Le libéralisme n’était donc pas égalitaire. Il l’est devenu par la pression des démocrates. Jusqu’à l’apparition du suffrage universel seuls quelques citoyens votaient. Les libéraux de l’époque pensaient que seules les personnes autonomes socialement, c’est-à-dire financièrement, avaient le temps et l’esprit pour s’occuper des affaires publiques.
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Libéralisme (3): la date historique du 25 février
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Le libéralisme est une vraie philosophie de vie
La critique du libéralisme souffre à la fois d’excès et d’insuffisances. Excès dans la critique et la stigmatisation de cette philosophie sociale, insuffisances dans la reconnaissance de ce qu’on lui doit, y compris le droit de la critiquer. On parle même régulièrement de néolibéralisme, comme s’il fallait justifier la critique par un supposé changement de nature du libéralisme, celui-ci étant hypothétiquement devenu plus mauvais qu’avant.
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Amérique: ces étranges Républicains
La victoire d’Obama est aussi celle de la réalité sociale d’une partie des Etats-Unis. Beaucoup d’électeurs démocrates, plutôt urbains, font partie de la classe moyenne intellectuelle, ou sont d’origine hispanique et afro-américaine. L’augmentation de la population non-blanche, dont le nombre dépassera bientôt la population blanche, pourrait à terme renforcer l’assise du parti de Bill Clinton et de JFK.
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Borgen, une femme au pouvoir
La série Borgen est intéressante et bien faite. Elle décrit la lutte pour le pouvoir au Danemark. Le Premier ministre est une femme, Birgitte Nyborg. Comment gère-t-on le pouvoir dans une démocratie représentative? Quels sont les compromis nécessaires et les coups bas? Jusqu’où faut-il sacrifier sa vie personnelle pour administrer un pays?
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Dette: imprimer des billets ou ramasser des coquillages?
Bien avant l’invention des banques, avant même celle de l’argent, les hommes préhistoriques connaissaient le commerce. C’était une forme fondamentale d’échange. L’un produisait des céréales et cela prenait tout son temps. Il ne pouvait donc aller chasser pour garnir son couscous de viande d’agneau sauvage.
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A quoi sert l’Etat (4): le modèle américain
La force du courant conservateur aux Etats-Unis est dans la logique même de l’impulsion qui a érigé cette terre d’émigration en nation: le pays s’est construit sur la force et la volonté d’individus indépendants. Cette condition initiale continue à prévaloir, même dans l’aile libérale de la population (qui signifie la gauche aux USA) incarnée par les démocrates.
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Dépenses publiques: les besoins doivent-ils déterminer les ressources?
SolidaritéS recommande sur son blog le rejet du projet de nouvelle Constitution genevoise. Le reproche principal est qu’il s’agit d’un projet neolibéral. Un point soulevé me paraît être un excellent objet de réflexion. Il pourrait être proposé comme examen de matu en philosophie politique.
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Socialisme: une nouvelle monarchie
(Suite du billet précédent)
Le risque de la créativité
Je soulève aussi la question de la créativité. L’exemple de Galilée s’opposant à la religion ou de Pasteur au corps médical sont typiques de l’importance de l’individu et de la limite imposée par la collectivité. Si Pasteur avait proposé ses recherches sur le vaccin anti-rabique à une coopérative, elles auraient été refusées. Il n’a pu le faire que seul dans son propre laboratoire (il en avait les moyens), entouré de deux personnes qui croyaient non pas à la valeur du produit mais en lui. Dans le domaine de l’informatique nombre d’inventions viennent d’individus, pas d’entreprises. Par exemples les fenêtres, système créé par Jobs et ses deux collègues de Apple bien avant Microsoft. Maintenant ce système est partout. Ces inventions sont à chaque fois produites par des individus qui se donnent les moyens d’aller au bout de leur idée. -
Socialisme et libre entreprise: l’incompatibilité
Un billet d’Adrien Faure sur le socialisme m’a inspiré une réponse trop longue pour un commentaire. De plus le thème est large et mériterait même d’être développé point par point. J’en fais ici un billet en deux parties. Le billet original d’Adrien est ici.
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A quoi sert l’Etat?
Faut-il plus d’Etat? Moins d’Etat? C’est une des lignes de démarcation entre la gauche et la droite dans les pays pratiquant la démocratie représentative. Mais pourquoi faut-il un Etat? Certains anarchistes souhaitent la disparition de l’Etat. Est-ce réaliste? Souhaitable?
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Hollande l’iceberg
Les petits mots ne font pas les grandes campagnes. Mais sans eux il y aurait des jours d’insupportable attente: «Où en sont-ils? Qu’ont-ils dit? Qu a flingué l’autre?» Car autant que le programme, les personnalités des candidats conditionnent le choix des électeurs. Au jeu de qui a flingué l’autre Hollande est gagnant.
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France: la gauche face à son mythe
La tendance est plutôt à la gauche en France. L’approche de la présidentielle avive les espoirs de tous ceux qui voudraient une société moins libérale, plus étatique. Le rejet de Nicolas Sarkozy donne un semblant de légitimité aux surenchères chimériques.
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France: loi sur le génocide censurée
La décision du Conseil Constitutionnel a été communiquée hier: la loi sur le génocide arménien, loi «mémorielle», est retoquée. Nicolas Sarkozy a immédiatement demandé au gouvernement de préparer un nouveau texte en remplacement du texte refusé.
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La liberté est-elle de gauche ou de droite?
En une seconde comment identifier la gauche de la droite? La gauche soutient les plus faibles et la droite promeut la liberté. C’est évidemment trop court pour résumer la question. Mais il y a une trace de vrai: la gauche s’est assigné la mission de donner une part de pouvoir à ceux qui n’en avaient pas. Et la droite de défendre la liberté individuelle.
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Prostitution: l’Etat proxénète ou l'Etat-bouc?
Il paraît que le régime politique des pays occidentaux est le libéralisme. Il paraît. Parce que c’est de moins en moins visible dans certains pays. Initialement le libéralisme est une philosophie politique qui au 18e siècle s’opposait au pouvoir absolu de la monarchie. La liberté de l’individu primait sur toute imposition de l’Etat et lui conférait la responsabilité personnelle de ses choix de vie. Cette philosophie a été largement soutenue par les socialistes du 19e siècle.
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Un service d’ombudsman: plus de démocratie à Genève
La création d’un service d’ombudsman à Genève serait un réel plus pour la démocratie. Les citoyens ont souvent l’impression qu’on ne les écoute pas, et le bulletin de vote ne peut remplacer des plaintes précises.
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Reliance et séparation: une philosophie politique pour la cité?
J’emprunte à Edgard Morin quelques mots sur la reliance, pour tenter d’en dégager des idées-forces concernant le fondement de l’organisation politique. “L’Organisation fonde l’unité du multiple et assure la multiplicité dans l’un; elle produit des émergences, qualités et propriété inconnues au niveau de ses constituants isolés…” . Et encore: “La vie est l’union de l’union et de la séparation”.
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Genève: grand déblocage politique
C’est l’événement de l’automne. La TdG nous l’annonce avec renfort d’image de synthèse, long article et satisfaction unanime du Conseil d’Etat: une nouvelle plage est envisagée à Genève.