La vue des images, la pensée de l’événement, stimulent mes neurones. Mais aussi la formidable organisation qui a permis de tout imaginer et mettre en place, dont des centaines de milliers de collaborateurs directs ou sous-traitants, ainsi que l’état d’esprit qui a prévalu. De la première idée au dernier boulon serré, tout était scruté, transparent et évolutif. Ci-après, quelques extraits d’un article de Marc Tison paru dans lapresse.ca qui expose cela point par point.
« Le leadership peut se définir comme l’art d’amener les gens à faire ce qu’ils n’auraient pas fait autrement. Kennedy savait inspirer.
« Nous avons choisi d’aller sur la Lune au cours de cette décennie et d’accomplir d’autres choses encore, non pas parce que c’est facile, mais justement parce que c’est difficile. »
2. Adaptation
« Le programme Apollo a réussi grâce à ses gestionnaires et techniciens de (très) haut vol qui, comme von Braun, ont su se mesurer à des problèmes nouveaux, difficiles à définir, qui exigeaient un apprentissage en cours de résolution - bref, des « problèmes adaptatifs ».
3. Communication
« On en parle beaucoup en ce moment, mais à l’époque, les communications étaient aussi importantes, sinon plus, observe Gilles Leclerc. Lorsqu’il y a un problème au niveau d’une pièce qui fait partie du module lunaire, l’information est communiquée non seulement aux superviseurs, mais à toute la chaîne de leadership du programme. »
4. Apprendre
« Ça a demandé une organisation extrêmement structurée, extrêmement bien pensée, qui était capable de bénéficier de ses erreurs pour s’autocorriger », souligne Gilles Leclerc. »
« Ce qui nous a rendus forts, c’est que nous avons reconnu l’échec, nous savions qu’il existait, nous l’avons toujours traqué. Et tout ce que nous faisions était basé sur des décisions relatives à l’échec potentiel plutôt qu’au succès. »
5. Apollo 8
« Ce fut le vol qui nous a appris empiriquement comment déterminer l’orbite autour de la Lune et qui nous a vraiment mis en avance dans la course, dira Kraft. Après cette mission, nous avions le formidable sentiment que nous savions ce que nous faisions. »
D’autres développements et portraits de responsables de l’époque sur l’article source.
La Lune revient en force dans l’exploration spatiale. Après la Chine en janvier dernier, l’Inde vient de lancer ce 21 juillet un engin vers notre satellite. Chandrayaan-2 devrait alunir en septembre. Le Japon l’envisage également. La Lune recèle de nombreuses ressources minières que l’Agence Spatiale Européenne juge intéressantes.
Elle reste sous surveillance constante depuis 50 ans, en particulier par les mesures de l’observatoire de la Côte d’Azur effectuées au plateau de Calern près de Grasse, et par l’observatoire McDonald (USA). Des tirs lasers réguliers sur les réflecteurs déposés sur son sol depuis Apollo 11 ont permis de déterminer, par exemple, que la Lune s’éloigne de notre Terre de 3,8 cm par an (image 2, tir laser de télémétrie).
Elle reste enfin un terrain d’expérimentation accessible sans dommage pour préparer d’autres missions plus lointaines.
Dont possiblement Mars dans le courant du siècle.
Commentaires
"la Lune s’éloigne de notre Terre de 3,8 cm par an "
Si qqn peut nous expliquer ça, merci d'avance. La Lune tourne sur elle-même une seule fois par révolution, ce qui est un état d'énergie minimum. Logiquement, la gravité devrait faire qu'elle se rapproche de plus en plus de notre Terre, avec les conséquences que l'on imagine...
Alors cet éloignement...l'anti-gravité ?
Bonjour,
Je compte bien profiter des plages marsiennes avant la fin du siècle rechargeant mes batteries cardiaques, en sirotant un cocktail radioactif à base de mélange d'uranium et de lithium dans un bar à électricité, avec vue sur les milles éoliennes à vent solaire sur le plateau des milles vaches marsiennes.
@ Geo
C'est le désamour ça!
Géo, j'ai trouvé ceci sur l'effet de marées qui éloigne la Lune:
http://www.jesuiscultive.com/spip.php?article207
"Il en résulte une accélération de la rotation de la Lune," OK, j'ai compris. Il n'y aura plus de face cachée de la Lune, mais les humains auront disparu depuis longtemps...
@Géo
Bon, apparemment mon premier commentaire n’a pas passé la mer… Pour expliciter mieux, faudrait aligner les équations de Newton sur la gravitation universelle, de la force d’inertie (centrifuge), admettre en première approximation que l’on est dans un référentiel galiléen, oublier l’attraction du soleil et que les orbites sont elliptiques… Un peu compliqué à exprimer mathématiquement sur un téléphone portable, mas promis juré vous les enverrai revenu en Suisse dans un paquet cadeau...
@Géo
Bon, apparemment mon premier commentaire n’a pas passé la mer… Pour expliciter mieux, faudrait aligner les équations de Newton sur la gravitation universelle, de la force d’inertie (centrifuge), admettre en première approximation que l’on est dans un référentiel galiléen, oublier l’attraction du soleil et que les orbites sont elliptiques… Un peu compliqué à exprimer mathématiquement sur un téléphone portable, mas promis juré vous les enverrai revenu en Suisse dans un paquet cadeau...
@Géo
Interaction gravitationnelle réciproque due aux effets de marée .Suis à l’étranger, peux pas développer,, mais il existe de nombreux sites sur la toile, entre autres celui-ci qui va vous plaire car il est question de coquillages fossiles;;; Bonne lecture.;
http://astronomie.blogs.charentelibre.fr/archive/2012/01/07/pas-a-pas-la-lune-s-en-va.html
@Géo
Sans équations différentielles assommantes, on pourrait dire que le système Terre-Lune forme un très vieux couple (4,5 milliards d’années) et que comme tous les vieux couples, les relations tendent à s’éroder, se disjoindre... Si vous avez été marié, vous voyez de quoi que je cause…
En fait, si la Lune freine la rotation de notre planète avec les effets de marées qu’elle induit, la Terre accélère la rotation lunaire à son tour, sauvegardant le sacro-saint principe de la conservation du moment cinétique. La Lune, qui est beaucoup moins con que d’aucuns le disent, le sait de tous temps, bien avant que Sir Isaac ne le formule dans ses Principia et que les patineurs (-euses surtout) ne le mettent en pratique pour esbaubir les spectateurs…
Bien le bonjour chez vous.
Pas de problème*, Gislebert, j'en avais tiré les mêmes conclusions que vous : la Lune n'est pas encore en position d'équilibre. Sur ce point-là en tout cas, aucune raison d'être catastrophiste : quand elle s'éloignera trop, la gravité va vite la rappeler à l'ordre...
* Avez-vous remarqué que les cuistres en sont à utiliser des expressions telles que " ce qui pose souci"...
Mais où s'arrêteront-ils dans leur cuistrerie ?