La femme trans et le gynécologue.
Ce n’est pas une blague. C’est réellement arrivé. Une femme transgenre – soit un homme qui se déclare femme – est allée consulter un gynécologue, accompagnée de con compagnon.
Souffrant de douleurs à la poitrine, la jeune femme trans a donc décidé de consulter. On parle de la poitrine, pas des seins, même si parfois on dit poitrine pour seins. Mais pas quand on consulte. Je ne vois a priori pas la pertinence à consulter un gynécologue.
Elle va donc à la polyclinique de Pau où pratique un médecin gynécologue. Arrivé à l’hôpital la secrétaire refuse le rendez-vous en expliquant que ce médecin n’est pas compétent pour un tel cas, soit une femme trans.
Outrée, elle poste un avis négatif sur les rézos pour accuser le praticien de transphobie. Mis au courant celui-ci répond par un mouvement d’humeur:
« Je suis gynécologue et je m’occupe des vraies femmes. Je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes, même s’ils se sont rasé la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus une femme. »
Et crac, le voilà mis sur la place publique comme un criminel. L’association Stop Homophobie déclare en effet:
« Nous dénonçons les propos transphobes et discriminatoires du gynécologue *** à Pau. »
Notons au passage que la dénonciation publique était (et est encore) une méthode très en vogue chez les fachos et les cocos. À noter aussi que le couple dénonciateur est resté anonyme.
Mais pourquoi la secrétaire a-t-elle refusé le rendez-vous? Selon la presse, la victime auto-proclamée aurait déclaré à propos de la secrétaire:
« Elle m’a dit que le médecin ne s’occupe pas de ça, et qu’il ne me recevra pas, raconte Sandrine. J’étais sous le choc, c’est la première fois que je subissais une telle transphobie, c’était hyper-violent. »
Le médecin s’est excusé sur Sud Radio pour ses propos d’humeur qu’il reconnaît maladroits (raser la barbe) mais n’a pas abdiqué de sa raison et a déclaré:
« … qu’il était incapable d’examiner une personne trans, de la conseiller ». « Je n’ai pas cette compétence », a-t-il ajouté. « Scientifiquement, un homme est un homme, une femme est une femme. Même s’il se considère comme une femme, je dis que c’est un homme. »
Je suis d’accord. Un homme est un homme, une femme est une femme, oui. Les mots ont un sens et désignent quelque chose de précis. Se déclarer femme quand on est un homme est une liberté, oui, mais aussi un déni du réel. Le corps nous identifie bien avant que l’on ne parle. Et un homme ne peut pas être enceint.
L’info sur cette polémique ne dit pas si la femme trans est opérée ou si elle dispose encore des attributs sexuels et hormonaux masculins. Opérée, ce devrait être son équipe soignante qui le-la suit.
Mais imaginons que le médecin accepte la consultation. Premier cas de figure, la personne est opérée. L’homme-femme n’a plus de pénis et dispose d’un vagin fabriqué. Le gynéco ne trouvera pour autant pas une situation féminine. Il n’y a pas d’ovaires et la fiche hormonale n’est pas celle d’une femme native.
Second cas de figure: la femme trans n’est pas opérée. Le gynéco qui jouerait le jeu devrait soulever le pénis et les testicules et déclarer: votre vagin est en pleine santé, je vais faire un petit prélèvement et un frottis pour l’analyse bactérienne.
C’est un défi assez exceptionnel à la raison.
Est-ce de la transphobie de dire cela? Même pas, et tant pis si ces gens ne supportent pas la moindre critique qu’ils considèrent comme une offense. Peu me chaut ce que chacun fait de son corps. Ils sont libres. Chacun dispose de son corps et en fait ce qu’il veut. Ce que je dis est seulement un combat pour la raison. La nature impose des limites: même si l’on peut siffler, on ne peut pas être un oiseau.
Une femme trans n’est pas une vraie femme, évidemment, tout le monde sait cela. Une vraie femme est définie par ses organes sexuels, ses hormones et sa génétique, ainsi que par sa capacité à procréer. On ne peut pas se déclarer femme tout évacuant les spécificités qui vont avec, dont la grossesse.
D’ailleurs les personnes trans savent que l’autre est différent et que le corps est le lieu de cette différence, puisqu’elles tentent de prendre l’apparence du sexe qu’elles n’ont pas. L’image 1 de Pamela Soares (source Wikipedia) montre combien chez elle les signes de la féminité sont assumés et mis en avant.
La construction sociale des genres n’est pas dominante. Elle n’est que la suite d’une réalité physique. Le corps domine sur la construction sociale. Il est un contingentement indépassable. Sans les corps et leurs configurations il n’y aurait même pas de culture (ce que certains nomment construction sociale) parce qu’il n’y aurait pas de différence dynamique.
Après on peut jouer avec les codes, frôler des transgressions, tester des trucs, le monde est aujourd’hui un théâtre. La photo de Pamela Soares le montre encore, elle joue magnifiquement son rôle (du moins pour l’image présente).
Étrangement cette femme trans est soutenue par Stop Homophobie. La transidentité est-elle une forme de l’homosexualité? J’en doute puisque un homme qui se déclare femme et qui vit avec un homme reproduit exactement le couple hétérosexuel lambda. S’il se déclare femme, il n’est pas homosexuel. Paradoxal.
Au passage, une petite remarque sur le langage. Sur Europe 1, ce titre dégrade un peu plus le français:
« Un gynécologue refuse une femme trans dans son cabinet : les réseaux-sociaux se déchainent, les auditeurices débattent »
Auditeurices? Jamais vu! L’affaiblissement intellectuel gagne. Pourquoi pas auditeureuses? Ou auditeures? Ou le plus logique, si l’on veut aller au bout de la chose: audit·eur·rice·s? Soyons fo·lle·u·s, osons tout! No limits!
Au final, devant l’incongruité de l’affaire (aller voir un gynéco quand on est un homme-femme), je me demande si ce n’est pas un coup monté pour faire un peu plus de buzz sur la cause trans.
Moi je ne marche pas. Il n’est pas écrit stupide sur mon front. Faut-il encore défendre l’occident quand on voit que la folie y est érigée en vertu honorable?
Commentaires
Très bon article, Homme libre.
Un coup monté ? Certainement, et il fait partie de la "révolution" woke visant à détruire les fondements de Occident.
La question est de savoir qui se trouve derrière cette décadence : l'extrême gauche ? Ou alors…
En tous cas la Russie et autres ennemis de l'Occident s'en frottent les mains !
Lu et approuvé. Mais je me demande si c'est chez les fachos et les cocos que la dénonciation est aujourd'hui en vogue. Je dirais plutôt que les wokes sont passés maîtres en la matière. Qu'elles soient noires, homos, trans, femmes, islamisées, etc, les minorités ne cessent de se poser en victimes discriminées. Et il faut s'excuser et se mettre à genou pour demander pardon de leur dire la vérité qu'il ne supportent pas. N'est-ce pas Simone qui prétendait qu'on ne naît pas femme mais qu'on le devient ? Elle avait tort et, pour moi, un homme travesti n'est pas une femme, même s'il se sent femme.