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Petit Crabe

Pour Noël, deuxième extrait de mon nouvel album à venir. Un texte que je n’avais pas envisagé jusqu’à ce que ma meilleure amie me le suggère. « Cela irait bien dans ton thème général, me dit-elle. Écris-le à ta manière ».

Elle avait raison. C’est une des chansons les plus personnelles de l’album. Il y est question de résilience. J’aime mettre des mots sur les choses, tenter de donner un sens à ce que je vis. Comment parler de cela sans pathos, avec une sorte de légèreté et de la distance?

Voici « Petit Crabe ». La vidéo n’est pas un vrai clip, elle permet surtout d’accéder facilement à l’audio:

 

 

 

Le sens que je donne n’est qu’une piste, rien de certain. Comment pourrait-ce l’être? L’important est d’aller avec, de trouver quelque chose qui me soit utile et qui résonne. Et de parler de résilience suite à une maladie qui ne laisse pas indifférent.

Le sujet est souvent traité comme une guerre contre un ennemi. J’ai voulu en faire quelque chose d’intime, quelque chose qui m’appartient en propre, un signe matériel propice à un chemin intérieur. Un peu à contre-courant de ce qui s’en dit souvent. 

Quand l’album sera sorti, si tout va bien en février, j’aimerais présenter cette chanson à des groupes de discussion sur la maladie, pour partager quelque chose de positif de soi malgré l’issue incertaine. Je la proposerai donc à l’hôpital à Genève.

Si parmi les lecteurs et lectrices il en est qui me font des propositions dans ce sens, je les étudierai avec soin. 

 

Je connais ma chance car ce cancer-là laisse peu de survivants. Je veux dire ici combien les HUG ont été à la hauteur: le personnel médical dans son ensemble, le concentré de compétences, et l’excellence des moyens technologiques. Sans eux je n’aurais pas cette nouvelle vie qui me permet, chaque matin, de regarder encore cette Terre que j’aime.

 

 

 

Premier extrait,  Terre sèche:

www.hommelibre.ch

crabe,john goetelen

 

 

 

 

 

Catégories : Art et culture, Poésie, Santé 11 commentaires

Commentaires

  • Vous avez de la chance hommelibre...

    Ma compagne, elle, a été massacrée, puis, suite à plainte, condamnée.

  • J'ignore comment cela a pu être, Absolom. Dur.

  • Pour ma part, ce qui me rendait de très, très mauvaise humeur durant la dernière année de vie de mon ex-femme mais néanmoins meilleure amie, c'est d'entendre ou de lire ces stupides reportages sur les incroyables progrès de la médecine en matière de lutte contre les cancers...
    Pendant qu'elle se ramassait ces abominables chimiothérapies qui font qu'à la fin on ne sait plus si la personne meurt du cancer ou des poisons que les médecins lui ont injecté...

  • Dur en effet hommelibre...en bref:

    But initial, ablation de l'utérus et des ovaires pour risque de cancer. J'étais contre, elle était pour, ayant eu une alerte sévère dans sa trentaine.

    Décision à la Maternité HUG de faire une hystérectomie (mon amie aurait préféré par voie classique avec ouverture ventrale). Que nenni, c'est moins esthétique et surtout, moins moderne...une petite affaire d'après son chirurgien de l'époque.

    De fait, cette première opération sera effectuée par une étudiante, chose que mon amie n'apprendra qu'après...surprise quoi. Peu de jours après, retour en urgence aux HUG, avec un ou plusieurs trous dans les intestins.

    Rebelotte, sur la table avec une ouverture "pfannenstiel" pour réparer. Trois/quatre jours après, septicémie générale et allez hop, on remet ça en vitesse avec cette fois-ci ce qui aurait dû être fait au départ, ouverture ventrale verticale avec inspection complète des boyaux comme il le serait fait d'une chambre à air, en utilisant de l'eau pour voir les bulles...un ou deux trous y furent encore découvert. Ma compagne se trouvait à la frontière de l'Au-delà.

    Deux mois après, éventration dûe à l'excès de manipulation de ces tissus, très délicats par ailleurs...

    La justice civile aura retenu deux points en faveur de mon amie...une erreur d'appréciation (de jugement) ainsi qu'une attitude "déshumanisée" des HUG.

    Peu lui a importé de savoir que les instruments utilisés pour cette laparoscopie sont interdit en allemagne car générant trop "d'arcs électriques" avec perforations intestinales. Quelle importance puisque AXA autorise un pourcentage de trous pour chaque intervention...
    Peu lui a importé les attitudes lamentables des trois chirurgiens concernés (ces derniers ont d'ailleurs disparu des HUG peu de temps après).
    Peu lui a importé une jolie magouille au niveau de l'A.I. et de ses experts, histoire de ne pas mettre ma copine au 100% à cause de cette histoire, ce qui aurait impliqué la reconnaissance de faute des HUG...

    Cerise sur le gâteau, ma compagne a été condamnée à payer les frais (réglé par son assurance depuis). Sur le papier, il est bien écrit: condamnée

    Effectivement, en 2008, ma femme Michèle a été condamnée par l'attitude incroyablement irrespectueuse et nonchalente de certaines personnes, tant médecins qu'infirmier(e)s, juge et avocat, à vivre ce que l'on appelle une horreur.

    Ceci pour dire que les HUG, c'est bien lorsque ça fonctionne. Mais beaucoup moins, lorsque ça ne fonctionne pas :-)

    Cordialement

  • Géo, en même temps c'est difficile de ne pas essayer de s'en sortir, ou de gagner quelques mois ou quelques années. De plus il y a la douleur, donc la morphine qui, à elle seule, amoindrit les facultés physiques.

    Après l'opération on m'a proposé une chimio de consolidation. Je me suis renseigné auprès de personnes qui la suivaient, et leur état de fatigue et mon intuition m'ont fait la refuser pour moi. L'opération m'a déjà demandé deux ans pour récupérer mon énergie et ma mémoire, un peu trouée après 9 heures d'anesthésie. J'ai vu que mon refus ne plaisait pas trop, mais la surveillance pendant 5 ans a été bien faite. Et lors de la dernière visite finale, la doctoresse a admis que j'avais eu raison. Mais évidemment c'est plus facile de le voir après coup et je comprends aussi leurs protocoles.

    Les avancées en chimio devraient être entre autres la possibilité de cibler uniquement les tissus atteints sans altérer l'ensemble de l'organisme.

  • Absolom,

    Je ne connais pas ces techniques. Ce que vous dites est surprenant, surtout à une période relativement récente. En 2008 les HUG étaient déjà associés à de la recherche au niveau mondial – mais peut-être davantage pour l'oncologie digestive.

    Autrement il y a des risques post-opératoires. J'ai eu deux fois des hémorragies sur mes coutures internes, avec une anémie sévère. Et je n'avais pas été opéré par une étudiante. Quand ça ne fonctionne pas, et que c'est sur soi que cela tombe, aucune justification ne peut nous apaiser.

    Bien à vous.

  • Cher hommelibre,

    Joyeux Noël !

    En vous souhaitant longue vie et prospérité !


    PS: Concernant ma générosité de développement de pensée propre, avez vous bien reçu mon commentaire à votre dernier billet "L'odeur du Temps", don d'idées contrastées pour nourrir notre échange en vitamines complémentaires indispensables pour le développement équilibré et durable de notre échange entre vous et moi ?

  • Vous avez raison. Et sachez que s'il y avait eu la moindre esquisse d'excuse de la part des HUG, un mot gentil, n'importe quoi au fond, ma compagne n'aurait pas porté plainte. Elle sait que c'est un hôpital unniversitaire et nous savons tous que l'erreur est humaine.

    C'est simplement que tout est dans la manière :-)

    Excellentes fêtes de fin d'année !

  • Géo, j'ai hésité à transgresser quelque chose. Je le fais. Pour vous dire que j'ai entendu ce bout de phrase: "... mais néanmoins meilleure amie".


    Absolom, à vous de même, et merci d'être passé ici.

  • Chuck, je vous remercie. Je vous répondrai ultérieurement. J'ai bien reçu.

  • "Les avancées en chimio devraient être entre autres la possibilité de cibler uniquement les tissus atteints sans altérer l'ensemble de l'organisme."
    Oui, oui, les bonnes nouvelles pleuvent. En attendant, on en est resté à soigner la syphilis par l'arsenic...
    Vous avez eu bien raison de refuser la dernière chimio. Il faut s'écouter et savoir parfois dire non aux médecins. Il y a tout de même 2000 morts chaque année en Suisse par erreurs médicales...

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