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Revoir l’éducation des garçons (4-2) : rapport de force, deuxième partie

Revoir l’éducation des garçons (4-2) : rapport de force, deuxième partie.

L’éducation du garçon peut prendre plusieurs aspects. Le cognitif, bien sûr: il faut expliquer les choses. L’explication doit cependant éviter l’écueil de la stigmatisation du masculin.

 

8mars05.jpgForce

Les hommes violents sont peu nombreux, et ils n’en ont pas le monopole: des femmes sont violentes, physiquement aussi malgré le préjugé de plus grande vulnérabilité dont elles profitent. Si la force physique manque elles trouvent d’autres moyens.

Certaines théories sexistes attribuent aux hommes une intention collective de brimer ou de dominer le femmes, voire de les contraindre ou de les éliminer. C’est parfaitement absurde. Cette idée est un produit du féminisme toxique.

Si globalement les garçons sont plus violents et plus dans la confrontation que les filles, ce que je crois tout le monde sait depuis la nuit des temps (quoi qu’il semble que les femmes suivent de plus en plus les hommes dans ce domaine), cette violence ne se focalise que rarement sur les femmes parce qu’elles sont femmes. Elle est dabord un rapport de force opportuniste.

Tous les rapports de force ne se terminent pas en drame:

« … aujourd’hui, ils sont toujours ensemble. "En fait, Alex c’est mon type d’homme. Sa manière d’user de la distance affective. C’est sexy, la distance, cela donne envie de se rapprocher. De toute façon, malgré (ou grâce à) nos deux caractères opposés, les enfants ont réussi à pousser droit. C’est bien le principal", conclut-elle en souriant. »

Quelles sont les proportions entre les responsables femmes et hommes de la violence sexuée? ? La doxa féministe parle de 2 % de violences attribuées aux femmes. C’est faux. Au Canada, certaines régions recensent  une égalité femmes-hommes dans les actes de violence. En France c’est 1/3-2/3. En Suisse, on signale entre 20 % et 25 % de victimes hommes de femmes violentes.

 

20432768.jpgOppression

C’est donc loin d’être anecdotique, et encore il n’est pas certains que les hommes osent dénoncer cela et aiment devenir des victimes. Les garçons doivent le savoir.

L’aspect de l’exemplarité est très important, il montre comment gérer un comportement au-delà des mots. Je ne veux pas des parents parfaits, mais au moins cohérents sur quelques points aussi important que celui de la violence.

Il faut aussi tirer profit des situations d’agressivité entre enfants quand elles ont lieu pour affirmer les principes de non-violence.

Si l’on fait bien de canaliser la violence des garçons, avec d’éventuelles menaces de sanctions, je suggère par ailleurs de pousser les garçons à connaître leurs besoins et à les privilégier. 

Par exemple, un garçon insulté a-t-il besoin d’en venir aux mains? Ce n’est pas certain. S’il apprend à laisser du temps avant de de laisser prendre par des réactions spontanées il pourra peut-être éviter de se mettre dans l’embarras par une réaction trop rapide et violente. C’est un exercice difficile, mais il faut au moins passer le message. Cela demande de la créativité et du soutien autour de lui.

La part du rapport de force est importante mais souvent invisible dans les relations. Il est important de ne pas laisser le rapport de force devenir dominant, car il mène tôt où tard à la domination et à l’oppression.

Ces quelques notions supposent bien sûr que l’on accorde une attention régulière aux garçons. Beaucoup de parents savent y faire, heureusement.

Dans l’article du Temps qui m’a inspiré le titre de cette série, on peut lire un parti pris pour une éducation neutre, non genrée.

 

Domination-02-non.jpgDomination

« Nous essayons d’enlever les barrières qui empêchent les garçons et les filles de faire ce qu’ils et elles veulent, afin que les enfants aient les mêmes chances de sentir et s’exprimer. »

Je ne crois pas en cette neutralité comme système global, permanent et dominant. La neutralité est utile quand elle s’insère dans un moment spécifique et adéquat.

Je considère au contraire qu’il est souhaitable de maintenir et affiner l’éducation différenciée. Pas en tous domaines: qu’une femme soit ingénieure et un homme danseur étoile n’est pas un problème pour moi. Mais derrière l’égalité il y a toujours des réflexes fondamentaux qui dépassent « l’assignation » à un sexe.

Il vaut par exemple mieux que les hommes soient en première ligne des combats militaires et meurent plutôt que les femmes: l’espèce n’a aucune chance de survivre si 90 % de femmes meurent, alors que la mort de 90 % des hommes est moins coûteuse en économie reproductive.

On comprend, je l’espère, que l’égalité des droits et des chances n’a que très peu d’impact sur des questions aussi fondamentales que la reproduction de l’espèce. Il faut savoir différencier les choses.

L’article dit aussi, comme si cela n’était qu’un effet de construction sociale:

« Les garçons sont davantage incités à l’exploration, l’autonomie, la transgression et l’affirmation de soi, mais sont moins bien outillés sur la gestion des émotions… »

Et si cela répondait à des dispositions fondamentales différentes, où serait le problème? L’égalité ce n’est pas d’être tous pareils. Et attribuer à un groupe certaines qualités spécifiques ne me paraît pas être un problème. Ce qui en est un est de décréter la supériorité des uns au nom d'une spécificité. Mais en tentant de gommer ces différences on ne change pas le fond des comportements. Il faut vivre avec les différences.

Non, l’égalité ce n’est pas d’être tous pareils. Et d’ailleurs, le fait que la violence de couple soit attribuée aux hommes dans 98 % des cas (ce qui est faux) montre que cet essentialisme reste au fond très utilisé y compris par les féministes dominantes.

Le discours anti-hommes est très largement un discours de domination, comme pour MeToo. Il faut donc éviter de soutenir la domination des filles sur les garçons au nom d’une violence supposément plus masculine.

 

 

 

Série à suivre.

 

 

Précédentes notes sur ce sujet:

Note 1

http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2023/01/31/revoir-l-education-des-garcons-1-3336254.html

Note 2

http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2023/02/11/revoir-l-education-des-garcons-2-3336795.html

 Note 3

http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2023/03/01/revoir-l-education-des-garcons-3-difficile-peripherie-3338442.html

Note 4 première partie

http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2023/04/12/revoir-l-education-des-garcons-4-rapport-de-force-3340758.html

 

 

Catégories : Féminisme, Philosophie, société 4 commentaires

Commentaires

  • "L’égalité ce n’est pas d’être tous pareils." Merci, Hommelibre, pour cet important message!

  • Le sujet que nous soumet H.L. est important dans uns société qui ne jure que par "la violence faite aux femmes". Il est évident que la différence entre les sexes joue un rôle important. Différence physiologique et psychologique, comme le montre H.L. C'est la raison pour laquelle, il est nécessaire d'aborder ce thème en ayant conscience de cette hétérogénéité.
    Mais je m'arrête là en attendant la suite...

  • Oui, à propos de "la violence faite aux femmes" : A force d'être rabâchée à tout va, cette expression finit par se vider de son sens si j'ose dire, et pire elle rejoint les expressions toute faite. Merci de remettre les pendules à l'heure hommelibre.

  • Oui, malheureusement, Marianne.

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