Même en supposant qu’elle se déconstruise - ce que contrairement à d’autres je pense peu probable dans un proche avenir - l’expérience communautaire européenne va marquer longuement les esprits et l’Histoire. L’Europe est là. Mais l’Europe ne saurait être celle du Commissaire européen Viviane Redding (image 1). Après avoir mis la pression sur la Suisse et possiblement contribué à la victoire du «oui» le 9 février, elle trouve que les anglais sont trop ignorants pour voter par référendum sur leur avenir européen. C’est au mieux l’aveu d’un manque de pédagogie et un mépris des dirigeants britanniques, au pire un manque de lisibilité (et peut-être de cohérence?) du projet européen dans son état actuel.
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L’Europe du futur
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L’Europe, un vaste marché
Le Marché Commun puis l’Union Européenne se sont mis en place sur l’idée de créer un marché ouvert des biens, des marchandises et de la culture, sans plus de taxes et de règles nationales. Le but était de favoriser les échanges commerciaux, source de développement économique.
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Sainte Europe, flagelle-nous!
On connaissait la propension de nombre d’européens à se fouetter devant l’Histoire, s’attribuant - dans un sursaut d’orgueil - la paternité (ou la maternité) de tous les malheurs de la Terre. Cette prétention à être plus coupables que les autres est une illustration du sentiment de supériorité que nos concitoyens européens ont élevé au rang de grand art.
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Ce qu’Israël m’inspire
Dans le débat qui a ressurgi autour de Dieudonné la question juive reste centrale. Elle hante l’Europe depuis le milieu du Moyen-Âge. Elle a alimenté la politique mondiale et continue à le faire. Elle m’inspire quelques réflexions et sentiments.
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La patrie européenne (8 et fin): vers l’empire?
Loin d’avoir épuisé le sujet, je clos ici pour le moment, avec ces deux autres scénarii, mes pérégrinations intellectuelles sur la patrie européenne. Cette Europe, mère de tant de sciences et de foi, des routes romaines au pèlerinage de Compostelle, et de douleurs, de Guernica à Saint-Pétersbourg et de Katyń aux goulags.
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La patrie européenne (7): l’Europe fédérale
Cette réflexion sur la notion de patrie me fait voir la complexité de la question européenne. J’aborde ici l’avant-dernière étape de ma réflexion. Quel avenir voulons-nous pour l’Europe, si nous en voulons un, et si c’est encore possible? Quatre scénarii, dont voici deux premiers.
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La patrie européenne (5): mai-son
Mais y avait-il vraiment besoin d’Europe? Theodore Dalrymple*, que j’ai déjà mentionné, est cruel envers l’Europe. Il en comprend l’idée mais il y voit surtout une caisse de retraite pour politiciens au rancart «qui soit ne parviennent plus à se faire élire dans leur pays respectifs, soit sont las de lutter pour y parvenir». Il y voit aussi le besoin initial des français, dont la puissance militaire était émoussée, d’être plus puissants donc plus grands, et celui des allemands de se fondre dans autre chose que la nation au vu de leur malaise post-nazisme.
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La patrie européenne (4): l’union éclatée
Un des paradoxes européens est qu’en allant vers l’unité à marche forcée, les dissensions et antagonismes se réveillent, les revendications nationales ou régionales reprennent de la vigueur. Il y a là en partie un effet normal de contrepoids au centralisme de l’union, centralisme propre à tout Etat à des degrés différents.
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La patrie européenne (3): le désir d’Europe
Les grands nationalismes qui se sont jetés sur l’Europe aux XIXe et XXe siècles étaient en partie des réactions positives - à l’époque - contre le système féodal et l’Ancien Régime. C’étaient l’émergence des Etats-Nations, Etats pour tous et par tous. Ils sont initialement des produits de la démocratie naissante, mais encore imprégnée de pouvoir absolu.
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La patrie européenne (2): construction d’un sentiment
Dans cette Europe donc, déchirée depuis des siècles par des guerres répétées, par des antagonismes géopolitiques, et finalement crucifiée au XXe siècle par des nationalismes aussi monstrueux que puissants, il y eu des ruptures.
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La patrie européenne (1): le retour
Quand, après un long voyage, on revient au pays de sa jeunesse, et que l’on pense: «Me voilà chez moi», c’est cela la patrie. Homeland. Heimat. Родина. Pays de l’enfance, où nos souvenirs ont formé notre appartenance. Ce mot, devenu affreux aux yeux de l’Histoire récente, ne peut être prononcé sans un frémissement tant il reste chargé. Mot chargé, mot tabou, mot donc à explorer, en particulier alors que la construction européenne, si enthousiasmante à ses débuts, montre de nombreux signes de faiblesse.
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Tous pareils, ou presque
Le débat sur la burqa saute par-dessus les clivages politiques habituels. C’est tant mieux. Il est temps que l’Europe en finisse avec ses imageries stéréotypées des classes sociales figées, des rôles sociaux, et de son manichéisme social de bazar. La burqa est stigmatisée au nom de l’égalité des sexes. Soit. On peut alors se demander comment des féministes, qui prônent l’indifférenciation totale des sexes et de leurs stéréotypes, défendent encore les différenciations sociales héritées du XIXe siècle (droite-gauche, progressistes-réactionnaires).
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La loi change-t-elle le cœur des Hommes?
L’islam semble tirer sa force de deux sources: d’une part un système punition-récompense extrême. Les promesses irrationnelles de paradis et d’enfer y sont très vives. La peur gouverne.
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Nairobi, Bagdad, Tessin: sang et burqua
Les islamo-fascistes se douchent dans le sang. Hier c’était encore une fois Bagdad. Bagdad dont le quotidien se chiffre en dizaines de morts par attentats, pour ceux que l’on connaît.
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Méditerranée: les flottes se renforcent, l’enjeu se précise
On compte actuellement une dizaines de navires de la marine de guerre russe en Méditerranée, plus un nombre inconnu de sous-marins. Plusieurs de ces navires sont des amphibies, possiblement pour évacuer des ressortissants russes en cas de nécessité.
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L’Europe s’appelle Liberté
La liberté est un mot universel. Notre continent, en ses penseurs, ne saurait se l’approprier en titre. Pourtant en l’état actuel, il semble que ce soit sur la vieille terre d’Europe que cette idée jeune ait porté le plus de fleurs et ouvert de chemins à tous.
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Europe, lève-toi!
Le thème du déclin de l’occident est au top. C'était un thème classique de la droite nostalgique de l'Empire ou de l'Ancien régime. Cela devient un trend de la gauche désabusée. Quiconque croit en l'avenir est relégué au musée de la ringardise. La confiance se vend mal. Trente ans de culte du anti-héros ça laisse des traces. Les héros modernes sont sombres ou ne sont pas. Il y a une douce nostalgie dans le thème du déclin, et une sorte de repos, d’abandon de ses responsabilités.
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Foulard islamique: le voile de Malala
Des filles ou femmes portent le voile, signe d’appartenance culturelle et religieuse selon une lecture rigoriste du coran. Ne peut-on considérer qu’elles adhèrent de leur propre chef à leur culture et religion? Ne peut-on les respecter et considérer qu'elles choisissent elles-mêmes de porter le voile, comme signe d'appartenance voulue?
Faut-il contester le foulard des écolières de Bürglen au nom de l'égalité femmes-hommes? C’est le point de vue de Mireille Vallette sur son blog. -
Une mythologie féministe
Examinons aujourd’hui quelques aspects de la mythologie de la soumission. La maison, ancien royaume de la famille sur lequel la femme avait le pouvoir, est devenue un lieu d’abjection et d’aliénation. Alors que dans l’Histoire et dans la représentation symbolique elle est le lieu d’émergence de la famille, du couple, de la personnalité, de l’individu, du soin, et un haut lieu de civilisation, elle serait devenue une prison comme par magie. On imagine la pauvre femme nettoyant à genoux la cuisine familiale. Et l’on passe sous silence le paysan qui pataugeait dans le purin des vaches et dans la boue.
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Esclavage: la traite orientale et la traite des blancs
Sylvie Neidinger rappelle sur son blog, à propos d’une quinzaine sur les vestiges la traite africaine à Genève, qu’une forme d’esclavage continue actuellement en Europe. Elle a le visage des mendiants de nos rues. A propos de la quinzaine, ses organisateurs s’attachent exclusivement à la traite atlantique, dans laquelle les européens ont d’abord acheté des esclaves aux arabes, puis aux marchands africains qui vendaient leurs propres frères de couleur.