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Rosetta : l’humain dans la machine

Voilà, c’est fini. Quel moment extraordinaire: la fin en direct d’une mission spatiale historique. Fascinés par le haut degré de technologie de la mission Rosetta on oublierait presque son aspect humain, sans quoi rien ne serait pourtant possible.

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Rosetta est une belle machine remplie d’humain. 96 entreprises européennes ont collaboré au projet de l’ESA, soit des milliers de personnes. C’est comme pour une auto: on ne parle pas de ceux qui l’ont conçue ou assemblée, pourvu qu’elle roule. 

Rosetta a roulé, et bien roulé. Des humains ont établi son parcours pour qu’après 10 ans de vol et quelques centaines de millions de kilomètres elle se trouve exactement là où ils la voulaient: dans l’intimité de la comète.

L’humain encore dans l’idée première d’atterrir sur une comète – un acomètissage comme je l’ai lu sur le net. Sur la base d’autres vols spatiaux les ingénieurs de l’ESA ont planché sur le projet et tout anticipé dans les moindres détails.

Cela a fonctionné. Seul bémol: Philae et ses harpons ont trouvé de la glace plus dure que prévu et l’ancrage a échoué. Pour cette raison Philae n’a pas pu réaliser le forage dans la glace. Mais lui et la sonde Rosetta ont mené à bien toutes les nombreuses autres observations et expériences. 

L’humain encore, dans les équipes de scientifiques entre lesquelles le travail de conception et de pilotage des instruments a été réparti. L’Europe scientifique a tout d’une grande.

 

 

rosetta,tchouri,phbilae,comète,humain,esa,nasa,ciel,espace,Poésie des mondes perdus

L’humain dans la mise en scène du début, au moment où Philae s’est posé sur Tchouri. L’humain dans l’inquiétude visible sur les visages pendant les trois interminables rebonds du robot à la surface de la comète. L’humain encore dans la mise en scène finale hier, avec les responsables parlant au nom des toutes les équipes, et jusqu’à la satisfaction du travail accompli quand le signal de Rosetta s’est arrêté.

L’humain dans le choix anticipé d’une fin « propre » pour Rosetta: on la pose sur la comète plutôt que la laisser dériver dans l’espace, et on l’éteint pour éviter toute éventuelle interférence future avec d’autres vaisseaux spatiaux potentiels.

L’humain encore par les équipes qui vont analyser deux ans de données et en tirer des enseignements sur notre environnement cosmique. L’humain dans le partage des bénéfices technologiques au quotidien grâce à de telles missions. L’humain dans la collaboration internationale entre les chercheurs, l’ESA ayant également été soutenue par la Nasa.

L’humain enfin pour rêver au voyage de la sonde sur sa comète. Un voyage dans des mondes perdus, sans fin prévisible, et sans jamais plus de contact avec la Terre.

À moins que nous n’allions la rechercher lors d’un prochain passage de Tchouri près du soleil. On pourrait alors analyser l’effet des conditions spatiales sur le matériel lors de long voyages sidéraux et sidérants. 

Mais d’autres projets vont prochainement prendre la relève, et la mission de Rosetta et de son petit compagnon Philae restera dans l’histoire comme un souvenir palpitant, plus même: comme une riche moisson scientifique, technologique et humaine, grâce à quoi d’autres semailles célestes pourront être préparées. 

 

 

 

La fin de la mission Rosetta à l’Université de Berne:

 

 

Ici la reconstitution de l’acomètissage problématique du robot Philae:

 

 

Enfin cette animation vidéo sur la musique de Vangelis montre quelle aurait dû être l’arrivée de Philae sur le sol de la comète:

 

 

 

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