déjà senti ce vertige, d'être en inadéquation avec le monde, d'être menacé par lui? C'est pour moi l'impermanence des choses qui nous est accordée. Mes réflexions essayent de définir la masculinité pour moi et tous les hommes.

    Hommelibre, pensez-vous des mes réflexions? Peut-être n'est-ce que folie, après tout.

  • Cela explique peut-être pourquoi on présente les hommes comme des chasseurs et les femmes comme des cultivateurs: les cultivateurs font toujours la même chose,les chasseurs non (pas les mêmes proies, façons de chasser...)

  • Je serais curieux de voir la réaction des gens si demain une femme va a la pharmacie pour la pilule du lendemain et le pharmacien lui dit en face non vous n'avez qu'a assumez.
    Pareille pour avorter, assumez votre choix l’avortement est interdit.
    La différence est la on dit a un genre d'assumer ses responsabilités par pression social mais surtout par la loi.
    Et l'autre genre en face qui a tout un florilège de loi pour lui assurer ça non responsabilité.

    C'est quand même énorme, mais certainement que ça choquerait plus si les sexes étaient inversés.
    Et tranquillement on nous parle de discrimination envers les femmes etc .
    Un petit détail quand même la reproduction est totalement sous domination féminine, aucun contre pouvoir, rien.
    Ça va tranquille ?
    http://imgur.com/xsZ7CJG

  • "Forcer une personne à un fait - ici les conséquences d’une paternité non désirée - en l’absence de consentement ne serait pas un crime? Le consentement n’est-il pas le fondement de la société libérale et de la philosophie juridique en démocratie?"
    Oui et non... Quand il s'agit d'imprévu, c'est plus compliqué que cela. En appliquant votre réflexion à d'autres situations, cela donnerait des conclusions absurdes:
    - Une femme accouche d'un enfant handicapé. Elle avait certes donné son consentement pour la procréation, mais pas pour la mise au monde d'un enfant avec un handicap. Peut-on lui imposer de devoir s'occuper de cet enfant toute sa vie, alors qu'elle n'a jamais consenti explicitement à cela?
    - Un homme se retrouve avec des parents âgés et séniles, qui ne peuvent plus vivre seuls. Il n'a jamais consenti à devoir s'en occuper, peut-il pour autant échapper à toute responsabilité?

    Ces exemples juste pour montrer que la situation est un peu plus complexe...

    Mais vous avez raison, c'est un thème difficile; vivement la pilule pour hommes, pour que vous puissiez prendre le contrôle sur vos choix de procréation!

    Je m'étonne que vous n'abordiez pas la situation inverse, tout autant (si ce n'est plus) dramatique: celle où l'homme souhaiterait garder l'enfant, mais pas la femme. Est-ce que cela n'existe pas?

  • Laura justement la loi prévoit le cas ou la mère ne veut pas garder l'enfant puisque c'est elle seule qui décide quel que soit l'avis du père, c'est ce qu'on se tue à vous expliquer.
    Tout comme les autres cas que vous évoquez, ils sont aussi parfaitement définis: les parents doivent assumer les enfants (et la réciproque est aussi vraie) qui ne sont pas en mesure de s'assumer seuls. La loi prévoit juste que pour vos parents, si ils ont commi des manquement très graves vous êtes libéré de cette obligation.

  • Oui la situation inverse existe, j'ai connu quelques cas (des hommes qui m'ont parlé mais je n'ai pas pu vérifier). Je suis d'accord avec vous qu'autour de ce sujet les choses sont complexes. Les exemples que vous citez montrent les limites du consentement, et cela est géré par des valeurs morales plus que par un simple texte de loi qui ne pourrait en circonscrire la complexité. Toutefois pour les parents, il y a une responsabilité familiale, qui perdure à leur décès: que faire de leurs affaires et biens en particulier.

    De plus la tradition considère comme normale la réciproque des enfants envers les parents. C'est une sorte de devoir et d'engagement moral. C'est d'ailleurs un aspect de la vie que l'on oublie un peu. Notre une époque court après "des droits" et de multiples revendications, mais écarte le fait que certaines choses ne dépendent pas seulement de nos droits mais d'une notion "ringarde": le devoir. On devrait y penser un peu plus. Les droits ne confèrent aucun honneur particulier à qui les revendique. Le devoir confère une dimension transpersonnelle à qui l'accomplit.

    En tous cas c'est un thème délicat, et la notion d'égalité n'apporte pas ici de réponse claire et tranchée.

    Mais d'un autre côté aussi, Pat a raison: la mère dispose d'un choix considérable dans un domaine très sensible, celui de la reproduction.

  • Si on veut bien revenir au slogan "un papa, une maman", on doit admettre que la parentalité est une affaire à deux.
    Avec les problématique de la paternité imposée, on est face à un très vieux schéma, mais en en prenant qu'une facette.
    Les maternités non-désirées étaient l'autre facette.
    Avant la contraception efficace, les deux allaient de pair, avec , malgré tout, une position plus difficile pour la femme, qui devait souvent supporter une honte publique un peu seule. A l'époque, comme la paternité était difficile à prouver, elle pouvait être soupçonnée d'avoir couché avec d'autres et ainsi, elle prenait une sorte de double peine.

    Nous n'en sommes plus là. En principe, il ne devrait y avoir que des enfants désirés.
    Cela change tout.
    Désormais, la femme est effectivement en maîtrise de la procréation, du moment qu'elle n'est pas stérile. Et même là, on a fait de gros progrès.
    Faut-il le regretter ?
    Je crois qu'il faut s'adapter.
    Il ne serait pas acceptable que les femmes d'aujourd'hui réclament la possibilité de prendre une sorte de revanche à postériori. Tout cela se ferait non seulement au détriment des hommes, mais également des enfants.
    Comment créer un nouvel équilibre, une sorte de code moral, dont parle hommelibre, qui aiderait à ne pas penser qu'à son propre avantage immédiat ?
    Bien sûr qu'une femme a la possibilité physique de faire un enfant sans le consentement du donneur de sperme (excusez cette formulation un peu cavalière),
    elle peut même croire que c'est un acte noble et qui va dans le sens de la vie. Elle peut être sincèrement de bonne foi, mais elle n'anticipe pas concrètement le devenir de cet enfant sans père.

    Sans une certaine contrainte, on ne va pas avoir 100% de réussite spontanée dans la recherche d'un équilibre moral acceptable.
    Chez nous, la contrainte sociale a diminué. En vivant anonymes en ville, on est plus libre de ne pas assumer de contraintes morales.
    Ainsi, on s'occupe effectivement mal de ses vieux parents. Souvent on habite loin, on est totalement surmené par son travail, ses autres obligations.
    Il faut faire des choix, renoncer à des loisirs ou un engagement politique ou associatif, pour prendre le temps , le week-end, d'aller voir son père, sa mère ou les deux.
    Je me dis que c'est un exemple à donner à ses enfants. Pas tant pour leur dire : "regardez ce que j'attends de vous à l'avenir", ais simplement pour dire que
    "c'est de là que nous venons, ce sont nos ancêtres."
    Si on perd une sorte de culte des ancêtres minimal, on est mal parti...

  • On ne peux pas rester en amour toute sa vie, un bon jour il faut bien que tu te maris.

  • Oui Calendula, je souscris à cela:

    "Si on perd une sorte de culte des ancêtres minimal, on est mal parti...".

    Il n'est pas question ici d'égalité formelle mais de respect et de réciprocité, et d'un devoir familial qui donne de la nécessaire humilité et de l'humanité à la société humaine.

    Dans son désir effréné de liberté, et dans l'anonymat, notre société permet assez facilement d'escamoter ce culte des ancêtres. Pourtant c'est une des premières marques de civilisation. La découverte de tombes préhistoriques, donc du soin apporté aux morts et, partant, du sens de la vie et de l'après-vie éventuel, permet que l'on parle de civilisation humaine.

    Il y a là quelque chose de très fort. Ce quelque chose n'est peut-être pas différent de ce qui anime l'enfant ou l'adulte à la recherche de ses géniteurs biologiques. C'est également très fort, et cet attachement au corps, au sperme, au lait, semble légitime de par sa force et sa récurrence. Savoir d'où nous venons met notre propre vie en perspective.

    C'est un autre aspect de notre époque: effacer les mémoires ou réécrire l'histoire et jeter la confusion dans les esprit. C'est même je le crains très dommageable. On voit comment l'émotion et la réactivité immédiate ont pris de l'importance dans le discours politique ou de société, au détriment d'une connaissance de l'histoire et d'une mise en perspective. Dans ce sens, Calendula, il est juste de rappeler la condition de nombreuses femmes avant la contraception. J'écrivais il y a deux jour sur "La fille du puisatier" de Pagnol, qui soulève justement cette problématique avec beaucoup de sensibilité.

    Si imposer une paternité n'est pas une chose souhaitable, c'est, dans cette perspective, non seulement pour le respect du non-consentement du père (question qui mérite cependant une vraie réflexion, on le voit ici dans ce débat), mais aussi parce que l'enfant a le droit de connaître ses origines, "là d'où il vient", dans un climat de sérénité.

  • "Là d'où on vient" est très lié à la photographie ou, désormais, la vidéo.
    Que de plus précieux que ces photos sur lesquelles on se voit enfant, avec ses parents presque méconnaissables de jeunesse et ses grand-parents dans la cinquantaine ? Cela permet de se raconter une sorte de saga familiale, plus ou moins exacte d'ailleurs !
    Il paraît que les gens qui ont dû quitter leur maison à cause d'une inondation, d'un incendie, d'une guerre, essayent de sauver un album ou un carton de phots, comme s'il s'agissait de sauver ses racines.

  • @ ApprentissageVie,

    Je pense que vos réflexions sont tout-à-fait justifiée et bien posées. Votre projet est légitime en ce sens que les hommes ont une place à redéfinir. Cette définition ne peut être celle proposées par certaines féministes. la participation éventuelle plus grande aux tâches ménagères, le maternage paternel, ne sont pas des identités.

    Je vous rejoins aussi sur le fait que, davantage que la femme pour qui la maternité est une identité bio-sociale évident et formatrice, l'identité masculine est bien plus une identité sociale. Le père même est introduit et reconnu par la mère, donc le père procède de la mère. Vous mettez là le doigt sur une dissymétrie très importante, même une asymétrie, qui n'est en général pas proposée à la réflexion. De nombreuses féministes à la suite de Simone de Beauvoir ont affirmé que les genres sont uniquement des constructions sociales découplées du corps. Je ne partage pas ce point de vue. Les femmes ont une identité de base, la mère et la maternité, qui est un fait. Elle ne sont pas "que" cela, mais elles sont fondamentalement cela. La nature et le rôle social se prolongent mutuellement.

    Je comprends l'idée de s'occuper de manière plus spécifique des hommes. Mais quelque chose m'y dérange en même temps. Je reproche au féminisme son communautarisme, entre autres. Et je serais mal à l'aise de créer en pendant un communautarisme masculin. Le risque n'est pas inexistant.

    J'ai participé, il y a des années, à l'élaboration d'un manifeste hoministe. Cela allait dans le sens que vous évoquez aujourd'hui avec forces détails dans votre projet. Depuis lors je me réfère très peu à ce manifeste en tant que marqueur identitaire. Mais la discussion sur l'utilité d'un tel groupe reste ouverte.

  • Je voudrais participer à cette question car elle représente à mes yeux, l'inégalité la plus criante en matière de justice familiale et sociale.

    Malheureusement, je ne suis ni assez érudit, ni très versé dans le domaine des lois, et sans doute bien moins cultivé que les personnes qui côtoient ce blog (et je profite de ce post afin de dire à hommelibre toute l'estime que j'ai sincèrement pour lui).

    Au regard de la loi, l'équation est pourtant simple : un enfant si je le veux, pour les femmes, tu seras un père même contre ton gré, pour les hommes. Il est bien loin le temps où les parents protégeaient leurs filles d'une grossesse non désirée. Bienvenue aujourd'hui, où le temps est venu de protéger nos garçons. Ce que j'ai fait, et ce que devraient faire tous les parents, pères et mères confondus.

    A l'instar de ce qui est proposé par hommelibre, je crois que le temps est venu de laisser aux hommes d'être père ou non, et ce dans la période légale de l'avortement. Je crois également qu'il ne s'agit pas de faire l'éloge du "refus de paternité" (ce qui est assez négatif en soi), mais bien au contraire de "l'acceptation de paternité".

    Oui, un homme doit être acteur à part entière et prendre conscience des responsabilités que cela incombe d'avoir un enfant. Pour bon nombre de jeunes hommes, dont je faisais partie, la parentalité, en dehors du "prestige" que cela pouvait représenter, était dévolu à la mère...

    Donc, lui donner sa part de décision, me parait de nos jours non seulement souhaitable, mais aussi essentiel à la construction de sa vie d'adulte responsable. Il en est de même pour toutes ces jeunes femmes qui, même si elles n'ont pas de mauvaises intentions, se sentent entièrement couvertes par la société et ne sont pas non plus enjointes à prendre conscience de leurs responsabilités.

    Je crois donc, que l'acceptation des hommes à être père est non seulement profitable aux deux sexes, mais aussi nécessaire pour une société apaisée.

  • Tristesse pour un jh de ce voir imposer une magnifique fille qui colporte son meme sourire.

    ''J ai 42ans, suis inféconde sans traitement hormonal"

    2 semaines passe, des rapports toujours protéger mais voila que dans une certaine position il s'egard.
    Evidement sur base de confiance mutuel, nous poursuivons sans!

    2 mois passe.
    "Je suis enceinte!
    J'ai 42 ans, je le garde.''
    "c'est comme faire un 6 au loto"

    En Suisse, c'est le cas de le dire. La manipulatrice, dictatrice, appuyée par la législation obtient tout:
    -droit de garde
    -droit d'obtenir une pension pour subvenir a ces besoins ainsi qu'a ceux de notre fille(imposée)
    -droit de porter son nom
    -droit de choisir le prénom
    -droit de se plaindre: '' tu me fatigue, tu t'arrangeras avec les administrations de l'enfance...''
    -droit de m'imposer son choix
    -droit de m'envoyer chier
    -droit de me condamner a vie de son choix

    Ma réponse?
    moi j'ai eu un exemple familiale de parents marier depuis avant ma naissance et toujours encore ensemble.
    moi je vais fuir, non pas mes responsabilités mais ces lois qui condamnes jusqu'a la mort alors que je suis libre soit disant(nous savons tous que non en réalité)
    moi je dis que quoi que je face c est un mauvais choix.
    partir? oui partir a l autre bout du monde pour dire "j t emmerde''
    rester? subir financièrement, sponsoriser une vie coulante a une garce que j'ai croisée au dépend d'une vrai vie de famille que je voulais fonder un jour (surement que jle mérite,mais la ptite le mérite t elle?)
    dialoguer?impossible avec une femme qui vous a manipuler et avec des principes de bases simples fonder sur la famille duo-parental avec confiance réciproque....
    ca fait du bien d'ecrire meme en sachant que rien ne changera de si tot et en sachant que la justice, la vrai, n'existe pas.

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