La chaleur est pourtant accablante et les températures diurnes dépassent 30° depuis 5 jours. Mais il manque un critère: des températures nocturnes au-dessus de 20°. Le tout pendant au moins trois jours consécutifs. À Genève nous n’y sommes pas.
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La chaleur est pourtant accablante et les températures diurnes dépassent 30° depuis 5 jours. Mais il manque un critère: des températures nocturnes au-dessus de 20°. Le tout pendant au moins trois jours consécutifs. À Genève nous n’y sommes pas.
C’est évidemment une grosse chaleur. Exceptionnelle en juin mais pas unique. Les vieux se rappellent peut-être de l’année météo 1947. S’ils ne s’en rappellent pas les archives rafraîchiront les mémoires. Quoique rafraîchir n’est pas le mot exact…
MétéoSuisse a publié récemment une synthèse du développement printanier de quelques arbres et fleurs en 2019 en Suisse. Globalement ce développement était en avance par rapport à la moyenne 1981-2010.
Le dicton « En avril, n’ôte pas un fil », pourrait s’appliquer à ce mois de mai 2019. Dans l’ensemble les températures ont été mesurées entre 2 et 6 degrés en dessous de la moyenne par la station de Genève-Cointrin (image 1, clic sur les images pour les agrandir, source ici).
Ce samedi matin deux sites météo annonçaient la température à Genève à 08 heures. L’un indiquait 8°, l’autre 8,6°. C’est beaucoup: six dixièmes de différence sont équivalents à soixante années de réchauffement au rythme d’avant 2000.
Depuis deux siècle la première feuille du marronnier de la vieille-ville de Genève annonce le printemps. C’est une tradition souriante. Les dates sont consignées dans un registre officiel et sont annoncées publiquement.
Ils ont été traversés par Idai comme par une lame. Le Mozambique, en première ligne, compte ses morts et constate le désastre. Avec lui le Zimbabwe, le Malawi et Madagascar. Des centaines de victimes, des dizaines milliers de sinistrés, une ville rasée, la désolation.
Deux courts sujets ce matin. D’abord la Cosmic Watch, une appli qui devrait plaire aux amoureux des étoiles comme au astronomes amateurs, et qui donne aussi l'heure. Ensuite l’arrivée du front froid en gif animé.
Hier soir un changement de cap était annoncé par le NHC, le National Hurricane Center. L’ouragan de catégorie 1 Leslie file maintenant vers le Portugal et l’Espagne, alors qu’on l’attendait d’abord plus au sud et retournant vers les alizés.
C’est un événement peu fréquent. On en relève un à deux par année. En anglais on le nomme « Medicane », contraction de Mediterranean hurricane. Le nom technique abrégé est T.M.S., soit Tropical-like Mediterranean Storm, ou tempête méditerranéenne de type tropical.
Les deux images ci-dessous illustrent le décalage entre une projection météo à plusieurs jours et la réalité du même jour. Elles représentent les vents de surface au même moment, soit le 19 à 23h pour la première, le 20 tôt le matin pour la deuxième. (Clic pour les agrandir)
Ce n’est pas Yves Montand descendant les allées de feuilles mortes. C’est un petit détail dans l’info ouragans sur le JT de 20H de TF1, jeudi dernier. Environ au milieu du JT le présentateur Gilles Bouleau annonce que le nombre d’ouragans a doublé en cinquante ans. La séquence est en fin de billet. L’annonce du présentateur vient à 2’10’’.
Politiciens et médias sont à l’affut de tout élément susceptible de marquer les esprits. Au point de véhiculer parfois des idées ou informations sans aucun fondement. En voici deux parmi d’autres.
J’ai envoyé le lien vers mon précédent billet au site ventusky.com, présenté hier. J’ai reçu une réponse d’un des responsables, David Prantl. Il m’informe que l’Europe centrale attend un sérieux coup de chaleur suite au passage du cyclone Hélène.
Florence, en phase d’atterrissage, a été rétrogradé cette nuit en catégorie 1. Les vents ont faibli, ils varient entre 130 et 150 kmh hors rafales. Les pluies, elles, resteront catastrophiques. Florence est gorgé d’eau suite à sa longue course sur l’Atlantique. Des pluies diluviennes sur un territoire urbanisé sont ravageuses.
Bordeaux le 1er janvier. Température: 19,4°. Pas de pluie depuis septembre 1920. L’hiver est très sec sur la France. Le printemps lui ressemble, et le 29 mai commence une période de soleil continu de presque 11 semaines.
Lu dans Le Matin dimanche du 8 juillet cette petite phrase pas innocente mise en chapeau d’un article: « La semaine dernière, le Japon a connu des pluies diluviennes et le Canada une vague de chaleur sans précédent, montrant ainsi le visage du réchauffement climatique. »
Plus 4° à 5° entre le centre d’une ville et sa banlieue. Jusqu’à plus 10° entre un centre-ville et une région rurale. C’est énorme. Les îlots de chaleurs urbains produisent peu à peu de vastes îles. Nos villes suent à longueur d’année.
En avril 2016 déjà une étude parue dans la revue Nature indiquait déjà que la pluviométrie observée au XXe siècle n’avait pas connu les extrêmes annoncés par les modèles des climatologues. Les modélisations, et ceux qui les élaborent, avaient surestimé les effets du réchauffement, en surestimant la réponse de l’atmosphère au forçage radiatif.
La semaine s’annonce chaude. Une avalanche de superlatifs pourrait tomber en accompagnement de cette vague de chaleur. Mais gare à la confusion du langage. Certaines personnes, journalistes et acteurs médiatiques, ne savent pas faire la différence entre climat et météo. Surprise.