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Journée des langues maternelles : progressiste ou réactionnaire ?

Je viens d’apprendre sur le blog voisin de Demir que le 21 février est la journée internationale de la langue maternelle. Il n’y a pas de langue paternelle. La langue est transmise par de la mère.

 

langue,langue maternelle,mère,femmes,langage,amazonieHomeland

À mon point de vue la force corporelle a assigné les hommes aux activités exposées: la guerre et les travaux de peine ou dangereux. La moindre force et la maternité ont assigné les femmes aux activités plus radiculaires (au sens de racines): les soins et la transmission du langage.

De cela de me dis que les femmes font plus que les hommes pour la préservation et l’expansion de l’espèce – ce qui est le point le plus fondamental de toute espèce et de son organisation. D’ailleurs les hommes allaient à la guerre pour préserver les femmes. Sans femmes un groupe s’éteint, alors qu’avec un seul homme un clan peut survivre. La reproduction a conditionné les places et les tâches.

Aujourd’hui l’égalité n’est possible qu’en aidant les femmes pour concilier famille et travail (et c’est très bien!) mais on n’a jamais aidé les hommes dans ce sens.

Mais je reviens au sujet. La notion de langue maternelle exprime la primauté de la mère sur le langage et la communication, donc sur l’insertion sociale et la négociation des relations.

À l’origine la langue maternelle était aussi la langue du pays natal. En Suisse comme en France de nombreuses langues locales ou régionales ont émergé, et existent encore aujourd’hui. On les nomme péjorativement dialectes ou patois.


langue,langue maternelle,mère,femmes,langage,amazonieMère-patrie

Je pense à la langue bretonne ou à la langue d’oc, ou au basque. Les langues régionales ont été proscrites après la révolution française au profit d’une langue unique, celle parlée à Paris. La ville lumière (et non capitale des Gaules comme écrit d’abord par erreur) était déjà le centre du monde…

Je ne doute pas de l’utilité d’une certaine forme d’unification culturelle sur un territoire commun. D’ailleurs cela forme aussi la nation et la culture d’un peuple.

Mais aujourd’hui il est progressiste de défendre le local, qu’il s’agisse d’agriculture, d’aménagement du territoire ou de la langue. Il est progressiste et humanitaire de défendre les tribus indiennes d’Amazonie.

Pourtant personne ne reproche à ces tribus de vouloir garder d’immenses territoires pour eux seuls, de refuser le contact avec les autres, de ne pas se mêler, et donc d’être totalement fermés sur eux-mêmes. Quel égoïsme. Quel instinct rétrograde. Oh les fachos!… 

Tous des extrême-droite de la pire espèce. Je ne serais pas étonné qu’ils arborent des tenues spéciales provocantes et des peintures de guerre. Ici vous dites le dixième de cela et vous êtes au top de la diabolisation.

Mais le sujet?!

Ah oui, j’oubliais. La langue maternelle a été remplacée parfois par la langue de la mère-patrie. Quand l’État a imposé le français contre les langues régionales, ce n’était plus la mère qui transmettait, car la mère parlait le dialecte. jugé socialement inacceptable. C’étaient des fonctionnaires, enfants de la mère-patrie.

Mais alors, la défense la langue maternelle régionale n’est-elle pas aussi incongrue que la défense des fromages de chèvre non industriels de Banon dans un monde mondialisé? La langue maternelle est-elle un pilier du conservatisme écologiste?


langue,langue maternelle,mère,femmes,langage,amazonieGénie

Un article intéressant en dit plus sur la langue maternelle et son évolution dans le temps. En voici trois extraits.

« On appelle la langue maternelle, la langue du pays où on a commencé à apprendre à parler. On dit qu’on avait appris à Montaigne le Latin avant sa langue maternelle. »

Sur la transmission:

« Il n’en demeure pas moins que le problème reste posé, de savoir comment on va apprendre la langue maternelle-nationale à des enfants dont les connaissances linguistiques à l’arrivée à l’école ont peu ou pas à voir avec elle, du fait que ce n’est pas leur langue maternelle tout court. En particulier dans une France qui a connu jusque vers la moitié du XIX e siècle une situation où la langue nationale était minoritaire dans les usages de ses sujets ou de ses citoyens. »

Enfin, sur l’importance de la mère dans la transmission:

« Depuis un certain temps, on a beaucoup parlé et beaucoup écrit sur les connaissances intuitives, par où l’instruction de l’enfance doit commencer. Les mères n’ont rien lu et ne lisent rien de pareil; cependant elles savent, et, ce qui vaut beaucoup mieux, elles pratiquent la chose pour le fond. […] (p. 14) La mère n’a longtemps qu’un petit muet devant elle, bien qu’il ait déjà dans l’esprit quelques idées accompagnées de leurs symboles ; mais elle va lui délier la langue et mettre la parole sur ses lèvres. […] (ibid.) »

Si certains trouvaient cela sexiste, réac ou toute autre plaie supposée du monde moderne, ce serait dommage. Moi je remercie nos mères de nous léguer le langage et la langue.

Pour moi c’est le génie des femmes depuis la nuit des temps. C’est aussi dire l’importance des femmes dans l’univers culturel de nos sociétés.

 

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Catégories : Art et culture, Divers, société 12 commentaires

Commentaires

  • "Langue maternelle", "école maternelle" se réfèrent à un seul sexe et personne ne trouve cela sexiste. Ce "matriarcat" ne dérange personne. Il est, historiquement, pleinement justifié, comme le montre Homme Libre.
    Par contre, le "patrimoine" devient intolérable aux yeux du néo-féminisme. On sait pourtant que ce sont les hommes qui construisaient les églises et les monuments. Ceux qui insistent pour remplacer "patrimoine" par "matrimoine" devraient donc proposer langue et école "paternelle", par souci d'égalité entre les sexes.

  • "Aujourd’hui l’égalité n’est possible qu’en aidant les femmes pour concilier famille et travail (et c’est très bien!) mais on n’a jamais aidé les hommes dans ce sens."

    La gauche nous répondrait que la plupart des tâches ménagères sont faites par les femmes. Alors je propose d'inciter les hommes à faire le ménage. Pourquoi ne pas octroyer un rabais de 20% pour tous les hommes souhaitant acheter un aspirateur, une machine à laver ou des produits de nettoyage?

  • Avec les mots elles transmettent des ressentis, des expressions et des déroulements de pensée. Le plus intime de la culture se passe là, à mon avis.

  • :-D

    Qui sait, cela pourrait marcher...

  • Il me semble pas pertinent de se demander si la langue maternelle est un concept progressiste ou réactionnaire.
    Ca n'aide pas. C'est déjà assez compliqué comme ça !

    Dans les situations simples, un enfant naît dans un pays dont ses deux parents parlent la langue du pays en question. Et il va être scolarisé dans cette langue
    Le dialecte amène une couche supplémentaire, comme en Suisse alémanique, où on parle en principe le Hochdeutsch à l'école. Il y a aussi un projet professionnel là-derrière : pour beaucoup de métiers, la maîtrise de l'allemand standard est indispensable.

    De nos jours, il peut y avoir toutes les variantes possibles, avec des parents de langues différentes qui parlent peut-être une troisième ensemble et qui tiennent chacun à transmettre leur langue maternelle à leurs enfants.
    Il y a souvent une fierté affichée à pouvoir dire que l'enfant est parfaitement bi-ou trilingue avant même d'entrer à l'école. (A mes yeux, c'est compétitif, avant d'être progressiste ou réactionnaire ;-))) Selon les enfants, ce plurilinguisme fonctionne plus ou moins bien.

    On connaît bien sûr tous des cas le déménagement à l'étranger, qui est une situation claire : on parle la langue du nouveau pays à l'extérieur de la maison et la langue d'origine à l'intérieur.
    Du point de vue de l'enseignement des langues à l'école, on dit désormais plutôt langue 1, langue 2, car le français n'est pas forcément la lague maternelle ( première) de tous les enfants. L'allemand et l'anglais peuvent être leur troisième et quatrième langue.

    J'ai décidé de ne pas parler ma langue maternelle à mes enfants. A la maison, elles n'ont entendu que le français. Ca m'a été beaucoup reproché, on m'a regardé de travers, comme si je privais mes enfants d'un truc auquel elles avaient droit. J'ai décidé de miser sur une base solide dans une langue pour éviter une sorte de flou au moment où arriveraient les apprentissages scolaires, moment où on a "mis le paquet" avec des séjours à l'étranger, échanges, voyages etc

    ....

    Il est temps d'aider les hommes à pouvoir réconcilier travail et famille ! Il me semble qu'on essaye d'aller dans ce sens, entre autres avec le projet de congé paternité, mais aussi la semaine de travail de 4 jours. C'est un sacré défi pour la société.
    Pensez-vous qu'on aurait dû aider les hommes avant les femmes, ou en même temps ?
    Pensez-vous que les hommes étaient / sont motivés pour s'investir davantage dans les activités domestiques ?
    Il n'est pas pensable d'obliger les pères à faire le ménage, les courses, s'occuper d'un nouveau-né ou organiser les activités extra-scolaires et tout ce qui tourne autour des anniversaires.
    (Cette dernière activité m'épuisait, c'était le truc en trop !)

  • Calendula, il y a un zeste d'humour provocateur dans mon titre, mais pas seulement. Ce n'est pas l'angle habituel sous lequel on aborde ce thème.

    Les dialectes et patois ont longtemps eu mauvaise presse. La langue unique a été imposée comme un progrès. Aujourd'hui le progrès est de valoriser ces langues, alors que c'était quasiment réac à une autre époque.

    J'ai peu de temps maintenant je continuerai plus tard.

  • Lyon était la capitale des Gaules au temps des Romains. L'archevêque de cette ville porte toujours le titre de Primat des Gaules. La ville de Paris tire son nom (depuis l'an 310) du peuple des Parisii occupant la région. Connue avant cette date sous le nom de Lutèce.

  • Ne pas publier:

    Merci Homme Libre!

    Juste une chose, quand vous dites de Paris: "La capitale des Gaules était déjà le centre du monde…" c'est une erreur car la capitale des Gaules c'est Lyon:

    https://www.histoire-pour-tous.fr/tourisme/4911-lyon-capitale-des-gaules-1-histoire-et-tourisme.html

  • Merci pour la correction Rabbit. J'avais un doute en l'écrivant mais je n'ai pas pris le temps de vérifier.. J'ai corrigé dans le texte sans avoir à enlever votre comm. Il fait un petit rappel historique.

  • Toujours à votre service HL. C'était juste une petite remarque pour rabaisser l'orgueil des Parisiens ("têtes de chiens", comme dit dans “Le fabuleux destin d'Amélie Poulain ").

  • De retour.

    En effet il y a beaucoup de cas de figure. Quand un enfant grandit dans un pays et parle la même langue que ses parents originaires du pays, c'est simple. Mais pour un enfant de migrants cela se complique. L'enfant apprend une langue que ses parents souvent ne connaissent pas, ou mal. La famille étant un moule identitaire majeur, la langue des parents sera peut-être la langue de l'intime. La langue nouvelle ne sera-t-elle qu'une couche de plus?

    Je pense que cela dépend des parents, de leur attitude. Il faut aider l'enfant à intégrer ses origines avec son présent.

    Mais je sors du sujet.

    Compétition? Le progressisme (et le progrès) est une compétition permanente. C'est sa nature, je crois.


    "Pensez-vous qu'on aurait dû aider les hommes avant les femmes, ou en même temps ?
    --- R: Non. C'est juste un constat pour souligner la différence entre eux.

    Pensez-vous que les hommes étaient / sont motivés pour s'investir davantage dans les activités domestiques ?
    --- R: Non. Leur identité repose sur autre chose.

    Il n'est pas pensable d'obliger les pères à faire le ménage, les courses, s'occuper d'un nouveau-né ou organiser les activités extra-scolaires et tout ce qui tourne autour des anniversaires
    --- R: En effet. Chaque couple va devoir trouver sa propre organisation. On espère que les futurs couples parlent abondamment entre eux de toutes ces questions pour s'y préparer et désamorcer si possible les sources de conflit de ce type."

  • "le projet de congé paternité", un délire féministe dans leur quête d'égalité qui se confond avec indifférenciation, , "Il est temps d'aider les hommes à pouvoir réconcilier travail et famille ! " le temps contraint des hommes et des femmes et le même, en activité professionnelle les hommes travaillent plus, les priorités des hommes et des femmes ne sont pas les mêmes, les priorités des femmes c'est les enfants la famille, donc écrire ça "Il est temps d'aider les hommes à pouvoir réconcilier travail et famille !" c'est bidon c'est nier les différences hommes femmes, "Pensez-vous que les hommes étaient / sont motivés pour s'investir davantage dans les activités domestiques ?" évidement qu'ils sont motivés pour les taches domestiques, mais comment pourrais t'ils faire plus de taches ménagées, en plus de ce qu'ils vont déjà où prendrais t'ils le temps ? https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=En+25+ans%2C+moins+de+t%C3%A2ches+domestiques+pour+les+femmes%2Cl%E2%80%99%C3%A9cart+de+situation+avec+les+hommes+se+r%C3%A9duit analysez bien les tableaux de cette étude INSEE

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