Son éminence le Cumulonimbus.
Beaucoup le craignent. D’autres lui vouent une admiration juvénile. Le monstre, le Maître des Cieux, ne laisse pas indifférent. Et surtout ne passe pas inaperçu.
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Son éminence le Cumulonimbus.
Beaucoup le craignent. D’autres lui vouent une admiration juvénile. Le monstre, le Maître des Cieux, ne laisse pas indifférent. Et surtout ne passe pas inaperçu.
Il est passé sans trop déranger, presque sur la pointe des pieds. Initialement prévu pour la nuit de mercredi à jeudi, il s’est fait attendre. Les astrophysiciens pensent qu’il a été ralenti par deux autres nuages plus lents, et qu’il a perdu une partie de son énergie.
Pour marquer la fin de l’éruption du volcan islandais, je propose ici une petite rétrospective en images fixes et animées. De belles images, dont celle du volcan apaisé hier soir dimanche. Il a fait parler de lui et nous a rappelé que la puissance de certains phénomènes naturels relativise nos programmes et notre organisation. Et j’espère aussi qu’il aura fait découvrir un peu plus la météo, qui a été une partenaire obligée dans cet épisode éruptif.
J’ai aimé tenir cette chronique du volcan, et elle a visiblement intéressé puisque j’ai eu plus de 4’400 visites en un seul jour sur l’un des billets. Je remercie tous les sites, les vidéastes, les photographes, les agences officielles d’étude des volcans, l’indispensable infoclimat.fr, le technologique météosat, le sympathique radarvirtuel.com, mila et ses webcams braquées sur le volcan jour et nuit (et à cette saison la nuit est claire en Islande), pour toutes les informations et images qui ont permis de réaliser ces chroniques, et tou-te-s les lecteurs et lectrices qui ont profité de ces information. J’espère avoir montré, comme d’autres, l’intérêt des blogs dans la circulation de l’information.
J'ai groupé toutes les notes sur le volcan Eyjafjöll et les sujets liés dans une nouvelle catégorie "Volcans".
Eyjafjöll n’est pas le plus puissant volcan d’Islande. Et je rappelle que le Katla, sis tout près de lui, pourrait entrer lui aussi en éruption comme cela a déjà été le cas dans le passé: son éruption, bien plus violente, a déjà suivi celle de Eyjafjöll.
Cette éruption en deux temps: mars à mi - avril d’abord, puis mi - avril à hier, est particulière. On n’a pas à faire à un volcan classique en cône. Les volcans d’Islande sont sur un point chaud, une montée de la lave proche de la croûte. De plus ils se trouvent sur la faille entre les plaques nord-américaine et eurasienne, qui s’éloignent l’une de l’autre de 2 cm par an. Il est inévitable que cette déchirure dans le manteau laisse régulièrement échapper de la lave. Mais la particularité dont je veux parler est que le cratère n’est donc pas un cône mais une bande allongée.
J'écrivais en début d'après-midi: Eyjafjöll est-il en fin d’éruption? Les signes de ces derniers jours le laissent penser. Le dernier bulletin du Nordvulk, le Centre volcanologique nordique, indique que «une faible activité explosive, irrégulière, est toujours présente au sommet. Le panache est essentiellement gazeux actuellement, avec des concentrations en cendres très variables. Le trémor est plat et la sismicité interne à l’édifice s’atténue maintenant.
«Eyjäfjöll 2 - La suite du retour de l’épisode suivant». Qui n’est que le même épisode qui continue, un peu comme un scène tournante dans un concert, ou comme un feu de bois dans la nature en été, et que le vent change de direction (vous savez, le vent va toujours vers vous où que vous soyez).
Le retour du nuage relance l’inquiétude de fermeture de l’espace aérien européen, comme en avril dernier. On a cependant davantage d’éléments d’appréciation de la situation.
Et dire que ce nuage n’est qu’un peu de poussière d’étoiles. Un infime trace, si maigre que mêmes les étoiles n’y retrouveraient pas leur petit. Un souffle d’oiseau dans la tempête, le voilà ce nuage, pas moins, pas plus, et encore: si la tempête était venue il n’aurait pas eu le temps d’exister.
Il était prévu que les vols ne reprennent que jeudi matin. Or, aujourd’hui mardi, une bonne partie des vols ont pu décoller de nombreux aéroports européens. Que s’est-ils passé? Plusieurs choses.
Le GIEC a ses questionneurs qui n'acceptent pas aveuglément ses conclusions, les offices météo européens ont les leurs. Voilà-t-y pas que la méchanceté du nuage est contestée! Les tests réalisés ce week-end montrent que les avions n’ont subi aucun dégât. Alors, en a-t-on fait trop? Le syndrome de l’OMS a-t-il contaminé les responsables de la météo européenne: crier au dragon quand passe une luciole, comme pour AH1N1?
Avant de regarder quelle est la météo sur l’Europe ce dimanche après-midi 18 avril,des infos contradictoires circulent sur la force de l’éruption. Hier on parlait d’une diminution, aujourd’hui d’un renforcement.
C’est ainsi qu’on le nomma en France à l’époque après la prise de la Bastille: "volcan de la Révolution". Le Laki, ou Lakagigar, est en fait une chaîne de volcans. Elle suit la même ligne que le volcan actuellement en éruption.