Ce festival reçoit chaque année environ 750’000 spectateurs et visiteurs, dont 80’000 payants. Il se tient sur dix jours pendant lesquels danse, musique, costumes identitaires, langue régionale sont mis en valeur.
La télévision du pays hôte diffuse régulièrement l’un des moments phares de cette manifestation: la grande parade. Mais l’animation est permanente. 120 spectacles sur scène, dont les 60% sont gratuits, à quoi s’ajoutent des ateliers de musique, des conférences, des films, des jeux athlétiques spécifiques, des expositions, une foire aux livres, un marché d’artisans.
Bref c’est une véritable rencontre transnationale autour de l’identité et de la défense de cette identité, par des artistes et des universitaires. Des pays du monde entier y sont représentés par leurs communautés et défilent fièrement lors de la Grande Parade des Nations.
Mettre en valeur l’identité? Glorifier les Nations? Ciel! Où sommes-nous tombés?
Oh, pas très loin: à Lorient, en Bretagne, chaque année au début du mois d’août. J’en parlais dans mon billet d’hier: l’identité bretonne est affirmée et revendiquée à l’intérieur de la nation française. Ici il s’agit du Festival Interceltique.
Cette manifestation annuelle se tient à la gloire de la culture et de l’identité celtes. Dans cette culture on parle des nations celtes, comme on parle ailleurs des nations amérindiennes.
Appartenance
On me dira que cette manifestation n’est guère ce que l’on associe habituellement aux termes identitaire ou nationaliste. C’est vrai, et la culture celte n’effraie personne. Même si les Celtes ont dominé l’Europe par les armes au temps de Rome. Les Celtes n’étaient pas des enfants de choeur. Ils étaient des envahisseurs et des colonisateurs.
Pourtant il est bien question d’une identité spécifique, de celles qui différencient clairement les humains selon leur origine et leur appartenance ou selon leur adhésion volontaire. On parle des Nations Celtes parce qu’on trouve cette culture dans divers pays: Irlande, France, Espagne, Australie, Canada, entre autres.
Constat: dans le cas des nations celtes, aborigènes ou amérindiennes (dont amazoniennes), le mot nation est perçu comme positif, comme une valeur ajoutée à la culture. Personne n’est choqué de voir leurs membres défendre leurs identités. C’est même bien vu en occident.
Pourquoi l’identité des uns serait-elle formidable, très défendable, appelant notre soutien moral et matériel, alors que d’autres identités seraient des menaces ou des postures politiquement très incorrectes? Pourquoi laisse-t-on les Yanomanis dans leur état de sous-développement technologique alors que l’on pourrait avantageusement bétonner leur habitat et leur proposer des trois-pièces cuisines de jolie facture et les invendus mode de H&M?
A-t-on bien expliqué aux Quechuas, aux Mapuches, aux tribus aborigènes, aux Cheyennes des grandes plaines (enfin, ce qu’il en reste), aux nations celtes, combien leurs cultures et identités spécifiques sont des enfermements, des limitations aux échanges avec le monde, un refus d'ouverture sur les autres, des postures politiques forcément réactionnaires, et combien la culture unique produite par la globalisation est un bienfait pour eux?
Image 1: extension des Celtes dans l'antiquité romaine; image 3: Festival Interceltique de Lorient, Grande Parade des Nations Celtes. Cliquer sur les images pour les agrandir.
Commentaires
J'ai trouvé toutes sortes d'images fort intéressantes, dont celle du tolt islandais, mais pas de Hulis, que je connais pourtant fort bien. A l'aide !
J'ai commis une erreur, le Huli a été remplacé par la carte de l'Europe Celte...
Sorry. Je vais corriger la légende.
J'abonde dans votre sens pour dénoncer cette sorte d'aveuglement (teinté de racisme à l'envers) qui fait de bons sauvages innocents des membres de toutes les cultures exotiques qui cherchent à préserver leur identité et des nationalistes fascistes de tous ceux qui, plus proches de nous, expriment le même désir, cela en dépit même de la conviction affirmée (par les plus sincères du moins) que tous les hommes partagent les mêmes qualités et les mêmes défauts.
Il est vrai que les premiers habitants d'une contrée, d'une île ou d'un continent, comme les aborigènes australiens et les amérindiens n'ont pas trouvé d'autres hommes à massacrer et ne s'en sont pris qu'à des animaux pour se nourrir. Ils n'ont généralement pas tardé pourtant à s'entretuer entre bandes ou tribus avec les moyens à leur disposition. Il en a été de même dans tous les territoires conquis en Afrique, en Europe et en Asie pour chaque première vague d'immigration.
Mais remonter à ces temps anciens ferait de nous tous des colonisateurs, donc des "méchants", ce qui nous laisserait sur notre faim pour évoquer ou rêver un temps et un lieu idéal. Nous sommes donc prêts à inclure les groupes que vous évoquez célébrant leur origine celtique et faisant étalage de ce qui est devenu un folklore parmi les "bons sauvages" d'ailleurs, et de jouir de la distraction que leurs spectacles nous offrent. En toute innocence.
C'est un festival qui regroupe les pays qui ont gardé à travers les siècles un peu de culture celtes.
Si on parles des nations dont les peuples descendent des celtes, il y en a beaucoup d'autres, comme la Suisse qui est un mélange de celtes et de germains. Germains qui ont envahi la Suisse romanisé.
La Suisse, fait partie du berceau de la nation celte dont la culture s'est répandu dans une grande partie de l'Europe.
Tout ceci donne un sens à une Europe politique.
On peut dire que c'est la fêtes des peuples que nos ancêtres ont soumis !
Ils ne sont pas rancuniers!!
En ce qui me concerne, né à la vallée de Joux d'une mère combière, domicilié dans cette belle vallée, je suis fier de mon identité combière.
Les Combiers n'ont jamais été des envahisseurs ou des colonisateurs et ne se sont jamais massacrés entre eux.
NIAX (c'est le cri de ralliement des Combiers quand ils sortent de leur vallée).
Ce qu'il y a de très intéressant chez les Celtes, c'est qu'on dit d'eux qu'ils n'avaient pas d'écriture. Or c'est faux : ils écrivaient en grec. Jules César est tombé en possession du catalogue (en grec...) de tous les Helvètes ayant décidé de partir pour leur Grand Trek...
Ces rapports avec les Grecs ne me semblent pas très étudiés par nos chers archéologues. Dommage, ils devraient s'y intéresser plutôt que de faire de l'idéologie progressiste bon marché à la radio...
@Mario Jelmini:)
Les Combiers et la Vallée de Joux
Pourquoi les habitants de la Vallée de Joux se nomment-ils les Combiers ?
Au Ve siècle, la route de la Vallée de Joux était le plus court chemin entre l'abbaye de Romainmôtier et le monastère de Condat (Saint-Claude) distant de 15 lieues. Un service d’étapes s'est imposé le long de cette route. Ainsi apparut l’établissement religieux de Dom Poncet, aux abords du poissonneux lac Ter, dans la Combe-du-Lieu, d'où le nom de Combier pour ses habitants. Le village est devenu par la suite, Le Lieu. La Vallée de Joux faisait partie de l’immense étendue qualifiée de desertum jurense par Grégoire de Tours au VIe siècle.
Il est intéressant de s'attarder sur les noms des différents villages qui ont essaimé dans la vallée. Ainsi, le village de l'Abbaye doit son origine à l'abbaye de sainte Marie-Madeleine du Lac, de l'ordre des Prémontrés, fondée aux alentours de 1126 par Ebal de Grandson-La Sarraz.
Le Chenit, sur la commune du Lieu, titre son nom de chenu , un endroit qui était jonché d'arbre tombés de vieillesse. C'étaient donc des endroits encombrés... d'où le fait qu'en Suisse, on utilise aujourd'hui le mot chenit pour désigner le désordre... :)
Le Sentier était situé à un embranchement de la route des Grands-Ponts, qu’on appela le Senday (sentier), nom qui est devenu celui du village qui s’est formé en cet endroit.
Quand à la Vallée de Joux, le mot Joux, en vieux langage, désignait une forêt de sapins.
http://www.rts.ch/divertissement/le-monde-est-petit/3062058-les-combiers-et-la-vallee-de-joux.html
J'ai trouvé ces deux références pour vous Mario Jelmini :)
- Édouard Rod (1857-1910)
L'écrivain vaudois bien connu se rattache ?La Vallée par deux faits : d'une part, "il est combier par sa mère"...:) Zélie Élise Piguet du Brassus,-
- Jean-Claude Aubert
Surtout connu pour ses ?bons clins d'oeil? qui étaient publiés toutes les deux semaines dans la FAVJ.
" Son langage direct est celui de la région : du Combier pur jus." ..... :)
Et comme il exprime le plus souvent les frustration de la population face aux autorités ou aux empêcheurs de vivre tranquillement, ce sont la plupart du temps des petits billets pleins d'humour. On lui doit également un livre intitul?simplement ?b>La vallée de Joux? paru en 1982 aux Éditions du Griffon dans la collection Trésors de mon pays.
http://www.aubertcombier.ch/ecr00.html
@motus
"4 - Les Helvètes: facteur d'identité "nationale"?
Pourquoi avoir utilisé le nom des Helvètes dans Corps helvétique, République helvétique, Confoederatio helvetica ou helvétisme? Dès la fin du Moyen Age mais en particulier au XIXe s., le besoin de se trouver des ancêtres fondateurs, rassembleurs, emblématiques et si possible héroïques, s'est fait sentir. On rappelle du reste plus la victoire d'Agen (tableau de Charles Gleyre, 1858), que la défaite de Bibracte. Les Confédérés se reconnaissaient dans les Helvètes, fiers et courageux, redécouverts à la Renaissance par Aegidius Tschudi. Ils inventent au XVIIe s. Helvetia. Dans le volume de Karl Jauslin, Die Schweizergeschichte in Bildern (1885-1887), Divico est entouré par Guillaume Tell et Arnold Winkelried. Les Helvètes forment aussi un tableau très populaire dans les cortèges et évocations historiques si prisés dans la seconde moitié du XIXe s.
Il est curieux que le thème de l'émigration de 58 av. J.-C. soit l'un des mythes fondateurs de la Suisse, alors que le fait de vouloir conduire son peuple à l'étranger n'est pas particulièrement un geste patriotique. Il n'en reste pas moins que le nom de la nation celtique des Helvètes, sans doute grâce à César et à l'épopée de 58 av. J.-C., sera utilisé comme synonyme de "suisse", usurpant la mémoire des autres peuples qui habitaient sur le territoire de la Suisse actuelle, Allobroges à Genève, Rauraques à Bâle, Nantuates, Véragres, Sédunes et Ubères de la vallée du Rhône, Lépontiens du Tessin, Rhètes des Grisons, ainsi que d'autres dont on ne sait quasi rien, oubliés ou disparus.
http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F8017.php
Jules César mentionne ainsi les Celtes :
« La Gaule se divise en trois parts, l'une habitée par les Belges, une autre par les Aquitains et la troisième par ceux qui se nomment dans leur propre langue Celtes et dans la nôtre Gaulois. »
— Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules
« Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli appellantur. »
- Les Celtes n'ayant laissé que très peu de traces écrites de leur civilisation, celle-ci nous est avant tout connue grâce à leur art, largement redécouvert durant la deuxième moitié du XXe siècle.
- Les Celtes n'ayant pas laissé de traces écrites, la connaissance que nous avons de la religion et de la culture celtes est tributaire des textes laissés par les Grecs, les Romains et les auteurs chrétiens64
https://fr.wikipedia.org/wiki/Celtes
Merci pour ce post très intéressant, mais il faudrait absolument rajouter La Tène sur votre carte, car c'est un site qui a donné son nom à l'une des deux périodes majeures de l'histoire celte, et ce d'autant plus que ce site est en Suisse.
Je prends votre remarque Arthur. J'ai changé la première image.
Lien vers un résumé sur l'histoire des Celtes:
http://jfbradu.free.fr/celtes/les-celtes/cadre-histoire-celtes.php3#migrations
LOL! Monsieur Propre... John vous allez finir par avoir la palme du nettoyage par le vide :))))))) Mais je me demande si ce qui vous a décidé est mon commentaire ou celui de Géo ?
Bonjour !
J'avais en 2012 rédigé un article sur cette récupération de la celtitude à l'ouest par ce que j'ai nommé à l'époque la "britanie" ( dont le festival interceltique)ou récupération "culturo-commerciale" alors que l'épicentre archéologique ( halstatt , La TENE site suisse essentiel ) est au coeur de l'Europe "grand Alpine" en Bade wurtenberg Suisse Autriche Est France, en jaune sur ma carte qui correspond à la vôtre John car c'est la carte ARCHEOLOGIQUE
http://duboutduborddulac.blog.tdg.ch/tag/festivl+celtique+de+la+tene
Un récent excellent reportage sur la Tombe princière celte de Lavau (arte)
http://duboutduborddulac.blog.tdg.ch/archive/2017/06/18/l-enigme-de-la-tombe-celte-lavau-284723.html
Autre article très lu du blog Neidinger justement sur le thème :
http://duboutduborddulac.blog.tdg.ch/archive/2012/11/01/yenich-ce-peple-qui-se-dit-celte.html
Comme vous à l'époque très choquée de ces récupérations du passé pour réinterprétations régionalisto-nationalistes.
La citrouille tous les petits lorrains (entre autres de l'épicentre celte ) se souviennent de cette pratique... mais eux ne viennent en rajouter au film haloweenesque et à la celtitude commerciale ambiante.
Il faut absolument en revenir aux découvertes archéologiques pour baliser le sujet.
Les archéologique disent que CELTE est la dénomination grecque des populations ainsi désignée. Plusieurs archéologues indiquent qu'on peut parfaitement les désigner sous le vocable de ..gaulois. C'est complexe.
Sur le "JOUX" de vallée de Joux j'ai lu aussi que tous les sites en "joux" sont des dérivations de très anciens lieux religieux dédiés à Jupiter ( le vrai)
Pas étonnant. Vu le nombre de sites religieux sur place. (abbaye, monastères etc...) c"est probablement une christianisation sur des lieux de pratiques religieuses antérieures.
Les "combiers" ne viennent-ils pas du terme "la combe" comme habitants de cette vallée. Cette explication suffit elle ? Habitant d'une combe ( mais tous les habitants de toutes les combes alpines ne se nomment pas combiers)
Quelle spécificité en vallée de Joux ? Intéressant de comprendre...
Sur le "JOUX" de vallée de Joux j'ai lu aussi que tous les sites en "joux" sont des dérivations de très anciens lieux religieux dédiés à Jupiter ( le vrai)
Pas étonnant. Vu le nombre de sites religieux sur place. (abbaye, monastères etc...) c"est probablement une christianisation sur des lieux de pratiques religieuses antérieures.
Les "combiers" ne viennent-ils pas du terme "la combe" comme habitants de cette vallée. Cette explication suffit elle ? Habitant d'une combe ( mais tous les habitants de toutes les combes alpines ne se nomment pas combiers)
Quelle spécificité en vallée de Joux ? Intéressant de comprendre...
"Sur le "JOUX" de vallée de Joux j'ai lu aussi que tous les sites en "joux" sont des dérivations de très anciens lieux religieux dédiés à Jupiter ( le vrai)"
Cela paraît très farfelu. Ne pas oublier que de nombreuses personnes se piquent d'étymologie et interprètent les mots de la façon qui les arrange le mieux. C'est valable aussi pour les illuminés de la géobiologie...
http://www.centcols.org/toponymie/le_terme_joux.htm
"Les "combiers" ne viennent-ils pas du terme "la combe" comme habitants de cette vallée. Cette explication suffit elle ?"
Voir plus haut :
"Les Combiers et la Vallée de Joux
Pourquoi les habitants de la Vallée de Joux se nomment-ils les Combiers ?
Au Ve siècle, la route de la Vallée de Joux était le plus court chemin entre l'abbaye de Romainmôtier et le monastère de Condat (Saint-Claude) distant de 15 lieues. Un service d’étapes s'est imposé le long de cette route. Ainsi apparut l’établissement religieux de Dom Poncet, aux abords du poissonneux lac Ter, dans la Combe-du-Lieu, d'où le nom de Combier pour ses habitants. Le village est devenu par la suite, Le Lieu. La Vallée de Joux faisait partie de l’immense étendue qualifiée de desertum jurense par Grégoire de Tours au VIe siècle."
Je reprends l'info donnée par Patoucha qui exprime un usage traditionnel et attesté sans conteste
"Quand à la Vallée de Joux, le mot Joux, en vieux langage, désignait une forêt de sapins"
Mais ce "vieux" langage est tout aussi indéterminé.
Et qui dit que les temps anciens ne faisaient justement pas de lien entre une forêt de sapin et un culte.
Chez les celtes les arbres sont justement objet de cultes
L'étymologie de Papa qui cherche UNE racine est effectivement très caricaturale et hyper démodée.
La polysémie plus intéressante...
Observer les terminologies proches J/oux J/ura. Que conclure?
Je pense personnellement qu'il y a une volonté de dynamiter les nations de l'intérieur. Dans toute l'Europe, les identités régionales sont mises en avant et les identités nationales sont diabolisées. Par exemple, on voit le résultat de cette politique régionaliste en Catalogne, en Irlande, en Flandres. En France, la Bretagne, la Catalogne du Nord, le Pays Basque, la Corse sont minés par des indépendantistes encore minoritaires mais très actifs.
En fait, tous ces indépendantistes européens ont un point commun: ils veulent l'indépendance dans le cadre de l'UE. Il s'agit donc de dynamiter les nations pour transformer l'Europe des nations en Europe des régions. Pourquoi ? Parce que les nations sont vues comme un frein à la création de l'identité européenne. Sans les nations, on pourra créer un état fédéral basé sur les régions. Et bien sûr, une nation dominée par l'Allemagne qui elle n'a aucun indépendantisme.
Donc si on aime son pays, on doit détester l'Europe de l'UE. L'Europe d'accord, mais elle doit redevenir une Europe des nations souveraines.
"L'étymologie de Papa qui cherche UNE racine"
Ouais, c'est ça. Pour vous c'est un jeu où tous les pseudo-cultivés peuvent tirer de leur imagination n'importe quelle racine.
Il se trouve qu'on retrouve ce terme un peu partout dans la région, parfois sous des formes un peu différentes : jeur, par exemple.
Tiré du lien que je vous ai indiqué :
"Joux est un toponyme assez fréquent dans une zone qui s'étend du Jura aux Savoies. Il désigne une région boisée (voir le beau pléonasme "la Forêt de Joux" dans le Jura). Nous connaissons bien "Joux-Plane" ou "Joux Verte"
Les références concernant la signification de ce toponyme sont nombreuses à commencer par "Glossaire des termes dialectaux " publié par l'IGN où on peut lire : " Joux: nom féminin, montagne boisée le plus souvent en résineux"
Autre ouvrage indiquant la signification de joux : "Noms de lieux de Suisse Romande, Savoie et environs" où on peut lire : Joux (nom féminin) Ancien mot local désignant une forêt de haute futaie des régions montagneuses. Variantes du vieux français : jeur, jore, joure, jure, etc.., du latin médiéval : juria, jurim, joria(...) gaulois : jor, juris : "hauteur boisée" (...)
Voir également les sites web suivants qui tous indiquent le sens de hauteurs boisées pour "joux" :
www.educ2006.ch/docav/patois/tables/tab_hk.htm
http://www.educ2006.ch/docav/patois/localites.pdf
http://suter.home.cern.ch/suter/definitions.html#joux
@ Sylvie Neidinger, concernant la vallée de Joux
Selon le Glossaire des termes dialectaux publié par l'INSTITUT GÉOGRAPHIQUE NATIONAL français, «joux» est un nom féminin désignant une montagne boisée le plus souvent en résineux. Le toponyme est assez fréquent en Franche-Comté et en Savoie.
Quant à prétendre - s'agissant des moines moyenâgeux venus défricher en deux endroits (d'abord au Lieu, puis à L'Abbaye) les rives du lac de Joux - que "c'est probablement une christianisation sur des lieux de pratiques religieuses antérieures", cela me paraît pour le moins farfelu...
• "Observer les terminologies proches J/oux J/ura. Que conclure?"
Oui: J/oux J/ura J/upiter - la conclusion semble claire...
À ce régime, j'imagine la conclusion que vous tirez sans doute de la proximité entre J/elmini et J/aloux...
@ Sylvie Neidinger, concernant la vallée de Joux
Selon le Glossaire des termes dialectaux publié par l'INSTITUT GÉOGRAPHIQUE NATIONAL français, «joux» est un nom féminin désignant une montagne boisée le plus souvent en résineux. Le toponyme est assez fréquent en Franche-Comté et en Savoie.
Quant à prétendre - s'agissant des moines moyenâgeux venus défricher en deux endroits (d'abord au Lieu, puis à L'Abbaye) les rives du lac de Joux - que "c'est probablement une christianisation sur des lieux de pratiques religieuses antérieures", cela me paraît pour le moins farfelu...
• "Observer les terminologies proches J/oux J/ura. Que conclure?"
Oui: J/oux J/ura J/upiter - la conclusion semble claire...
À ce régime, j'imagine la conclusion que vous tirez sans doute de la proximité entre J/elmini et J/aloux...