Réchauffement aidant, la canicule est devenue un marronnier (un objet rédactionnel obsessionnel et répétitif) pour les médias. Chaque été on remet le couvert dans l’espoir d’anticiper sur de nouveaux épisodes extrêmes. La peur, ça se cultive.
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Réchauffement aidant, la canicule est devenue un marronnier (un objet rédactionnel obsessionnel et répétitif) pour les médias. Chaque été on remet le couvert dans l’espoir d’anticiper sur de nouveaux épisodes extrêmes. La peur, ça se cultive.
Les journées de fin juillet marquent l’extrême extension du chaud, alors pourtant que l’ensoleillement journalier recule depuis le solstice et que le soleil est moins haut dans le ciel. C’est l’inertie de la terre.
Avant d’aborder le minimum solaire j’ouvre une parenthèse sur la vague de chaleur installée en Sibérie. On annonce avec effroi un record absolu au-delà du cercle arctique. C’est vrai pour la station de Verkhoïansk, faux pour le cercle arctique.
Invisible, insaisissable, le vent suit des chemins que nous pouvons aujourd’hui illustrer. Les ordinateurs reconstruisent les mouvements du vent sur la base des données météorologiques disponibles.
Fin de la quarantaine. Jusque là confinée dans des régions éloignées, la pluie est revenue sur Genève. Une bonne pluie. Une pluie tendre, portée par une grande dépression atlantique. De 30 à 50 mm d’eau selon la Tribune de Genève.
On se souviendra de la fête de Pâques du confinement. Une toute belle météo que l’on goûtera par nos fenêtres et nos balcons. Ça! On a l’air fins à regarder le soleil depuis la pénombre de nos intérieurs.
Fin de la brève période hivernale. Pas de record cette semaine. Quelques gelées matinales, une bise supportable, et déjà le thermomètre grimpe l’après-midi. Point de comparaison: à Genève, les derniers coups de froid vifs de fin mars, du 22 au 30, datent des années 1901, 1915, 1962, 1971. Les minima oscillaient alors entre -4° et -6,1°.
Pas de panique. Think different. Imaginez une immense autoroute aérienne. Un ruban de vents forts du Québec à l’Oural. C’est le courant jet – le jet stream. Coincé entre le grand froid polaire et les remontées chaudes il file à grande vitesse, trop horizontal pour alterner le froid et le chaud. C’est ce que l’on nomme un flux zonal à courbure dépressionnaire, « donnant un temps venté, assez doux et très humide ».
À Genève le célèbre et très officiel marronnier de la Treille vient d’annoncer le printemps. Sa première feuille est sortie ce dimanche 8 mars. La sortie de cette feuille est suivie depuis 1818. Le graphique sur deux siècles montre deux tendances contradictoires.
Suite à mon précédent billet j’attendais des données de différentes sources. Résultat: le record de T° du 23 février 1903 n’est pas annoncé battu. Cependant les relevés indiqués par différents sites sont contradictoires. Les différences sont importantes. Je ne les explique pas.
Malgré la douceur, Genève n’a pas connu de record de chaleur hier. Il a fait « seulement » 16 degrés. Le record tient depuis le 22 février 1903: 20,6°. Celui du 23 tient également depuis 1903: 19,6° (image 2, clic pour agrandir).
Je republie ici la réponse qui m’a été faite par la RTS, pour en commenter les termes et arguments. J’ai en effet écrit à la télé suisse romande pour signaler la fake news du record de chaleur. Je demandais qu’une correction puisse être apportée suite à l’article incriminé. Je publie ci-dessous la réponse in extenso (dont je souligne deux passages). Je reprends ensuite quelques points que je commente.
Les médias sont partout. Il filment pendant des heures, prennent soin à chaque fois de maximiser les événements en hystérisant le langage. En un carré d’écran, en une minute, on a le pire de toute une région.
Il y a neuf jours je proposais une expérience de vérification d’un modèle de prévision météorologique. Au terme de cet intervalle, le modèle prévu il a neuf jours pour ce dimanche (image 1, clic pour agrandir) est-il proche ou non de la réalité relevée ce matin (image 2)?
Rebelotte dans le sud de la France. Une semaine après la première vague d’inondations une deuxième assomme encore une fois la région. Quelques habitants désabusés se consolent: tout avait été dévasté la première fois, il n’avaient plus rien à perdre.
Le réchauffement n’est qu’une cause mineure de la submersion récente de Venise. Il est pourtant accusé en titre dans de nombreux médias. La dilatation et la faible élévation des océans ne peuvent concurrencer les autres raisons, bien connues.
Aucune n’est juste. Deux ou trois sont approximatives. La plupart étaient à côté de la plaque. Les prévisions de trajectoire de l’ouragan Dorian ont mis en évidence la fragilité des modèles numériques de prévision du temps.
C’est comme ça, la météo. Ça bouge. Ça vient, ça va. Les écarts de températures sont amples dans la même saison. Cette fois, 16° de chute en 48 heures. Et un record de froid vieux comme les relevés battu d’un dixième.
La Tribune de Genève revient sur les très violents orages sur l’ouest de la Suisse. Le 15 juin un concurrent du Bol d’Or déclarait n’avoir jamais vu cela en quarante ans de navigation.
Comment le pic 45,9° degrés dans le Gard a-t-il été mesuré? Dans mon précédent billet je mettais en doute la fiabilité de la station météo supposée du lieu du record, Gallargues-le-Montueux. Il y a du nouveau. Voici mon enquête en 8 séquences.