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Le jour où l’Atlantique disparaîtra

- Raconte! Raconte-moi encore! S’il te plaît.

- Encore? C’est au moins la dixième fois.

- Oh oui, encore!

- Bon, mais après tu vas te coucher?

- Ouiii!

atlantique,tectonique,volcan,pangée,tsunami,tremblement de terre,portugal,amérique,lave,japon- Eh bien, un jour, les habitants du Portugal verront apparaître, au large, des terres nouvelles et inconnues.

- Dans l’océan?

- Dans l’océan. Cela ressemblera d’abord à des îles. Mais que viendraient faire des îles là où il n’y a rien?

- Je sais! J’ai vu: au Japon une nouvelle île est apparue. C’est de la lave d’un volcan sous-marin.

- Exactement.

- Mais pourquoi elle ne s’éteint pas sous l’eau, la lave?

- Elle est tellement chaude qu’elle a le temps de se déposer en couche au fond de la mer. A chaque nouvelle couche le niveau monte. Jusqu’à la surface.

- Au Portugal ce seront des îles volcaniques?

- Non. C’est le plancher de l’océan qui monte.

- Le plancher?

- Au fond de l’océan il y a de la terre solide, comme dans une baignoire. C’est une grande plaque tectonique sur quoi est posé l’océan et les continents. Et sous ce plancher c’est? C’est...

- De la lave!

- Oui. La plaque eurasienne commence au milieu de l’océan et va presque jusqu’au boutatlantique,tectonique,volcan,pangée,tsunami,tremblement de terre,portugal,amérique,lave,japon de l’Asie. Cette plaque a commencé à se rompre près des côtes du Portugal et de l’Espagne. C’est une subduction: le plancher de l’océan glisse sous le continent. En glissant le fond se relève. C’est le banc de Gorringe, dont le sommet est à 50m sous la surface et à 200km au large des côtes portugaises. Normalement le plancher océanique repousse les continent, comme dans le Pacifique. Mais dans l’Atlantique il semble que ce mouvement s’inverse. Le grand tremblement de terre de Lisbonne, le 1er novembre 1755, a été l’un des premiers signes de cette subduction.

- Bon, mais qu’est-ce qu’il va se passer?

- En s’enfonçant, le plancher océanique se relève au milieu. Le fond remonte. Et aussi les plaques américaine et eurasiennes peuvent se rapprocher. L’écartement actuel des continents de 2 cm par an ne compensera plus la subduction. Alors un jour on verra New York depuis Brest. Et encore plus tard on ira à pied à Central Park depuis les plages bretonnes. C’est ce que les scientifiques nomment le cycle de Wilson: d’abord il y a une seule terre, puis elle forme des continents qui s’éloignent et se séparent. Puis ils se rapprochent à nouveau. Le prochain continent unique a déjà un nom.

- Lequel?

- Pangea Proxima. On peut traduire par La prochaine Pangée. La Pangée est le nom donné à l’ancien continent unique.

- On pourra aussi aller à pied à Rio?

- Oui. Ou en Afrique car la Méditerranée aura disparu, comme l’Atlantique. Il y aura sur l’ancienne côte portugaise une grande montagne, formée probablement de volcans érigés par la lave qui aura traversé les zones de rupture de la plaque.

- Avec de nouveaux volcans l’air sera plus acide. Comment on vivra?

atlantique,tectonique,volcan,pangée,tsunami,tremblement de terre,portugal,amérique,lave,japon- Je n’en sais rien. Il faudrait déjà être sûrs que l’espèce humaine existe encore. Parce que la disparition de l’Atlantique c’est pour dans 200 millions d’années.

- On peut voir comment ça fait?

- Non. C’est trop lent. Il y aura des catastrophes inouïes régulièrement. Des séismes de 9 ou plus, pour que les continents entiers se déplacent et que sortent de nouvelles montagnes apparaissent. Des tsunamis qui dévasteront tous les bords des continents. Il n’est pas certain que les grandes villes subsistent. Les humains restant, s’il en reste, se déplaceront au gré des tremblements de terre. Leurs villes tiendront peut-être 10’000 ans, puis il faudra les déplacer.

- Et la grosse météorite comme pour les dinosaures? Celle qui peut tomber tous les cent millions d’années?

- Elle nous aura peut-être fait disparaître avant la fin de l’Atlantique. Ou bien un supervolcan aura explosé et acidifié l’air, obscurci le ciel, et nous serons morts.

- C’est pas drôle.

- Ce n’est pas fait pour être drôle. Mon père disait: «Vis bien ta vie maintenant, profite de l’air, des arbres, développe ton corps et ton esprit, aime, travaille. Le reste viendra en son temps».

- Il était sage, grand-père.

- Très sage. Va te coucher maintenant.

- Bonne nuit p’pa.

- Bonne nuit mon coeur.

Catégories : Environnement-Climat, Science, Univers, Volcan 13 commentaires

Commentaires

  • Les cours de géographie devraient se donner selon votre modèle-histoire à retenir puis à dormir HL!
    Excellent week-end,gardez-vous surtout de venir par ici, il y fait exécrable depuis plusieurs jours!

  • Merci Colette, c'est gentil. J'aurais aimé avoir de telles leçons à l'école! :-)

    Ici la douceur revient, 20° prévus demain. Que du bonheur.

    Bien à vous.

  • Priviet Homme Libre,
    pas mal ce groupe, je connaissois pas,
    ça va être chaud pour faire trempette et bronzette,vous dites,bah je crois qu'il est temps de mettre les voiles pour d'autres planètes!!!;)))
    bizzzouxxx!!!

  • Et la résurrection des morts et le jugement dernier, c'est quand ?

    Pour couper le sifflet aux croyants, vous êtes pas mal ! Vous n'êtes qu'un rabat-joie HL !

  • C'est fou les croyants...

    Je me souviens de Mgr Genoud, peu de temps avant sa mort il avait dit à la TSR: «Je me réjouis de LE voir, d'être près de LUI»

    Ça m'avait scié !

  • Pétard:

    J'ai aussi quelque perplexité à cette idée. Je ne vois pas le sens qu'il invisible d'abord, puis visible ensuite. Mon côté mystique peut admettre qu'une forme d'intelligence soit à l'oeuvre dans l'univers mais cela ne nous donne pas pour autant de réponse précise et d'anticipation sur la suite de cette vie.

    Je suis plutôt branché particules: notre agrégat se dissout et elles se libèrent pour reconstruire un autre agrégat. Peut-être gardent-elles même un trace infinitésimale de mémoire, ce qui expliquerait l'évolution. Cela ne me gêne pas: je n'ai pas besoin d'une vie après la mort pour que cette vie-ci ait du sens.

  • «je n'ai pas besoin d'une vie après la mort pour que cette vie-ci ait du sens.»

    Pareil. Egalement pas besoin de cette béquille...

    Je peux comprendre que d'aucuns en aient besoin. Comme d'autres ont besoin d'un animal domestique pour combler le vide d'amour laissé par des humains autour d'eux.

    Sur la suite, ou l'avant de cette vie... j'observe quand-même que la mort, ou être mort ce n'est rien d'autre qu'être absent de la vie... ce qui revient à dire qu'on a tous déjà été morts ou inexistants (absents de la vie) et ceci bien plus longtemps que le court épisode de vie qui nous amuse ou nous angoisse en ce moment.

  • "Je me souviens de Mgr Genoud, peu de temps avant sa mort il avait dit à la TSR: «Je me réjouis de LE voir, d'être près de LUI»
    Ça m'avait scié !"

    On allait mettre les cendres d'une personne proche. Je ne sais pourquoi, je discute avec le pasteur et me souviens de son prédécesseur, qui nous avait parlé de l'immortalité des âmes. Et le pasteur me parle de la résurrection des corps ! Alors qu'on trimbalait une urne...
    Je n'ai pas insisté, mais j'avoue que cela m'a aussi pas mal scié qu'au XXIème siècle, il y ait parmi nous des gens qui croient à cela...
    Et qui ont charge d'âmes, qui plus est. Ils sont payés pour ça. Un peu effrayant, tout de même. J'ai l'impression que très peu de gens ont réalisé qu'à l'époque du Christ, il n'y avait pas de différence entre prêtre et savant. C'était la même fonction, et il serait temps pour les croyants de réaliser que l'écart s'est creusé...

  • A force de trop penser à la vie après la mort certains en viennent à oublier la vie tout court, celle du quotidien. Un peu comme ceux qui ne vivent que dans le passé en oubliant le temps présent, dommage.

  • À force de disserter sur ces histoires de vie, de mort, d'avant, d'après, même en se rabattant que sur des observations logiques, on finit involontairement par déballer des certitudes de curé.

    Seule certitude à 19 h. 30 hier soir: Le Scex du Châtelard, Villeneuve rouge 2011 de Daniel Allamand, c'était BON !

  • uranus 2011@ "Un peu comme ceux qui ne vivent que dans le passé en oubliant le temps présent, dommage." Ouais. Certes, certes. Je, et petard par exemple, faisons partie de la génération de l'humanité qui a vécu le plus grand nombre de transformations durant son existence. Cela relativise un peu votre critique. C'est pour cela que j'ai voté OUI à l'initiative UDC du 9 février, Cela avait...
    (texte perdu en tapant un C majuscule, ras-le bol de recommencer...)

  • @géo ... oh je ne pensais pas à vous en particulier mais au comportement de certaines personnes trop attachées à "revivre" (dans leur tête) le passé au lieu de profiter du temps présent.

  • Revivre le passé empêche d'avancer mais si une maille de notre tricot de vie est restée accrochée à un "fil barbelé symbolique", par exemple, comment ne pas devoir retourner en arrière décrocher la maille pour ensuite être en mesure de repartir en avant notre "tricot de vie" ne pouvant se retirer?!
    Les Rabbis n'étaient pas prêtres ou Drs de la Loi. Souvent, travailleurs manuels vivant les uns de façon modeste les autres, au ccurs des siècles, aussi, entourés d'une véritable petite cour. Selon certaines sources, fiables, Jésus aurait été l'élève d'un Dr de la Loi qui l'aurait ensuite "renvoyé des deux mains"! ce qui expliquerait la raison pour laquelle il devint Rabbi. Plouc de Galilée il ne pouvait apprécier la démarche des "gens du temple" qui imposaient des impôts insupportables à ces paysans...

    Vivre au jour le jour, soit, mais aujourd'hui, France2, téléjournal, une expulsion par "fin de trêve hivernale" d'une maman avec ses enfants. Sur le trottoir dès demain. "Maman, a demandé, un enfant, est-ce que l'on ne pourra même pas emporter un matelas... ?!

    Une pensée de Rabbi ben Eliezer plus connu sous le surnom du Baal-Shem-Tov:
    "Les gens avec lesquels tu t'entretiens, ne cherche pas à savoir si leur pensée est constamment attachée à Dieu. L'"âme inquisitrice ne reste pas intacte"! (XVIII siécle, fondateur du hassidisme)

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