Ça y est : le module s’est réveillé.
L'odyssée continue. Son atterrissage digne d’un skater au Trocadéro, sa bouderie pour s’être trouvé à l’ombre d’une falaise, font partie de l’Histoire de l’aérospatiale. Son réveil aussi.
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Ça y est : le module s’est réveillé.
L'odyssée continue. Son atterrissage digne d’un skater au Trocadéro, sa bouderie pour s’être trouvé à l’ombre d’une falaise, font partie de l’Histoire de l’aérospatiale. Son réveil aussi.
Ça castagne dans les étoiles. Pif! d’un côté. Paf! de l’autre. Le tout finissant sous peu dans un grand crash. L’équilibre de l’univers aurait vacillé si les choses avaient été vues en plus grand. Si par exemple la sonde Messenger était de la taille de la Corse: l’explosion serait mémorable.
Si une machine n’a pas d’états d’âme, les astronomes ne cachent pas leur plaisir. Le héros de la fête s’appelle Hubble. Le télescope spatial est au moins aussi connu que les Beatles et Ronaldo. Il est devenu le symbole de l’inouïe percée technologique de ces dernières décennies.
Le module Philae, endormi sur Chury à l’ombre d’une falaise cométaire, n’a toujours pas ouvert un oeil. La comète s’approchant du soleil, tout espoir n’est pas perdu. S’il ne se réveillait pas il aurait quand-même accompli 80% de sa mission. Seule l’excavation pour extraire de la matière du sol n’a pas pu être réalisée.
Baudelaire a écrit ces vers libres qui s’achèvent en poétique langueur: «J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!». Il n’avait sans doute pas pensé aux éclipses de soleil. Ni à tous les fans du ciel en pèlerinage dans les vertes campagnes, télescope sous le bras.
Franchement il ne se passera pas grand chose sur le continent le 20 mars, et encore moins à Genève et en Suisse qu’en Bretagne. Près de 70% d’occultation ne font pas la nuit. Mais, mais...
Voici que vient la marée du siècle. Son coefficient: 119. Le coefficient maximal possible est de 120. On y est presque. Il y aura 7 marées du siècle d'ici l'an 2100, la plus haute atteignant le coefficient de 120. Ce sera le 25 mars 2073. Normalement je ne serai plus là pour commenter. J'en profite donc aujourd'hui. :)
On connaît en détail les péripéties de l’atterrissage de Philae sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko. Les ingénieurs de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) sont arrivés à reconstituer les cabrioles du petit robot d’après les informations qu’il a captées en provenance de Chury.
Si l’on veut trouver du sexisme il suffit de se baisser. C’est comme le chiendent: ça pousse partout,. Paraît-il. Même là où on ne l’imaginerait pas. Sur la chemise d’un scientifique de la mission Philae, par exemple. Enfin, c’est ce qu’ont affirmé des femmes internautes.
«On ne peut faire des progrès scientifiques ou de civilisation sans s’imposer des challenges impossibles». L’engouement mondial autour de l’épopée Rosetta-Philae a surpris les scientifiques. Il y a encore quelques mois l’ESA avait commandé la réalisation d’un court-métrage, «Ambition», pour populariser ce voyage. Il manquait de visibilité publique.
Le petit robot a travaillé comme un chef. La plus grande partie de sa mission est d'ores et déjà remplie: analyse du noyau cométaire, étude de son magnétisme, recherche de molécules organiques. Il faudra maintenant des semaines ou des mois pour que les résultats soient interprétés et rendus publics.
Le jour d’après? Un peu de casse, une chance incroyable et quelques détracteurs.
Hier soir les ingénieurs n’avaient pas reçu toutes les données de Philae via la sonde Rosetta. Le petit robot n’était plus relayé pendant quelques heures. C’était normal, mais dans les conditions où l’atterrissage a eu lieu l’inquiétude demeurait.
Mise à jour à 17h06.
A environ 80 minutes de l’atterrissage, le CNES, Centre National d’Etudes Spatiales, envoie un tweet au petit robot Philae. Quelques mots d’encouragement, comme on parlerait à un ami ou à un proche: «Pose-toi, Philae». Les ingénieurs de l’ESA (Agence spatiale Européenne) ont pour leur part personnalisé la sonde et son bébé, en ouvrant des comptes Tweeter au nom des deux engins volants.
C’est pour ce soir mercredi. Si tout va bien. Bon sang, il y a longtemps qu'une mission spatiale n’avait pas atteint ce degré de stress. Pourtant toute mission est importante et potentiellement dangereuse. On l’a vu encore récemment avec l’explosion au décollage d’un nouveau lanceur américain.
Le tourisme spatial attendra encore un peu. Le vaisseau SpaceShipTwo, construit par Virgin Galactic, s’est écrasé dans le désert californien de Mojave lors d’un vol d’essai. Un pilote est mort, un autre gravement blessé. La presse rapporte qu'un nouveau combustible était testé.
Elle se rapproche de plus en plus. Le 29 elle se trouvera seulement à 20 km de Chury. 20 kilomètres! La distance d’Avusy à Puplinge en voiture. Rien, quoi. On pourrait la toucher. Et on va la toucher.
Même si la mission fait moins de tapage que d'autres dans la presse c’est une des plus belles depuis les voyages sur la Lune. Les images sont magnifiques. La précision des détails est impressionnante. Jamais on n’en avait vue de si près: 100 km, et bientôt 30, peut-être 10 ou 5. Les détails visibles seront alors d’environ 50 cm.
C’est le grand jour. Rosetta se stabilise en orbite à 100km autour de Chury. Très attentive la sonde va prendre le temps d’observer le double coeur de sa nouvelle amie. De quoi est-il fait? Quelle est sa surface? Où est le meilleur point pour le toucher.
Certaines ressemblent à des cacahouètes. D’autres à des ballons cabossés. Ou encore à de grosses patates. On le savait, elles ne sont pas toutes rondes et polies comme des billes brillantes. Mais deux presque boules soudées l’une à l’autre, c’est original.
Le compte à rebours est enclenché depuis ce printemps, moment du réveil de la sonde après un très long voyage au-delà de l’orbite de Mars et de la ceinture d’astéroïdes. Sa vitesse de 50’000 km/h, gagnée grâce à l’effet de fronde du soleil et de Mars, a été ralentie en juin à 2’000 km/h.