Cela sent l’écurie. La ligne d’arrivée est en vue. Il faut marquer les derniers mètres de sa griffe, de son odeur. Les gens votent aussi sur une odeur – enfin, sur une impression. Voici les miennes.
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Cela sent l’écurie. La ligne d’arrivée est en vue. Il faut marquer les derniers mètres de sa griffe, de son odeur. Les gens votent aussi sur une odeur – enfin, sur une impression. Voici les miennes.
Christiane Taubira tire sa révérence. Trois petits tours pour pas grand chose. L’icône socialiste mord la poussière après avoir gagné sans vrai programme la « primaire citoyenne » – euh, la primaire de gauche hors des partis habituels.
Le coup tenté avec la candidature de Christiane Taubira a échoué. Avec 3% des voix elle n’a suscité aucun sursaut, aucun rassemblement, aucun rêve, aucune force.
La surenchère verbale a bien commencé. C’est à qui fera le buzz retentissant pour attirer l’attention sur soi. Avec son « emmerder les non-vaccinés » Macron tient le pompon.
Anne Hidalgo, en capilotade, ne trouve aucun secours et n’y arrive pas. Le manque de conviction de sa déclaration initiale préfigurait mal de la suite. Elle faisait touriste. Et la suite, en l’état, est une catastrophe.
Elle en grogne de plaisir. Elle a réussi. Elle est la candidate officielle du parti Les Républicains. Exit le versatile et trop prétentieux Xavier Bertrand. Et ronronnant.
J’ai déjà parlé d’elle avant l’élection de 2017. Je notais ses progrès en image et en communication. Puis il y a eu le débat d’entre deux tours. Personne n’a oublié cette catastrophe. Désinvolture, agressivité sans objet, ricanements, propos inconsistants, elle avait à coup sûr raté son deuxième tour.
La gauche anti-capitaliste a son carriériste. Comme Lutte Ouvrière (LO) avait offert un viager à Arlette Laguiller en la présentant 6 fois à la présidentielle, le Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA) présente le fade Philippe Poutou pour la troisième fois.
Les manières lentes et un peu raides, la carrure carrée, le parler mesuré et très construit, le timbre de voix un peu rentré de celui qui n’a pas toujours eu la partie facile, Michel Barnier n’est pas un personnage moderne. Mais ce n’est pas grave.
Quel cirque! Je suis immanquablement titillé par la présidentielle française. J’aimerais présenter quelques-uns et zunes en cherchant seulement le trait ou la manière qui va servir de fil de campagne. C’est réducteur, délibérément.
Trop c’est trop. Trop d’excès de langage et de comportement. Le tribun populiste, dont la marque de fabrique semble être la crise permanente, chute dans l’opinion. Le socle contestataire qu’il a alimenté de sa personnalité colérique et autoritaire s’effrite sous l’effet de ses propres rodomontades.
Finalement le jeune Emmanuel Macron a endossé le costume de ses aînés. Fini le printemps et les petits oiseaux, ou le petit Jésus en croix. Le clivage est de retour, le mensonge débité à la hache. La violence verbale et morale marche au turbo.
Le discours de Jean-Luc Mélenchon me laisse toujours très critique. Je ne parle pas seulement des contradictions de comportement, déjà abordées précédemment. L’une d’elles étant la posture d’homme providentiel qui a réponse à tout, et qui invective plus qu’il ne dialogue quand il est contredit – posture très monarchique. C’est un long chemin d’intégrer en soi ce que l’on prétend. Il n’en est pas là.
Des cinq candidats trois m’ont donné le sentiment d’une solidité personnelle et d’un programme élaboré: François Fillon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Les deux autres sont trop juvéniles pour faire le poids.
Instantanés de quelques candidats. Grands ou petits, en taille, en idées, peu importe. Ils sont égaux devant l’électorat, ils ont franchi les mêmes étapes constitutionnelles. Commençons par celui qui a fait le buzz hier: NDA.
Il devait faire quelque chose. La convocation des juges pour le 15 mars lui en a donné la matière. En effet dans une procédure où tout fuite comme dans un seau sans fond, François Fillon peut maintenant se montrer harcelé par une justice à charge.
Je lis deux commentaires sur un forum à propos du résultat de la primaire socialiste. Deux soutiens au candidat investi pour la présidentielle. L’un de ces commentaires dit: « Je suis profondément pour les gens et contre l’économie ».
L’Emmanuel voit sa cote d’amour grimper. Il est devenu la personnalité politique préférée des français. Au point d’inquiéter le parti socialiste: selon Le Parisien, la primaire pourrait sonner le glas de la présence socialiste lors de l’élection présidentielle même au premier tour.
La prérogative de la grâce présidentielle française s’applique donc depuis hier à une meurtrière condamnée deux fois, lors de deux procès fouillés, à dix ans de prison. Pourquoi cette mansuétude?
Dans une proposition politique j’écoute le thème et le contenu, mais aussi celui ou celle qui le porte et comment il ou elle communique. Non pas pour juger « au faciès » mais parce que le non-verbal est à mon avis souvent éclairant sur la personnalité des candidats et leur capacité à aller au charbon.