« Température de -95° Celsius (-139° F) le matin. Plus chaud l’après-midi avec -13° C au plus fort de la journée. Vent faible de sud-ouest 14 km/h. Pression en légère hausse. Pas de tempête de sable annoncée pour les prochains jours. Ciel clair et dégagé sur Elysium Planitia. »
InSight
À -13° il serait approprié de prévoir une petite laine, enfin pour ceux qui y vivront un jour. Car il s’agit de la météo à l’équateur de Mars.
Ce bulletin météo fictif reprend les mesures réelles de l’atmosphère martienne telles fournies par la Nasa. Sa sonde InSight, qui s’est posée en novembre, dispose d’une station météo et l’agence spatiale diffuse les données via un site dédié.
Une manière ludique de maintenir l’attention du public en alerte sur l’exploration spatiale (image 1, image d’artiste – crédit Nasa).
La mission InSight, « Perspicacité », dont une traduction littérale peut être rendue par « Vue vers l’intérieur », permettra d’étudier la structure interne de la planète ocre.
Hayabusa 2
Pendant ce temps le faucon pèlerin, Hayabusa en japonais, déroule sans accroc une mission presque chirurgicale, et complexe à cause de la très faible gravité et du sol caillouteux de la surface de l’astéroïde Ryugu.
Après s’être mise en orbite autour de son hôte elle y a lancé deux petits robots qui ont photographié la surface pierreuse du corps céleste, analysé ses profondeurs et fait des sauts de puces pour se déplacer.
Il a deux jours Hayabusa 2 a réalisé la séquence la plus délicate: se poser brièvement sur le gros cailloux et y récolter de la matière avant de remonter en altitude. L’opération s’est déroulée à la perfection et la sonde a en quelque sorte mordu la poussière avant de l’avaler par sa trompe.
Une seconde récolte de matériau suivra. Elle sera déclenchée par un tir à distance sur l’astéroïde, par un impacteur largué depuis Hayabusa. Du cratère causé par l’impact s’envoleront des poussières et débris que la sonde récupérera en vol.
Ensuite elle rapportera sa moisson sur Terre pour analyse de ce qui est peut-être l’un des plus anciens matériaux du système solaire et une mémoire de sa composition lors de sa création.
Bereshit voyage
Enfin je mentionne le récent décollage de la sonde israélienne Bereshit (« Genèse »). Elle a été envoyée vers la Lune par une fusée SpaceX de l’entreprise spatiale d’Elon Musk.
En cas de succès Israël deviendra le 4e pays à avoir posé un engin sur le sol lunaire. On le saura dans quelques jours.
Ah, j’allais oublier: quelques années après Voyager 1 la sonde Voyager 2 vient de quitter l’héliosphère, zone où soufflent les vents solaires. Comme sa soeur jumelle elle enverra des données sur l’espace interstellaire pendant encore quelques années.
Résumé de la mission Hayabusa 2 (en images), et Touch down: