Saga du CO2 (18) : des moussons qui ne manquent pas d’eau.
L’actuel déficit en pluies d’une partie de l’Europe est peut-être une conséquence du réchauffement. Mais pas forcément. Les prédictions du Giec laissent place à diverses interprétations.
On nous a parlé d’une intensification des phénomènes extrêmes: plus sec là où il fait déjà sec, plus humide là où il fait déjà humide. C’est un peu vague. La théorie prévoit 7% d’humidité en plus pour chaque degré supplémentaire.
Dans les prédictions anxiogènes les sécheresses pourtant prennent aujourd’hui le pas sur les inondations. Comme chaque fois on nous annonce le pire, une vie invivable, un monde détruit.
Comme chaque fois on oublie les inondations et les sécheresse inouïes du passé, on croit que le monde vient de naître.
Je continue à chercher où est passée l’eau qui manque et quelle est l’influence des courants atmosphériques sur le réchauffement.
Si actuellement une bonne partie de l’Europe est en déficit hydrologique, s’il pleut trop peu depuis plus d’un an, où est l’eau manquante?
Est-elle dans ces rivières atmosphériques, comme le Pineapple Express qui inonde la Californie de manière cyclique? Non, cela n’a rien de nouveau.
Est-elle dans un supplément de précipitations lors des orages intenses, comme on nous l’annonce également? Les orages très intenses ne sont pas si nombreux que cela, et bien malin celui qui trouvera une évolution de la pluviométrie alors qu’on ne mesure leurs pluies que s’il y a un pluviomètre – et il n’y en avait pas partout, surtout 100 ans en arrière.
Cela veut dire qu’il y a eu possiblement des orages très intenses dont les relevés seraient insuffisants pour figurer dans les records. Et si aujourd’hui ils inondent peut-être davantage les villes, c’est que celles-ci sont davantage inondables (démographie, urbanisme, etc).
Et au vu des cycles et variations naturelle cette donnée est d’autant plus difficile à évaluer.
Et la mousson? J’ai consulté le relevé du service indien de météorologie tropicale pour la période 1870-2023 (image 1, clic pour agrandir, source). On constate des variations cycliques mais pas de tendance franche ni à la hausse ni à la baisse. L’image 2 montre une période plus longue, depuis 1810.
J’ai ensuite consulté des graphiques de la mousson en Indonésie (ex. image 2, source). Pas de changement significatif sur plus d’un siècle.
Il y a des tendances régionales, comme la diminution des précipitations au Népal (image 3). Mais selon un article très fouillé, les sécheresses graves ont globalement diminué depuis plus d’un siècle (image 4).
Alors où est l’eau? Mystère.
Commentaires
Ne nous inquiétons-pas ! La pression atmosphérique est assez élevée sur Terre pour maintenir notre indispensable H2O autour de la planète. C'est la répartition de l'eau qui pose problème. Le souci principal est le réchauffement climatique qui évolue lentement mais sûrement. Je ne vois pas de solution sans les économies d'énergie, la limitation des naissances dans le Monde, les énergies durables et surtout le nucléaire qui sera indispensable, au moins pour assurer la transition énergétique.