On se souvient peut-être de l’enlèvement de 276 lycéennes par le groupe Boko Haram en avril 2014 au Nigeria. Une vague d’indignation mondiale avait suivi le kidnapping des jeunes filles.
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On se souvient peut-être de l’enlèvement de 276 lycéennes par le groupe Boko Haram en avril 2014 au Nigeria. Une vague d’indignation mondiale avait suivi le kidnapping des jeunes filles.
Mobilisation mondiale hier. Un monde fou, digne du 11 janvier. Enfin pas tout-à-fait. Seulement 40 manifestantes à Paris. Une poignée d’autres ailleurs. Peu de chiffres disponibles sur l’ensemble du monde. Par crainte de la honte due à cette mobilisation extrêmement faible? Il y a bien eu l’Empire State Building illuminé de rose pour les lycéennes et de manière générale contre la violence faite aux femmes, et Michelle Obama faisant son numéro. Pas de quoi fouetter une chatte.
Depuis le temps que l’on se plaint des enlèvements commis par Boko Haram, on devrait se réjouir de la libération de près de 200 femmes. Pourtant je n’ai lu aucune réaction enthousiaste, rien qui salue ce geste tant désiré.
Le groupe Boko Haram détient toujours plus de 200 jeunes filles nigérianes en otage. Récemment le groupe a encore enlevé une trentaine d’enfants:
«Des insurgés (...) ont enlevé des jeunes, garçons et filles, dans notre région. Ils ont pris tous les garçons de 13 ans et plus (...) et toutes les filles de 11 ans et plus. Selon nos informations, 30 jeunes ont été enlevés ces deux derniers jours, a déclaré Alhaji Shettima Maina, le responsable du village de Mafa, à des journalistes.»
Valérie Trierweiler tient sa vengeance. Une qui éclabousse bien. Celle de la peau de vache. Je n’ai lu de son livre que quelques extraits publiés dans la presse et je n’en lirai pas plus. Pas besoin. Les extraits suffisent. Ils sont clairs. Dans une confusion totale public-privé elle instruit le procès de son ex, sans prévenir de l’audience - le mou en est paraît-il atterré, sans avocat de la défense - il ne pourra s’expliquer que longtemps après avoir quitté sa fonction.
Boko Haram enlève une centaine de jeunes hommes. La presse fait état depuis hier de nombreux témoignages de survivants. L’action a été menée dans une communauté de pêcheurs. Ces hommes ont entre 15 et 30 ans. Il y a eu aussi des morts.
- Mais enfin, hommelibre, de koi vous nous causez aujourd’hui?
- De Valérie Trierweiler, mâme Michu. Que fait Valérie Trierweiler?
- Oui, koik’elle fait la dame?
- Elle manifeste pour les adolescentes enlevées par Boko Haram. Et que fait Michelle Obama?
L’emploi du temps humanitaire est chargé. On est encore au soutien aux lycéennes nigérianes, où l’on a pu se montrer en compagnie virtuelle de Michelle Obama et des people parisiens au Trocadéro, et déjà il faut soutenir Meriam. On prend quoi après le Trocadéro? Le Champ-de-Mars? La Tour Eiffel?
Au nord et à l’est du pays, Boko Haram fait couler le sang. Il tue et fait régner la terreur. Il choisit des êtres plus faibles et en groupe pour en tuer le maximum. Les lycées sont parfaits pour faire du nombre. Depuis deux ans on ne compte plus les garçons, lycéens, étudiants, des centaines probablement, qui ont été assassinés sauvagement. Après mon précédent billet j’adresse aujourd’hui une supplique au nom de tous les parents solidaires des familles de ces garçons.
L’enlèvement des lycéennes nigérianes a soulevé une vague de protestations dans le monde entier. Même Michelle Obama s’y est mise. Bon, elle n’a pas fait ça avec une pancarte: «Tibet libre»! Boko Haram c’est quand-même moins risqué. On a la compassion qu'on peut.