Comment le candidat hargneux de 2012 est-il devenu le papy rassurant de 2017? Parce qu’il est assez complexe et intelligent pour changer d’apparence, comme un caméléon. Et parce qu’il est probablement très bien coaché.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Comment le candidat hargneux de 2012 est-il devenu le papy rassurant de 2017? Parce qu’il est assez complexe et intelligent pour changer d’apparence, comme un caméléon. Et parce qu’il est probablement très bien coaché.
Renaud annonce qu’il votera pour Macron. Il est libre, Renaud, il fait ce qu’il veut. Pour autant, les raisons de son message et de son choix sont-elles transparentes? J’ai un doute. Décryptage.
J’ai signalé en mars cette expression confuse: le référendum d’initiative populaire. Un référendum et une initiative sont deux objets politiques différents. Ils ne peuvent pas être mélangés. Eh bien j’ai trouvé mieux.
La Suisse ne goûte pas au grands mots ni aux superlatifs. En France par contre c’est une addiction. On ponctionne et détourne le vocabulaire pour donner un supplément de légitimité aux choses. Par exemple: citoyen.
« Paillasson, martyre, jetée en pâture ». Ou encore, qui pour parler à la place de la dame supposément réduite au silence: « N’importe quelle voix issue d’une bouche appartenant à un corps couillu. Celle d’un chien aurait fait l’affaire... » Le corps couillu étant bien sûr celui d’un « mâle ».
Ça y est: tel Jules César en son temps Manu a franchi le Rubicon. Il se rallie au jeune Emmanuel. Quelle bouillabaisse! On se souvient qu’il avait d’abord joué à Brutus, le fils parricide, en décembre.
Alep, Mossoul: deux batailles, deux présentations de la guerre. À Alep la presse mentionnait des milliers de civils massacrés délibérément par l’aviation russe et l’armée syrienne et des milliers de viols à venir.
Personne n’a donc rien compris? Je décrypte la scène Angot-Fillon pour les nuls. Asseyez-vous, rangez les popcorns, le film commence. À l’image, apparition de l’héroïne qui s’installe et lâche un « Bon!… » dont on sent qu’il sera mauvais.
J’avais grande sympathie pour Pierre Bérégovoy, ancien Premier Ministre de François Mitterrand. Pour son style, son parcours, son humanité. Mis en cause publiquement il s’était suicidé au bord d’un canal à Nevers.
Il ne peut s’en empêcher. C’est plus fort que lui. C’est son argument ultime. Son Arme fatale à lui. De quoi banaliser Nicolas Sarkozy et son Pov’ con, expression que le candidat du parti de gauche avait renvoyée à son auteur lors d’une manifestation (image 1).
Deux jours après le débat de TF1 les enquêtes d’opinion montrent le socialiste en baisse et une poussée de Jean-Luc Mélenchon. Si l’on croît Filteris/Euromédiation, déjà cité et qui mesure le poids quantitatif et qualitatif des candidats (internet et réseaux sociaux), il est passé en-dessous de 10% (images ci-dessous, cliquer pour agrandir).
Des cinq candidats trois m’ont donné le sentiment d’une solidité personnelle et d’un programme élaboré: François Fillon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Les deux autres sont trop juvéniles pour faire le poids.
Instantanés de quelques candidats. Grands ou petits, en taille, en idées, peu importe. Ils sont égaux devant l’électorat, ils ont franchi les mêmes étapes constitutionnelles. Commençons par celui qui a fait le buzz hier: NDA.
On croyait que la stigmatisation était le fait principalement des populistes. Eh bien non. Ce simple mot populiste suffit à exclure moralement des millions de gens. La stigmatisation est largement répandue. Les exclusions, sociales et morales, se portent bien, soutenues par ceux qui prêchent l’inclusivité.
Interpellée sur son tweet sexiste et raciste (voir mon précédent billet), l’élue socialiste de Rouen a donné sa version sur son blog, sobrement intitulé « Me connaître ». Et elle s’enfonce. Voici son communiqué.
Benoît Hamon, alias Dumbo, aurait dû utiliser ses aérofreins auriculaires pour ralentir les ardeurs de Laura Slimani. Cette élue socialiste et porte-parole du candidat pratique un racisme « cool » et un sexisme décomplexé. Ce qui lui vaut d’être aujourd’hui visée par une plainte pénale.
« L’unité n’est pas l’uniformité »: pour une fois je félicite sincèrement Fanfrelande. Il a prononcé cette phrase lors du récent mini-sommet européen de Versailles. Il a ajouté: « C’est la raison pour laquelle je plaide pour qu’il y ait de nouvelles formes de coopération, pour de nouveaux projets, ce que l’on appelle des coopérations différenciées ».
En analysant les programmes des candidats, un Sherlock Holmes de la politique pourrait se demander comment cette idée saugrenue est venue aux français. « Abracadabrantesque, mon cher Watson », s’exclamerait-il, perplexe.
Les dirigeants de LR ont tranché. Enfin. Le retrait d’Alain Juppé a ressoudé les rangs. L’épreuve de force, remportée par François Fillon, clôt un psychodrame. Du moins provisoirement.
Entre 35’000 et 200’000 manifestants, selon les sources, ont soutenu François Fillon au Trocadéro. Je ne suis pas impressionné. 500’000 personnes au moins auraient donné un caractère de plébiscite. Cependant le résultat d’hier n’est pas négligeable.