Le point commun entre les deux dirigeants est le recentrage. Emmanuel Macron veut un « Ni droite ni gauche » de rejet, sans ligne très claire. Theresa May assume un « Et droite et gauche » de proposition.
À son propos un intéressant article du National Review parle de Trumpisme sans Trump. L’auteur de l’article, Michael Brendan Dougherty, souligne même le potentiel révolutionnaire du programme conservateur britannique. Ce programme infléchit fortement la politique menée jusqu’alors, en particulier sur le contrôle de l’immigration comme indiqué précédemment. Theresa May endosse ouvertement un souverainisme qui ne fait pas peur au Royaume-Uni.
La campagne de Donald Trump était axée sur l’alliance entre les conservateurs du sud et la classe ouvrière des États du nord. Il suivait en cela une doctrine républicaine annoncée dès 1992 par Pat Buchanan (image 1). C’était bien vu puisqu’il a gagné et relégué Hillary Clinton au rang de défenseur des seules puissances d’argent. Ce positionnement du camp Clintobama n’a pas pu être dissimulé derrière la croisade moraliste soutenue par les kadors hollywoodiens et la presse conformiste.
Madame May ne fait rien d’autre que du Trump, sans les excès du personnage. Elle entend et accepte ce que beaucoup nomment avec dédain la vague populiste. Or cette vague représente bien un désir populaire: maîtriser la mondialisation dans laquelle beaucoup se sentent oubliés et largués, contrôler l’immigration massive qui cause des dégâts dans le ressenti identitaire de ceux qui ont construit la prospérité et la culture en Europe et aux États-Unis, préserver l’outil industriel face à la toute-puissance de l’argent, et associer le libéralisme, le souverainisme et un volet social protecteur.
C’est donc un nouveau modèle, une nouvelle philosophie politique qui s’élabore. Le progressisme libéral et mondialiste était fondé sur le rejet des anciens nationalismes. L’analyse selon laquelle « la nation c’est le fascisme et la guerre » était prégnante à la sortie de la seconde guerre mondiale. À l’usage on découvre les limites de cette simplification.
La rupture d’avec l’Histoire, d’avec les identités régionales et d’avec les filiations de tous ordres (familiales, ethniques, culturelles) produit un monde où la surconsommation culturelle et matérielle ne remplit que temporairement le vide intellectuel et émotionnel, et ne répare pas la dégradation du ciment collectif de la société. Dans cette société mondialisée l’État impersonnel remplace les anciennes structures de soutien économique et moral et fabrique une simple fourmilière humaine, à laquelle les communautarismes sont une réponse compréhensible mais déstructurante.
La mondialisation est vécue comme la chosification des individus, comme la perte de ce que l’identité relative porte de force de l’âme. L’identité absolue est la citoyenneté mondiale, indifférenciée, délocalisée par essence. L’identité relative est l’appartenance familiale, tribale, régionale, nationale. Cependant la citoyenneté mondiale ne se décrète pas ex nihilo. Les populations migrantes le savent, qui gardent lors de leur migration les signes de leur culture d’origine.
La citoyenneté mondiale ne peut renoncer à ces constructions intermédiaires des personnes et des groupes que sont les différentes couches identitaires. L’amitié entre les humains, et la paix mondiale, ne viendront pas du gommage des différences mais de l’acceptation intellectuelle, émotionnelle et spirituelle de ces différences.
L’altérité doit être préservée comme un bien précieux dans la construction du respect: on ne peut pas aimer l’autre s’il n’y a plus d’autre différent!
De ce point de vue la mondialisation, malgré certains aspects très positifs, est perçue comme une fuite en avant, comme un autoritarisme, comme une chaîne rompue à laquelle il manque des maillons. Or on ne parle pas une langue de manière intelligible si l’on supprime le maillon de sa grammaire. Le faire ne saurait être considéré comme un progrès: c’est une régression culturelle et civilisationnelle.
De même on ne peut construire un monde uniquement nomade, pour ceux qui aiment voyager, oublieux de son Histoire et de ses passés multiples, sans prendre en compte ceux qui aiment leur enracinement. La prospérité des groupes humains est venue entre autres par cet enracinement, précisément par l’agriculture et la sédentarisation, laquelle entraîne la formation d’identités différenciées par appropriation de territoires et production de cultures de groupe régionales. D’ailleurs les progressistes, aujourd’hui axés sur la défense des minorités, alimentent sans le savoir cette revendication identitaire par la défense même des identités minoritaires.
On présente la mobilité des travailleurs comme la conséquence inévitable de la concurrence mondiale et des délocalisations consécutives à cette concurrence. S’il y a une part de vérité à cela, ce n’est pour autant pas une fatalité absolue. C’est aujourd’hui un choix politique. Or on peut aussi faire d’autres choix, d’autres politiques.
Il semble que Theresa May veuille tenter une autre politique, plus protectrice de la nation souveraine vue comme un champ économique et culturel appartenant à celles et ceux qui, historiquement, l’ont construite au fil des générations. Cette forme de propriété sur un territoire est un aspect positif du conservatisme moderne. Cela n’interdit pas les échanges mondiaux dans tous les domaines, cela les encadre.
Par son projet madame May veut soutenir ceux qui n’ont pas les moyens de choisir la mondialisation et le nomadisme. Voici par exemple deux mesures, que la gauche ne renierait pas: revaloriser le salaire minimum et plafonner le prix des factures d’énergie.
Elle propose également de revoir le droit sur les congés afin de favoriser les personnes qui s’occupent de leurs proches. C’est un soutien au ciment social et une éventuelle réduction des coûts du NHS (National Health Service, le service de santé publique) par la prise en charge de certaines situations et besoins d’aide par l’entourage et non par des professionnels.
En même temps elle promet de rétablir un symbole culturel fort pour la classe économique supérieure britannique: la chasse au renard. Elle a de plus un impact économique fort pour les travailleurs ruraux aux salaires de misère.
Elle propose également un retour en force de la grammaire dans les écoles. On l’avait délaissée à cause de l’inégalité induite entre les natifs et les migrants. Son retour suggère une remise en avant du mérite personnel au détriment de l’égalité, et l’abandon partiel de la notion d’égalitarisme forcé qui a conduit à un nivellement par le bas. Emmanuel Macron a d’ailleurs cédé à cette mesure très identitaire en se prononçant pour le renforcement de l’enseignement du français.
Mesure identitaire car la langue bien maîtrisée ne sert pas seulement à écrire correctement un CV d’embauche mais aussi à communiquer correctement et à formuler sa pensée de manière claire et précise. Ce qui est un acte de souveraineté personnelle.
Cependant Macron reste évasif sur la philosophie de base de sa politique, sur ce qui justement devrait en définir clairement l’identité, le contour et l’orientation sur tous les plans de la vie politique et économique. En se définissant comme ni droite ni gauche il ne se profile pas pro-actif avec un projet identifiable, mais en réaction à un système politique stagnant.
François Hollande avait fait de même: sa célèbre anaphore du « Moi président » n’avait pas défini ce qu’il voulait être, mais ce qu’il ne voulait pas être, en simple rejet de Nicolas Sarkozy. On sait combien cela lui a coûté pendant son quinquennat.
Emmanuel Macron disait pendant sa campagne que l’on n’a pas besoin de programme mais de vision. Or on a besoin des deux et en renonçant à l’un il n’a produit qu’une image floue et télégénique de l’autre. Theresa May ne se contente pas de penser printemps, comme si un contour précis de son projet était inutile: Theresa May est printemps.
L’auteur de l’article du National Review qualifie son programme de populiste. Ce terme semble ici perdre de sa volonté de dédain, de mépris des populations et de nuisance morale. Ce courant puissant n’est pas prêt de s’éteindre – d’autant moins qu’il a dépassé les seules revendications de protection économique pour atteindre les questions identitaires.
L’auteur précise cependant que ce vaste mouvement vers une réhabilitation de la souveraineté ne peut être incarné de manière impersonnelle. Pour preuve: alors que la personnalité de Donald Trump fait problème pour beaucoup, au point où cela seul semble l’objet d’une guerre sans merci visant à étouffer le programme du président américain, Theresa May n’offre pas les traits de personnalité reprochés à Trump – même si je pense que l’usage immodéré, excessif voire malhonnête de la personnalité du Donald ne devrait pas occulter son projet.
Plus que les droites souverainistes actuelles en Europe, dont le Front National et d’autres, portés par une philosophie encore trop réactive et trop peu élaborée, les nouveaux conservateurs à la sauce du printemps de May pourraient bien réaliser une percée forte avec à la clé le vieillissement accéléré de la gauche libérale. Celle-ci est devenue le relais de la haute finance et le chien de garde d’un nouvel ordre moral intimidant, ce qui n’est ni sexy ni enthousiasmant.
Ce vieillissement se ferait au profit d’un nouveau paradigme, d’une nouvelle grille de lecture et d’une nouvelle doctrine dans la gestion des nations et dans les relations internationales. Là où Macron, par son flou et sa volonté de tout contrôler, atteindra rapidement les limites du changement un peu artificiel qu’il propose, Theresa May veut s’appuyer sur une adhésion populaire assez large pour n’avoir plus ensuite à se justifier de son action ni de son orientation.
Elle veut elle aussi, comme Trump, comme Marion Maréchal Le Pen, réconcilier l’ancienne bourgeoisie conservatrice et les classes moins favorisées de la société. Mettre ensemble un libéralisme conservateur et un volet social et identitaire fort est compatible. La lutte des classes n’est alors plus un but en soi mais un constat à dépasser. Cela prendra-t-il? Première réponse lors des élections anticipées du 8 juin prochain.
Commentaires
La mondialisation c'est une économie mondiale, une culture mondiale et une guerre mondiale.
Il faut bien tout partager avec le reste du monde dans lequel chacun a sa spécialité. Les mondialistes ont cru victimes de leur complexe de supériorité n'avoir à partager que le positif et bien non il faut aussi partager les effets désastreux d'une guerre idéologique d'ont d'autres ont fait leur spécialité.
@ hommelibre,
Vous écrivez au sujet de la printanière Theresa May:
"En même temps elle promet de rétablir un symbole culturel fort pour la classe économique supérieure britannique: la chasse au renard. Elle a de plus un impact économique fort pour les travailleurs ruraux aux salaires de misère. "
Je m'attendais à trouver du "en même temps" pour E.Macron, puisque les médias et les réseaux sociaux se tant moqués de tic de langage !
En quoi le "en même temps" de Macron est-il différent de celui de T. May ?
J'avais cru comprendre que T. May voulait orienter la politique économique du Royaume -Uni vers le monde et plus particulièrement les anciennes colonies du Commonwealth pour non seulement compenser la perte du "marché unique" européen, mais aussi pour renouer avec le passé de puissance mondiale de son pays.
Ça donnait l'impression d'une volonté de davantage de mondialisation et moins d'Europe. Peut-être l'idée était-elle que cette mondialisation-là serait forcément à l'avantage du marché britannique et qu'il n'y aurait pas de contrepartie. (Comme si les ex-membres du Commonwealth n'attendaient que ça ! ;-)))
Mais comme les options changent très vite, il se pourrait que je n'aie pas fait ma mise-à-jour ...
@ Calendula,
Ce « En même temps » est de moi, pas de l’article ni de Theresa May.
La phrase de l’article est: « But May is not just getting to the left of David Cameron and other Tory predecessors, she’s also getting to their right. She’s talked about reversing the restrictions on fox hunting,… »
« Not just… also… »
C’est l’idée. Elle propose des mesures pour une classe économiquement défavorisée, et « en même temps » pour une classe qui est à économiquement l’aise.
J’avais écrit sur le « En même temps de Macron », une formule que je trouvais positive comme démarche intellectuelle et qui me plaisait bien. Même si je trouve difficile de la traduire en politique. May le fait en prévoyant des mesures pour deux classes économiques distantes, sans lier explicitement ou techniquement les deux choses.
http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2017/04/09/le-jeune-emmanuel-macron-%C2%A0mais-en-meme-temps-%C2%A0-283268.html
Sur les échanges économiques je ne vois pas de contradiction entre une volonté d’échanger plus avec le reste du monde et un souverainisme mesuré. Les échanges sont nécessaires. Le renoncement à la souveraineté pour réaliser ces échanges ne l’est pas. Il y aura soit davantage de taxes, donc un renchérissement du prix des biens de consommation, vis-à-vis les pays qui échangent avec le RU (ce qui pourrait au final avoir peu d’effet car chaque pays peut utiliser les taxes pour des postes utiles à la population), soit des accords bilatéraux entre le RU et chaque pays du monde pris séparément, du moins ceux avec lesquels ce sera utile.
@ hommelibre,
Mon propos était de dire que Macron était davantage critiqué au sujet de son utilisation de la formule "en même temps" que de celle du "ni...ni ".
Teresa May est à son poste depuis bientôt une année. Elle a eu le courage et la volonté de prendre les rênes du pouvoir à un moment critique pour le pays.
Elle est du parti conservateur et il n'est pas surprenant qu'elle professe le conservatisme, mais elle ne peut pas faire comme si son pays n'était pas dans une situation inédite dans un monde de plus en plus complexe. Elle doit donc trouver le juste équilibre entre l'ancien et le nouveau, elle ne peut pas seulement revenir en arrière sur tout. Surtout que son prédécesseur D. Cameron était également conservateur !
E. Macron est au tout début de son parcours et il prétend chambouler le paysage politique de son pays. Nulle référence à un conservatisme de parti ni le conservatisme politique tout court. Mais il semble affectionner le côté protocolaire, les traditions et le sérieux de la fonction.
Il est trop tôt pour savoir s'il initie réellement un virage.
On se méfie beaucoup de son " en même temps" à lui et il est possible que les Français soient tellement conservateurs que le changement les effraie au point qu'ils bloquent tout processus de changement.
Madame May et Monsieur Macron ne sont pas dans les mêmes conditions de départ.
Il se peut que de revenir en arrière soit moins compliqué (à une sorte de situation perçue comme idéale, la situation de pré-Union Européenne) que d'essayer de créer quelque chose d'inédit dans un pays comme la France.
@ hommelibre encore,
"Sur les échanges économiques je ne vois pas de contradiction entre une volonté d’échanger plus avec le reste du monde et un souverainisme mesuré. Les échanges sont nécessaires. Le renoncement à la souveraineté pour réaliser ces échanges ne l’est pas"
C'est bien vrai et la Suisse est un bon exemple de cela.
Les difficultés que je vois pour le Royaume Uni, ce sont l'énergie et le temps nécessaires pour négocier les nouveaux accords d'un côté et de l'autre côté le désengagement simultané d'avec l'UE. C'est vraiment du "en même temps" !!
C'est cela le prix de la souveraineté et la Suisse a pu faire le travail nécessaire des négociations commerciales avec le monde entier au fur et à mesure et en n'étant pas toujours en position de force ( voir le dossier avec ... l'UE). On sait qu'il faut des négociateurs très habiles pour obtenir de bons accords ou du moins des accords acceptables.
Chaque nation veut sauvegarder ses intérêts et lorsque le RU voudra négocier avec chacun des pays européens ou avec toute autre pays du monde, fut-il un membre du Commonwealth, il faudra que le RU concède des avantages en retour.
La souveraineté ne signifie pas position de force automatique. Même quand il s'agit d'une nation aussi impressionnante que le Royaume Uni.
Le gouvernement assumera d'une part la responsabilité des négociations avec l'extérieur et d'autre part la gestion de la situation interne du pays.
Le RU devra en effet reprendre sa copie pour négocier des partenariats bilatéraux avec les pays membres de l'UE. Ce sera un long travail. Comme vous le dites la Suisse a mis des partenariats en place depuis longtemps et cela fonctionne. Tout reprendre à zéro peut être au risque de ne pas retrouver les avantages d'avant, mais aussi être une opportunité de remise à plat et de redéfinir ce que l'on veut et ce que l'on ne veut pas.
Le souverainisme est un fait d'abord intérieur au pays. Il n'est pas automatiquement une position de force, en effet. Les grandes structures sont davantage dans des positions de force, par la taille. Le souverainisme n'est pas une panacée. Il est aujourd'hui d'abord une position de refus de l'ensemble des normes et piliers de l'UE. La vague migratoire a créé des tensions très fortes au sein de l'Union. L'Allemagne avait besoin de travailleurs, comme l'a dit Angela Merkel, puis elle impose des quotas de réfugiés aux autres pays, qui ne l'ont pas demandé. Plusieurs pays de l'est refusent ce qu'ils considèrent comme un diktat et cela pourrait accélérer la partition de fait en une UE à deux vitesses. On les accuse aujourd'hui d'égoïsme national? C'est le traitement de la vague de réfugiés qui est en cause.
www.breizh-info.com/2017/05/23/70104/bras-de-fer-entre-deux-europes
Le flou qui entoure le pouvoir de la Commission européenne est devenu un boulet. On confie le pouvoir réel à des experts et ni cette commission ni même le parlement européen ne génèrent de sentiment d'identité européenne. Je lis par fragments un livre intéressant de David Engel, Le Déclin, sur la comparaison entre l'UE et le déroulement de l'empire romain. Il y a vraiment des parallèles surprenants, entre autre dans le désengagement des citoyens envers l'empire ou l'UE, par défaut d'identification à une entité trop morcelée pour déclencher un sentiment d'appartenance.
Les ressortissants des pays de l'UE se définissent d'abord comme nationaux. Ils se reconnaissent dans certaines valeurs de l'UE, mais qui au fond sont celle des démocraties. L'UE reste très abstraite. Les européens font corps face à un danger extérieur, mais aucun français ne revendiquera l'héritage culturel de l'Italie, de la Pologne ou autre.
L'enthousiasme pro-européen des débuts est mis à mal par les défauts actuels visibles de l'UE. Je suis personnellement aujourd'hui davantage favorable à une défense européenne qu'à une libre circulation non modérée par chaque pays selon sa réalité économique, démographique, culturelle et selon le point de vue subjectif des populations concernées.
À propos du "En même temps" de Macron je ne vois toujours pas sa traduction politique. C'est une dynamique intellectuelle, mais quelles applications concrètes? Il faut bien en définir le contour. Macron a forcément une sorte d'appartenance. Il a parlé à plusieurs reprises pendant sa campagne de "progressistes", mais sans vraiment en définir un contenu. Il semble surtout que sa position pro-UE le définisse, ainsi que sa volonté d'aller plus loin dans la loi travail. Ce progressisme ne peut se superposé au progressisme souvent revendiqué à gauche puisque la modification de cette loi percute de plein fouet ce que cette gauche a toujours considéré comme un progrès social, soit la sécurité des employés face au patronat.
Son côté formel vu depuis son élection me fait surtout penser à une mise en scène nécessaire pour compenser l'impression de jeunesse.
Je le crois plutôt bonapartiste, autoritaire, et cela se verra peu à peu, peut-être. Tout passe par lui depuis le début de sa campagne. Personne n'a eu de relais médiatique dans son mouvement (sauf Bayrou, mais faiblement). Cela lui confère une gouvernance très verticale.
"comparaison entre l'UE et le déroulement de l'empire romain. Il y a vraiment des parallèles surprenants, entre autre dans le désengagement des citoyens envers l'empire ou l'UE" !!!
La première comparaison, c'est que quand les barbares ont attaqué l'Empire, les Romains se sont aperçus que l'essentiel de leurs légions étaient constituées de barbares ! Ce que nient bien évidemment les historiens révisionnistes au nom de la "political correctness", les mêmes qui nient que Saint-Maurice a été incendiée deux fois par les Arabes et qui déclarent urbi et orbi que "de par son attitude, la Suisse a prolongé WW II". Et qui déclarent qu'il n'y a jamais eu de bataille à Morgarten au moment même où les archéologues découvrent de nombreuses armes sur le terrain...
Alors, clairement, l'armée française est de plus en plus musulmane et les cas où des soldats français de papier mais vrais algériens refusent d'aller combattre leurs frères djihadistes sont fréquents.
Et Slobodan Despot faisait remarquer dans "Les beaux parleurs" que les soldats suisses parlaient de plus en plus serbo-croate. Vous en connaissez, vous, des jeunes Suisses qui acceptent de faire l'armée ?
Ah oui : le RU, c'est l'UK ? Parce qu'à tout hasard, il est encore uni aujourd'hui, mais jusqu'à quand ?
A propos de "Citoyens du monde"
Votre intéressante démonstration des problèmes posés par la mondialisation, me rappelle une remarque de Lévi-Strauss en réponse à l'inquiétude devant la disparition des tribus traditionnelles qui faisaient l'objet de son étude. C'est une référence très ancienne dans mon souvenir et j'espère ne pas en trahir le message essentiel.
Tout en regrettant cette disparition, qui apprauvrit l'humanité en diminuant la diversité des cultures vivantes, il se disait persuadé que d'autres formes tribales finiraient toujours par naître, sous la forme de sous-groupes qui recherchent et affirment leur identité par des moyens divers jusque dans les milieux urbains les plus extrêmes.
C'est une constatation qu'il a pu faire ce son vivant et l'histoire plus récente n'a fait qu'accélérer cette tendance de l'humain à se scinder en cultures, sous-cultures, anti-cultures, et ainsi de suite. De plus en plus d'anthropologues ont d'ailleurs choisi, par nécessité en partie, ces milieux urbains comme champ de leur immersion culturelle.
Je ne sais plus quel est le nombre d'individus dont chacun d'entre nous peut retenir suffisamment de particularités pour le compter dans le cercle ses connaissances "actives". Il n'est pas très élevé et je ne suis pas certain que le système des "amis" de tel ou tel système du net l'augmente beaucoup. Il me semble que c'est dans cette optique qu'il faut considérer la question des identités, qu'elles soient nationales ou supranationales.
Telle ou telle marque de boisson ou de soupes instantanées peuvent bien se retrouver sur les rayons des échoppes les plus isolées du monde, ses consommateurs regarder les mêmes séries télévisées et porter les mêmes T-shirts, le besoin de se constituer en groupes distincts par un certain nombre de caractéristiques spécifiques et de s'organiser pour exercer une pression favorable à leurs intérêts, en forces politiques probablement à terme, me semble mettre des limites au rêve entretenu par certains d'un monde suffisamment uniforme pour empêcher les conflits d'intérêt.
@ Géo
"Alors, clairement, l'armée française est de plus en plus musulmane et les cas où des soldats français de papier mais vrais algériens refusent d'aller combattre leurs frères djihadistes sont fréquents."
les résultats du multiculturalisme, voilà ce que c'est de refuser d'assimiler des populations étrangères.
et malgré celà l'Armée Française est encore une armée opérationnelle, Malgré des soldats "de papier" dans ses rangs.
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2013/10/afghanistan-mali-laboratoires-tactiques.html
vous parlez de L'armée suisse qui elle est une armée de papier, avec des militaires pas des soldats qui ne capitalise rien du tout, je ne souviens que j'avais vu une épreuve militaire suisse de groupe gagnée par des femmes, est-ce une allégeance au féminisme, question que je me suis posé, alors que dans le même temps l'armée Israélienne a exclu les femmes de l'infanterie.
l'armée suisse me fait penser au film le désert des Tartares.
http://www.dvdclassik.com/critique/le-desert-des-tartares-zurlini
jamais d'ennemi à combattre pendant des décennies entières.
"jamais d'ennemi à combattre pendant des décennies entières." C'est justement son but : la dissuasion...
@ Géo
c'est un pays neutre, donc pas d'ennemi.
la dissuasion !!!
pour dissuader qui ?
pas d'ingérence dans d'autres pays, c'est bien, lutte contre Daesch au Mali et autres la France a qu'a se démerder toute seule.
En 39-45, la Suisse avait le même ennemi que vous et d'ailleurs, comptait beaucoup sur la France. Qui s'est effondrée comme un château de cartes...
Depuis, il n'y a plus de guerres qui nous concernent directement en Europe. La France se bat pour sa politique impérialiste en Afrique et au Proche-Orient, se faisant le caniche des Américains. Si les dirigeants suisses voulaient la suivre sur cette voie, ce serait la grosse bagarre avec la majorité des citoyens. Oui, parce que nous, nous sommes des citoyens et nous avons des droits. Ce n'est pas chez nous qu'un guignol viendrait nous dire du jour au lendemain que bon, voilà les gars, demain le canton de Vaud est fusionné avec Genève, comme Rhône-Alpes avec l'Auvergne. Le bâtiment de la région Auvergne a coûté 100 millions d'euros, il ne sert plus à rien.
Alors allez donner vos leçons ailleurs, merci.
@ Géo
"En 39-45, la Suisse avait le même ennemi que vous et d'ailleurs" ennemi plutôt client.
http://www.auguste-piccard.ch/pages/TM-PDF/TM2012/TM2012Isoz.pdf
Qui s'est effondrée comme un château de cartes...
100 000 en 3 semaines quand même merci.
La France se bat pour sa politique impérialiste en Afrique.
d'autres pays européen devaient participer au Mali. mais les couilles leur ont manqué, donc vous expliquerez aux dirigeants Africains que vous ne les aidez pas par impérialisme ils vont apprécier.
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2014/01/serval-1.html
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2017_01_01_archive.html
"Les six Groupes spéciaux d’intervention (GSI) mauritaniens formés à partir de 2008 avec l’aide de la France pour traquer les groupes djihadistes sont un bon exemple de ce type d’unité."
et pourquoi pas avec l'aide de la Suisse.
"Alors allez donner vos leçons ailleurs, merci"
gardez vos leçons avec votre Armée de papier.
" ce serait la grosse bagarre avec la majorité des citoyens"
le peuple suisse n'a pas pour habitude d'aider militairement d'autres pays, les belges qui sont aussi un petit pays n'agissent pas comme ça.
"L’éthique de l’industrie suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale :
Le cas de l’entreprise Tavaro S.A.
Julie Isoz 3M3
Gymnase Auguste Piccard
29 octobre 2012
Maître responsable : Maria Vamvouri Ruffy"
Un travail de diplôme d'une lycéenne ? Vous êtes vraiment un minable plaisantin...
@ Géo
ce travail est d'une qualité !!! ça vous dérange ?
http://page2.ch/EdPage2/p2_2GM_alu.html
" n'a pas trouvé intéressant de participer aux guerres "
Hitler n'a pas éprouvé le besoin d'envahir la suisse pourquoi faire, ils onts fournis les instruments de pointe indispensble à ses avions sans aucun souci
lui ont même acheté des avions (mal fabriqués, sabotés par les ouvriers français).
http://sod.aceboard.fr/288248-9271-4471-0-affaire-Suisse-Messerschmitt.htm
"D'abord enchantés par les performances de ces appareils, les pilotes helvétiques rencontrent rapidement des difficultés après une quinzaine d'heures de vol environ. En effet, ces machines comportent de nombreux vices de réalisation dus aux matériaux de mauvaise qualité employés et aux sabotages invisibles commis en usine par les travailleurs forcés.
Progressivement, au cours des pannes, on découvre des roulements à billes de vilebrequins non-trempés, des paliers de bielles non-goupillés et l'absence de roulement de roues remplacé par du buis ! Ce bois très dur a la particularité de se lisser par frottement.
D'autre part, un ancien mécanicien sur ces machines me fit cette surprenante révélation: on trouva sur certains vilebrequins cette inscrïption en français marquée au crayon électrique «Nous travaillons, mais nous sabotons». "
http://www.liberation.fr/monde/0101215308-la-suisse-agent-financier-du-iiie-reich-selon-un-rapport-americain-d-autres-pays-ont-contribue-a-l-effort-de-guerre-allemand
http://www.livresdeguerre.net/forum/contribution.php?index=16747
Les autorités suisses émettent une protestation auprès du ministère de la Luftwaffe qui rétorque que ces appareils sont fabriqués avec une espérance de vie opérationnelle de 8 heures, par conséquent, les suisses peuvent être satisfaits d'avoir put effectuer 15 heures de vol sans problèmes.
ils se sont fait avoir.
https://www.lecourrier.ch/la_deception_de_jean_francois_bergier_0?engine=1
https://www.eda.admin.ch/dam/PRS-Web/fr/dokumente/die-schweiz-in-der-zeit-der-weltkriege_FR.pdf
le Conseil fédéral a mis sur pied une commission dirigée par l’historien Jean-François Bergier.
je comprends pas bien cet acharnement contre Mr Bergier .
http://paysdevaud.weebly.com/la-suisse-et-monsieur-bergier.html
les débuts de ce lien pour moi sont plus de la malhonnêteté qu'autre chose.
http://www.letudiant.fr/boite-a-docs/document/seconde-guerre-mondiale-la-suisse-pendant-la-seconde-guerre-mondaile-1840.html
Extrait de la "Revue militaire suisse", juin 1947.
"Non, ce n'est pas la soi-disant invincibilité de notre armée conjuguée à l'atout géographique de notre fortin alpin qui a fait hésiter Hitler à nous envahir (...). Mais ce sont plutôt et surtout notre étroite et active collaboration économique avec le Reich, nos accords de clearing, les armes qui sortaient de nos usines pour aller renforcer le potentiel militaire de la Wehrmacht, notre position stratégique au cour de l'Arc alpin, la sécurité et la discrétion de nos places financières qui recueillirent les tonnes d'or volées par les nazis, notre rôle de plaque tournante de l'espionnage international qui furent autant d'atouts que Hitler et son état-major ont soupesés à l'aune des seuls intérêts de leurs ambitions hégémoniques, atouts qui se sont imposés dans l'analyse des dirigeants nazis comme infiniment plus rentables qu'une invasion destructrice de notre pays."