La République ne gomme pas les différences d’origine et d’appartenance. La réalité européenne montre le contraire. Les drapeaux étrangers déployés lors de l’élection de François Hollande disent le contraire.
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La République ne gomme pas les différences d’origine et d’appartenance. La réalité européenne montre le contraire. Les drapeaux étrangers déployés lors de l’élection de François Hollande disent le contraire.
Imaginons: nous sommes un groupe de copains qui jouent au foot dans un parc. Nous avons posé nos marques de but. Un autre groupe vient alors sur l’espace que nous occupons. Que se passe-t-il? Cela grince. C’est comme ça, à l’échelle d’un pays comme d’un groupe de copains. Est-ce du racisme?
La polémique Morano justifie-t-elle le déchaînement qui a suivi et son ampleur? Je dirais deux fois non, une fois oui. Non, Nadine Morano ne mérite ni cet excès d’honneurs médiatiques ni cette indignité morale et ce lynchage idéologique. Elle est une amuseuse. Elle aime le fun et la lumière. Elle ne produit pas une pensée susceptible d’entraîner un mouvement d’opinion. C’est une ombre dans la nuit intellectuelle française. Si l’on crie autant pour une ombre il ne restera plus de voix quand le loup viendra pour de bon. La vie politique française me paraît décomposée intellectuellement et du point de vue éthique. Il n’y a plus rien, ou presque. On ne doit rien attendre du vide, sinon quelques cabrioles d’alouettes.
Le mot race crispe donc en France. Il est associé à la Shoah, l’esclavage, le colonialisme. Il est chargé de douleur, et la peur de certains antiracistes se comprend. Dans le même mouvement les deux guerres mondiales ont déclenché le rejet de l’homme mâle, associé à l’image toute puissante de l’homme nouveau nazi. 1er volet ici.
France 2 a diffusé mardi le nouveau film de Yann Arthus Bertrand: Human. Un documentaire qui se propose d’explorer l’humanité d’aujourd’hui et présenté comme un événement mondial. « Dans Human, j’ai laissé la parole brute, pure. » Je n’en suis pas convaincu.
Nadine Morano fait le buzz avec sa sortie sur la « France, pays de race blanche ». Elle a repris, dit-elle, une citation faite en privé par De Gaulle et relatée à l’époque par Alain Peyrefitte. Citation qui n’en n’avait pas fait bouger l’une ni battre l’autre dans la France testiculaire d’alors. Aujourd’hui on guillotine: Nadine perd la tête… de liste aux régionales.
En Allemagne le rythme des entrées de réfugiés a repris et se situe à environ 10’000 personnes par jour. Selon les autorités un tiers d’entre eux ne vient pas de Syrie. Certains ont des passeports syriens mais ne parlent pas arabe. Pendant le premier semestre 40% étaient des réfugiés économiques en provenance des Balkans.
Elles auraient pu partir, fuir les combats. Se noyer en mer. Ou sauver leurs jeunes vies. Elles ont choisi de se battre contre Daech. Sur le terrain, dans ses lignes. Elles ont choisi de terroriser les terroristes, qui croient qu’ils n’iront pas au paradis s’ils meurent de la main d’une femme.
L’égalité a pris une place prépondérante dans l’organisation des relations humaines. Une place probablement excessive en regard des contradictions et aberrations auxquelles elle conduit parfois. D’autant plus excessive que l’égalité n’est pas un but en soi, elle est une disposition au service, par exemple, de la justice. Ce concept devra un jour être relativisé et limité à de strictes applications clairement définies.
Les communautés humaines se construisent avec logique et prudence. Comme les enfants elles commencent avec le proche: ce qui est près de soi, avec soi, physiquement. Pour l’enfant ce sont les parents, la fratrie, ou ce qui les remplace s’il est orphelin.
Cela devrait être une bonne nouvelle pour les réfugiés syriens et irakiens. Près de chez eux un vaste camp de 100’000 tentes installées en permanence est vide de tout occupant.
On ne peut pas prendre à la légère l’intention d’établir un nouveau califat, structure étatique politico-religieuse, et d’y gagner de larges populations. Le fondamentalisme islamiste montre son dynamisme depuis plusieurs décennies et sa croissance n’est pas le fruit du hasard.
L’organisation ne semble pas céder de terrain. Les frappes aériennes limitées à l’Irak ont peu d’effet sur le plus gros des troupes que les commentateurs situent en Syrie. Voyons ce que dit la presse.
La région de Munich dit stop. Elle ne peut plus. Le coeur à des limites, celles de la capacité d’hébergement. Le ministre de l’Intérieur bavarois l’a annoncé hier. Il a aussi évoqué un autre aspect.
Apparemment non. C’est ce que Michel Onfray, le philosophe français qui se revendique de la gauche autogestionnaire, déplore dans une interview au Figarovox (extrait):
Une étude publiée ce jour par le quotidien Libération montre que la publication de la photo et le véritable culte rendu à Aylan n’a pas les effets que l’on constate dans d’autres pays.
Un usager de Facebook, dont je reçois l’info par les vases communicants du réseau, s’en prend à une frontalière qui enseigne à l’école genevoise. Ne sachant si cet usager souhaite paraître publiquement je ne mentionne pas sa page ni son nom. Je me contente de copier son post mis en ligne hier jeudi à 13h42. Et de publier le commentaire que j’ai posté dessous.
Hors de l’émotion il y a de la place pour réfléchir. L’émotion ne sert que l’immédiat. Elle met en mouvement. Elle n’a pas d’utilité à long terme. Une émotion qui gouverne durablement notre vie est même une forme de maladie.
Retour sur la photo du moment. Ou devrait-on dire les photos? Car il y en a une série. Nilüfer Demir, la photographe qui reconnaît avoir l’habitude d’arpenter cette plage avec son Nikon en main, en propose une série. La mort d’un enfant est terrible. Mais rien n’oblige à pleurer sur les enfants morts sans réfléchir un minimum. Nouveau décryptage. (Cliquer sur les images pour les agrandir).
Les intentions de vote exprimées il y a deux jours montrent que la France est aujourd’hui au 2/3 à droite et au centre. Les différentes gauches ne recueillent qu’1/3 des suffrages potentiels.