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Gaza : l’affaire de l’hôpital bombardé

Gaza : l’affaire de l’hôpital bombardé.

On ne peut pas faire confiance à la communication des armées en guerre, lisais-je hier. La communication est un moteur pour formater et soumettre les opinions publiques ou pour déstabiliser l’ennemi.

 

gaza, hopital, b ombardé, israel, jihad, hamas,Défauts anatomiques

Dans ce domaine l’affaire de l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza est un cas d’école.  Ses conséquences à court terme sont désastreuses. La rue arabe s’est enragée et un peu plus victimisée.

L’info qui met le feu et éclipse le massacre du 7 octobre: Israël aurait bombardé l’hôpital Al-Ahli Arabi. En quelques minutes on a entendu un chiffre irréel: 500 morts! Et l’hôpital était supposément détruit.

La contamination a été foudroyante. Non seulement la rue arabe mais les grands médias de gauche français comme Le Monde et Libération se sont laissés prendre comme des bleus. Avant toute vérification ils accusaient Israël de cette horreur. Cela permettait de faire un peu oublier l’horreur, vraie celle-là, du 7 octobre et l’attaque du Hamas.

Il fallait renverser la charge de l’opprobre, pour une fois portée unanimement contre le Hamas. Cela a marché. Du moins dans un premier temps. Au point où Libé a publié en couverture une photo que l’on croit prise lors du bombardement (image 1, clic pour agrandir).

En réalité cette image (agrandie en 2) serait un produit de l’Intelligence artificielle. Les défauts anatomiques du visage et de la main le prouveraient. De plus elle a déjà servi à au moins une autre occasion:

« On apprend que la photo du bébé créée par IA a déjà été utilisée le 7 février lors de tremblements de terre à la frontière entre la Turquie et la Syrie. Des défauts dans l’apparence du bébé tels que des marques sur le visage ou le dessin de la main montrent en effet un manque de réalisme, une fois que l’on a agrandit la photo. »

 

gaza, hopital, b ombardé, israel, jihad, hamas,Entre 10 et 500

Libé a donc publié en Une de son édition du 20 octobre une info super-douteuse et problématique, sans le moindre filtre pour vérifier ses sources. L’important était de pouvoir à nouveau accuser Israël. Le quotidien se justifie par des arguments bien étranges:

« Beaucoup des pancartes brandies dans les manifestations du 17 octobre étaient en effet générées par IA » réagit Dov Alfon, directeur de la publication de Libération auprès de Checknews. Il reconnaît que la photo du bébé a été créée par une intelligence artificielle. Pour lui, cela « devient ces derniers mois le socle artistique de protestations, comme auparavant l’étaient des pantins, poupées ou squelettes. »

Ainsi une info non vérifiée devient une vérité légitime. Comme pour l’hôpital Al-Ahli Arabi.

Les israéliens ont enquêté, ainsi que les renseignements américains et européens, dont les services de renseignement militaire français. Et Libé est obligé de changer de refrain quelques jours plus tard. Sur le bilan de 500 morts:

« Un bilan rapidement mis en doute par divers observateurs, au regard des images du site. Dans la soirée de mercredi, une source anonyme «d’un service de renseignement européen», citée par l’Agence France Presse et largement citée dans les médias, avançait «quelques dizaines» de morts, «probablement entre 10 et 50. »

 

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Libé se demande d’ailleurs si l’on peut encore faire confiance aux chiffres du Hamas. Le tabloïde français avait pourtant inscrit en légende de sa Une:

« Après une explosion meurtrière dans un hôpital de Gaza, des manifestations se sont multipliées dans plusieurs pays de la région. Une nouvelle étape dans l’escalade du conflit, même si rien ne semble indiquer qu’Israël soit responsable de la frappe. »

Rien n’indique qu’Israël soit responsable mais la page est mise en scène pour le faire penser au lecteur, poussé à l’amalgame.

Les images ne vont pas dans le sens de l’accusation. D’une part ce n’est pas l’hôpital qui est touché. Il est debout et des photos prises à l’intérieur après l’incident montrent que les vitres ne sont même pas brisées. Mensonge, il y a donc.

Selon les images vidéos et satellitaires, l’explosion sur une portion de parking serait due à une roquette du Djihad, qui tirait dans les environs de l’hôpital. Défectueuse, l’une d’elles se serait abattue sur le parking jouxtant l’établissement hospitalier (image 3, cercle orange). Ce n’est pas rare et nombre de Palestiniens sont tués par ces tirs ratés.

Israël utilise des bombes assez fortes pour creuser des cratères et détruire largement autour de son point de chute. Or ici il n’y a pas de cratère. Une frappe directe et intentionnelle aurait été beaucoup plus destructrice, Un article de Franceinfo confirme les doutes et ajoute quelques éléments plus précis:

« Six secondes plus tard, un important halo illumine l’arrière plan urbain. Une forte explosion s’ensuit et immédiatement, un incendie. Dans la lueur des flammes, on distingue deux séries de panneaux solaires placés sur les toits, caractéristiques de l’endroit. Ces panneaux sont visibles sur les photos aériennes d’al-Ahli et on les retrouve aussi sur les photos du parking de l’hôpital. Ces images suggèrent donc que l’explosion a pu être le résultat d’un tir raté de roquettes en provenance de Gaza. »

Les dirigeants arabes ont baissé le ton depuis ces révélations en contradiction avec les accusations contre Israël. Le magazine Le Point parle pour sa part de grand mensonge du Hamas. Et la thèse d’une bavure islamiste semble aujourd’hui la plus plausible.

 

 

 

 

 

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