Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bringbackourgirls ? On s’en fout

Mobilisation mondiale hier. Un monde fou, digne du 11 janvier. Enfin pas tout-à-fait. Seulement 40 manifestantes à Paris. Une poignée d’autres ailleurs. Peu de chiffres disponibles sur l’ensemble du monde. Par crainte de la honte due à cette mobilisation extrêmement faible? Il y a bien eu l’Empire State Building illuminé de rose pour les lycéennes et de manière générale contre la violence faite aux femmes, et Michelle Obama faisant son numéro. Pas de quoi fouetter une chatte.

boko haram,bringbackourgirls,obama,féministe,lycéennes,enlèvement,discrimination,sexisme,Un clou chasse l’autre. Les adolescentes nigérianes, utilisées à toutes les sauces et largement récupérées par les féministes, ne font plus recette. Il faudrait un nouvel attentat bien sanglant, ou l’enlèvement de 200 autres jeunes filles, pour revitaliser nos émotions épuisées par trop de sollicitations.

Paris donc. Quarante personnes (100 selon les organisatrices) présentes pour nous rappeler le sort de ces écolières. Quarante personnes, dont devinez qui: Valérie Trierweiler. Vava de retour! Mince alors, ils auraient mieux fait de l’envoyer en Laponie.

A elle seule elle doit plomber les bons sentiments de la foule. Parce que, franchement, mettre en avant Vava comme icône de la lutte contre les violences faites aux femmes, il y a de quoi éclater de rire pendant un an de plus. Se ficher de la tête du monde à ce point: elles n’ont plus le sens commun.

Christiane Taubira, la ministre raciste du gouvernement Valls, a fait aussi son petit prout en envoyant un tweet romantique (image 2, cliquer pour agrandir). Dans un élan au lyrisme débridé elle parle de « nos filles », « tourments et joie, esprit et espoir ». Les malhonnêtes sont toujours à l’œuvre.

boko haram,bringbackourgirls,obama,féministe,lycéennes,enlèvement,discrimination,sexisme,2’000 femmes et jeunes filles auraient été à ce jour enlevées par Boko Haram. Et pas de garçons? Ben non, si personne n’en parle c’est qu’il n’y en a pas.

Quoi? Il y en aurait? Ne me dites pas que des hyènes ont caché l’info pour servir leurs intérêts exclusifs de caste et de sexe! Ne me dites pas qu’il y aurait eu des garçons et des hommes enlevés, assassinés, réduits à l’objet de jouets de guerre. Ne me dites pas que d’autres garçons ou hommes sont encore ou ont été enlevés ailleurs dans le monde sans que personne ne s’en émeuve.

boko haram,bringbackourgirls,obama,féministe,lycéennes,enlèvement,discrimination,sexisme,Combien de garçons enlevés ou tués? Aucun chiffre fiable n’est disponible. Cela ne semble pas important.

Alors si l’on se fout des garçons, on peut aussi se foutre des filles. Egalité oblige…

Dorénavant ce sera « bringbackourgirlsandboys » ou rien. Si la mobilisation ne se fait qu’en soutien aux filles et pas aux garçons, si l’empire State Building n’est pas éclairé alternativement de rose et de bleu, si cette discrimination sexiste décomplexée et organisée par des groupes féministes ne cesse pas, alors, les mecs, foutons-nous du sort des lycéennes.

Après tout elles n’avaient qu’à pas aller à l’école.

boko haram,bringbackourgirls,obama,féministe,lycéennes,enlèvement,discrimination,sexisme,

Catégories : Féminisme, Politique 19 commentaires

Commentaires

  • Dans l'absolu, et au-delà du côté toc et people de la dite manifestation, je trouve plutôt triste cette absence de mobilisation qui illustre surtout le fait que la majorité des occidentaux se fichent des Africains, garçons ou filles, comme de leur première chemise. Plus largement, pour ce qui est de l'accent mis sur les violences faites aux femmes plutôt qu'aux hommes dans le monde, cela peut s'expliquer : les femmes comme les hommes sont victimes de violences ethniques, religieuses ou politiques, mais dans nombre de pays, elles sont en plus victimes de discriminations juridiques. A ma connaissance, il n'existe aucune législation nationale qui donne moins de droits aux hommes qu'aux femmes, alors que la situation inverse est largement répandue...

  • On peut regretter qu'il n'y est pas de Bringbackourboys, il y a de nombreux garçons qui sont victimes de terroristes, de fréquente pas les écoles, de la même manière en Afrique il y a des pays ou se sont les femmes sont majoritaire pour les postes de chefs d'entreprise et de responsable politique pourtant il n'y pas "parrainez un garçon" ou des programmes de l'ONU pour augmenter le nombre d'homme. Le féministe "égalitaire" l'oublie. Plus un pays est riche plus se sont les hommes qui occupent les postes politiques ou d'ingénieur pour différentes raisons. Pour de nombreuses féministes reconnaitre que les hommes peuvent être également victimes ne fréquentent pas les écoles, sont enlevé par les islamistes (pas de la même façon) c'est leur stratégie qui s'effondrent.

  • Bien entendu il faut apporter notre soutien à ces victimes féminines comme aux autres. Les démocraties, essentiellement dirigées par des hommes, sont toujours venues en aide aux femmes violentées dans le monde. Mais on ne peut pas en dire autant des mouvements féministes qui ignorent les victimes masculines. Le président Sarkozy justifiait la guerre en Afghanistan comme moyen de préserver les droits des femmes dans ce pays. Près d'une centaine de nos garçons y ont laissé leur vie(combien de femmes féministes ?).
    Nous n'avons pas à choisir entre les victimes en faisant des distinctions sexuelles. L’État s'occupe des personnes qui ont besoin d'aide, pas des groupes ethniques,religieux ou sexuels qui, par définition, sont hétérogènes. C'est un principe républicain fondamental qui rejette le communautarisme. Or, le gouvernement français a créé un ministère des droits des femmes mais aucun pour défendre ceux des hommes (c'est sans doute sa conception de la parité). Ce principe est donc bafoué par les plus hautes instances du pays. Et les exemples semblables sont nombreux au niveau régional et départemental. Alors oui, n'en déplaise à F-Cat,il existe au moins un État qui donne plus de droits aux femmes qu'aux hommes.

  • Ce qui me fait marrer chez les occidentaux, c'est qu'ils se permettent de façon dédaigneuse de faire la morale aux autres États tandis que chez nous la censure s'installe doucement.
    Par exemple dès le mois de mai, un amendement est en route pour mettre en place censure et vidéosurveillance.
    "Charité bien ordonnée commence par soi-même"

  • Rasilak mais non voyons il y a mieux ,d'une simple rumeur ils en feront e un train de certitudes qui va deux fois plus vite qu'autrefois lorsque la machine était encore dirigée par des humains alors qu'aujourd'hui elle a pris leur mental en otage
    très belle journée

  • les féministes ont encore frapper

    http://www.francetvinfo.fr/politique/un-rapport-tire-la-sonnette-d-alarme-sur-le-phenomene-du-harcelement-dans-les-transports_878113.html

    enquête en seine saint denis.

  • elle propose d'éduquer les "jeunes", à l'égalité, écouté hier à la radio, vu ce que ces jeunes peuvent se permettre en toute impunité il y a du boulot.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20131114.OBS5469/traitee-de-pute-de-boloss-marion-13-ans-s-est-suicidee.html

    poussée au suicide par des "jeunes" issus de la diversité.

    au lieu de raconter n'importe quoi, il faudrait commencer, par un bon serrage de vis aux jeunes des banlieues.

  • j'ai jeté un coup d’œil à ce site

    http://www.neoprofs.org/t85826-le-feminisme-radical-a-cree-les-pretres-pedophiles

    lamentable. ils n'en sont même pas là !!! dans l'analyse des réalités qu'ils côtoient, c'est vrai que ces gens là s'imaginent détenir la vérité. on comprend qu'ils sois incapables de recadrer les jeunes beurs.

    http://www.communautarisme.net/Violence-subjectivites-immatures-et-ideologies-victimistes_a641.html

    http://www.communautarisme.net/Violences-dans-les-banlieues-regarder-la-realite-en-face_a646.html


    et on s'étonne que les jeunes de banlieues poussent au suicide des adolescentes.ils en sont encore à la culture de l'excuse.

  • coté harcèlement les profs sont en plein dedans.

    http://www.neoprofs.org/f92-violence-scolaire-et-incivilites

  • je disais les profs n'en sont même pas là coté analyse.

    http://www.communautarisme.net/Violence-subjectivites-immatures-et-ideologies-victimistes_a641.html

    Violence, subjectivités immatures et idéologies victimistes
    Par Sophie Ernst, Institut National de Recherche pédagogique
    N'y a-t-il pas quelque chose de massifiant, et de mystifiant, dans les discours interprétant les violences urbaines en termes de luttes des classes ? Travaillant dans l'école et avec les enseignants sur "tout ce qui fait débat et désordre", Sophie Ernst attire notre attention sur certaines caractéristiques psychologiques des jeunes auteurs de violence. Elle s'inquiète des effets délétères des dénonciations mémorielles victimistes sur des personnalités immatures, à l'identité fragile. Et s'inquiète tout autant du manque de constance dans les politiques d'accompagnement social et éducatif.



    Photo AFP/AFP (droits réservés)
    Dès le début des années 90, les violences urbaines ont occasionné des enquêtes de grande ampleur réalisées depuis toutes sortes d’institutions intéressées à en connaître : police, accompagnement social, urbanisme, éducation. Ces enquêtes ont permis de mettre en évidence dans les situations à risque avant tout la dimension sociale et globale du problème (banlieues enclavées, pluriethnicité, grande pauvreté, familles nombreuses, chômage, échec scolaire) et il est hors de doute que ces facteurs touchant globalement une population défavorisée sont essentiels. Cela étant, ces enquêtes sont souvent plus profondes, en termes de diagnostic comme en termes de solutions ; en rester à cette description ne nous donne en réalité aucune prise pour comprendre les passages à l’acte ni pour y remédier, car il manque les articulations fines – il n’y a que depuis les lieux du pouvoir que les pauvres sont une masse indistincte sans différences individuelles dans les conduites, les valeurs et les aspirations. La télévision s’est faite, tout particulièrement, l’écho de cette vision où la compassion la plus convenue le dispute à la fascination pour le spectacle. C’est ainsi qu’un sociologue nous a doctement expliqué pourquoi l’on brûle les voitures : parce qu’on n’en a pas. Normal, quoi. Il est certain que cette explication sommaire quoique basique a le mérite de trancher avec ce à quoi l’on nous avait accoutumé ces dernières années, en allant systématiquement chercher dans d’obscures sourates du Coran les raisons de chaque acte déviant de jeunes illettrés. Mais peut-on en rester là ? L’insistance sur la grande pauvreté et le chômage, comme causes déterminantes et automatiques des violences éveille immédiatement un réflexe offensé de toutes les catégories sociales pauvres ou qui ont grandi dans un milieu pauvre, qui ont le sentiment d’avoir subi avec dignité des situations au moins aussi difficiles : nous n’avions rien, nous non plus, et nous n’avons jamais tout cassé – et certainement pas mis le feu aux autobus, attaqué les pompiers, et détruit les écoles !

    C’est là qu’il importe de lire avec plus d’attention des enquêtes réalisées par des psycho-sociologues, l’une des plus intéressantes à mon sens étant celle qu’a coordonnée Jean-Paul Grémy pour l’IHESI, actuellement INHES (Les violences urbaines, Institut des Hautes Etudes en Sécurité Intérieure 1996). Bien loin de ce qui nous est martelé comme «explications» voire justifications des violences, qui donnent des facteurs touchant globalement une population défavorisée, les études psychologiques sur cette petite partie de la population qui passe à l’acte révèlent des êtres qui sont bien moins immoraux, ou intrinsèquement violents, que perturbés et gravement immatures, au sens où ils n’ont pas intégré des apprentissages minimaux de maîtrise de l’émotivité, de l’impulsivité et ne sont pas à même de se poser comme sujets si peu que ce soit autonomes (cette analyse concerne le gros des troupes, non pas les meneurs, dont le profil est sensiblement différent). C’est une pathologie de la rationalité élémentaire qui se révèle ici.
    C’est un fait psychologique qui est occulté par la tendance à trouver toutes les explications dans le chômage et les discriminations : or ces jeunes sont très difficilement employables, à peu près pour les mêmes raisons qui les rendaient très difficilement scolarisables... On est très en deça de la moindre qualification, et même de la disponibilité à l’apprentissage. Il est difficile de lier des gestes dans une conduite ayant du sens, avec le minimum de patience et de coordination qu’exige toute réalisation.

    La lecture par un éducateur est étonnante car elle offre le portrait en négatif de ce que vise normalement l’éducation à l’autonomie dans les premières années. On a affaire à des individus dont la subjectivité est en grave souffrance, notamment du point de vue de la liaison du temps vécu : pas de sens du lien de cause à conséquence, enfermement dans le présent et l’impulsivité, difficulté à réaliser les conséquences d’un acte, encore moins à l’anticiper, une chaîne temporelle dangereusement hachée. Faire tourner son regard en changeant de point de vue sur une situation est impossible : il leur est notamment très difficile de se mettre en pensée à la place d’autrui. Toute situation est structurée de façon binaire, dans la dépréciation stéréotypée des « autres » : territoire- étranger au territoire, eux-nous, gagnant-perdant, fort-faible…

    Ce sont des apprentissages premiers qui se sont mal réalisés et toute prévention devrait d’abord concentrer ses efforts sur la petite enfance et l’enfance, à l’école, dans l’encadrement éducatif de proximité et dans le soutien aux familles, car il est probable que ces ratages éducatifs viennent en partie de déstructurations familiales, dont les causes sont diverses et complexes, jamais réductibles à un seul facteur (et certainement pas à l’Islam). C’est aussi par là qu’on pourra comprendre pourquoi les jeunes issus de l’immigration africaine des vingt dernières années sont surreprésentés dans cette dérive anomique, souvent autodestructrice, parfois délinquante – ce sont ces familles, issues de mondes traditionnels eux-mêmes fragilisés, qui sont le plus désaccordées à une société post-moderne qui les déstructure à bien des égards. Les diffractions symboliques, inévitables dans toute acculturation, produisent ici du chaos, où il n’y a pas tant une perte de repères qu’une pléthore d’injonctions contradictoires et désarticulées, dans une immense confusion. Il est d’autant plus remarquable que certains réussissent à se construire malgré toutes les conditions défavorables. C’est en observant ces parcours exceptionnels, les conditions qui les ont rendus possibles, qu’on peut mettre en place des accompagnements pour aider les familles à aider leurs enfants, pour aider les établissements scolaires à exercer au mieux leur rôle éducatif. Action patiente et pragmatique qui n’a jamais reçu le soutien cohérent et la continuité de politique qu’elle nécessitait.

    La différence avec les années 90 est que certaines idéologies ont été abondamment diffusées par des groupes associatifs et politiques, et ont donné lieu à des versions internet très violentes. Notamment toutes sortes de discours qui héroïsent et justifient les actions violentes en leur fournissant une explication stéréotypée jouant de l’inversion de culpabilité. Ce sont ces discours simplistes et manichéens, qui vont fournir une cohérence et une identité en liant des éléments chaotiques et en leur donnant une apparence de sens. Ainsi, à cette immaturité subjective se superpose une posture d’ex-colonisé, indigène de la République, victime du néo-colonialisme républicain, descendant d’esclave, victime du racisme et des discriminations, condamné au chômage ou au rejet sur le seul critère de son appartenance ethnique. Ces idéologies sont d’autant plus propagées et facilement intégrées qu’elles reposent sur une base de vérité, importante à reconnaître et à faire connaître, et que du coup, elles touchent une corde sensible dans l’opinion. Le racisme, l’exploitation et l’humiliation des dominés, c’est ce que nous ne voulons plus ni subir, ni faire subir, pour nous-mêmes ni pour nos enfants. Les enfants apprennent très tôt, et intuitivement, à utiliser les arguments qui leur donnent prise sur les émotions des adultes : il n’est pas sûr qu’ils auraient été convaincus par ces références mémorielles bien lointaines, et parfois complètement en porte-à-faux par rapport avec la réalité de leur filiation, s’ils n’avaient perçu d’abord le pouvoir d’intimidation qu’elles leur donnent sur les « autres » (le prof, le journaliste…). C’est le propre de l’idéologie, d’être non pas un mensonge ou une erreur, mais une vision tronquée de la réalité, mystifiante du fait qu’elle est simpliste et univoque. Lorsque le débat se situe entre intellectuels sur la question des postes à créer dans l’université pour des études post-coloniales, pas de problème, quelque polémiques et anachroniques que puissent être les dénonciations de la francité, de la République, de la société blanche et esclavagiste… Mais la vulgarisation démagogique et venimeuse des mêmes débats a des effets désastreux sur une jeunesse déjantée, qui, faute de pouvoir élaborer une subjectivité cohérente et réaliste, se précipite sur un discours qui lui donne non pas une épaisseur, mais un contour, non pas une consistance, mais une posture.

    Ces idéologies victimistes et vindicatives donnent une illusion de subjectivité, parce qu’elles permettent de dire quelque chose à la télé. On est intéressant dans l’exacte mesure où l’on passe à la télévision, on n’existe et on ne se définit que comme l’image de soi fournie expressément à la télévision selon les codes idéologiques en vigueur : puis l’on reçoit de son image télévisuelle la garantie que l’on est bien ce qu’elle montre, dans un bouclage sans fin. Une telle clôture compromet les prises de conscience, aussi bien du côté des jeunes eux-mêmes, que des éducateurs et des responsables de politiques ; elles bloquent les évolutions psychiques et comportementales nécessaires. Il faut mesurer la détresse et le sentiment de chaos qui sous-tendent une telle posture de « dépendance agressive », pour comprendre que le chemin de réapproppriation et de construction de personnalités plus authentiquement structurées sera bien ardu.

    En tout état de cause, ce n’est pas le colmatage des subjectivités immatures par les idéologies victimistes qui permettra ce chemin. Tout au contraire en déréalisant la vision de soi et du monde, elles entretiennent des erreurs graves d’adaptation, dont on se sort que par une spirale de haine de plus en plus violente. Une politique de remédiation demande de la persévérance et de la cohérence, et impose de distinguer les problèmes pour apporter des réponses ciblées, finement ajustées et coordonnées. Toutes choses dont s’accommodent mal les dénonciations massives, qui s’enivrent de leur propre intransigeance impatiente et exaspérée. Je doute fort qu’elles aident à repenser, restructurer et consolider les dispositifs d’accompagnement, déjà tellement mis à mal par les politiques de court terme.
    Mais qui sait, le temps est peut-être venu pour les dénonciateurs eux aussi d’accéder à plus de maturité ?

    Mardi 15 Novembre 2005
    Julien Landfried

  • je disais les profs n'en sont même pas là coté analyse.

    Violences dans les banlieues : regarder la réalité en face
    http://www.communautarisme.net/Violences-dans-les-banlieues-regarder-la-realite-en-face_a646.html

    par Jean-Pierre Le Goff, sociologue, président du club Politique autrement
    La mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois a servi de déclencheur à des violences et des actes de vandalisme de bandes de jeunes dans les banlieues. Les formules, provocatrices et indignes d’un homme d’État, du ministre de l’intérieur accompagné d’une cohorte de journalistes et de caméras, avaient auparavant contribué a exacerber la tension. Ces violences dans les cités révèlent une réalité dont il faut prendre la mesure en évitant l’angélisme et les faux-fuyants.




    Jean-Pierre Le Goff (photo d'Olivier Roller, 2002) Quelle solidarité première ?

    La vie dans les banlieues ne se confond pas avec les images de ces nuits de violence et de destruction. Des réseaux d’entraide et de solidarité entre habitants se sont mis en place dans des conditions souvent difficiles. La grande majorité désire plus de sécurité, plus d’emploi, de meilleures conditions de vie et d’habitat. C’est sur ce terreau-là qu’une dynamique positive peut se développer et non sur les bandes de jeunes adolescents et post-adolescents qui ont basculé dans la délinquance et la destruction.
    Attaquer les pompiers, brûler la voiture de son voisin, ou tuer ce dernier comme par inadvertance, - « sans le faire exprès » diront certains -, incendier des magasins, des écoles, des gymnases du quartier où l’on habite, arrêter des bus pour y déverser de l’essence et y mettre le feu devant des passagers affolés... Face à de tels actes sauvages, la condamnation claire et la nécessité urgente d’un retour à l’ordre ne se discutent pas. C’est le préalable à tout débat sensé sur la question.
    Mais, là aussi, on a pu assister à des réactions minoritaires, au sein du milieu journalistique et gauchiste, qui rompent avec la morale et le civisme élémentaires. Le mouvement spontané de sympathie ne se tourne pas vers les victimes des violences qui sont, non seulement les pompiers et les policiers, mais les habitants de ces quartiers qui craignent pour leur sécurité et leurs biens, se voient privés de moyens de transport, de commerces, d’écoles... On ne prend guère en considération la crainte des autres jeunes des quartiers qui ne veulent pas être confondus avec les bandes, continuent de croire à l’école et au travail pour « s’en sortir ».
    Chez certains beaux esprits s’opère un curieux renversement : ce sont les agresseurs eux-mêmes qui sont considérés d’emblée comme les victimes. De telles réactions délétères rejoignent la façon dont les agresseurs mettent en avant leur statut de victime comme justification de leur violence et de leurs exactions ; elles contribuent à enfoncer un peu plus ces jeunes déstructurés dans l’impasse.
    Les mesures pour rétablir l’ordre donnent lieu pareillement à des protestations qui dénoncent aussitôt les mesures prises comme une marque supplémentaire de répression et de « stigmatisation » des banlieues, sans se soucier outre mesure du climat de peur et de « ras-le-bol » des populations concernées.
    On peut se demander si la prolongation des mesures de couvre-feu est l’instrument approprié du retour au calme ; on doit demeurer vigilant contre des brutalités policières et des atteintes possibles à l’État de droit. Mais considérer la répression nécessaire comme une dangereuse atteinte aux libertés ou une marque supplémentaire de la « stigmatisation » des banlieues relève d’une idéologie gauchisante de plus en plus coupée des réalités et du sens commun.

    Comment interpréter les événements ?

    De multiples analyses et commentaires interprètent les événements avec des schémas qui, pour l’essentiel, se refusent à voir ou secondarisent le caractère sauvage, désespéré et nihiliste de la révolte des bandes de jeunes. Certains y voient un signe de la montée des communautarismes, de l’emprise de l’islam radical, voire la concrétisation d’une guerre des civilisations. D’autres au contraire les considèrent à tout prix comme l’expression d’une pure révolte contre les discriminations et les inégalités, ou encore, à l’inverse de toutes les apparences, comme étant le signe d’une intégration. De tels schémas idéologiques ont pour effet de rabattre des événements dans des catégories générales prédéterminées qui en dissolvent la singularité. Avant même d’aborder les conditions qui ont rendu possible de tels événements et de le situer dans le cadre des banlieues et de la société, il convient de délimiter le phénomène et de cerner ses aspects nouveaux.
    Il importe en tout premier lieu de prendre en compte ce que les éducateurs, les enseignants, les psychiatres observent depuis des années. Il existe un phénomène de bandes constituées de jeunes adolescents et de post-adolescents en situation d’échec et désocialisés, animés par le ressentiment et la haine à l’égard de la société et des institutions. Ces jeunes minoritaires sont désœuvrés et déstructurés ; ils ont perdu l’estime d’eux-mêmes et le sens du réel. Leur sentiment d’appartenance se limite souvent à leur quartier ou à leur immeuble. Leur langage colle aux affects et aux pulsions ; ils ne mesurent pas la portée de leurs actes et le sentiment de culpabilité est le plus souvent absent. Fascinés par les clichés sur la réussite et l’argent, ils vivent dans un univers où l’image est maître, et ils acquièrent des comportements de dépendance à l’égard des stupéfiants. Ils se réfugient dans des bandes machistes où les rapports de force dominent avec les phénomènes de caïds et s’enferment dans une sous-culture de la délinquance et du ghetto. Nombre d’animateurs, d’éducateurs sociaux, mais aussi d’enseignants se trouvent désemparés devant de tels individus perpétuellement agités, aux comportements asociaux et immaîtrisables. Ces jeunes ont une image dépréciative d’eux-mêmes qui peut se retourner en agression. Lors des nuits de violence, ils sont entrés dans une logique de destruction et d’autodestruction en s’attaquant aux quartiers où ils habitent.
    C’est précisément cette réalité dérangeante qu’il s’agit d’aborder en face. Des militants de gauche et des journalistes bien-pensants la dénient en y collant des formules passées en complet décalage. C’est ainsi qu’on répète bêtement la formule attribuée aux classes dominantes de l’ère industrielle : « Classes laborieuses, classes dangereuses », pour l’appliquer aux actes de vandalisme des banlieues. Quel rapport avec des jeunes désocialisés qui ne travaillent pas et ne forment pas une classe ? S’il fallait tenter des comparaisons historiques, la notion de lumpenprolétariat serait plus proche de la réalité. Mais là aussi, le caractère très jeune des casseurs qui ne sont guère en haillons [1] et agissent souvent par mimétisme télévisuel, sort du schéma.
    On invoque également le chômage pour expliquer les événements. Mais il est d’autres périodes dans l’histoire de France où le chômage était massif, comme dans les années trente, sans qu’on assiste pour autant à de pareils phénomènes de destruction. Comme on oublie souvent de le dire, ces jeunes ne sont pas en total abandon, mais ils sont assistés par l’État providence. Leur univers n’est pas la survie matérielle, mais ils sont fascinés par l’argent facile et les marques du look branché. Les chômeurs ne s’attaquent pas, que l’on sache, aux écoles, aux gymnases, aux centres sociaux, aux bus... comme le font ces bandes. Et si l’on tient, là aussi, à la comparaison historique, il faudrait poser la question : a-t-on jamais vu les chômeurs des années trente s’attaquer à la « soupe populaire » ?
    Quant aux conditions matérielles de vie et de logement dans les cités, elles n’ont rien à envier à la pauvreté et aux logements insalubres des cités ouvrières du début du siècle. Chômage et habitat, s’ils entrent bien en ligne de compte, ne suffisent pas à expliquer le phénomène dans sa nouveauté. Contrairement à ce que laissent entendre nombre de commentateurs attitrés, le type de violence auquel on assiste aujourd’hui n’est pas mécaniquement et unilatéralement déterminé par la situation économique et sociale des banlieues, sinon c’est à un autre mouvement de révolte d’une bien plus grande ampleur à laquelle on aurait assisté. La misère existante dans les cités de banlieues n’est pas comparable à celle qu’ont pu connaître les couches populaires dans le passé : il existe des mécanismes d’assistance sociale qui, s’ils ne transforment pas les conditions matérielles de vie, en atténuent la dureté.
    Les événements des banlieues relèvent moins de la pauvreté et de la misère telles qu’on a pu les connaître autrefois que de phénomènes de déstructurations identitaires qui sont plus difficiles à comprendre. Les violences des bandes de jeunes des banlieues révèlent de façon paroxystique une désaffiliation due à l’érosion des collectivités d’appartenance qui inscrivaient l’individu dans une collectivité et le structuraient « de l’intérieur » : famille, collectivité de travail, classes sociales, appartenance nationale... Autant d’éléments qui sont aujourd’hui érodés ou en crise et qui, contrairement aux discours angéliques « post-modernes », sont constitutifs des identités individuelles et collectives. Les situations de chômage et d’habitat dégradé se combinent avec une déliquescence des liens familiaux, pudiquement dénommée « famille monoparentale » : le plus souvent absence du père, la mère subsistant tant bien que mal des revenus de l’aide sociale et étant la plupart du temps absente lorsqu’elle travaille. Dans les familles issues de l’immigration, cette situation peut être aggravée par une inadaptation des parents à la culture française, entraînant une désorientation des jeunes qui coincés entre deux cultures peuvent « errer sans repère dans une sorte de no man’s land anthropologique » [2]. C’est sur ce terreau que les groupes fondamentalistes musulmans présents dans les quartiers peuvent tenter de se développer en présentant leur doctrine comme le levier d’une restructuration identitaire et leur encadrement des jeunes désœuvrés comme la condition de la paix sociale dans les banlieues.

    Que faire ?

    Face à cette réalité, il n’existe pas de remèdes simples dont les effets seraient immédiats. Mais il est important à la fois de fixer des repères et de tirer des leçons des pratiques passées. Avant même d’envisager des mesures particulières, il est des questions centrales auxquelles il n’est plus possible d’échapper.
    Tout d’abord, la question de l’érosion de l’autorité parentale n’est pas facile à traiter. Les mesures de sanctions financières envers les parents des familles décomposées sont démagogiques et ne résolvent rien. Les associations aidées par des psychologues et des psychiatres pour s’occuper des parents et des enfants en difficulté paraissent indispensables, mais on ne peut reconstruire de façon volontariste des familles déstructurées. La puissance publique ne peut pas se substituer complètement aux familles et les aides psychologiques ne peuvent pas tout. Le problème n’est pas seulement à poser dans des termes psychologiques - le risque existe bien de s’enfermer dans cette problématique - en dehors du terreau social et culturel, d’un ethos commun. On ne peut échapper à la question de la famille comme une des structures anthropologiques de base de la société que des conceptions modernistes et gauchistes ont rapidement mis de côté. Il en va de même des fonctions structurantes de la morale, de l’interdit et de la limite qu’un angélisme post-soixante-huitard et rousseauiste a trop longtemps dénié. Dans ce domaine, comme dans d’autres, ce qui se passe dans les banlieues, reflète de façon extrême des phénomènes que l’on retrouve à différents degrés dans l’ensemble de la société.
    D’autre part, le comportement fortement instable et violent d’une minorité de jeunes en grande difficulté n’est compatible ni avec l’enseignement ni avec le travail en entreprise. La réponse à cette situation ne peut pas être seulement répressive. Elle implique avant tout un type d’aide et d’encadrement social relevant d’institutions spécialisées, avant même d’envisager de les réinsérer dans le cursus scolaire ou dans les entreprises. Il existe des stages fortement encadrés mêlant vie collective, travail, réalisations concrètes et activités physiques dans des lieux fermés ou ouverts qui sortent les jeunes de la cité. L’idée d’un service civil pour tous les jeunes alliant réalisations de tâches utiles, apprentissage de la vie collective et formation professionnelle va dans le même sens. Cela suppose d’importants moyens, particulièrement en termes d’encadrement, et tout cela à un coût pour des résultats qui ne sont pas acquis pour la totalité des jeunes concernés.
    L’apprentissage, s’il doit être pleinement pris en compte et valorisé, ne constitue donc pas une panacée. L’appel constant à l’« éthique » et à la « citoyenneté » des entreprises, pour nécessaires qu’il puisse paraître, ne suffit pas : même si les entreprises peuvent faire des efforts pour accueillir des jeunes en difficulté, leurs perspectives d’embauche sont liées à celles des carnets de commande et leurs critères restent avant tout ceux de la compétence et de l’efficacité. Les employeurs ne sont pas vraiment désireux de prendre en charge des jeunes instables, peu assidus. Et l’association de l’idée d’apprentissage à celle de jeunes en grande difficulté risque de nuire à la revalorisation de l’image de l’apprentissage dans l’opinion.
    Il n’y a donc pas de solution simple. Mais il n’en demeure pas moins que la réalisation de tâches pratiques, l’insertion dans un collectif de travail, sont des éléments indispensables pour retrouver une confiance en soi pour ceux qui sont en situation d’échec scolaire, quitte à retrouver une filière scolaire après cette expérience. Qu’on le veuille ou non, dans sa dimension anthropologique, le travail demeure un élément fondamental de la structuration individuelle et sociale. Il est un élément décisif de la constitution de l’estime de soi, de la confrontation avec la réalité et de l’apprentissage de la limite, de l’insertion dans les rapports sociaux. Toute la question est de savoir quelles conditions favorables sont à mettre en place pour que l’insertion et la formation des jeunes en situation de travail puissent se faire dans de bonnes conditions. L’expérience des entreprises dites « intermédiaires » » qui insèrent les jeunes dans le travail en échappant pour partie aux contraintes et aux lois du marché méritent, dans cette optique, d’être valorisées.
    Le discours généreux de la citoyenneté coupée du travail est une impasse. Toutes les mesures d’assistanat économique et social, de même que les activités associatives multiples, pour nécessaires et utiles qu’elles soient, ne peuvent suppléer à l’absence de travail. Les responsables associatifs, les animateurs, les formateurs, les psychologues..., malgré tous leurs efforts, se voient condamnés à jouer un rôle d’accompagnateur ou de « pompier » du social, s’il n’existe pas d’activité de travail et de perspective d’emploi pour les jeunes en difficulté.
    Le modèle républicain implique un modèle d’égalité et de citoyenneté qui fait fi des appartenances ethniques et communautaires. Ce modèle a un caractère d’idéalité qui ne coïncide jamais avec les faits, mais c’est ce caractère d’idéalité lui confère sa dynamique et il a su au cours de l’histoire passer des compromis. Ce modèle s’appuie sur une certaine morale du travail, sur une culture commune liée à notre histoire, sur l’idée de promotion sociale... Ces points-clés sont en panne, mais la question est de savoir comment les relancer, plutôt que d’affirmer qu’il a définitivement échoué et passer rapidement à un autre modèle de type anglo-saxon qui n’a pas d’ancrage solide dans notre tradition et qui montre aussi ses limites. La discrimination positive dans le domaine économique et social mérite d’être évaluée à la lumière de ses résultas effectifs et non aux « bonnes intentions » qu’elle affiche. Elle peut créer des effets pervers comme l’évaluation des ZEP l’a montré. Dans le domaine de l’habitat, la discrimination positive apparaît comme une mesure pouvant favoriser la rencontre et l’échange entre les différentes catégories sociales. Là aussi il convient d’examiner avec soin à quelles conditions précises elle peut être efficace, en évitant les effets qui amèneraient les catégories sociales plus favorisées à aller habiter ailleurs. Mais dans ces deux domaines, la discrimination positive nous paraît rester dans le cadre du débat sur les adaptations possibles et nécessaires.
    La discrimination positive à destination de ce qu’on appelle désormais les « minorités visibles » - autrement dit une différence de traitement, notamment à l’embauche, fondée sur les critères de race et de couleurs de peau - , est d’une autre nature et portée. Elle ouvre la boîte de Pandore en favorisant la généralisation de la suspicion de racisme dans les rapports sociaux, l’hypertrophie des plaintes et des droits. Elle renforce la « victimisation » existante dans une logique de concurrence sans fin entre tous ceux qui s’estiment être des victimes, contribuant ainsi au délitement du lien social et de la citoyenneté. _ La discrimination positive en faveur de ce qu’on appelle les « minorités visibles » constitue un nouveau tremplin pour le courant xénophobe et raciste, et peut favoriser à terme des affrontements ethniques.
    On ne saurait enfin passer outre la question de la nation comme cadre central d’intégration, élément constitutif de l’existence collective d’un peuple, et partie constitutive de l’héritage européen. Qu’on le veuille ou non, la nation demeure une référence identitaire et le lieu central de la citoyenneté. Elle constitue un pôle d’identification avant même l’appartenance européenne dont la prégnance demeure faible, tout particulièrement dans les banlieues. Cela implique l’acceptation de l’ambivalence de son histoire en étant conscient qu’aucun peuple en l’affaire ne dispose d’un blanc-seing et un patriotisme qui ne se confond pas avec le nationalisme chauvin et xénophobe. À l’inverse, toute une idéologie gauchisante minoritaire au sein du milieu associatif réduit l’histoire de notre pays à ses pages les plus sombres et renforce la mentalité victimaire des jeunes désaffiliés en présentant leur situation dans la continuité de celle qui fut celle des esclaves et des peuples colonisés. Cette idéologie travaille à l’encontre de l’intégration et elle peut recouper ou se trouver mêlée à des thèmes fondamentalistes musulmans. Sans nier les pages sombres de notre histoire, l’intégration implique la conscience des acquis de notre histoire et le partage d’un patrimoine culturel commun. C’est aussi dans ce cadre, que l’éducation populaire peut retrouver un nouveau souffle. La citoyenneté n’est pas l’affichage des différences dans une logique de victimisation, mais elle implique le souci de partager les acquis de notre propre histoire et de créer un avenir commun.
    L’histoire n’est pas tracée d’avance ; elle est ouverte sur de possibles régressions. Les violences récentes nous le rappellent. Les problèmes rencontrés dans les banlieues sont les nôtres, ils concernent une partie de nos compatriotes fragilisés par la crise que nous vivons. Dans cette affaire, notre responsabilité est engagée et il importe à la fois de regarder la réalité en face et de savoir quel modèle de vivre-ensemble et de citoyenneté nous voulons essayer de faire prévaloir au milieu du chaos ambiant. Les paroles d’Albert Camus « empêcher que le monde se défasse » prononcées dans d’autres circonstances [3] gardent leur acuité dans la situation présente.


    Notes
    [1] Lumpen signifie miséreux, en haillons.
    [2] Emmanuel TODD, Le destin des immigrés, Seuil, Paris, 1994, p. 382.
    [3] Albert CAMUS, Discours de Suède (1957), Folio Gallimard, Paris, 2001, p. 19.

  • http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-echec-scolaire-la-vengeance-des-fils-d-immigres-05-03-2015-1910108_1886.php

    il serait temps de tirer des enseignement de ce types d'enquêtes, malheureusement

    à neoprofs ils n'ont pas l'air d'en être encore là

    "Sans compter que les enseignants, à 80 %, sont désormais des enseignantes. "La féminisation massive du corps enseignant [aboutit] à ce que l'instruction délivrée à l'école soit identifiée aux rôles féminins. La culture avec ses objets électifs que sont la lecture, le goût du langage châtié, c'est une affaire de filles, de meufs, de pédés. Elle est rejetée par les garçons", balançait posément Marcel Gauchet dans la revue Books de juin 2013. Il faut parfois appeler un chat un chat. Que les garçons de l'immigration maghrébine, élevés en petits rois, se sentent exclus d'un système qu'on ne leur a guère appris à respecter, rien de très étonnant."

    - L'image du père est absente ou s'est dévalorisée, compte tenu de leur situation fréquente de chômage, aux yeux des garçons qui, de plus, "petits rois" dans le milieu familial, se voient à l'école non reconnus dans leur posture dominante.

    Cette situation conduit à des comportements qui actuellement ont tendance à se multiplier et qu'il faut combattre fermement. Il est regrettable que le rapport du Cnesco ne consacre aucun paragraphe à ce problème. L'échec scolaire masculin massif des garçons issus de l'immigration maghrébine ou africaine amène certains d'entre eux à se sentir humiliés par la réussite des filles et à manifester leur masculinité par la force, l'injure systématique, voire à se laisser séduire par des idéologies, des croyances radicales rabaissant le rôle de la femme. Ils ont quelquefois tendance à vouloir montrer aux filles qu'ils sont quand même les plus forts en les bousculant, les agressant physiquement et même parfois sexuellement. Cette violence masculine que toutes les enquêtes montrent en fort accroissement dans les collèges de certains quartiers est aussi alimentée par le rejet par les garçons du modèle féminin et de l'homosexualité.

    "Cette situation conduit à des comportements qui actuellement ont tendance à se multiplier et qu'il faut combattre fermement." !!!

    ce que ne fait pas l'éducation nationale. et les profs de noeprofs ça les interpelle pas plus que ça !!!

    http://www.neoprofs.org/t87361-pave-dans-la-mare-de-brighelli-sur-l-echec-scolaire-des-fils-d-immigres-et-ses-consequences-qu-en-pensez-vous

    " wanax a écrit:1/ On cherche, depuis une génération, à favoriser la réussite scolaire des filles.
    2/ Les garçons, à l'adolescence, ont besoin d'un contrôle, d'une discipline renforcés. ( Testostérone... )
    3/ On a retiré aux enseignants l'essentiel des moyens d'instaurer la discipline.

    Je laisse les plus courageux que moi rechercher les liens logiques entre 1, 2 et 3.


    Par quels moyens volontaristes, ça m'intéresserait de le savoir?

    Les moyens sont variés et souvent insidieux. Pour ce qui est de la discipline, les armes dont nos prédécesseurs bénéficiaient étaient autrement plus affûtées que les nôtres.
    Exclure un élève, le punir sérieusement relève désormais du parcours du combattant, c'est tout juste si ce n'est pas le professeur qui est mis sur la sellette.
    Nous n'avons plus notre mot à dire pour les passages."

    "+ 1 dans la team rombière, vous ne saisissez pas Wanax ce que l'emploi de ces mots peut traduire du fonds véritable de votre pensée.
    Bon faudrait que je refasse le tour du fil mais (je graisse le copié-collé de vos propos récupérés sur un autre post) :

    1/ On cherche, depuis une génération, à favoriser la réussite scolaire des filles.
    2/ Les garçons, à l'adolescence, ont besoin d'un contrôle, d'une discipline renforcés. ( Testostérone... )
    3/ On a retiré aux enseignants l'essentiel des moyens d'instaurer la discipline.

    Je laisse les plus courageux que moi rechercher les liens logiques entre 1, 2 et 3.

    Que voulez-vous répondre de sensé à cela? que voulez-vous démontrer? qu'y-a-t-il de scientifiquement étayé (je ne parle pas de votre expérience personnelle hein hihi) à proclamer que le besoin de contrôle est accru chez les garçons en raison de leurs hormones ?
    Très honnêtement, pour un esprit vicié tel que le mien, cette succession d'assertions (à démontrer pour au moins l'une d'entre elle, même si la première reste fragile, par quels moyens concrets, hormis des déclarations d'intention et des discours creux a-t-on cherché à favoriser la réussite des filles?) tend surtout à laisser penser que ce serait une volonté délibérée des pouvoirs publics que de ne plus être ferme disciplinairement afin de rogner les ailes des garçons en concurrence avec des filles qui seraient plus docile de nature ( car moins de testostérone si je suis la logique) et donc favorisées dans leur scolarité par leur moindre propension à mettre le dawa.
    Bon encore une fois qu'est-ce que cela signifie en clair? Est-ce que votre invitation sibylline à trouver une logique entre ces trois éléments n'est-elle pas tout simplement une façon tordue de vous défausser et de ne pas livrer votre pensée véritable (qui pourrait ulcérer bien des rombières)? "

    c'est l'unique conclusion que ce site donne désolant !!!

    quand aux aux réponses des commentateurs de journaux sur internet sur ce sujet, très peu sont étayées surtout des poncifs et des stigmatisations.

    exemple.

  • http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-echec-scolaire-la-vengeance-des-fils-d-immigres-05-03-2015-1910108_1886.php

    http://www.neoprofs.org/t87361-pave-dans-la-mare-de-brighelli-sur-l-echec-scolaire-des-fils-d-immigres-et-ses-consequences-qu-en-pensez-vous

    exemple

    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150212.OBS2318/poitiers-trois-lyceens-exclus-pour-harcelement-antisemite.html

  • http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150212.OBS2318/poitiers-trois-lyceens-exclus-pour-harcelement-antisemite.html

    quand aux aux réponses des commentateurs de journaux sur internet sur ce sujet, très peu sont étayées surtout des poncifs et des stigmatisations. voir commentaires de ce lien.

  • L'échec scolaire des garçons à l'école a de très graves conséquences quelques liens

    http://aide-a-l-ecole.blogs.la-croix.com/abcd-de-legalite-et-les-garcons/2014/03/08/

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/09/06092013Article635140476823267229.aspx

    http://www.la-croix.com/Famille/Parents-Enfants/On-en-parle/Nos-garcons-en-danger-!-2015-04-09-1300467

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/08/19/01016-20130819ARTFIG00408-sexisme-a-l-ecole-une-vision-ideologique-ne-peut-conduire-qu-a-l-echec.php

  • @ Lafaux

    le point qui me semble important, c'est que notre système éducatif ne prend pas en compte les spécificités de la culture musulmane.

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-echec-scolaire-la-vengeance-des-fils-d-immigres-05-03-2015-1910108_1886.php

    " L'image du père est absente ou s'est dévalorisée, compte tenu de leur situation fréquente de chômage, aux yeux des garçons qui, de plus, "petits rois" dans le milieu familial, se voient à l'école non reconnus dans leur posture dominante."

    se sentent exclus d'un système qu'on ne leur a guère appris à respecter, rien de très étonnant.

    ils sont en échec à l'école parce que l'école ne leur impose pas le respect, l'école est déjà défaillante pour les français de souche avec eux c'est pire.

    et en plus de ça on veut nous et leur faire croire, que leurs problèmes viendrait de ce qu'ils serait victime de racisme et de ce fait discriminés, d'où réponse inadéquate de gouvernement

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/charles-consigny/consigny-le-plan-a-100-millions-contre-le-racisme-est-une-folie-20-04-2015-1922783_1449.php

    et ces jeunes sont des harceleurs dans les lycées collèges envers leurs sœurs, et le sont aussi dans les transports en commun.

    "L'échec scolaire masculin massif des garçons issus de l'immigration maghrébine ou africaine amène certains d'entre eux à se sentir humiliés par la réussite des filles et à manifester leur masculinité par la force, l'injure systématique, voire à se laisser séduire par des idéologies, des croyances radicales rabaissant le rôle de la femme. Ils ont quelquefois tendance à vouloir montrer aux filles qu'ils sont quand même les plus forts en les bousculant, les agressant physiquement et même parfois sexuellement. Cette violence masculine que toutes les enquêtes montrent en fort accroissement dans les collèges de certains quartiers est aussi alimentée par le rejet par les garçons du modèle féminin et de l'homosexualité. "


    http://www.francetvinfo.fr/politique/un-rapport-tire-la-sonnette-d-alarme-sur-le-phenomene-du-harcelement-dans-les-transports_878113.html

    mais il ne faut pas le dire c'est du racisme !!!

  • suite

    et en plus de ça on veut nous et leur faire croire, que leurs problèmes viendrait de ce qu'ils serait victime de racisme et de ce fait discriminés, d'où réponse inadéquate de gouvernement

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/charles-consigny/consigny-le-plan-a-100-millions-contre-le-racisme-est-une-folie-20-04-2015-1922783_1449.php

    . Évoquer sans cesse une haine dont feraient l'objet certaines communautés, loin de les aider, les maintient, par la crispation que cela crée chez elles, dans une marginalité qui leur nuit

    je ne l'ai pas entendu dire, comme certains observateurs, que l'antisémitisme était devenu un "code culturel" dans certains quartiers sensibles en France. Je ne l'ai pas entendu dénoncer non plus la haine dont la France et les Français font l'objet de la part de certains de leurs compatriotes qui rejettent ce pays et ses valeurs, la liberté d'expression et la liberté de la femme en tête.

  • @ Lafaux

    que pensez vous de mon analyse.

  • je suis d'accord avec vous je voulais juste faire la remarque que des garçons non musulman pouvait être en difficulté.

Les commentaires sont fermés.