Drôle de campagne. Alors que sévit une crise multiforme: économique, culturelle, relationnelle au sein des sociétés, il n’y a pas de grand débat de société, pas d’analyse soutenue de la situation, pas de grand projet enthousiasmant mis en oeuvre. Juste des catalogues de mesures dont on ne peut saisir la valeur face aux enjeux considérables qui sont là.
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France: la candidate idéale!
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Fanfrelande, champion de la lutte contre la corruption?
On a beaucoup parlé du salon de Madame Bettencourt. Nicolas Sarkozy est supposé avoir trempé dans la mare aux canards. Cela a été répété et martelé, pas besoin d’y revenir. Par contre, il ne semble pas que l’on ait fait autant de remue-ménage pour la corruption d’élus socialistes.
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Potins de campagne: Victoire est défaite - Deux candidatures annulées?
Si les candidats évincés dimanche se disent peut-être, après des mois de pression harassants, «P***n de campagne», ici ce sont les potins de campagne qui seront évoqués. Les petits faits divers, le cortège de «l’Elektion Tour» qui jette ses babioles sur le bord de la route aux consommateurs-spectateurs médusés, et les pseudo-scandales qui alimentent la machine à jaser.
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Présidentielle: le vendeur et le plagiste
«On ne change pas la règle». La réplique est prévue de longue date. Elle sort trop vite, trop bien, trop lisse de la bouche de Rebsamen juste après la proposition de Nicolas Sarkozy d’organiser trois débats entre les deux tours.
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Jean-Luc Mélenchon ou l’étendue du vide
Si les astronomes se demandent quelles sont les limites de l’univers et quelle est l’étendue du vide, Jean-Luc Mélenchon donne une idée de cette dernière. A écouter sa déclaration après les résultats du premier tour on se demande si l’on est dans un spectacle surréaliste, un épisode des Guignols ou si, la pression retombée, JLM n’a plus rien à offrir.
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Mélenchon a-t-il fait voter Marine Le Pen?
La surprise de ce premier tour est bien sûr le score de Marine Le Pen. Il faut attendre les résultats définitifs: est-elle vraiment à 20% de voix? Mais même à 19%, ou 18%, elle confirme l’implantation du Front National et d’un courant nationaliste fort en France.
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Jeunes socialistes français et Le Pen: même combat?
Mini-scandale en France: papa Le Pen fait encore une de ses sorties provocatrices. Il vise cette fois Nicolas Sarkozy. Reprenant les initiales du président français il ironise: «NS? National Socialisme?» Et le meeting de la Concorde: «Nuremberg?», faisant allusion aux grands rassemblements nazi de l’époque.
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France: la gauche face à son mythe
La tendance est plutôt à la gauche en France. L’approche de la présidentielle avive les espoirs de tous ceux qui voudraient une société moins libérale, plus étatique. Le rejet de Nicolas Sarkozy donne un semblant de légitimité aux surenchères chimériques.
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Demain on rase même les poils des jambes
Les élections en France c’est comme avant Noël. «N’oublie pas mes petits souliers» dit la chanson. Et les candidats entendent, ils entendent bien cette supplique. Ils coiffent leur bonnet rouge à bord blanc, passent leur grande barbe et chantent: «Tout, tout tout vous aurez tout...»
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Mélenchon: casser l’entreprise, radio-Féminista, et autres fariboles
Comme je le décrivais hier toute l’attitude politique de Jean-Luc Mélenchon est dans la gueule, la moue, l’agression. Il monte les tours plus vite que son ombre: un vrai casseur à fleur de peau, maîtrisant mal ses nerfs. Un macho caricatural. La France aime les machos, peut-être.
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Jean-Luc Mélenchon: une OPA sur le vent?
C’est beau le vent. Sur la mer, dans les arbres, le long des prairies d’été. Dans la tête parfois. En politique aussi c’est beau. Et rentable. Jean-Luc Mélenchon en est la preuve: vendre du vent rapporte des voix.
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Organiser la condition masculine
Les candidats à la présidentielle française tiennent un discours univoque sur les relations hommes-femmes. Tous ne parlent que de violence faite aux femmes en les mentionnant comme seules victimes et proposent de renforcer les lois destinées à les protéger. Aucun politique n’ose un discours différent, comme si ce thème ne souffrait aucun débat.
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François Bayrou, réveille-toi!
François Bayrou a donc lancé réellement sa campagne hier au Zénith de Paris. C’est lui-même qui le dit. Ah bon? N’était-il pas déjà candidat? N’avait-il pas déjà fait deux annonces de candidature? N’avait-il pas déjà pris part au débat et énoncé une série de propositions?
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O Toulouse
Edwy Plenel dit n’importe quoi. A sa décharge, il n’est pas le seul. Candidats, journalistes, internautes s’appropriaient hier les morts de l’école juive de Toulouse. Le spectacle laisse songeur. Que les autorités politiques en place soient présentes est normal et protocolaire. Le rang de la personne qui se déplace fait mesurer la gravité ressentie de l’événement. Ici c’est le Président lui-même, représentant du pays entier. C’est sa fonction. Présence légitime donc.
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François Hollande ne fait pas bander
Fanfrelande aime à se faire voir comme un homme de culture. Mitterrand le faisait aussi. Fanfrelande veut tout faire pareil que Mitterrand. Alors il parle littérature au Salon du livre et prend comme héros un personnage célèbre de la mythologie grecque auquel il s’identifie: Sisyphe. Un héros à propos duquel un penseur moderne, Albert Camus, a écrit «Le mythe de Sisyphe».
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Météo: des frites au menu
La grosse patate s’en va. Elle fiche le camp vers le sud-est et la méditerranée. La grosse patate c’est Gulliver. L’anticyclone costaud qui se baladait sur nos têtes depuis quelques temps.
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Le silence assourdissant de Fanfreluche Trierweiler
Paris Match est un journal qui fait feu de tout bois. C’est son truc. Il y a une clientèle pour. Moi-même il m’arrive de le feuilleter en salle d’attente pour voir le bateau qui coule ou la robe blanche de Pippa (non, seulement la robe; d’ailleurs elle était de face...).
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François Bayrou, le solaire
On ne le sait pas assez, répétons-le. Si François Bayrou est présent au second tour il gagne dans tous les cas de figure: contre Sarkozy, contre Hollande, contre Le Pen, etc. On comprend bien que les frères jumeaux SarkHoll n’ont pas intérêt à l’ébruiter. D’où leur scénario d’attaques mutuelles comme s’ils y étaient déjà, au second tour. L’omerta règne. Un contrat de silence est lancé contre Bayrou. Mais il est encore possible de casser ce scénario fabriqué de toutes pièces par les appareils des partis et par la presse qui leur est soumise. D’autant que l’équipe de Bayrou n’a pas encore sonné la charge. Et ils font bien: ils laissent les frères SarkHoll s’user d’abord.
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Présidentielle française: Bayrou, l’autorité naturelle
Suite à mes réflexions sur l’autorité je me suis demandé qui, parmi les candidat-e-s à l’élection présidentielle, dispose d’une autorité naturelle? Chacun a ses qualités, mais sur le plan de l’autorité naturelle, c’est le déficit. Qui a-t-on spontanément envie de respecter?
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Eva Joly ne triche pas. Bang bang!
La saga Eva Joly continue. On devrait lui décerner la palme de l’originalité, voire du plus bel enlisement de la campagne présidentielle 2012. Son déficit d’image est tel qu’elle sort une autobiographie pour tenter de le combler: «Sans tricher», édition Les Arènes.