Pendant que les Suisses digèrent leurs émotions après la victoire de la Nati contre les Bleus, les forçats du bitume ont entrepris leur longue procession annuelle sur les routes de France.
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Pendant que les Suisses digèrent leurs émotions après la victoire de la Nati contre les Bleus, les forçats du bitume ont entrepris leur longue procession annuelle sur les routes de France.
Cette fois c’est dit par lui-même. Il s’est dopé. Beaucoup, passionnément, à la folie. Il a menti. Sa repentance me laisse assez froid. C’est de saison. Saison froide, saison de repentance. Drôle de salade qu’il nous sert le Lance, avec son epo-sauce et son testo-piment. Salade de saison. Le rampon. Rampons devant les médias. Ou la mâche. Mâchons notre amertume à devoir s’humilier face à l’assemblée invisible des téléspectateurs.
Le Zigzag Tour de France rendra-t-il ses millions? Il le devrait moralement. C’est la conséquence logique de l’effacement d’Armstrong, de la négation même de son existence. La Pravda et le KGB à la française ont encore frappé.
Jusque là je croyais que l’on accusait un sportif de dopage sur la base de preuves formelles. Que sans présence de produit interdit dans les analyses on ne pouvait rien affirmer. Et encore moins condamner. Avec Lance Armstrong cela a changé. Il restera le héros déchu par les témoignages de ses camarades.
L’un avait fait les premiers pas sur notre satellite. L’autre avait gagné sept fois le tour de France. Neil Armstrong avait le premier foulé la poussière lunaire. Lance Armstrong avait accumulé le plus impressionnant palmarès cycliste dans la poussière des routes du sud. L’un reste le héros d’une saga et d’une époque. L’autre, on ne sait pas.
Je suis toujours admiratif devant l’effort produit par ces hommes. 3‘400 km à faire, la montagne, la stratégie, la foule qui crie, et eux concentrés et tenaces.
Meuuuuhhhhh!
Quoi meuuuuhhhhh?
Meuuuuhhhhh. Il y en a qui font Cocorico! Moi je fais meuuuuhhhh. Chacun son animal. Suisse je suis, meuuuuhhhhh je fais. J’exprime mon plaisir. J'aime le beau spectacle. Et le Swiss Can-Can est un spectacle formidable. Lever la jambe, baisser la jambe, monter l’autre jambe, baisser l’autre jambe.