Fin de campagne. En attendant de voir le jeune Ken Emmanuel organiser sa disco du triomphe sur l’esplanade du Louvre, je livre mon choix définitif. Non, je ne vote pas en France, mais si c’était le cas…
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Fin de campagne. En attendant de voir le jeune Ken Emmanuel organiser sa disco du triomphe sur l’esplanade du Louvre, je livre mon choix définitif. Non, je ne vote pas en France, mais si c’était le cas…
À minuit je regarde quelques commentaires sur Facebook. Chacun prend parti selon des préférences que je connais déjà. Pas envie de cela. Dire autre chose. Être subjectif pour sortir de la fatigue qui me reste de ce débat médiocre.
La peur, la haine et le rejet extrêmement violent contre Marine Le Pen m’apparaissent comme stupéfiants, dans les deux sens du terme. Cet orgasme émotionnel agit comme un opium ou une drogue euphorisante par lesquels toute réflexion nuancée et personnelle est balayée ou annihilée.
Anne Nivat, épouse de Jean-Jacques Bourdin, est une femme passionnante et intelligente. Reporter de guerre, prix Albert Londres en 2000, elle présentait hier au Salon du Livre son dernier ouvrage: elle a choisi six villes pour entendre les français sur l’identité, le déclassement, la sécurité, le chômage, entre autres.
J’aime les paradoxes. Ils ouvrent une porte sur la complexité du monde. Là je suis servi: Macron, sorte de Magic Ken porté par sa Barbie, libéral pur jus, arrive en tête du premier tour en bonne partie grâce aux voix de gauche. Une gauche pourtant très remontée contre le libéralisme.
Le discours de Jean-Luc Mélenchon me laisse toujours très critique. Je ne parle pas seulement des contradictions de comportement, déjà abordées précédemment. L’une d’elles étant la posture d’homme providentiel qui a réponse à tout, et qui invective plus qu’il ne dialogue quand il est contredit – posture très monarchique. C’est un long chemin d’intégrer en soi ce que l’on prétend. Il n’en est pas là.
Il ne peut s’en empêcher. C’est plus fort que lui. C’est son argument ultime. Son Arme fatale à lui. De quoi banaliser Nicolas Sarkozy et son Pov’ con, expression que le candidat du parti de gauche avait renvoyée à son auteur lors d’une manifestation (image 1).
Des cinq candidats trois m’ont donné le sentiment d’une solidité personnelle et d’un programme élaboré: François Fillon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Les deux autres sont trop juvéniles pour faire le poids.
En analysant les programmes des candidats, un Sherlock Holmes de la politique pourrait se demander comment cette idée saugrenue est venue aux français. « Abracadabrantesque, mon cher Watson », s’exclamerait-il, perplexe.
Entre 35’000 et 200’000 manifestants, selon les sources, ont soutenu François Fillon au Trocadéro. Je ne suis pas impressionné. 500’000 personnes au moins auraient donné un caractère de plébiscite. Cependant le résultat d’hier n’est pas négligeable.
Démissions dans l’équipe de campagne, appels au remplacement, premiers parrainages au nom de Juppé: la droite LR donne une très singulière image de panique et de cohue. Digne d’un match de foot dont les supporters en fuite, pour survivre, écrasent les têtes de quelques dizaines d’autres.
Je lis deux commentaires sur un forum à propos du résultat de la primaire socialiste. Deux soutiens au candidat investi pour la présidentielle. L’un de ces commentaires dit: « Je suis profondément pour les gens et contre l’économie ».
L’Emmanuel voit sa cote d’amour grimper. Il est devenu la personnalité politique préférée des français. Au point d’inquiéter le parti socialiste: selon Le Parisien, la primaire pourrait sonner le glas de la présence socialiste lors de l’élection présidentielle même au premier tour.
Une portion d’électeurs de gauche aurait voté à la primaire de la droite, et donc partiellement financé la campagne des Républicains et de l’UDI. Aux dernières nouvelles ils n’ont pas mangé leur chapeau.
Dans une proposition politique j’écoute le thème et le contenu, mais aussi celui ou celle qui le porte et comment il ou elle communique. Non pas pour juger « au faciès » mais parce que le non-verbal est à mon avis souvent éclairant sur la personnalité des candidats et leur capacité à aller au charbon.
La campagne électorale française offre un moment de grâce: tout est ouvert. Rien ne semble acquis pour personne. Le temps est à une délicieuse incertitude.
Primaire de la droite française: les gros candidats se détachent. Le tandem Jurkozy-Sappé écrase tous les autres. Fillon ne cassera pas la baraque comme il l’avait annoncé. Pas assez baraqué, le François. Il n’a pas su, ou pas pu changer son image de suiveur pâlot. Il manque trop de charisme pour susciter un fort engouement.
(Suite) Une récente étude d’opinion fait le point sur les musulmans de France. Étude rare puisque ce pays interdit habituellement les statistiques de type ethniques. Cette étude montre une image complexe de la réalité.
Manuel Valls s’est imprudemment avancé au sujet du burqini. Au nom des femmes, il a opposé le maillot allongé de quelques Aïchas du bord de mer aux seins nus de la Marianne républicaine. Sauf que…
Le Parti socialiste français commence à préparer ses listes de candidats et de candidates pour les législatives à venir. La loi électorale impose la parité entre hommes et femmes. Mais, surprise…