Lu ce matin une chronique du Journal de Montréal signée Richard Martineau. Un esprit impertinent et très pertinent à la fois. Il commente l’action d’éclat de Madame la Maire d’un arrondissement de Montréal, Sue Montgomery.
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Lu ce matin une chronique du Journal de Montréal signée Richard Martineau. Un esprit impertinent et très pertinent à la fois. Il commente l’action d’éclat de Madame la Maire d’un arrondissement de Montréal, Sue Montgomery.
Un jour on servira les grands crus dans une bouteille entièrement ronde pourvue d’une fente. Un jour les clous seront circulaires plutôt que droits. Un jour on brûlera tous les peupliers et autres feuillus pointus et verticaux.
L’ouverture du Salon de l’auto de Genève n’y est pour rien: aujourd’hui c’est la Fiat 500 S « Bad boys » qui passe au tamis à cause d’une pub jugée sexiste. Pour cette info j’ai choisi le site femmes du Maroc, qui dit les mêmes âneries que les sites féministes européens.
Des femmes et des hommes expriment leur incompréhension, leur désaccord ou leur colère suite au visionnement du clip de la marque. Parfois aussi leur accord. Je propose un petit florilège de ces réactions.
Des milliers d’hommes ont déjà jeté leur rasoir. Internet bouillonne suite au clip sexiste de la marque Gillette. Un clip carrément méchant, sorte de prolongement de MeToo en vue d’éduquer les mâles vers le Bien.
Le Tribunal de l’opinion a rendu sa sentence: Moix est crucifié. Ses déclarations sur les femmes de 50 ans et sa préférence pour les femmes jeunes et de type asiatique valaient-elles tant d’infamie? Pas sûr.
Le Vladimir fait vibrer les Japonaises, dit Le Matin. Ces dames en sont fans. À croire qu’il les débride. Il bat même les records des plus beaux corps étalés sur papier glacé. Les records de quoi?
Trois courts clips publicitaires dont l’interprétation varie du noir au blanc. Sexisme ou humour? Cela dépend de qui regarde et de quoi son regard est fait. La pub joue avec nos codes. Il est intéressant de constater que le sexisme misandre n’éveille pas d’indignation particulière.
La firme Mattel, qui produit les Barbies, annonce qu’elle va participer pendant plusieurs années à une recherche sur la représentation des femmes et sur les stéréotypes sexistes. Par conviction? Par peur des pressions? Ou pour un coup de pub?
Il y a quelques semaines Serena Williams affirmait que les hommes étaient beaucoup moins sanctionnés que les femmes sur les courts de tennis. Elle se plaignait d’être victime de sexisme.
Le sexisme est un des derniers espaces d’humour. Je l’écris vite avant d’être voué aux gémonies de l’armée des 1000 singes. Car la société « hygiéniste » en cours d’instauration reprend un des codes du passé: ignorer ou faire taire les voix originales ou simplement différentes.
C’est fou comme certaines femmes connues, qui ont les meilleurs statuts sociaux et économiques, se jouent victimes. Prenons le cas de Serena William. Grande joueuse la Serena, encore si forte du haut de ses 36 ans.
Marie Laguerre a un patronyme prédestiné. Elle a été frappée à la tête en pleine rue le 24 juillet, par un inconnu qui l’avait injuriée gratuitement. Elle a fait de cet incident une cause politique et est partie en guerre sur les réseaux.
Le parti socialiste genevois n’applique pas à lui-même sa propre règle idéologique. En l’occurrence, la parité femmes-hommes, soit l’égalité numérique dans les représentations politiques. À gauche ce fut pourtant un cheval de bataille. Les règles de la parité devaient permettre de renforcer la représentation féminine dans les assemblées.
Depuis des années différents organismes officiels avancent des chiffres pour tenter de quantifier l’importance et la persistance de cette situation dans le secteur privé. Quel est le bon chiffre: 40 %, 32 %, 25 %, 19 %, 7 %, ou moins?
Une petite phrase, un mot incertain, une blague scabreuse, et les voilà cloués au pilori numérique. Jetés en pâture dans l’arène médiatique. Normalisés parfois, s’ils se soumettent. Car certains se plient à la phrase rituelle d’excuses, comme l’humoriste Tex. Ce faisant ils donnent le pouvoir à la foule justicière.
Le discours d’intimidation se répand, comme le montrent les deux exemples du jour. La volonté de faire plier les autres à ses propres règles ne connaît pas de limites. C’était bien la peine de développer la lutte anti-autoritaire en Europe pour voir l’autoritarisme revenir par la bande moralisatrice.
Qu’il est douloureux, le texte d’Addolorata – Ada Marra. Elle provoque et exclut pour marquer sa différence, soit. En réalité nous savons tous et toutes que la Suisse existe: un territoire historique, une administration et une armée, des institutions, une culture politique, des traités internationaux, et des citoyens et citoyennes.
Je termine momentanément en reprenant les informations sur le harcèlement de rue. Le chiffre avancé de 72% des jeunes femmes de 16 à 25 ans victime de harcèlement est-il fiable? L’étude lausannoise pose question. Ou plutôt sa diffusion, car elle n’est pas, de l’aveu même de ses commanditaires, représentative de la population.
Madame Caroline Dayer a-t-elle fébrilement, jeudi, plongé dans les statistiques canadiennes? Parce qu’au débat de mercredi soir elle ne semblait pas les connaître – alors que c’est son job.