J’en viens maintenant aux deux interventions qui m’ont inspiré la présente réflexion. La première a été publiée sur une page Facebook. On y fait endosser aux hommes dans leur ensemble le double rôle d’agresseurs … et de victimes, eux aussi. Cette deuxième partie commence de manière plus conflictuelle que la première, mais comme vous le verrez c’est nécessaire.
En voici trois extraits. Le titre concerne la supposée suprématie masculine:
« Et il faut que les hommes comprennent qu’ils en sont autant victimes que les femmes. Utilisées, abusées, exploitées, contraintes, et même maltraitées, les femmes, depuis toujours, sont, que ce soit plus ou que ce soit moins, au service des hommes.
Et les excuses, la honte et les regrets des hommes ne sauraient suffire. Les hommes doivent comprendre qu’ils subissent dans cette vision de ce monde masculin dominant, une emprise sociale ancestrale et utilitaire, et qu’ils en sont aussi victimes que les femmes.
C’est pourquoi il est plus utile, à mon avis, de leur faire comprendre les liens qui les ligotent EUX AUSSI, les poussant à accepter une situation inacceptable pour leurs mères leurs épouses et leurs filles. Il me semble que le rôle des belles au bois dormant est, dès qu’elles reprennent conscience, de réveiller les princes charmants de cette emprise. La femme est l’avenir de l’homme, n’est ce pas? »
Nous y voilà: non seulement la fabrique à victime veut doubler ses cadences, mais il faudrait aussi que les femmes rééduquent les hommes. Les mères ont-elles si mal éduqué les garçons? Extraits de ma réponse:
« Curieux texte, où une femme prétend éduquer les hommes et leur dire ce qui est bon pour eux. L’inverse aurait été dénoncé comme un sexisme intolérable et comme une preuve de la supposée domination masculine. »
« J’ai une bonne opinion des femmes, pour cette raison je ne peux pas, ne veux pas les voir comme des victimes universelles. La femme au service de l’homme? L’inverse également.
Je suis un homme, avec sa complexité, et j’assume mon héritage. Je n’ai ni honte ni excuse à présenter pour le comportement des quelques pour-cents d’hommes excessifs. Il y a des hommes dominants, par caractère je suppose, et des femmes dominantes. Il y a des hommes violents, des femmes aussi, différemment. Des prédateurs et des prédatrices.
Les femmes de ma jeunesse étaient audacieuses. Pas comme les pleurnichardes actuelles. Le féminisme fait maintenant régresser la condition des femmes dans la société. Voulez-vous toutes être victimes? Ce sera sans moi.
Ne parlez pas des hommes, ni au nom des hommes, s’il vous plaît. »
Les hommes seraient donc eux aussi victimes de la société et il faudrait les éveiller. Eh bien non, je ne me considère pas comme victime de la société. Quelles que soient les multiples influences qui ont teinté ma perception du monde j’ai ma part de liberté et de responsabilité. Et si je peux apprendre des femmes, comme des hommes, je ne me laisse pas simplement reconfigurer selon leur désir. Je ne suis pas leur objet.
J’ai des défauts, je continue à y travailler, mais je suis en général bienveillant. Je ressens assez bien si une femme est stressée par la présence masculine. Je fais en sorte qu’elle soit rassurée, sans le dire, par le ton de ma voix, ou en ralentissant mon pas, ou en regardant ailleurs. Je fais cela de bon coeur et non parce que l’on m’y aurait contraint moralement: quelle serait la valeur d’un comportement endossé seulement pour « être gentil avec la dame »?
J’en viens alors au second texte qui m’a inspiré ce billet. Il a été posté récemment sur mon blog. Il se termine ainsi: « … si j’étais un homme, je me garderais bien de trouver la moindre excuse à ces porcs (désolée, les autres mots que je pourrais trouver sont encore pires). Hommes et femmes ensemble doivent lutter contre ces déviants qui salissent TOUS les hommes en dégradant affreusement l’image de la virilité. Surtout, surtout, hommes, n’ayez pas de pitié pour les violeurs. »
J’y lis un appel à collaborer pour aider les femmes. Je le fais déjà. Certaines attitudes m’ont été transmises par mes parents, qui étaient des gens biens. D’autres me sont naturelles. Pour d’autres encore c’est l’expérience, le dialogue et parfois la confrontation qui me les ont enseignées. Je n’y ai aucun mérite et j’ai encore beaucoup à apprendre. Et je suis ouvert à mettre en question certains comportements masculins.
Pour autant je ne condamne pas les hommes par principe même s’ils peuvent parfois être lâches, menteurs, brutaux – et j’en passe. Je tente souvent de voir une situation dans sa complexité, comme pour l’affaire Weinstein. Cela ne signifie pas que je sois solidaire des hommes en toutes circonstances. Je n’endosse pas de co-responsabilité avec les hommes détestables. Je n’ai pas goût à la contamination de la culpabilité par communauté de genre.
Je fais volontiers alliance avec des femmes, au cas par cas. J’ai même une fois failli y laisser ma peau. Faut aller plus loin et plus collectivement? Faut-il m’engager et soutenir les femmes face à certains comportements masculins parce qu’elles sont femmes, en particulier dans les domaines qui font l’actualité depuis quelques semaines ou sur la violence domestique? C’est possible. Mais alors cela se négocie.
C’est donnant-donnant: je demande pareillement de soutenir les hommes. Par exemple de dénoncer la violence domestique quand ils la subissent, sans la dénier ni la minimiser par une essentialisation de la violence (les études au Canada montrent que 50% des victimes sont des hommes). Je demande de dénoncer les lois genrées et les campagnes accusatrices contre les hommes dans leur ensemble. Je demande que l’argent public soit aussi versé à des groupes de défense des hommes violentés.
Je demande de respecter les hommes comme ils se définissent eux-mêmes dans leur masculinité. Je demande que cessent les attaques systémiques contre les hommes blancs hétérosexuels et que soient abandonnées les inventions sexistes et misandres qui essentialisent les comportements masculins, comme la supposée domination masculine ou la prétendue culture du viol. Je demande enfin que les subventions soient partagées entre des associations de soutien aux femmes et d’autres de soutien aux hommes, selon une répartition à définir.
Je suis ouvert à écrire un nouveau pacte entre les hommes et les femmes, si ce pacte n’est pas univoque. Je ne serai pas un de ces hommes soumis à la doxa féministe et prétendument progressiste, comme l’écrivain Christophe Gattaz.
Je lisais ses propos dans le Matin Dimanche du 5 novembre dernier en page 21: « … la parole féminine révélant le désastre inouï d’un sexe dit fort opprimant le sexe dit faible depuis des siècles (ou depuis toujours), avec ce droit de cuissage autorisant les seigneurs féodaux à glisser une jambe nue dans le lit de la mariée de leurs serfs ou vassaux le soir de ses noces, ou même de passer la première nuit avec elles… ».
Quel ignare, pour rester poli. Le droit de cuissage est une invention des Lumières. Voltaire lui-même s’était compromis à relayer ce mensonge, un mensonge démonté par l’historien spécialise de l’époque médiévale Jacques Heers.
Je n’accepte pas que la honte change de camp, comme le suggère sur la même page la féministe très radicale Anne Bisang, directrice du TPR. La honte ne doit pas changer de camp: elle doit cesser partout. Ou alors on continue la guerre des sexes.
Les féministes ont besoin de cette guerre pour les subventions qu’elle leur rapporte. Actuellement en France une pétition signée de 100 personnalités féministes – parmi lesquelles Éloïse Bouton, la Femen ancienne escort girl, demande au président Macron de se ranger de leur côté et de commencer par doubler les subventions aux associations qui accueillent les femmes victimes. Fric, fric, sur le dos des femmes. Elles surenchérissent avec un chiffre délirant sur le nombre de femmes victimes. Elles sont disqualifiées. D’ailleurs elles ne veulent pas collaborer avec les hommes, sauf s’ils se soumettent. Exemple.
Il y a onze mois j’écrivais un billet à propos d’une biennale du genre qui s’était déroulée à Genève. J’en faisais la critique et j’exprimais pourquoi, selon moi, les campagnes contre la violence domestique ne marchent pas. Je suggérais déjà une collaboration:
« Les organisations féministes, dont le dénominateur commun est la victimisation, devaient comprendre que des campagnes mixtes sur la violence domestique auraient un impact psychologique et sociétal beaucoup plus fort. »
J’avais envoyé le lien vers ce texte aux organisatrices de la biennale et à l’Université de Genève, partenaire de cette manifestation. L’Université a mis en ligne le début de mon billet, avec un lien qui n’aboutissait pas… J’ai demandé de corriger ce lien: rien n’a été fait.
Une organisatrice m’avait également contacté en privé pour me reprocher ce billet. Nous avons échangé quelques courriels. Quand je lui ai résumé ma propre histoire, en particulier une fausse accusation, elle a été touchée et m’a proposé une rencontre informelle pour discuter. J’avais le sentiment qu’un dialogue ouvert était possible. Nous avons convenu de laisser passer les fêtes. J’ai repris contact en janvier 2017 pour fixer un rendez-vous. Elle a avancé un problème de santé temporaire pour décliner l’invitation et m’a assuré qu’elle reprendrait contact quand elle irait mieux. Or elle ne l’a jamais fait.
A-t-elle été invitée par ses consoeurs à renoncer? Possible. Je connais le pouvoir de nuisance liberticide des mouvements féministes. Sur ce portail j’ai même vu un blogueur, récemment divorcé et visiblement victime d’aliénation parentale, retirer un billet critique à propos de l’inégalité familiale et se coucher sous l’injonction des féministes de son parti.
Tant que les innombrables groupes féministes qui ont accaparé le problème des violences domestiques n’auront pas changé de politique et de discours, ou à défaut tant qu’ils n’auront pas été mis hors d’état de nuire, tant que la parole des hommes ne sera pas entendue, tant qu’elles parleront pour et sur les hommes, en leur nom – donc en mon nom, il n’y aura pas de nouveau pacte.
D’ici là je continuerai à faire alliance avec des femmes au cas par cas, et à déconstruire l’idéologie victimaire. J’observe toutefois deux signes qui montrent que les femmes ne sont pas toutes dupes du féminisme misandre et ne se reconnaissent pas dans le discours agressif et harcelant anti-hommes. Le premier est l’échec des récentes manifestations anti-harcèlement en France.
L’autre est l’échec relatif du jogging parisien « pour Alexia et pour les femmes victimes d’agressions lors de leur jogging ». Pourquoi en faire une question de genre? Des hommes aussi sont parfois agressés et tués pendant leur jogging. Par exemple Kevin Marichal en 2014. Mais on ne court pas pour eux. N’en valent-ils pas la peine? Pourtant si, la vie des hommes compte. Men lives matter.
Pour clore (momentanément), sans aucune animosité ni reproche envers les femmes, que j’aime et qui jalonnent ma vie, je rappelle ce point essentiel pour moi et développé hier: en tant qu’homme j’ai besoin de recevoir des messages clairs.
Fin
P.S.: une suite plus courte viendra compléter ce texte sur certains points, dont l’exclusivité masculine. Dans quelques jours.
Tout cela est très sérieux. Pour alléger je termine sur une note humoristique, avec ce nouvel extrait de mon deuxième album: « Rends-moi ta clé ». Ce n’était pas prévu mais un commentaire sous mon précédent billet, avec un lien pointant vers la chanson humoristique et caricaturale en haut à droite de cette page, m’en a donné l’idée. Ce nouvel extrait est approprié. Je le publie d’autant plus volontiers que, bizarrement, mon second album ne connaît aucune diffusion sur la radio romande, contrairement au premier. Pas assez politiquement correct? Je me pose la question. En tous cas cette chanson, contribution personnelle au débat de genre (...), fait sourire les femmes et leurs maris. Parfois elle suscite des débats intéressants.
On trouve la version CD à la FNAC Fribourg et sur commande dans les autres, ainsi qu’à la boutique Plain Chant à Genève (40 rue du Stand) et sur le site hommelibre.ch, où d’autres extraits sont en écoute. La version numérique entière ou par titre est disponible sur Amazon et iTunes (Apple Music).
Un cadeau original pour les fêtes.
Bon, j’y vais pour le clip maison. Attention: second degré…
Commentaires
J'avoue que je me retrouve assez bien dans cette description du mâle. Quant aux femelles... [J'emploie ce vocable animal à dessein car j'ai remarqué que celui qui désigne l'homme revient constamment dans les textes alors que "femelle" est proscrit, sans doute par auto-censure et par crainte de la réaction féministe, alors qu'elles réclament la parité]... Quant aux femmes, dis-je, il faudrait, comme le demande Homme-libre, que leur "oui" soit "oui" et leur "non" sans ambiguïté.
C'est vrai aussi que, nous les hommes, n'avons pas envie de participer à ce lynchage dans la mesure où, d'une part les preuves sont absentes et seule compte la parole des femmes et, d'autre part, on se doute que nombre de plaignantes sont formatées par un féminisme qui ne cesse de fabriquer des victimes, ni libres, ni responsables.
Comme Homme-libre, j'aime les femmes, avec leurs qualités et leurs défauts, mais la guerre des sexes n'est pas ma tasse de thé et la misandrie me répugne.
J'avoue que je me retrouve assez bien dans cette description du mâle. Quant aux femelles... [J'emploie ce vocable animal à dessein car j'ai remarqué que celui qui désigne l'homme revient constamment dans les textes alors que "femelle" est proscrit, sans doute par auto-censure et par crainte de la réaction féministe, alors qu'elles réclament la parité]... Quant aux femmes, dis-je, il faudrait, comme le demande Homme-libre, que leur "oui" soit "oui" et leur "non" sans ambiguïté.
C'est vrai aussi que, nous les hommes, n'avons pas envie de participer à ce lynchage dans la mesure où, d'une part les preuves sont absentes et seule compte la parole des femmes et, d'autre part, on se doute que nombre de plaignantes sont formatées par un féminisme qui ne cesse de fabriquer des victimes, ni libres, ni responsables.
Comme Homme-libre, j'aime les femmes, avec leurs qualités et leurs défauts, mais la guerre des sexes n'est pas ma tasse de thé et la misandrie me répugne.
Un peu de courage les mecs, changez de serrure, la vie est courte.
On s'excite pour pas grand-chose puisque :
http://sciencepost.fr/2017/11/selon-etude-hommes-occidentaux-seront-infertiles-2060/
@ Pierre Jenni
Si l'infertilité des hommes est à nos portes (ce qui n'est pas scientifiquement prouvé), les rapports entre les sexes risquent en effet de changer un peu. Ce sont d'abord les femmes qui seront frustrée de voir leur utérus infécond, et les lesbiennes , les femmes célibataires en mal d'enfant, tout ce beau monde faisant la queue devant les banques de sperme dont les stocks seront épuisés. Et puis, en fin de compte, la disparition de l'espèce...
Et vous dites qu'on s'excite pour pas grand-chose !
Cette étude me semble un peu branlante, mais de là à imaginer une bande de femmes à la queue leu leu, faisant le piquet devant une banque de sperme, c'est foutrement raide.
@henri
Les banques de sperme c'est démodé. La reproduction de l'espèce se fera par utérus artificiel. Le mâle ne sera plus d'une grande utilité (voir nuisible), son nombre sera diminué et rigoureusement encadré afin de constituer un petit cheptel de mâles alphas utilisés uniquement à des fins reproductives par utérus artificiel.
Les individus à naître seront quand à eux neutres (c'est à dire strictement féminins) et indifférenciés (pour éviter toute discrimination).
Et tout ce petit monde vivra heureux dans le meilleur des mondes :)
Pour en finir avec l'accouchement : l'utérus artificiel ! (II/II)
http://humoresques.blog.tdg.ch/archive/2014/01/23/pour-en-finir-avec-l-accouchement-l-uterus-artificiel-ii-ii-252184.html
steppenwolf: La société que vous décrivez ressemble à une ruche, ou une fourmilière. Allons-nous nous transformer en insectes ?
Je termine à l'instant La ruche de Hellstrom de Frank Herbert. Je ne vous dis pas à quel point votre commentaire m'interpelle Kad. Car au final, si nous observons l'évolution de nos sociétés, il semble que l'intelligence à l'oeuvre permet de sublimer le moral pour parvenir à la conscience de l'unité de l'espèce sans dieux et sans tabou.
Je n'ose imaginer aujourd'hui la possibilité de s'exprimer sans causer, mais demain ? Lorsque nous nous serons débarrassés des scories qui nous obligent à nous défendre, et donc à agresser, peut-être réaliserons-nous la sagesse de la ruche et pourrons-nous essaimer la bonne parole que nous enseignent les insectes. Ou alors devrons-nous leur céder la place.
Un femme a dit: Cela devient un article.... Et UNE se généralise par LES!Ces femmes ne sont qu'une poignée!
Bullshit que tout cela!
@ Jacques-André
Remarquable, cette fiction d'Henri Atlan à propos de l'utérus artificiel. Peut-être que la grossesse et l’accouchement ne seront plus qu'un mauvais (ou bon) souvenir. Mais est-ce pour autant la libération de la femme ? Ce ne sont pas tant les inconvénients (ou les plaisirs) disparus de la gestation qui sont en cause. Certes, elle pourra toujours aimer et faire l'amour. Mais elle aura perdu son statut de procréatrice, sa fonction principale, son pouvoir unique de fabriquer un gosse et de le mettre au monde. Car, ne nous faisons pas d'illusion, elle a cela dans la tête depuis son plus jeune âge, le reste est secondaire.
Tous ces bons propos sont revitalisants mais que se passerait-il si en en revenant à une ou deux décennies en arrière on remettait en mémoire la démission des psychiatres américains sous pressions et chantages variés de menaces, ou pire, sur leurs carrières pratiquement obligés de taire désormais ce qui pour eux allait de soi sans critique, jugement de valeur ou vouloir discriminer
l'homosexuel, et c'est enfoui en son inconscient, est en recherche de son père
la lesbienne, de même, de sa mère
Tous deux n'ont pas reçu l'amour et l'attention... les câlins "vitaux" auxquels ils étaient en droit de s'attendre.
Traités nombreux sont ceux qui ne changent pas d'orientation sexuelle, leurs thérapeutes ne sont pas donneurs de leçons (Arthur Janov) mais savent le pourquoi de cette tension particulière qui les accompagne.
Le problème du manque d'amour et d'attention des premières heures de vie comme des grossesses subies concerne également les hétérosexuels.
Non hymne à l'avortement mais... à la contraception.
Tel est le credo d'une féministe ADF des années septante.
A mon sens la problématique de l’enfantement est à la base de la psyché de l’idéologie féministe.
Le discours féministe véhicule (de manière consciente ou non) l’idée que les femmes se libèrent en maîtrisant cet aspect naturellement lié à leur corps. Et lorsqu’on pousse la logique au bout, on comprend que la maîtrise totale de leur corps et donc de leur liberté (selon l’idéologie féministe) ne pourra advenir que lorsque l’enfantement sera totalement dissocié de leur corps. L’utérus artificiel va dans ce sens.
Or si l’enfantement est dissocié de la femme, celle-ci perd son essence naturelle et devient un être neutre.
Tous les petits combats féministes actuels, aussi dénués de sens soient-ils, vont dans ce sens :
La théorie du genre, l’indifférenciation des individus (jusque dans la grammaire), la criminalisation du désir masculin, le lissage des comportements sexués, la PMA, la GPA (qui n’est qu’un brouillon de l’utérus artificiel) etc… (la contraception et l'avortement font aussi partie du lot).
Ce sens désigné comme "sens de l’histoire inéluctable" aboutit à la création d’un homme nouveau, neutre, indifférencié et identique maitrisant la procréation hors des corps.
J'ai tendance à croire que la reproduction se fera tôt ou tard, dans certaines régions du monde et certaines classes de la population du moins, par utérus artificiel. De ce point de vue - et d'autres, comme l'usage des drogues - nous nous rapprochons de plus en plus du "Meilleur des mondes" de Huxley.
On peut même imaginer un utérus géant, comme une reine des abeilles.
Et comme les insectes chacun restera dans sa condition.
Le passage du bébé vers la sortie le fait souffrir affreusement.
Son petit corps est tordu, le cordon ombilical à son cou, un temps de travail extrêmement long est la cause de la mise au monde d'un être traumatisé et, suivant les circonstances, la gravité, marqué à vie.
Un utérus artificiel ne permettrait-il pas d'améliorer les conditions de naissance?
Pour exemple.
Un homme adulte effectue régulièrement un trajet en voiture avec sa mère mais un jour il se dresse contre elle et lui dit qu'il va la tuer.
Traitement, analyse:
Enfoui au plus profond de son inconscient le traumatisme de sa naissance lui ne pouvant ni verbaliser ni raisonner ne faisant que ressentir avec ensuite aucun souvenir.
Ce n'est que des dizaines d'années plus tard qu'il revit (Thérapie Primale, Arthur Janov) les heures de sa naissance avec le sentiment que sa mère ne faisait rien pour l'aider à naître et, par le fait, lui en veut soudain à mort sans savoir pourquoi parce que les trajets en voiture avec sa mère ont éveillé quelque chose en lui et de là son agressivité.