Les nouilles seront-elles le nouveau champ de bataille entre hétéros et homos? A ceux-ci les Panzani, à ceux-là les Barilla? C’est possible. A cause d’une pub et d’une petite dictature LGBT au Canada. Voici l’affaire.
Il y a quelques temps le président de la compagnie Barilla avait choqué en déclarant qu’il ne voulait pas d’homosexuels dans ses publicités. Rosissement de colère des groupuscules LGBT. Le directeur a ensuite présenté ses excuses. Et voilà que la marque affiche des pubs au Canada. Des pubs représentant uniquement des couples hétéros:
«Ces annonces représentent des couples hétérosexuels accompagnés leurs enfants et des slogans tels que «Pour les hommes, c’est Barilla ou rien» et «Il aime toujours mes pâtes Barilla», écrit sur l'image d'une femme.»
Réaction d’Eric Pineault, président de Fierté Montréal:
«Barilla ne fait que renforcer sa position homophobe en utilisant des propos hétéronormatifs, affirme Éric Pineault, président de Fierté Montréal. Nous condamnons leur manque d'ouverture envers la communauté LGBT et appelons la population à boycotter leur produit.»
Sur le plan commercial, je doute que les quelques pourcents de clientèle homo manquants mettent la marque en péril. Le problème est ailleurs: ne pas afficher de couple homo dans une pub deviendrait de l’homophobie.
Non mais allô! Ça va la tête? On est encore en pays de liberté, au Canada et ailleurs en occident. Les fachos LGBT ne vont pas faire la loi. La démocratie c’est la loi de la majorité, pas la dictature de la minorité.
L'hétérosexualité est la condition de survie de l'espèce
D’autre part, oui, la société est hétéronormée. C’est par l’hétérosexualité que l’espèce existe et se reproduit. C’est par elle, parce qu’il y a des femmes et des hommes, que les couples homo peuvent louer des ventres de femmes ou se les faire faire anonymement. L’hétérosexualité est la norme, qu’on le veuille ou non. Il ne s’agit ni de discrimination, ni de jugement de valeur, ni de stigmatisation. (En l’occurrence ce sont les hétéros qui sont stigmatisés par les LGBT). Chacun vit sa vie et sa sexualité. Mais il y a bien une norme. La société, le vivant sont faits de normes, et si certaines peuvent varier, d’autres non, ou alors dans un million d’années. C’est comme ça. Où est le problème? Les LGBT semblent assez heureux de tenter d’imposer une société sans norme. Cela les arrange-t-il? Se sentiraient-ils par hasard a-normaux, et le fait de dénier les normes leur éviterait-il d’avoir à assumer leur différence?
Il y a une pression hétérophobe qui devient incommodante. Pas un film, pas une série qui n’ait son couple homo bien mis en avant. On tombe dans une surreprésentation quantitative de l’homosexualité, comme c’est déjà le cas à l’école d’Egalia en Suède, où les livres d’images montrent autant de couple homo qu’hétéros chez les animaux. Il est de bon ton d’exhiber ses amis homos dans les dîners. Il se passe quoi là?
Steve Foster, directeur du Conseil québécois LGBT, va plus loin:
«L’image de la femme véhiculée dans ces affiches est sexiste. «J’en ai presque envie d’en rire de voir cette femme qui a le rôle de cuisinière pour son homme.»
Ainsi une femme qui fait à manger pour son homme est une représentation sexiste? Il est malade, ce monsieur Forster? De quoi se mêle-t-il? C’est ça le «progressisme»: vouloir contrôler la vie des autres? L'objectif est bien de détruire le couple hétéro dans la ligne de la marchandisation maximale et du profit. La femme bien est dehors (surtout pas à la maison), travaille, et son homme mange du prêt-à-bouffer. C'est le modèle a-normé et marchand. Devant la marchandisation nous sommes tous égaux.
Contradictions insoutenables
Le besoin de reconnaissance sans discrimination ne justifie pas une telle attitude. Féministes, lesbiennes et LGTB sont en train de mener un assaut d’envergure contre la société. Au prix de contradictions insoutenables, comme par exemple le fait de louer des ventres de femmes pour se payer un bébé alors que l’on tente d’abolir la prostitution. Je pense que tout ce mouvement va péter et s’effondrer sous ses propres contradictions. Cela fera des dégâts. Cela en fait déjà car ce genre de fascisme LGBT fait un tort considérable aux personnes homosexuelles.
Cerise sur le gâteau: il existe des jeux homosexuels, les Gay Games. Un genre de jeux olympiques pour homos, avec quelques hétéros pour bien faire. Paris organisera la Xeme édition en 2018.
Encore une contradiction insoutenable: exiger la dé-normation de la société, mais organiser des jeux mondiaux totalement communautaristes et dont le titre est en soi une norme. On impose une différence tout en la refusant. J’ai de bonnes relations avec les personnes homosexuelles individuellement. Je m’intéresse à la personne. J’ai par contre un problème qui est né ce cette agression hétérophobe collective véhiculée par le lobby LGBT, de la stigmatisation des hétéros qui ne sont pas d’accord avec le mariage gay, du refus du désaccord, de l’intolérance des gay, et de la surreprésentation de la catégorie homo. Qu’on respecte les individus quel que soit leur choix est une chose et c’est mon principe. Mais tout le monde sait que l’homosexualité questionne. Elle questionne les homos eux-mêmes, et ces questions ne sont pas le résultat de la seule exclusion sociale. Elles sont plus fondamentales et touchent à l’altérité, à la différence, à la reproduction, au trouble dans le miroir identitaire. La stigmatisation de l’homophobie sert actuellement à annuler tout débat ou réflexion sur la différence. Le ras-le-bol monte.
Dorénavant j’achèterai uniquement des pâtes Barilla. Et je propose d’organiser les Jeux Mondiaux des gauchers. Dans un pays de droite. Et les jeux mondiaux des dyslexiques. Les résultats seraient affichés de manière aléatoire. D’ailleurs, pour en finir avec la discrimination contre les gauchers, tous les systèmes devraient être faits pour les deux mains. Ainsi les voitures devraient-elles avoir deux changements de vitesse, un de chaque côté du conducteur. Ça complique, oui, mais il y a environ 12% de personnes «left hand» dans la population. Plus que de personnes homosexuelles. Elle méritent bien une petite attention, non?
Oui, nous sommes hétéronormés. Et nous vivons néanmoins dans un monde multiple.
Commentaires
Bonjour John,
Oui vous avez raison, il y a plus de gauchers que d'homos et il y en a marre de toujours être laissés pour compte! Bonne idée le double levier de vitesses... Bon notre chance, c'est que nous sommes beaucoup plus ambidextres que les droitiers. Contrairement aux LGTB, dont une frange très congrue est B... ;)
Sinon, blague à part, je pense aussi que la femme qui fait des bons petits plats pour son mari, ça fait un peu vieillot comme schéma. Ca peut marcher dans l'autre sens aussi, j'aime bien préparer des pattes en sauce pour ma chérie. (des Barilla bien sûr !)
Bref vous m'inspirez un billet de blog, je vais m'y coller. ;)
@ Kad: je me réjouis de vous lire.
Par contre, "vieillot"... l'ancienneté d'une chose est un critère discutable. Sinon il doit y en avoir des choses vieillottes, à commencer par faire des bébés, à offrir des fleurs à son amoureuses, etc. :-)
Merci pour cet excellent billet. J'ai souvent pensé exactement la même chose et j'ai acheté des pâtes Barilla rien que pour défendre la liberté d'expression. A part Benetton - qui le fait pour la provoc et donc pour son chiffre d'affaires - y a-t-il une seule marque qui illustre ses produits avec des couples homo, qui doivent donc être visiblement homos et pas que bons potes. Il y a bien la pub pour le fromage Appenzeller avec 3 papis sur un banc, mais ils sont probablement hétéros, ça ne compte donc pas. Ou alors deux copines qui comparent une crème pour la peau ou un yaourt qui fait digérer. Mais sont-elles lesbiennes? Faudrait-il qu'elles le fussent? Faut-il boycotter le yaourt si elles ne le sont pas?
Il y a en effet une véritable dictature de l'homosexualité et si vous n'adorez pas le mariage gay, vous êtes d'office facho, on ne discute même pas. Je plains les enfants qui vont payer le prix de cette expérimentation, mais il faut sans doute passer par là.
Arnica,
Cette affaire est allé encore plus loin. Je ferai une suite dans quelques jours.