Le quotidien français Le Journal du Dimanche met en une ce matin une interview de Julie Muret, porte-parole de l’association Oser le féminisme. Le titre est révélateur: l’affaire et le non-lieu sont présentés comme «Révélateurs du sexisme ambiant». On va voir que le rapport de Cyrus Vance donne à ce titre un sens que les féministes n’ont pas prévu.
société - Page 56
-
L’affaire Strauss-Kahn, démonstration du sexisme ambiant
-
DSK: la baffe (mis à jour)
Un volet de «l’affaire» se termine ici: abandon des charges contre Dominique Strauss-Kahn. Cet emballement planétaire qui aura fait couler autant d’encre et voir des positions aussi contradictoires s’affirmer pendant des mois, s’éteint comme un pétard mouillé.
-
Qui connaît Monsieur X?
Les erreurs judiciaires sont un cauchemar pour qui en est victime. On espère toujours qu'elles soient les plus rares possibles. La justice étant rendue par des humains on ne peut en attendre l'infailibilité. Mais quand l'erreur arrive, celui ou celle qui est frappé entre dans le monde de Kafka.
J'ouvre ce soir mon blog à patrick Guillot pour un article qu'il a publié ce matin sur un portail français: "Connaissez-vous Monsieur X?" Qui est Monsieur X? Une victime d'une erreur judiciaire qui ne fait pas la une des journaux. Alors il en parle. Et je lui cède la parole.
Patrick Guillot est l'animateur du site La Cause des hommes, et auteur du livre "La Misandrie".
-
Revue de presse: La gloire à 800 kgs - Rock et solidarité - Gégé - Loana
Dans le drame les humains savent se soutenir et être solidaires. La Belgique l’a montré.
Pour figurer au livre des records, un argument de poids.
Et le coup de la bouteille fait couler... beaucoup d’encre.(Cliquer sur les images pour agrandir)
-
C'est vrai, quoi, les féministes ont raison. Sauf que... (3 et fin)
(Prédécent volet ici)
La théorie globalisante que je critique décrit l’humanité comme radicalement partagée un genre qui endosserait la violence, la domination, l’esclavagisme, et l’autre qui aurait subi l’écrasement et l’annihilation. Cela sans nuance, de manière générale et depuis la nuit des temps.
-
Les féministes ont raison et j'aurais fait comme elles. Sauf que... (2)
(Suite du précédent billet).
Si la domination ne suit pas la ligne de démarcation des genres, si elle est transversale aux genres, il devient difficile de justifier la théorie d’une domination masculine massive, délibérée, systématisée. La spécialisation et la répartition des tâches et des fonctions dans le couple a donc possiblement pu être le fruit d’une volonté commune des hommes et des femmes, selon les dispositions jugées les meilleures à une époque donnée. Mais il peut aussi bien s’être produit une prise de pouvoir autoritaire des hommes.
-
Voisins vigilants: espionnite ou acte citoyen?
La France a relancé une campagne de 2007 sous l’impulsion du ministre de l’intérieur Claude Géant. Le nom de cette campagne est «Voisins vigilants». Il s’agit de mettre la population à contribution dans la prévention de la délinquance.
-
La fidélité bonne pour la tête?
Combien d’encre (et d’autre chose...) la question de l’infidélité a-t-elle fait, et fait-elle encore couler! Au 19e siècle le théâtre de boulevard traitait invariablement du triangle mari-femme-maîtresse, ou mari-femme-amant. Etait-ce une manière de rire d’une situation répandue mais cachée?
-
Les marches blanches rendent-elles les gens meilleurs?
La première marche blanche a été organisée le 20 octobre 1996 à Bruxelles. La participation varie selon les sources de 350’000 à plus de 600’000 personnes. Toute l’Europe s’était fortement émue du calvaire des deux fillettes, Julie et Melissa, mais aussi des autres victimes connues qui ont survécu.
-
Eclairage nouveau sur DSK: un passionné
Sa vie privée ne cesse d’être jetée sur la place publique. Un nouveau témoignage est apparu, qui a déjà commencé à faire le tour des médias et des blogs. Marie-Victorine affirme avoir été la maîtresse de Dominique Strauss-Kahn en 1997. Quelques remarques concernant ce témoignage.
-
Affaire Nafissatou Diallo-DSK: des détails qui dérangent
Le procureur Cyrus Vance vient de proposer un report au 23 août de l’audience prévue initialement la semaine prochaine. A-t-il pris ses distances face aux révélations publiques de l’accusatrice? Veut-il laisser retomber les remous de ses déclarations? On peut supposer que le buzz médiatique de Madame Diallo sera sensiblement amorti d’ici au 23, et que donc le report de l’audience lui porte un coup.
-
Rêve indécent
185 millions d’euros. Faut-il toucher autant pour être heureux? Doit-on permettre un tel gain? Certains trouvent cela normal, d’autres indécent, ou disproportionné et inconvenant comme le dit un député français, Eric Straumann. Qui propose de plafonner les gains à 30 millions.
-
L’idole fracassée
La chute des puissants est un thème récurrent de toute la littérature profane ou religieuse. Les faits qui conduisent à la chute attirent, les détails alimentent l’émotion. Ils exercent une fascination dont il faut s’extraire pour tenter de comprendre ce qui se joue.
-
Manger à la même table
La terre est sèche et dure. Les boules roulent, roulent trop loin. Le petit-fils parle à son grand-père avec irrévérence.
- Toi, tu sais pas jouer! T’es nul! -
Un chêne pour Dominique Strauss-Kahn!
Les bombes à fragmentation détruisent tout. Rien ne doit rester assez intact. Mitraillée de bouts de ferraille la cible explose comme une pastèque lancée contre un TGV à pleine vitesse. On peut tenter de recoudre les petits bouts, aucune cohérence n’apparaîtra plus.
-
Violence domestique: nouveaux chiffres français
L’Observatoire National de la Délinquance (ONDRP) a pour but d’évaluer et de chiffrer les crimes et délits commis, dont la violence domestique, année par année. Il vient de rendre ses conclusions pour les années 2008 à 2010. Il établit ses rapports sur deux bases: d’une part sur les chiffres officiels obtenus auprès de la police et de la gendarmerie ou de la justice (mains courantes, plaintes déposées, mises en causes, condamnations), d’autre part sur des enquêtes auprès de la population, enquêtes dites de victimation ou de victimisation.
-
Survivre à une fausse accusation (3 et fin)
Ces quelques exemples sont-ils des cas isolés ou seulement la pointe de l’iceberg? Dispose-t-on de chiffres fiables pour évaluer l’ampleur de cette criminalité? Il n’y a pas de statistiques officielles pays par pays. Cependant on trouve des pistes qui permettent de se faire une idée.
-
Le mariage: une prostitution? (mis à jour)
La thèse selon laquelle le mariage serait une forme de prostitution n’est pas nouvelle. Cette théorie est reprise et développée par Gaïl Pheterson, féministe américaine et sociologue du Gender, et Paola Trabet, féministe italienne et anthropologue. Des mouvements libertaires opposés à l’abolition de la prostitution ont repris à leur compte cette théorie. Elle permet de valider le fait que la prostitution est un fait de société et que sa version «simplifiée», soit la sexualité sans amour ni désir mais avec argent, est une partie de ce fait de société.
-
Comment survivre à une fausse accusation (deuxième partie)
Pendant l’instruction j’ai compris pourquoi un innocent peut en arriver parfois à signer des aveux: pour en finir avec la pression extrême qu’il vit, l’agression pénale dont il est l’objet. La première juge d’instruction que j’ai connu avait son tic: quand je lui démontrais par pièce ou par témoignage de tiers une contradiction de l’accusation, elle me répondait: «C’est vous qui le dites». Et quand, devant la démonstration d’un trop gros mensonge, l’accusatrice a perdu pied et était prête à craquer, cette juge a ordonné une interruption d’audience pour lui permettre de se reprendre.
-
Comment survivre à une fausse accusation (première partie)
Les hommes en parlent peu, ou pas du tout. Ils savent qu’une accusation d’ordre sexuel, même quand elle est démontrée mensongère, les atteint durablement dans le regard des autres. On ne les croit d’abord pas. Imaginer qu’une telle accusation puisse être proférée est insupportable. Et même quand un mensonge est démontré - ce qui est difficile - certains continuent à dire: «Après tout je n’en sais rien, je n’y étais pas», laissant planer le doute. Ou pire: «Il n’y a pas de fumée sans feu".