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Pour que la France reste la France

Pour que la France reste la France.

Emmanuel Macron est-il devenu souverainiste? Cette phrase lancée lors de s récente conférence de presse le laisse à penser. À moins que ce ne soit de l’opportunisme politique. C’est dans l’air du temps.

 

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Ça l’est même depuis un moment. Car cette phrase a été utilisée depuis des années. Par le Parti socialiste en 2016, par Les Républicains en 2018, par Eric Zemmour en 2022.

Tous ne l’ont pas utilisée avec la même connotation mais les mots demeurent et font appel à un imaginaire très conservateur. Et pourquoi pas? Le conservatisme n’est-il pas une manière de rendre durable les bonnes choses faites par les anciens?

Quelle que soit l’intention de monsieur Macron en prononçant cette phrase, le fait est que l’idée d’une France fidèle à elle-même est forte et réveille un sentiment national parfois à la dérive.

Cela veut dire que ce thème n’est pas maudit malgré ce que le mot nationalisme porte encore de mémoire dramatique. La nation n’est pas la xénophobie, ni le racisme, ni la fermeture au monde, ni le laboratoire d’un quelconque fascisme de gauche ou de droite.

Elle est le regroupement de personnes portant des origines et une culture commune, acquise par naissance ou par naturalisation. Elle se forme sur un territoire où ce groupe vit depuis longtemps. La nation est un sanctuaire.

 

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Les différentes nations ont ceci de préférable au multiculturalisme qu’elles permettent à une identité de s’épanouir sans restrictions, sans compromis, sans auto-censure.

Les nations se sont fait la guerre, longtemps, en Europe en particulier. Cela en assombrit la mémoire. Et de ce point de vue je suis favorable à une forme d’alliance en Europe. La construction de l’Union Européenne a du sens même si la méthode est critiquable à bien des égards.

Aujourd’hui Bruxelles impose nombre de directives à l’encontre parfois des choix des nations qui la composent.  Bruxelles veut que tous soient pareils et décide comment ils doivent l’être. Or sil faut une homogénéité dans certains domaines, le respect des différences devrait être beaucoup plus large qu’aujourd’hui.

L’UE accepte les différences culturelles majeures, comme la langue. Elle ne pouvait pas faire autrement. L’UE a plus de vingt-quatre langues officielles! Si les frontières ont été abolies, les Nations d’Europe ne sont pour autant pas assimilables les unes aux autres. Il faudra de nombreuses générations pour qu’un véritable sentiment européen se forge et habite les coeurs et les esprits.

 

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J’ai été longtemps favorable à l’idée du fédéralisme européen. Aujourd’hui je le suis moins. J’envisagerais plutôt des alliances économiques, politiques et militaires que la formation d’un super-Etat. Mais ces alliances devront avoir quelque chose de contraignant si l’on ne veut pas revenir en arrière et retrouver cette Europe divisée et belliciste du passé.

Je n’ai pas de formule, mais je trouve l’UE trop autoritaire et je ne partage entre autres pas sa ligne politique imposée (jamais votée) sur la question des migrations, question aujourd’hui majeure pour l’avenir du continent.

Je pense que les échanges (économiques, populations) entre nations doivent être encadrés par des règles et lois, suffisamment pour préserver les équilibres de chaque partie. Il ne faut ni invasion du pays d’accueil, ni vidange démographique du pays de départ.

Cela ne suffit cependant pas. Dans les migrations illégales les règles ne sont respectées ni par les migrants, ni par les passeurs, ni par les sauveteurs. Ce n’est pas possible de fonctionner ainsi. L’Etat de Droit est bafoué.

 

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Certains voudraient ouvrir toutes grandes les frontières. Comptons un peu: l’Afrique c’est 1,4 milliards d’âmes. Le Nigéria contient à lui seul une population égale à la moitié  de celle de l’Union ( qui est de 440 millions d’habitants).

En Afrique subsaharienne la moitié des jeunes veut émigrer en occident. Si cela advenait, cela fait 700 millions de personnes abandonnant leur patrie et venant grossir notre système social et économique.

Combien de personnes étrangères pouvons-nous accueillir, tenant compte des écoles, des services de santé, du logement, de l’emploi, et du ressenti des populations autochtones? Et avons-nous les reins assez solides du point de vue économique?

Ce sont de vraie questions.

Je ne pense pas que les nations actuelles peuvent se suffire à elles-mêmes et les échanges seront toujours nécessaires. Mais elles valent mieux qu’un gouvernement mondial: sur un territoire donné la nation octroie à ses ressortissants un pouvoir, celui de modeler en partie au moins leur cadre et mode de vie. Voter fait donc partie d’une forme de préférence nationale qui ne devrait pas effrayer grand monde.

 

Catégories : Philosophie, Politique 2 commentaires

Commentaires

  • Le souverainisme est-il un enfermement, le nationalisme un repli sur soi, un rejet de l'autre ? Plutôt que de longs discours, imaginez votre foyer, votre maison où vivent ensemble, avec les mêmes valeurs, les mêmes habitudes, les membres d'une famille qui parlent la même langue. Vous pourriez ouvrir votre porte, faire entrer des personnes inconnues et même les loger et les nourrir. Oui, mais pas n'importe qui. C'est à vous de décider. Qui vous en tiendrait rigueur ? Personne, même pas les inconditionnels de l'immigration. C'est cela être souverain.

  • Monsieur Goetelen, vous dites 'La nation est un sanctuaire' et vous avez raison. La nation est une réalité. Elle est souveraine. Elle a une constitution, des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Elle édicte ses lois selon la voix du peuple, le Souverain, L'Europe s'est fait l'illuison de la supranationalité. En réalité elle n'est qu'une alliance entre Etats européens. Elle n'a aucun pouvoir législatif. Ce qu'elle édicte ne sont que des règles ne pouvant être appliquées par ses Etats-Membres que s'ils les intègrent dans leur législati0n nationale par voie parlementaire. Une Europe illusoire, non, une Europe des Nations, oui. Vous avez raison !

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